Eybens

Eybens (prononcé [ebɛ̃(s)] ) est une commune française située dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Eybens

Le bourg d'Eybens.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Isère
Arrondissement Grenoble
Intercommunalité Grenoble-Alpes Métropole
Maire
Mandat
Nicolas Richard
2020-2026
Code postal 38320
Code commune 38158
Démographie
Gentilé Eybinois
Population
municipale
9 947 hab. (2018 )
Densité 2 210 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 08′ 58″ nord, 5° 45′ 03″ est
Altitude Min. 216 m
Max. 408 m
Superficie 4,50 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Grenoble
(banlieue)
Aire d'attraction Grenoble
(commune du pôle principal)
Élections
Départementales Canton d'Échirolles
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Eybens
Géolocalisation sur la carte : Isère
Eybens
Géolocalisation sur la carte : France
Eybens
Géolocalisation sur la carte : France
Eybens
Liens
Site web eybens.fr

    Géographie

    Situation

    L'avenue Jean-Jaurès d'Eybens, avec en arrière-plan le fort de la Bastille.

    La commune d'Eybens s'étend au sud de Grenoble. Elle est traversée par la Rocade Sud de la ville. Elle est au pied des collines situées en contrefort de la chaîne de Belledonne.

    Communes limitrophes

    Les communes limitrophes les plus importantes sont mentionnées "en gras" dans la rose des vents ci-dessus

    Climat

    Comme pour tout le bassin Grenoblois, le climat est subtropical humide, mais proche du climat océanique et du climat continental. Le bassin comporte un bon ensoleillement (2100 heures par an), et également des précipitations abondantes (presque 1 mètre par an). L'amplitude thermique annuelle est une des plus élevées de France, avec 19 °C d'écart entre janvier et juillet. Les montagnes environnantes particularisent beaucoup le climat :

    • effet "cuvette" avec des chaleurs torrides l'été et un froid limité mais pas anodin l'hiver.
    • ainsi que d'autres phénomènes liés aux vents qui sont fréquents et souvent assez forts & turbulents (foehn...).

    Urbanisme

    Typologie

    Eybens est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Grenoble, une agglomération intra-départementale regroupant 38 communes[4] et 450 501 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Grenoble, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 204 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[7],[8].

    Placée en limite du bassin du Grésivaudan, Eybens réalise la transition en la ville de plaine et les montagnes environnantes. Commune de banlieue Sud de Grenoble enserrée entre Echirolles à l' Ouest & Saint Martin d' Hères à l' Est, Eybens cherche difficilement à préserver une relative unité. La construction de l' U2 en 1968 a accentué la coupure de la ville entre une partie Sud autour du bourg et une partie Nord qui se trouve ainsi un peu périphérisée; l 'axe historique de l' avenue Jean JAURES constitue ainsi un élément d' unité.

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (77,8 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (68,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (50,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (27 %), forêts (19,1 %), zones agricoles hétérogènes (2 %), prairies (1,1 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Toponymie

    Le nom « Aiben » est le premier à apparaître dans les archives, autour de 1100. Suivront Ebent, Ayben (et ses déclinaisons latines), Aybenco, Eyben et d’autres encore. Eybens ne s’impose finalement qu’au XVIe siècle. Il n’existe à ce jour aucune certitude quant à l’origine de ce nom. Il semble toutefois qu’elle soit liée à l’eau si l’on se réfère aux deux hypothèses qui paraissent les plus plausibles. La première convoque le préfixe AI (dérivé du gaulois equo : eau) et le suffixe Benc (lieu). Eybens serait donc « le lieu des eaux, en raison des nombreux marais qu’il y avait à cet endroit autrefois » d’après André Plank. La seconde hypothèse s’appuie sur l’ancien français « Ebee », vanne du moulin, ou "Ebe", reflux, écluse, déversoir. Il faudrait rattacher cette hypothèse au Verderet, sur le cours duquel furent installés plusieurs moulins.

