Oye-Plage
Oye-Plage [wa plaʒ] (Ooie en flamand[1]) est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France. Avec ses 33,86 km2, c'est la commune la plus étendue du Pas-de-Calais, juste devant Calais.
Oye-Plage | |||||
Grande marée à Oye-Plage. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Pas-de-Calais | ||||
Arrondissement | Calais | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de la Région d'Audruicq | ||||
Maire Mandat |
Olivier Majewicz 2020-2026 |
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Code postal | 62215 | ||||
Code commune | 62645 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Ansériens | ||||
Population municipale |
5 478 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 162 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 58′ 43″ nord, 2° 02′ 42″ est | ||||
Altitude | Min. 0 m Max. 15 m |
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Superficie | 33,86 km2 | ||||
Type | Commune rurale et littorale | ||||
Unité urbaine | Oye-Plage (ville isolée) |
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Aire d'attraction | Calais (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Marck | ||||
Législatives | Septième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | oye-plage.fr | ||||
Géographie
Situation
Oye-Plage se situe au bord de la mer du Nord, dans la plaine maritime de Flandre, à la limite entre les départements du Pas-de-Calais et du Nord. À vol d'oiseau, la commune se trouve à 13 km à l'est de Calais, 25 km à l'ouest de Dunkerque, 29 km au nord-ouest de Saint-Omer, 81 km de Lille et 92 km d'Arras[2].
Communes limitrophes
Géologie, relief et hydrographie
Le sol superficiel est composé de dépôts sédimentaires marins récents datant de l'Holocène. Le territoire, qui correspondait à l'ancien delta de l'Aa[3], était submergé jusqu'au IXe siècle environ. La plus grande partie est à moins de 4 mètres au-dessus du niveau de la mer, avec une altitude maximum de 15 mètres dans les dunes littorales. La commune est bordée de 9 km de plages, qui en font le littoral le plus étendu des communes de l'ancienne région Nord-Pas-de-Calais. Les plages des Écardines, à l'est, et des Hemmes d’Oye, à l'ouest, sont bordées de dunes[4].
Le territoire d'Oye est parcouru de nombreux fossés de drainage, les watringues ou watergangs, dont les plus importants sont le watergang des Grandes Hemmes, le watergang du Nord, le watergang du Sud, ces deux derniers reliés par le watergang des Dix Censes. La Rivière d'Oye[5], qui prend sa source à Guemps et se jette dans l'Aa à Grand-Fort-Philippe après un parcours de 13,5 km, forme la limite entre les communes d'Oye-Plage, au nord, et Offekerque, Nouvelle-Église, Vieille-Église et Saint-Omer-Capelle au sud.
Environnement et risques naturels
Une partie du territoire a été récemment gagnée sur la mer par accrétion de sable et vases (actuelle Réserve naturelle nationale du Platier d'Oye, propriété du Conservatoire du littoral, gérée par délégation par le syndicat mixte Eden 62). Selon une étude de la Dréal, une zone de huttes de chasse, au sud de l'embouchure de l'Aa, ainsi qu'une partie basse du territoire communal (quartier des Escardines) sont potentiellement menacés de submersion marine (en 15 min en cas d’événement centennal[6]).
Une autre partie est un polder construit il y a plusieurs siècles. Les archives récentes conservent la mémoire de la tempête de 1953 qui avait rompu la « digue Taaf » (qui date du XVIIIe siècle[7] et porte le nom de la première des quatre anciennes salines Taaf qu'on rejoignait à partir des fortifications par un chemin sur digue), permettant à la mer d'envahir une partie de la commune. Et la « digue de 1925 » est également vulnérable en cas de tempête avec surcote[réf. nécessaire].
Au XIXe siècle, ces digues étaient autrefois protégées par une police spéciale « des digues et des dunes »[8], et faisaient l'objet d'un entretien perpétuel (plantation de piquets, verges et fascines, plantation d'oyats, apports de glaise...) par un des deux cantonniers (également préposés à leur garde). Leur salaire et les travaux complémentaires étaient financés par des cotisations obligatoires payées par les propriétaires du polder ainsi protégés de la mer, selon le degré de protection dont ils bénéficiaient[8]. Il était interdit, sous peine d'amende, d'y « couper ou arracher aucune herbe » (sauf pour les ayants droit), d'y faire « des fouilles et enlèvement de sable », d'y entretenir des lapins et d'y faire passer des voitures, des chevaux et du bétail[8].
