Brié-et-Angonnes

Brié-et-Angonnes est une commune française située dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes. Ses habitants sont appelés Briataux.

Brié-et-Angonnes

Vue générale de Brié.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Isère
Arrondissement Grenoble
Intercommunalité Grenoble-Alpes Métropole
Maire
Mandat
Claude Soullier
2020-2026
Code postal 38320
Code commune 38059
Démographie
Gentilé Briataux
Population
municipale
2 554 hab. (2018 )
Densité 263 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 07′ 12″ nord, 5° 48′ 00″ est
Altitude Min. 306 m
Max. 737 m
Superficie 9,70 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Brié-et-Angonnes
(ville-centre)
Aire d'attraction Grenoble
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Pont-de-Claix
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Brié-et-Angonnes
Géolocalisation sur la carte : Isère
Brié-et-Angonnes
Géolocalisation sur la carte : France
Brié-et-Angonnes
Géolocalisation sur la carte : France
Brié-et-Angonnes
Liens
Site web Site officiel

    Géographie

    Le plateau d'Herbeys et de Brié-et-Angonnes vu depuis les Crêtes d'Herbeys.

    Située sur un plateau, à une dizaine de kilomètres au sud-est de Grenoble, la commune fait partie de l'aire urbaine de Grenoble.

    La commune se compose de plusieurs hameaux dont trois sont plus importants que les autres :

    • Brié ;
    • Angonnes ;
    • Tavernolles : longtemps partagé entre Poisat et Brié-et-Angonnes, ce village est entièrement rattaché à cette dernière commune par décret du 27 octobre 1972, représentant un accroissement de 121 hectares et de 139 habitants[1].

    Le hameau de Mont Rolland, dépendant jusqu'alors de la commune de Jarrie, est rattaché à Brié-et-Angonnes par arrêté du 28 février 1963[2].

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Brié-et-Angonnes est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. Elle appartient à l'unité urbaine de Brié-et-Angonnes, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[6] et 3 917 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[7],[8].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Grenoble, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 204 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[9],[10].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (78,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (37 %), zones agricoles hétérogènes (33,2 %), zones urbanisées (18,3 %), forêts (11,6 %)[11].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].

    Toponyme

    Brié signifie forteresse en gaulois (« Brig »), tandis que les Angonnes vient du latin « dans les courbes », probablement à indiquer les virages d'une ancienne voie[13].

    Histoire

    La chapelle des Angonnes.

    Brié-et-Angonnes se trouve sur la route commerciale alpine depuis l'antiquité, route qui deviendra ensuite voie romaine. Deux bracelets en bronze provenant d'une tombe des VIe et Ve siècles av. J.-C. marquent la voie du col du Lautaret entre Grenoble et Vizille. Une tombe de l'âge du Fer a été découverte à Brié, tandis qu'un lieu-dit Briançon ou de Brigantio (oppidum en langue gauloise) est cité mais pas localisable[14],[15].

    Une maison forte est présente à Brié en 1339. Elle est déjà associée aux Angonnes, qui représente l’une des sept [[wikt::mistralie|mistralie]]s du mandement de Vizille. Aux Angonnes est bâtie la chapelle Saint-Hyppolite au début du XIIe siècle.

    Au cours des XVIe siècle et XVIIe siècle, les hameaux du plateau sont secoués par les guerres de religion entre catholiques et protestants qui ensanglantèrent la France. La bataille de Jarrie, qui a eu lieu sur le plateau d'Herbeys, Brié et Haute-Jarrie le 19 août 1587, fut une des plus meurtrières pour la région grenobloise, avec 1 500 morts, presque tous suisses[16]. Le lieu-dit « champ des Suisses » aux Angonnes, entre l'oratoire et l'ancien presbytère au-dessous de la chapelle des Angonnes, rappelle le lieu où furent recueillis les corps des combattants[17].

    Le mémorial au rond-point de Tavernolles.

    À l'époque révolutionnaire, les paroisses sont supprimées, l'église Saint-Hyppolite devient une chapelle, et naît la commune de Brié-et-Angonnes. Le 7 mars 1815, Napoléon Ier dans son retour de l'île d'Elbe, rencontre à la hauteur du château de l’Enclos de Tavernolles le 7e régiment d'infanterie commandé par le colonel de La Bédoyère. Envoyé par le général Marchand afin de stopper le retour de Napoléon, La Bédoyère qui a prémédité son coup depuis son départ de Grenoble, se rallie à l'Empereur. Napoléon arrive le soir à la porte de Bonne à Grenoble après une halte à l'auberge Ravanat d'Eybens[18]. En 1996, une plaque est inaugurée au rond-point de Tavernolles afin de rappeler que cette rencontre était le dernier obstacle au retour politique de Napoléon[19].

