Crécy-en-Ponthieu

Crécy-en-Ponthieu est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.

Crécy-en-Ponthieu

La Croix du Bourg (lanterne des morts).

Blason
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Abbeville
Intercommunalité CC Ponthieu-Marquenterre
Maire
Mandat
Gérard Lheureux
2020-2026
Code postal 80150
Code commune 80222
Démographie
Population
municipale
1 403 hab. (2018 )
Densité 25 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 15′ 11″ nord, 1° 53′ 02″ est
Altitude Min. 19 m
Max. 82 m
Superficie 56,55 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Abbeville
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Rue
Législatives 3e circonscription de la Somme
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Crécy-en-Ponthieu
Géolocalisation sur la carte : Somme
Crécy-en-Ponthieu
Géolocalisation sur la carte : France
Crécy-en-Ponthieu
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Crécy-en-Ponthieu
Liens
Site web https://www.commune-crecyenponthieu.com

    Depuis le décret du , la commune fait partie du parc naturel régional Baie de Somme - Picardie maritime.

    Géographie

    Carte de la commune.

    Cette petite ville est située à mi-chemin entre Abbeville (au sud) et Hesdin (au nord). Comme son nom l'indique, elle relevait autrefois du comté du Ponthieu, province de Picardie. C'est la commune la plus étendue du département de la Somme.

    Nature du sol et du sous-sol

    Le sol et le sous-sol de la commune sont formés de terrains sédimentaires tertiaires et quaternaires reposant sur un lit de marne argileuse ou sur un fond de tuf très dur. Cette marne ou ce tuf sont recouverts d'une couche de tourbe végétale d'un épaisseur variant de quelques centimètres à plusieurs mètres.

    En dessous de la marne, se trouvent des lits de gros silex et de pyrite de fer. Le nord-est du plateau est argileux.

    Le long de la Maye, le terrain est formé d'alluvions[1].

    Relief, paysage, végétation

    Le relief de la commune est celui d'un plateau bordé au nord de coteaux et d'une vallée. L'altitude varie de 23 m à 67 m au point le plus haut. Au sud, le territoire est recouvert par la forêt composée essentiellement de hêtres et de chênes. Il s'agit d'un taillis sous futaie.

    Hydrographie

    La commune est traversée par un petit fleuve, la Maye, qui contourne la bourgade par le sud, en faisant une courbe en arc. Les sources sont situées en amont entre Crécy et Fontaine-sur-Maye.

    Deux nappes phréatiques sont situées sous les bancs de marne calcaire et sous le tuf[1].

    Climat

    Le climat de Crécy est tempéré océanique avec vents d'ouest dominants.

    Urbanisme et aménagement du territoire

    La commune de Crécy-en-Ponthieu présente un habitat groupé. Le bourg de Crécy occupe une position de carrefour.

    Activités économiques et de services

    Les activités économiques de Crécy sont surtout représentées par les services : commerce, artisanat, banque, tourisme, santé, enseignement maternel, primaire et secondaire (collège).

    Transports et déplacements

    En 2019, la localité est desservie par la ligne de bus no 16 (Hesdin - Abbeville) du réseau Trans'80, Hauts-de-France. La société Voyages Dumont effectue le service chaque jour sauf pendant les vacances scolaires, le dimanche et les jours fériés[2].

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Crécy-en-Ponthieu est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Abbeville, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 73 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[6],[7].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (66,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (66,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (59,3 %), terres arables (26,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (7,4 %), prairies (3,6 %), zones urbanisées (1,7 %), zones agricoles hétérogènes (1,5 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous la forme Crisciacum en 660[10] (cartulaire de l'Abbaye Saint-Bertin de Saint-Omer)[11].

    Il s'agit d'un type toponymique gaulois ou gallo-romain, basé sur le suffixe -(i)acum[10], d'origine celtique, marquant le lieu, puis la propriété et qui a généralement donné la terminaison -y dans la plupart des régions au nord de la France. L'élément Créc(y)- représente un anthroponyme[10], comme c'est souvent le cas. C'est sans doute le nom de personne gaulois Crixsius[10] (Crixsos) bien attesté dans l'épigraphie gauloise et gallo-romaine et équivalent du latin Crispus, surnom signifiant « le Crêpu (de cheveux) ».