La ville de Oye-Plage est à moins de 8 km de la centrale nucléaire de Gravelines, à vol d'oiseau.
Climat
La ville côtière est sous un climat océanique marqué. Les amplitudes thermiques sont faibles, les hivers sont doux et les étés frais. Les jours de gelée et de neige sont peu nombreux.
Le temps est variable à cause des vents, très fréquents et parfois violents, qui influencent le climat en fonction de leur direction.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 3,2 | 3 | 5,1 | 6,9 | 10,2 | 13 | 15,2 | 15,6 | 13,5 | 10,2 | 6,7 | 3,9 | 8,9 |
Température moyenne (°C) | 5,1 | 5,2 | 7,5 | 9,7 | 12,9 | 15,7 | 18,1 | 18,4 | 16,2 | 12,8 | 8,7 | 5,8 | 11,3 |
Température maximale moyenne (°C) | 7 | 7,3 | 9,9 | 12,4 | 15,6 | 18,4 | 20,9 | 21,3 | 19 | 15,3 | 10,8 | 7,6 | 13,8 |
Précipitations (mm) | 53,5 | 42 | 46 | 42,5 | 49,5 | 54,5 | 58,3 | 58,9 | 65,7 | 75,8 | 69,3 | 63,7 | 679,7 |
Voies de communication et transports
La ville est située au nord de l'autoroute A16, accessible par l'échangeur no 50, et à proximité des autoroutes A25 et A26, du tunnel sous la Manche et du terminal des ferries de Calais. La commune est traversée d'est en ouest par les routes départementales 119 et 940, qui relient Calais et Dunkerque, et du nord au sud par la route départementale 219 vers Audruicq.
La ligne TER Nord-Pas-de-Calais no 9 Calais - Dunkerque traverse le territoire communal, mais sans gare ni halte.
Urbanisme
Typologie
Oye-Plage est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[10],[11],[12]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Oye-Plage, une unité urbaine monocommunale[13] de 5 373 habitants en 2017, constituant une ville isolée[14],[15].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Calais, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[16],[17].
La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[18]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[19],[20].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (88 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (75,5 %), zones urbanisées (7,2 %), zones agricoles hétérogènes (6,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,4 %), prairies (3 %), forêts (1,8 %), eaux continentales[Note 3] (1,5 %), zones humides intérieures (0,7 %), zones humides côtières (0,2 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].
Toponymie
Oye-Plage, l'ancienne Villa-Oya du latin médiéval des chartes du Moyen Âge, a une origine très ancienne et est mentionnée sous la forme Ogia au VIIIe siècle[23]. Son nom, qui veut dire « île » ou par extension « prairie humide » (augia, du germanique *aujō < *aʒwjō « (chose) sur de l'eau ou dans l'eau » cf. latin aqua, eau), rappelle qu'une partie de son actuel territoire formait autrefois une île insubmersible quand les grandes marées envahissaient le golfe de Watten. En 1913, époque où apparaît la mode des bains de mer, Oye prend le nom de Oye-Plage sur décision du conseil municipal.
Le gentilé Ansérien, dérivé savant du latin anser « oie », est basé sur une étymologie fantaisiste comme c'est souvent le cas. En effet, il repose sur une explication erronée de Oye d'après le français oie, mot issu du latin populaire *auca. Ce dernier a d'ailleurs régulièrement donné oe, oue en ancien français et non pas *oye / oie qui représente une altération tardive apparue dans l'est de la France par étymologie populaire d'après oi-seau, oi-son[24].
Histoire
Cette commune n'a pas gardé beaucoup de souvenirs du passé. Dépendant du comté de Boulogne au temps des vicomtes d'Oye jusqu'en 1259, Oye appartint aux comtes d'Artois jusqu'en 1346, aux Anglais jusqu'en 1558 et aux rois de France depuis cette date, sous le nom de terre et comté d'Oye[25].
Le village a donné son nom à une famille de nobles[26].
Les Vikings y débarquèrent en 879 pour dévaster la Morinie. Son port, peu à peu ensablé, fut définitivement bouché au XVIIIe siècle[25].
