Estrées-lès-Crécy

Estrées-lès-Crécy est une commune française située dans le canton de Rue, l'arrondissement d'Abbeville, le département de la Somme, en région Hauts-de-France.

Pour les articles homonymes, voir Estrées et Crécy.

Estrées-lès-Crécy

Place, monument, mairie et école.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Abbeville
Intercommunalité Communauté de communes Ponthieu-Marquenterre
Maire
Mandat
Isabelle Alexandre
2020-2026
Code postal 80150
Code commune 80290
Démographie
Population
municipale
391 hab. (2018 )
Densité 35 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 15′ 14″ nord, 1° 55′ 45″ est
Altitude Min. 33 m
Max. 84 m
Superficie 11,19 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Abbeville
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Rue
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Estrées-lès-Crécy
Géolocalisation sur la carte : Somme
Estrées-lès-Crécy
Géolocalisation sur la carte : France
Estrées-lès-Crécy
Géolocalisation sur la carte : France
Estrées-lès-Crécy

    Depuis le , la commune fait partie du parc naturel régional Baie de Somme - Picardie maritime.

    Géographie

    Localisation

    Située légèrement à l'écart de la RD 938 (axe Crécy - Auxi-le-Château) et à proximité de la RD 928 (axe Abbeville - Hesdin), la commune se trouve, par la route, à 3,5 km de Crécy, 22 km d'Abbeville, 57 km d'Amiens, et 18 km d'Hesdin[1].

    Cliquer sur la carte pour agrandir.

    Sept localités limitent le territoire communal : Dompierre-sur-Authie, Le Boisle, Gueschart, Fontaine-sur-Maye, Froyelles, Marcheville (rattaché à Crécy), Crécy-en-Ponthieu.

    Sol, sous-sol, hydrographie, relief

    Le sol est argileux sur Branlicourt, calcaire sur Crécy, siliceux sur Bézancourt. Des grès sont présents dans le sous-sol.

    Les puits qui fournissent l'eau aux habitants en 1899 sont creusés à une profondeur moyenne de 40 mètres.

    Le plateau sur lequel s'étend le village est de faible altitude. Il est limité au sud-ouest par la vallée de la Maye et au nord par les hauteurs de la vallée de l'Authie[2].

    En 1899, deux écarts correspondant à des fermes, sont signalés pour la localité : Branlicourt à 1,5 km et le Bois d'Ausse à 3 km[2].

    Transports routiers

    La localité est desservie par la ligne de bus n°16 (Hesdin - Abbeville) du réseau Trans'80, Hauts-de-France. La société Voyages Dumont effectue le service chaque jour sauf pendant les vacances scolaires, le dimanche et les jours fériés[3].

    Urbanisme

    Typologie

    Estrées-lès-Crécy est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Abbeville, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 73 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (79,3 %), prairies (14 %), zones urbanisées (4,9 %), zones agricoles hétérogènes (1,9 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Toponymie

    En 1235, Strata est attesté[2], dans un cartulaire de Berteaucourt. Dès 1301, Estrées est relevé (Pouillé). L'Histoire ecclésiastique d'Abbeville mentionne Estrée-les-Cressy en 1646. En 1778, G. Delisle relève Estrée-Cauchie. La forme actuelle, Estrées-lès-Crécy, figure sur une carte d'état-major de 1836[11].

    Estrée est un mot d'ancien français, issu du latin strata (via), qui désignait une « voie couverte de pierres plates », par opposition à rupta (via) > route. Il s'est conservé dans la plupart des langues romanes (cf. l'italien et le roumain strada) et a été emprunté par le germanique (cf. l'anglais street, l'allemand Straße et le néerlandais straat[12]). Le mot estrée a disparu du français à la fin du Moyen Âge, mais il demeure dans un grand nombre de toponymes, particulièrement dans le Nord de la France, signalant la proximité d'une voie romaine[13].

    Pour Estrées, il s'agit de la voie allant de Lyon à Boulogne-sur-Mer[2], dite chaussée Brunehaut.

    Histoire

    • Des poteries romaines ont été découvertes à l'endroit où on suppose avoir été construites les premières habitations[2].
    • En 1251, le seigneur du lieu est Bernard d'Amiens[14].
    • Selon la tradition, l'église n'est que la chapelle d'un château disparu depuis très longtemps[2].
    • Une partie de la bataille de Crécy, le 26 août 1346, s'est déroulée dans le vallon autrefois appelé Bulincamps et désigné depuis par « la vallée des Clercs »[2].
    • En 1625, des soldats autrichiens ravagent le village. Les habitants s'illustrent dans les combats. Une nouvelle attaque, en août de la même année, conduit à l'incendie de toutes les maisons[2].
    • Pendant la guerre de 1870-1871, la localité subit l'occupation allemande. Une contribution de guerre est imposée[2].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1995[15] avril 2014 Christiane Delannoy Gauche  
    avril 2014 En cours
    (au 17 juillet 2020)
    Isabelle Alexandre Droite Vice-président de la CC Ponthieu-Marquenterre (2017 → )
    Réélue pour le mandat 2020-2026[16],[17]

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[19].