    Il a de très nombreux homonymes dans la plupart des régions sous les formes Crécy, Cressy, Crecey, Cressac, Creyssac, Crissay, Crissey, Crissé, etc[10].

    Histoire

    Préhistoire

    Des cercles, des enclos préhistoriques et des tumulus ont été trouvés en forêt de Crécy aux lieux-dits : la Hutte des Grands Hêtres, les Grands Hêtres, le Poteau de Nouvion. Un menhir se trouve au lieu-dit la Longue Borne.

    Antiquité

    Crécy fut occupée aux temps gallo-romains. On a retrouvé des armes, des monnaies, des objets de bronze et un cimetière datant de cette époque sur le territoire de la commune[1].

    Riquier de Centule termina sa vie dans la forêt de Crécy.

    Moyen Âge

    Le comte de Ponthieu, Guillaume Talvas, accorda une charte de commune à la ville le 2 juin 1194[11].

    En 1210, Guillaume III, comte de Ponthieu, fonda l'hôpital de Crécy[12].

    La bataille de Crécy, vue par un artiste ayant particulièrement « interprété » la topographie.

    Le , à l'ouest (entre le bourg de Crécy et le village d'Estrées-lès-Crécy) se déroula la bataille de Crécy.

    La chevauchée d'Édouard III de 1346, au début de la guerre de Cent Ans, se termina par une bataille en rase campagne entre Crécy et Estrées qui vit la victoire écrasante de l'armée anglaise sur l'armée du roi de France Philippe VI de Valois.

    Plusieurs sites et monuments à Crécy et aux environs en gardent la mémoire :

    • la croix de Bohême, en bord de route ;
    • le monument de Jean de Luxembourg sur la Grand-Place de Crécy ;
    • le moulin d'Edouard III à la sortie du bourg, sur la route de Dompierre-sur-Authie.

    En 1358, Le bourg de Crécy fut brûlé pendant la Grande Jacquerie.

    En 1435, les Écorcheurs sévirent dans la région de Crécy, le duc de Bedford tint garnison à Crécy. Charles Desmarest incendia Crécy.

    Époque moderne

    François Ier vint chasser à Crécy.

    En 1636, les habitants de Crécy mirent en pièces une armée espagnole. En représailles, les Espagnols incendièrent Crécy. Les habitants se réfugièrent pendant six ans dans la forêt.

    En 1683, il existait une école de garçons à Crécy.

    En 1702, il existait une école de filles.

    Époque contemporaine

    En 1790, un émeute éclata à Crécy à cause de la cherté du blé. Lors de la Révolution française, en 1793, les titres de noblesse furent brûlés sur la place de Crécy.

    En 1801, un ouragan déracina 24 000 arbres de la forêt.

    L'ancienne gare de Crécy.

    En 1848, un escalier monumental fut construit sur la place de Crécy pour faciliter l'organisation des premières élections au suffrage universel.

    Chemin de fer d'Abbeville à Dompierre-sur-Authie

    De 1892 à 1951, une compagnie exploita la ligne des Chemins de fer départementaux de la Somme d'intérêt local à voie métrique Abbeville-Dompierre-sur-Authie, longue de 31 km. La halte de la Forêt de Crécy était un embranchement de voies vers une entreprise d'expédition de bois et une usine de phosphates ; la gare de Crécy-Estrées desservait une sucrerie. La ligne fut fermée au trafic voyageur en 1947, seul subsista un trafic de marchandises entre Noyelles - Forest-l'Abbaye et Crécy jusqu'en 1951.

    Seconde Guerre mondiale

    Le 3 septembre 1944, Crécy est sur l'itinéraire de repli des dernières unités allemandes, appartenant au 67 Armee Korps qui refluent vers la Belgique, poursuivies par les unités du 2e Corps canadien. Une douzaine d'allemands non identifiés (il n'est pas certain que ce soit des membres d'une unité combattante et peut-être même pas du 67 AK) sont cachés ou se sont réfugiés dans un bâtiment à la sortie du village.

    Ils sont surpris ou se sont rendus délibérément (on ne connait pas encore la vérité) aux gendarmes qui avaient été avertis par quelques jeunes excités, pressés d'en découdre à la veille de la Libération. Le groupe de gendarmes et de civils ramènent leurs prisonniers à la gendarmerie lorsqu'ils sont surpris par une colonne d'arrière garde allemande, forte d'au moins deux compagnies (entre 100 et 200 hommes) appartenant sûrement au 935 Grenadiers Régiment de la 245 ID fuyant Abbeville libérée par les Polonais de la 1re DB.