C'est au château d'Oye que se tint le une conférence pour la paix entre la France et l'Angleterre[25].
Il ne reste rien du château et des forts adjacents qui avaient pour mission de barrer la route aux Flamands d'abord et aux Espagnols ensuite[25].
Dans l'église, consacrée à saint Médard, furent inhumés les grands d'Angleterre tués pendant le siège de Calais en 1346, et les morts de distinction de l'armée française tués lors du siège de Calais et de la bataille de Gravelines en 1558[25].
Seul témoin du passé, la tour de l'église, restaurée en 1953, fut construite par les Anglais en 1553 sous le règne de Marie Tudor[25].
Époque contemporaine
En 1872 une station de chemin de fer est créée au Pont d’Oye. Au début du XXe siècle Oye bénéficie de la mode des bains de mer : on y construit un casino, des villas et des établissements destinés à l'accueil des touristes.
Pendant la première Guerre mondiale, le hameau du Pont d'Oye dépend du commandement d'étapes ayant son siège à Saint-Folquin (élément de l'armée organisant le stationnement de troupes, comprenant souvent des chevaux, pendant un temps plus ou moins long, sur les communes dépendant du groupement, en arrière du front)[27]. En , Oye-Palge dépend également du commandement d'étapes de Gravelines[27].
À partir de 1942 les habitations du littoral ainsi que le casino sont détruits dans le but d'y édifier des blockhaus pour fortifier la côte contre un débarquement des forces alliées [28]. Oye-Plage est libérée le par des troupes du Toronto Scottish Regiment. Avant d'abandonner la ville, les Allemands font sauter les blockhaus, mais l'un deux résiste, les charges étant insuffisantes : il est devenu « la Tour penchée ». Construit en forme de clocher, il était destiné à servir de leurre pour les bombardements ennemis, qui pouvaient le confondre avec le clocher du village[28].
Par arrêté préfectoral du , la commune est détachée le de l'arrondissement de Saint-Omer pour intégrer l'arrondissement de Calais[29].
Politique et administration
Liste des maires
La commune est dotée d'un conseil municipal des jeunes[34].
Situation administrative
D'un point de vue administratif, Oye-Plage est une commune située dans la région Hauts-de-France et dans le département du Pas-de-Calais. Au sein de l'arrondissement de Calais, la commune est associée avec quatorze autres communes dans la communauté de communes de la région d'Audruicq, dont elle est la plus peuplée.
La commune fait partie du canton de Marck, dont le bureau centralisateur est à Marck, et relève de la septième circonscription du Pas-de-Calais.
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[36].
En 2018, la commune comptait 5 478 habitants[Note 4], en augmentation de 1,94 % par rapport à 2013 (Pas-de-Calais : +0,1 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (14,9 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (19,8 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (50,4 % contre 48,4 % au niveau national et 48,2 % au niveau départemental).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 50,4 % d’hommes (0 à 14 ans = 21,9 %, 15 à 29 ans = 18,8 %, 30 à 44 ans = 20,5 %, 45 à 59 ans = 24,9 %, plus de 60 ans = 13,9 %) ;
- 49,6 % de femmes (0 à 14 ans = 20,5 %, 15 à 29 ans = 16,5 %, 30 à 44 ans = 21,8 %, 45 à 59 ans = 25,3 %, plus de 60 ans = 15,9 %).
Enseignement
Les établissements scolaires d'Oye-Plage dépendent de l'académie de Lille. Pour le calendrier des vacances scolaires, la ville est en zone B.
La ville administre cinq écoles communales : les écoles maternelles Les Natices et Les Petits Moulins, et les écoles primaires Les Oyats, Les Sables et L'Étoile.
Cultes
Pour le culte catholique, le doyenné du Calaisis, rattaché au diocèse d'Arras, inclut la paroisse « Saint Bertin des Plaines de l'Oye » dont le lieu de culte à Oye-Plage est l'église Saint-Médard[42].
Économie
Revenus et fiscalité
En 2011, le revenu fiscal médian par ménage était de 32 679 €, ce qui plaçait Oye-Plage au 11 244 e rang parmi les 31 886 communes de plus de 49 ménages en métropole[43].