    Histoire

    Réplique exacte au 1/8 du chaudron en cuivre martelé dans lequel l'Empereur Napoléon 1er s'est lavé les pieds dans une auberge à Eybens sur l'actuelle Place de Verdun le 7 mars 1814 vers le soir, pieusement conservé par une famille eybinoise.

    Sur son chemin de retour de l'île d'Elbe, le 7 mars 1814 vers le soir, Napoléon s'est lavé les pieds dans une auberge sur l'actuelle Place de Verdun dans un chaudron en cuivre martelé[11].

    Plaque commémorative du passage à Eybens de Napoléon 1er le 7 mars 1815 vers le soir

    https://www.geneanet.org/cimetieres/view/1237641/persons/?individu_filter=BONAPARTE%2BNapoleon

    Relaté par Alexandre RAYMOND l'épisode historique: Napoléon à l'auberge RAVANAT à EYBENS

    Politique et administration

    L'Hôtel de ville.

    En 2010, la commune d'Eybens a été récompensée par le label « Ville Internet @@@ »[12], et labelisée « Ville Internet @@ » en 2014[13].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1950 1965 Raymond Chanas DVD Commerçant
    1965 1983 Charles Piot DVD Gérant de société
    mars 1983 mars 2014 Marc Baïetto PS Professeur de philosophie
    Conseiller général du canton d'Eybens (1988 → 2015)
    Président de la CA Grenoble-Alpes Métropole (2010 → 2014)
    avril 2014 janvier 2019[14]
    (démission)
    Francie Mégevand DVG-EELV Cadre supérieure
    9 avril 2019[15] En cours Nicolas Richard DVG  
    Les données manquantes sont à compléter.

    Jumelages

    La commune d'Eybens est particulièrement active concernant la coopération décentralisée (Cameroun, Liban, Pérou, Roumanie). Plusieurs projets ont été initiés dans le domaine de l'adduction d'eau, la construction et l'équipement d'écoles et de bibliothèques et l'appui institutionnel.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[17].

    En 2018, la commune comptait 9 947 habitants[Note 3], en diminution de 1,01 % par rapport à 2013 (Isère : +2,28 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    526598619713866823815846810
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    834773806819835806834822824
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    7718017917951 0031 2951 3191 3291 756
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    2 3463 3105 4365 8438 0139 4719 4549 58210 259
    2018 - - - - - - - -
    9 947--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Manifestations culturelles et festivités

    • 1981 - Challenge de la Ville la plus sportive de France - de moins de 10 000 habitants ;
    • 1983 - Challenge de L'entreprise la plus sportive de France (Hewlett-Packard) ;
    • 1985 - Création du concept d'ergomotricité.

    Cultes

    • Église Protestante Évangélique de Grenoble Eybens[20].
    • Église Protestante Évangélique d'Eybens[21]

    Sports

    La piscine municipale d'Eybens.
    Le terrain de football.

    Le équipements sportifs sont variés[22] :

    • La piscine municipale, ouverte l'été ;
    • le vélodrome ;
    • le boulodrome des Condamines (boule lyonnaise) ;
    • le parcours de tir à l'arc dans le parc du château ;
    • le terrain de football stade Charles-Piot ;
    • le complexe sportif Roger-Journet ;
    • le complexe sportif Fernand-Faivre ;
    • Les courts de tennis ;
    • une salle polyvalente ;
    • des terrains multisports.


    Économie

    Avec ses 6 000 emplois privés pour moins de 10 000 habitants, la commune fait figure de référence dans l'agglomération grenobloise. Durant les dix dernières années, la ville a accueilli plus de 300 entreprises supplémentaires et notamment sur le parc d'activité des Ruires, le plus récent. La dernière installation significative a été celle du centre de recherche et de développement de Schneider Electric. Le GERM (Groupement d'Employeurs né aux Ruires et Multisectoriel) est une association créée à l'initiative de la ville et qui est pilotée aujourd'hui par ses utilisateurs, des chefs d'entreprises. Son cœur de métier consiste à regrouper des « morceaux d'emplois » pour employer ses salariés à temps complet. Les entreprises adhérentes (une quarantaine en 2008 pour près de cinquante salariés) peuvent ainsi bénéficier de salariés saisonniers ou à temps partiel, directement employés par l'association, et ce dans tous les secteurs.