    Le groupe se barricade dans la gendarmerie avec prisonniers, femmes et enfants des gendarmes et trois civils. La gendarmerie est alors encerclée par la colonne menaçante qui veut libérer les siens et punir cette initiative. Le rapport de force étant ce qu'il est, après quelques échanges de tirs, le commandant de la gendarmerie n'a pas d'autre solution que de se rendre.

    Avant la reddition, deux gendarmes parviendront à s'échapper, les trois autres préférant rester auprès des femmes et des enfants. Le commandant de la gendarmerie réussira quant à lui, à faire fuir par l'arrière deux des civils âgés de 18 ans. Une fois la gendarmerie tombée, les 3 gendarmes restants et 4 civils (dont le fils du commandant de gendarmerie âgé de 17 ans) seront emmenés à la sortie du village. Les 6 hommes seront abattus froidement, un à un, devant le jeune fils du commandant de gendarmerie par deux lieutenants (certainement les commandants de compagnies). On ne sait pas pourquoi Michel Berle fut épargné[13].

    Le , l'ancienne commune de Marcheville est rattachée à Crécy-en-Ponthieu (fusion-association) et devient commune associée[14].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1971 1989 Charles Ponchel    
    mars 1989 mars 2014[15] Régis Lécuyer NC Notaire
    Conseiller général de Crécy-en-Ponthieu (1982 → 2015)
    Président de la CC Authie-Maye ( ? → 2014)
    mars 2014[16] En cours
    (au 31 mai 2020)
    Gérard Lheureux   Réélu pour le mandat 2020-2026 [17]

    Jumelages

     Llantrisant (Pays de Galles) depuis 2015[18].

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[20].

    En 2018, la commune comptait 1 403 habitants[Note 3], en diminution de 6,28 % par rapport à 2013 (Somme : −0,18 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 2071 3781 5991 4761 5691 6311 6401 6721 685
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 6241 7321 7481 6821 6861 6661 6521 6141 592
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 5641 5271 5781 3961 3871 3651 4181 3601 360
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    1 4191 3981 5951 5831 4911 5771 5511 5171 473
    2018 - - - - - - - -
    1 403--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[21].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    La commune compte une école primaire de 211 élèves à la rentrée scolaire 2017-2018[22]. Un collège d'enseignement secondaire, le collège Jules-Roy s'y trouve également.

    Culture

    • EMHISARC (Émulation historique et archéologique) : société savante fondée en 1968 qui a pour but de faire des recherches sur l'histoire de Crécy et de les transmettre. Elle a créé un musée à Crécy et le gère.
    • La salle de Cinéma Le Cyrano a une capacité d'accueil de 270 places.

    Sports

    • Football : « L'entente Auxi-le-Château - Crécy-en-Ponthieu », lors de la saison 2006/2007, a vu les 18 ans gagner leur championnat et atteindre la demi-finale de la Coupe du Ponthieu (défaite aux tirs au but contre Abbeville-US).

    Le club du village, le CS Crécy-en-Ponthieu, évolue en 1re division du District de la Somme (2e échelon départemental et 10e échelon national). Il joue ses matchs au stade Eugène-Petit.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Église de Crécy-en-Ponthieu.
    • Église Saint-Séverin, construite sur le plan d'une croix latine aux XVe-XVIe siècles. Les soubassements sont faits en damiers de grès et de silex. De style gothique flamboyant, restaurée au début du XXe siècle, elle est dominée par un clocher-porche dont le portail a été muré.
      Les orgues construites en 1899 par le facteur rouennais Narcisse Duputel possèdent une console à deux claviers de 56 notes et un pédalier de 30 notes. La transmission se fait par une machine Barker. Les tuyaux sont en étain et le cornet provient de l'orgue de Chambry[Lequel ?] (1857)[23]  Classé MH (2014, objet).
    • Croix du bourg, parfois appelée « lanterne des morts »[24], son origine et sa fonction initiale restent controversées[25]. Certains chercheurs ont tenté une analogie avec une douzaine d'édifices du même type qui auraient été érigés (à la fin du XIIIe siècle) en Angleterre[26] là où passa la dépouille funèbre d'Éléonore de Castille[27]. Une tradition, rapportée par l'instituteur en 1890, évoque l'érection de ce monument par les bourgeois de la cité en souvenir de l'accès de celle-ci au statut de commune[28].