Population active et emploi
La population âgée de 15 à 64 ans s'élevait en 2013 à 3 629 personnes (3 876 en 2008), parmi lesquelles on comptait 66,1 % d'actifs dont 56,7 % ayant un emploi et 9,4 % de chômeurs[44]. Dans l'ensemble du département la proportion d'actifs était de 68,8 %, dont 57 % ayant un emploi et 11,8 % de chômeurs[45].
En 2013, on comptait 657 emplois dans la commune, contre 622 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune étant de 2 069, l'indicateur de concentration d'emploi[Note 5] n'était que de 31,8 %, ce qui signifie que la commune offrait un peu moins d'un emploi pour trois Ansériens actifs. Cet indicateur était de 27,4 % en 2008[44]. En 2013, 18,3 % des Ansériens travaillaient dans la commune, 81,7 % dans une autre commune[46].
Entreprises et commerces
Au , Oye-Plage comptait 253 établissements actifs, dont 10,3 % dans l'agriculture, 5,1 % dans l'industrie, 6,7 % dans la construction, et 63,2 % dans le commerce, transports et services[47].
Culture locale et patrimoine
Patrimoine naturel
La réserve naturelle nationale du Platier d'Oye est située en bord de mer dans la partie nord-est de la commune. Classée en 1987, elle s'étend sur 391 ha, dont 141 hectares terrestres et 250 hectares sur le domaine public maritime. Elle protège un ensemble de milieux littoraux favorable à l'avifaune migratrice. Elle peut être visitée, avec ou sans guide. Fait remarquable elle est bordée à l'Est comme à l'Ouest de hutte de chasse.
Toute la zone littorale est classée en zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique de type I.
La plage s'étend sur 9 000 mètres de longueur.
Lieux et monuments
La tour Penchée est un blockhaus construit en forme de clocher d'église par les Allemands lors de la Seconde Guerre mondiale. Son but était de tromper les aviateurs anglais qui venaient bombarder des cibles allemandes et utilisaient des repères visuels pour se diriger ; ce faux clocher pouvait être confondu avec celui de la ville, situé quelques kilomètres plus au sud. Depuis la fin de la guerre, on a tenté d'abattre ce bâtiment à l'aide d'explosifs. Cela n'a pas été suffisant. Maintenant la tour est inclinée d'une vingtaine de degrés, d'où son nom.
L'église Saint-Médard a été construite au XVIe siècle par les Anglais, qui possédaient Calais, et elle dépendait alors de l'archevêché de Cantorbéry. L'église actuelle a été édifiée entre 1863 et 1880, la flèche datant de 1914, mais la tour qui subsiste date de 1553 et fut construite sous le règne de Marie Tudor, ce qui en fait la plus vieille construction de la commune et la seule tour anglaise subsistant dans le Calaisis. On ignore si c'est l'ensemble de l'église qui fut alors construite, ou si la tour et la flèche furent seulement ajoutées à une église existante[49].
Le monument aux morts date de 1920, mais l'inauguration officielle a lieu le . Il a coûté 22 000 francs de l'époque. Avant[Quand ?] il se trouvait dans le cimetière ; maintenant il se trouve près de la mairie. Le monument commémore les guerres de 1914-18 et 1939-45.
Au cimetière communal se trouvent une section de tombes de guerre françaises et belges et une section de tombes de guerre de la Commonwealth War Graves Commission (Oye-Plage Communal Cemetery).
- Le monument aux morts.
- Les tombes de guerre françaises et belges.
- Les tombes de guerre de la CWGC.
Personnalités liées à la commune
- Vers 1170, Eustache d'Oye, fait partie de la cour de Baudouin II de Guînes, comte de Guînes. Celui-ci tient à cette date une cour plénière et solennelle à Guînes. Eustache est un des plèges (cautions) avec d'autres seigneurs, de la dîme qu'Adolphe d'Alès engagea à Pierre abbé de l'abbaye Saint-Médard d'Andres moyennant un prix de 85 marcs d'argent. Baudouin II tient cette assemblée en tant que protecteur et avoué de l'abbaye d'Andres, le jour où Henry de Campagne (Campagne-les-Guînes) devait combattre à Guînes contre le champion de Baudouin de Campagne son frère[50].