    De 1875 à 1879, à l'actuelle limite communale entre Brié-et-Angonnes et Bresson[Note 3], fut bâti le fort de Montavie, en protection de la route Napoléon, du plateau de Champagnier et des collines de Montchaboud. Il est l'un des sept forts constituant la ceinture fortifiée de Grenoble chargé de surveiller le carrefour des vallées alpines de Grenoble, entre le fort des Quatre Seigneurs et le fort de Comboire.

    Le 29 novembre 1942, quand l'armée nazie occupa la zone libre, le commandant Albert de Seguin de Reyniès dissout le 6e Bataillon de chasseurs alpins, à la hauteur de l'école du Barlatier, où se trouve aujourd'hui un mémorial : il s'agit du « premier acte de la résistance armée dans le Vercors et le Grésivaudan »[20].

    Politique et administration

    La mairie, à Brié.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1944 1965 Antonin Martinet    
    1965 1971 Alfred Monnier    
    1971 1987 Jean-Louis Sabatier    
    1987 mars 2001 Paul Berthoin    
    mars 2001 mars 2008 Jean-Claude Ogier    
    mars 2008 mars 2014 Robert Meyer    
    mars 2014 mai 2020 Bernard Charvet SE[21] Retraité
    mai 2020 En cours Claude Soullier    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[23].

    En 2018, la commune comptait 2 554 habitants[Note 4], en augmentation de 2,74 % par rapport à 2013 (Isère : +2,28 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    508535553624650663642655606
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    568614563575619569546524571
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    539514447372381403391381441
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    4676661 5111 6171 6191 8332 2672 4522 553
    2018 - - - - - - - -
    2 554--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.

    Lieux et monuments

    Église Saints-Pierre-et-Paul

    L'église Saints-Pierre-et-Paul.

    L'église Saints-Pierre-et-Paul de Brié, fondée en 432 après-Christ, est considérée une des plus anciennes églises de l'Isère. Les Chartreux, dont le 9e prieur général, Guigues, naquit à Brié, laissèrent leurs empreintes : les absides et le chœur. La nef actuelle, rénovée, date du XIXe siècle[26].

    Chapelle des Angonnes

    La chapelle des Angonnes, dédiée à saint Hippolyte est une église médiévale qui fut la paroisse des Angonnes en 1339, labellisée Patrimoine en Isère en 2008[27]. Elle conserve un maître-autel retable, un autel baroque rural unique dans son genre en Isère, des toiles peintes conservées dans la nef, dont notamment il faut citer une copie de la Pietà d'Annibale Carracci, une Crucifixion peinte par Paul Dorival (1604 - 1684) en 1663 environ qui a été classée Monument Historique. Au titre des objets classés appartient aussi un reliquaire en bois doré, datant du XVIIIe siècle, qui contient certaines reliques de saint François de Sales et de sainte Jeanne de Chantal[28].

    Patrimoine civil

    • le manoir de l'Enclos, entre Brié et Tavernolles, se trouve à 600 m à Sud de Tavernolles. Il s'agit de l'ancienne maison de campagne de Pierre-Antoine de Chalvet, conseilleur au Parlement du Dauphiné[29],[30].
    • le manoir des Bourins, à Brié, lié à une ancienne ferme des Bourrins, fut la demeure du docteur François Billerey. Il se trouve 500 m au Sud-Ouest du hameau des Angonnes[29],[31].
    • le manoir des Angonnes, aux Angonnes, est marqué sur la carte de Cassini du XVIIIe siècle. Il peut être identifié soit dans le bâtiment du virage de la D112, au-dessus de l'église, soit dans le bâtiment au-dessous de l'église. Les deux présentent une tour circulaire et datent entre le début du XVIIe siècle et la fin du XVIIIe siècle[29]
    • le domaine Hache, aux Rivaux, devint propriété de la famille d'ébénistes Hache en 1747[29],[32]
    • le moulin coopératif ou Moulin Neuf, à Tavernolles, démarra son activité en 1909 ; il fut renouvelé en 1936 ; aujourd'hui il appartient à Grenoble-Alpes Métropole[29],[33].
    • les deux pavillons des Lombards, aux Lombards, à l'ouest de la commune[29],[30]
    • la maison de Claude Bailly, aux Métraux

    Patrimoine militaire

    Patrimoine naturel

    • l'étang des Longs, aux Longs, labellisé « petit site naturel », qui conserve une population de Triton crêté[34].