    En 2018, la commune comptait 391 habitants[Note 3], en stagnation par rapport à 2013 (Somme : −0,18 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    815807839886931957928922940
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    938930927874855788783710659
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    628589578551593573572538485
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    444406380358353362370382389
    2018 - - - - - - - -
    391--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    En 1899, une centaine d'enfants sont accueillis dans les trois écoles : garçons, filles et maternelle[2].

    La commune possède une école relevant de l'académie d'Amiens et de la zone B pour les vacances scolaires.

    En 2016 et depuis plusieurs années, une cantine et une garderie complètent l'accueil scolaire local[15].

    Les élèves de Ponches-Estruval et Dompierre-sur-Authie rejoignent ceux du village pour le repas du midi à la cantine.

    En septembre 2019, l'école est fermée. Les élèves relèvent du regroupement concentré à Gueschart[22].

    Manifestations et festivités

    • Depuis 1996, le village organise une manifestation médiévale de Noël.
    • Un trail nocturne (course off) de 15 km est lancé en parallèle.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Croix de Bohême, rappelant la bataille de Crécy[23],[24],[25]. Dressée en pleine campagne, sur le territoire de la commune d'Estrées-lès-Crécy, au bord la route de Fontaine-sur-Maye, sur les lieux supposés de la mort du roi de Bohême Jean Ier, cette croix, très ancienne et usée par l'érosion daterait du XIVe siècle. C'est le plus ancien monument commémoratif connu de la bataille de Crécy. Le monument fut légèrement déplacé et son socle rénové en 1902.
    • Monument aux morts pour la patrie, sur la place, devant la mairie.
    • Chapelle Saint-Michel : petit oratoire en brique édifié au début du XXe siècle à la mémoire d'un fils disparu[26].

    Héraldique

    Blason
    D'or à trois merlettes de sable.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. ViaMichelin.
    2. C.Blangier, l'instituteur du village, Notice géographique et historique, Archives départementales de la Somme, Amiens, (lire en ligne). La notice de 1899 sur le site des Archives départementales.
    3. « Le réseau Trans'80 en ligne ».
    4. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    6. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Abbeville », sur insee.fr (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. Dictionnaire topographique du département de la Somme, Jacques Garnier, Archives départementales de la Somme, tome 1, p. 342-343, vue 175/269 La page d'Estrées sur le site des archives..
    12. John Ayto, Dictionary of Word Origins, Arcade Publishing, New York, 1990, 584 pages, p. 506.
    13. Stéphane Gendron, La Toponymie des voies romaines et médiévales, éditions errance, Paris, 2006, 200 pages, p. 32.
    14. « L'église a besoin de 517 000 € », Courrier picard, édition Picardie maritime, , p. 12 (lire en ligne, consulté le ).
    15. Jacques Dulphy, Christiane Delannoy : un village en passion, le Courrier picard, édition Picardie maritime, 18 juillet 2016, p. 12.
    16. Johann Rauch, « Estrées-les-Crécy : Isabelle Alexandre, candidate et « toujours plus motivée » : Isabelle Alexandre candidate à un deuxième mandat à Estrées-les-Crécy », Le Journal d'Abbeville, 24/1//2020 (lire en ligne, consulté le ) « On sait la vie communale estréenne pour le moins agitée, pour ne pas dire « rugueuse », mais madame le maire qui termine son premier mandat se dit « toujours plus motivée pour poursuivre tout ce que nous avons entamé avec le conseil en place ».
    17. Johann Rauch, « Estrées-les-Crécy : Isabelle Alexandre, maire… acte 2 : Isabelle Alexandre signe pour un deuxième mandat avec une nouvelle équipe municipale », Le Journal d'Abbeville, (lire en ligne, consulté le ) « Désormais la majorité tient par dix voix contre une d’opposition, celle de Gérard Leconte. Isabelle Alexandre a été réélue au siège de premier magistrat par dix voix, Fabien Cannesson a récolté pour sa par une voix sans même se présenter ».
    18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    22. Auguste Cannier, « Quel avenir pour les classes vides ? : Dans le cadre de la sectorisation scolaire et du regrouoement des écoles à Vron et à Gueschart, plusieurs établissements ne rouvriront pas à la rentrée », Courrier picard, édition Picardie maritime, , p. 8.
    23. Office de tourisme
    24. Communication savante d'octobre 1901 à propos de la description de la croix et d'un projet de mise en valeur.
    25. Communication savante de mai 1903 relative à la restauration et la mise en valeur de la croix.
    26. Jacques Dulphy, « La chapelle Saint-Michel », Courrier picard, édition Picardie maritime, , p. 2.
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