- En 1309, Mathilde, veuve de Jean Stextasin d'Oye, reconnait devant les échevins de Gravelines, devoir à l'abbaye Notre-dame de Bourbourg une somme de 60 livres parisis de bon argent[51].
- Le , sont données à Madrid des lettres de chevalerie pour Charles d'Oye, seigneur de Ruchefay (Rougefay?), qui a servi pendant de nombreuses années. À cette date, il est grand bailli (représentant du roi, en l'occurrence du roi d'Espagne, comte de Flandre) de Dunkerque, Gravelines, Bergues Saint-Winock (ancien nom de Bergues), Bourbourg. Son père François d'Oye, seigneur de Ruchefay, était capitaine au régiment du marquis de Warembon, et issu de noble et ancienne famille des comtes d'Oye, du royaume de France, alliée aux Dixmude, Saint-Omer, (maison de Saint-Omer), Courteville, etc.[26].
- Le metteur en scène Julien Gosselin a grandi dans la commune[52].
Héraldique
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Les armes de la commune se blasonnent ainsi : D'azur à l'oie d'argent, becquée et membrée de sable, surmontée d'une couronne de vicomte d'argent. |
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Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- L'indicateur de concentration d'emploi est égal au nombre d'emplois dans la zone pour 100 actifs ayant un emploi résidant dans la zone, selon la définition de l'INSEE
Références
- « proussel.voila.net/pages/noms_… »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- « Calcul de l'orthodromie », sur le site lion1906.com de Lionel Delvarre (consulté le ).
- « Un territoire d'eau », sur le site de la communauté de communes de la région d'Audruicq (consulté le ).
- « Oye-Plage : son littoral », sur le site de la mairie (consulté le ).
- « Fiche cours d'eau - Rivière d'Oye (E4390600) ».
- Le quartier des Escardines sous les eaux ; Aléas submersions marines : Oye-plage, risque de rupture et de débordement , article du journal La voix du Nord, publié le 27/03/2014
- Page Web consacré au Fort-vert, par Eden 62
- Jean Baptiste Duvergier Sirey (1827), Collection complète des lois, décrets d'intérêt général, traités internationaux, arrêtés, circulaires, instructions, etc, Vol.21 France, voir p. 521 et 524 (Livre numérique Google)
- Normales climatiques 1981-2010 : Dunkerque sur www.lameteo.org, consulté le 20 août 2016
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
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- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
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- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud, 1979. p. 514.
- Albert Dauzat, Jean Dubois et Henri Mitterand, Dictionnaire étymologique et historique du français, Éditions Larousse, 1984, p. 507b
- Source : Jean Platiau, cité par le site Web de la mairie.
- Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 32, lire en ligne
- « Journaux des marches et opérations des corps de troupe - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le ).
- « Histoire », sur le site de la mairie (consulté le ).
- « Arrêté préfectoral portant modification des limites territoriales des arrondissements du Pas-de-Calais - Recueil des actes administratifs », sur http://www.pas-de-calais.gouv.fr/, (consulté le ).
- Le maire Olivier Majewicz quitte le Parti socialiste : « Je ne m’y retrouve plus », La Voix du Nord, article du 9 novembre 2017.
- B. B. (CLP), « Oye-Plage : le maire Olivier Majewicz réélu avec 65,69 % des voix : À Oye-Plage, le suspens n’aura pas duré longtemps. En effet, la liste conduite par Olivier Majewicz, maire sortant, a récolté 1 857 voix, soit près du double que la liste emmenée par Muriel Hantschootte, conseillère municipale d’opposition (970 voix) », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
- « Liste des communes et des maires » [xls], Préfecture du Pas-de-Calais, (consulté le ).
- Isabelle Hodey, « Municipales : à Oye-Plage, Olivier Majewicz repart pour un troisième mandat : Réélu dès le premier tour le 15 mars dernier avec 79,33 % des voix, Olivier Majewicz a été réélu maire pour la troisième fois lors d’un conseil municipal d’installation qui s’est déroulé à huis clos salle Jean-Crinon ce samedi matin. », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
- « Manon Druelle élue maire du conseil municipal des jeunes de Oye-Plage : Les dix-neuf candidats élus jeudi dernier au sein du conseil municipal des jeunes (CMJ) ont élu, ce week-end à l’espace Dolto, leur nouveau maire », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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