    La commune fait partie de l'aire géographique de production et transformation du « Bois de Chartreuse », la première AOC de la filière Bois en France[23],[24].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Un donjon du XIIIe siècle est remployé dans le logis du XVIIe siècle[25] Il a été construit par Christine de France, fille d'Henri IV[26]
    • Église néo-gothique du XIXe siècle, dédiée à Saint-Christophe[26]
    • Château Bel Air (Bellair ou Belair), datant du XVIIIe siècle, est présent sur la carte de Cassini de 1772[26]

    Espaces verts et fleurissement

    En mars 2017, la commune confirme le niveau « deux fleurs » au concours des villes et villages fleuris, ce label récompense le fleurissement de la commune au titre de l'année 2016[27]. En 2014, la commune avait obtenu « une fleur »[28].

    Personnalités liées à la commune

    • Alphonse Perier, homme politique et maire d'Eybens de 1811 à 1831.
    • Eugène Chaper, polytechnicien, officier, industriel et député (1874), châtelain d'Eybens, président de l'Académie Delphinale, bibliophile et bienfaiteur de la bibliothèque de Grenoble.
    • Charles Piot, ancien maire (stade et rue Charles-Piot), il a créé en octobre 1959 « le Glaive Flamboyant omnisports et culturel ».

    Plusieurs membres du groupe Sinsemilia sont Eybinois, et c'est à Eybens que le groupe a donné ses premiers concerts.

    Héraldique, logotype et devise

    Blason
    Blason d’azur au cœur d’or, surmonté d’une colombe d’argent qui tient de son bec un rameau d'olivier.
    Détails
    Ces armoiries apparaissent au milieu du XVIIe siècle, avec l’arrivée de la famille de Surville à la tête de la seigneurie d’Eybens. Ce blason a été concédé à Jean de Surville lors de son ennoblissement par Christine de Savoie en 1642. Si la famille de Surville s’efface de l’histoire locale un siècle plus tard, son blason reviendra sur le devant de la scène eybinoise. En effet, le 28 septembre 1960, le conseil municipal le choisit pour armoiries communales.
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Unité urbaine 2020 de Grenoble », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    5. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    7. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. https://www.geneanet.org/cimetieres/view/1237641/persons/?individu_filter=BONAPARTE%2BNapoleon
    12. Villes Internet 2010 : Palmarès, sur le site officiel des Villes Internet, consulté le 20 juillet 2014
    13. Eybens sur le site officiel des Villes Internet
    14. « Francie Mégevand, maire d’Eybens, démissionne », Le Dauphiné, (lire en ligne).
    15. « Nicolas Richard devient le maire d’Eybens », Le Dauphiné, (lire en ligne).
    16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    20. « Église Protestante Évangélique de Grenoble Eybens »
    21. « Église Protestante Évangélique d'Eybens »
    22. Équipements sportifs, www.eybens.fr
    23. Information Presse du 5 novembre 2018 : Le Bois de Chartreuse obtient la première AOC Bois en France. Une première dans la filière bois !, site officiel du Bois de Chartreuse.
    24. Cahier des charges de l’appellation d’origine « Bois de Chartreuse », homologué par l’arrêté du 23 octobre 2018 publié au JORF du 31 octobre 2018, Bulletin officiel du Ministère de l’agriculture et de l’alimentation, n° 2018-46 (.PDF).
    25. Château d'Eybens sur www.eybens.fr
    26. Eric Tasset, Châteaux forts de l'Isère : Grenoble et le Nord de son arrondissement, Grenoble, éditions de Belledonne, , 741 p. (ISBN 2-911148-66-5), pp. 277-279.
    27. « Les villes et villages fleuris > Isère », sur le site officiel du « Concours des villes et villages fleuris » (consulté le ).
    28. « Les villes et villages fleuris », sur le site officiel du « Concours des villes et villages fleuris » (consulté le ).

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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