    Patrimoine culturel

    • le musée du Moulin-Neuf[29]
    • la bibliothèque à Tavernolles

    Personnalités

    François Billerey (1775-1839).
    • Jean-François Hache dit Hache l’Aîné : (1730 Brié et Angonnes – 1796), ébéniste de père en fils, seul à utiliser les loupes et les racines du noyer. Christophe André Hache ou Hache Bibi, frère de Jean-François lui succéda en 1781.
    • Gaspard de Galbert de Rochenoire, seigneur des Angonnes, né en 1753, marin sous les ordres de l'amiral d'Estaing aux Amériques, puis député de la Guadeloupe aux États généraux, magistrat.
    • Henry Bizot (1901-1990), financier français.
    • le docteur François Billerey (1775-1839) poussa la création de plusieurs stations thermales en Dauphiné, notamment celle d'Uriage. Mort dans son château à Brié-et-Angonnes le 27 octobre 1839, il est enterré au cimetière des Angonnes, à côté de la chapelle.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. À l'époque de sa construction, le fort de Montavie était sur le sol des communes de Poisat et Bresson.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. La Gazette des Briataux, Commune de Brié-et-Angonnes - n°53, octobre 2012, accès le 2 mars 2018.
    2. archives départementales de l'Isère, accès le 3 avril 2018.
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Unité urbaine 2020 de Brié-et-Angonnes », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    7. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    8. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    10. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    11. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    12. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    13. « Un peu d'histoire », sur brie-et-angonnes.fr (consulté le ).
    14. Aimé Bocquet, « L'Isère préhistorique et protohistorique », Gallia préhistoire, vol. 12, no 1, , p. 121-258 (lire en ligne, consulté le ).
    15. Aimé Bocquet, Le passé de l'Oisans et la voie Grenoble -le Col du Lautaret, accès le 4 mai 2016.
    16. « La Bataille de Jarrie, le 19 août 1587 », sur www.sudgrenoblois-tourisme.com (consulté le ).
    17. Robert Aillaud et Bernard Honoré, « 1587 - La bataille de Jarrie », sur www.brie-et-angonnes.fr (consulté le ).
    18. isere-tourisme.com, Bicentenaire du retour de Napoléon de l'île d'Elbe, page 12.[PDF].
    19. La pierre qui soutient la plaque faisait partie du Petit Hotel de l'Empereur, jadis route d'Eybens, qui avait accueilli Marie-Antoinette d'Autriche. Voir la Gazette des Briataux. Bulletin municipal de Brié-et-Angonnes, n. 18, janvier-février 2007, p. 8.
    20. « 1942 - Le 6ème BCA », sur www.brie-et-angonnes.fr (consulté le ).
    21. ledauphine.com du 4 décembre 2014, Bernard Charvet restera maire de Brié-et-Angonnes.
    22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    26. « Église Saints-Pierre », sur www.brie-et-angonnes.fr (consulté le ).
    27. « Les labels patrimoine en Isère », sur www.isere-patrimoine.fr (consulté le ).
    28. « La Chapelle des Angonnes », sur www.brie-et-angonnes.fr (consulté le ).
    29. Tasset 2005, p. 185-187.
    30. Ménard 1994.
    31. P. Dreyfus, Les rues de Grenoble, .
    32. « La propriété Hache », sur www.brie-et-angonnes.fr (consulté le ).
    33. « Le moulin coopératif », sur www.brie-et-angonnes.fr (consulté le ).
    34. Suzanne Ehrhard, « Aux Longs », sur www.brie-et-angonnes.fr (consulté le ).

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Eric Tasset, Châteaux forts de l'Isère : Grenoble et le Nord de son arrondissement, Grenoble, éditions de Belledonne, , 741 p. (ISBN 2-911148-66-5), pp. 185-187
    • Annick Ménard (dir.), Patrimoine en Isère : Pays de Vizille, Grenoble, Département de l'Isère, coll. « Inventaire du patrimoine »,

    Articles connexes

    Liens externes

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