    D'autres estiment que la facture d'ensemble et l'appareil en brique éliminent toute possibilité d'une date antérieure au XVIe siècle.
    Dans son état actuel, cette structure en brique et pierre, à la silhouette très effilée, n'évoque en rien son libellé de croix, ce qui surprend forcément. Plusieurs restaurations et modifications peuvent être attestées[29], au moins par des documents iconographiques postérieurs à la Révolution française. Des gravures et dessins du XIXe siècle attestent la présence d'une croix de fer forgé fixée en son sommet[30], qui fut dans un premier temps remplacée par une autre, plus épaisse, en pierre[31]. De nos jours, et depuis la séparation de l'Église et de l'État[32], cette dernière fait place à une pomme de pin réalisée en pierre.

    La Croix du bourg et la place.
    Dressée sur un socle de brique, l'édifice présente quatre niveaux sous cette actuelle pomme de pin. Les trois inférieurs sont de section carrée, avec une colonne à chaque angle, alors que celui du dessus est cylindrique.

    Chaque colonne du niveau le plus bas est ornée d'un chapiteau, présentant chacun trois faces. Un chapiteau est orné d'une fleur de lys sur chaque côté, alors que les autres arborent une pomme de pin encadrée de part et d'autre d'une large feuille dressée.
    La transition entre le premier niveau et le second est assurée par une partie intermédiaire en pyramide tronquée, décorée sur chaque face par un damier de briques. Un pierre horizontale au bord mouluré assure le maintien du deuxième niveau qui, comme le précédent, a chacune de ses faces occupée par une sorte de niche étroite et peu profonde, au sommet en plein-cintre.
    La pierre plate séparant les deuxième et troisième niveaux présente la particularité d'une excroissance à chaque angle et au milieu de chaque côté, assurant par une rotation de 45 degrés la fin des colonnes inférieures et le début des colonnes supérieures.
    Jusque vers la Première Guerre mondiale, chaque angle du socle de l'édifice était protégé par un bloc de grès en guise de chasse-roue. Ces quatre blocs en grès mériteraient de retrouver leur place afin de protéger le monument d'une malencontreuse manœuvre d'un véhicule.
    Une gravure et une photo du XIXe siècle montrent à proximité immédiate une sorte de potence à deux bras munis de crochets[33]. L'emploi de cet équipement semble avoir été oublié de nos jours. Pourrait-il s'agir d'une sorte d'étal ou de table utilisé les jours de marché (une carte postale ancienne désigne cet endroit comme « le marché au beurre ».) ou justement d'un support permettant de suspendre des lumières (ce qui expliquerait peut-être alors la variante du nom de l'édifice : la lanterne des morts) ?

    Réplique d'une arbalète exposée dans une vitrine du Musée municipal Emhisarc.
    • Église Notre-Dame-du-Bon-Secours
    • Église du hameau de Marcheville.
    • Chapelle Notre-Dame-de-Lourdes à Marcheville, bénie en septembre 1883[34].
    • Musée Emhisarc, dont le nom est tiré de l'abréviation de l'association locale qui l'a créé et qui le gère, « Émulation historique et archéologique ».
      Bénéficiant de locaux réaménagés, il est consacré à l'histoire de Crécy et des environs et expose de nombreux objets, maquettes, illustrations :
    Monument à Jean de Luxembourg, roi de Bohême
    • Monument à Jean de Luxembourg, roi de Bohême
      Ce mémorial, œuvre du sculpteur Emmanuel Fontaine, dressé sur la place du bourg, est dédié au prince « aveugle », Jean de Luxembourg, roi de Bohême, petit-fils de Saint-Louis du côté maternel et familier de la cour de Philippe VI de Valois. Il jouissait d'un grand prestige et par convention s'était engagé à soutenir le roi de France avec des troupes en cas de conflit. C'est ainsi que, malgré son infirmité[Note 4], il prit part, à Crécy, au combat aux côtés du roi de France en 1346 et y fut tué.
      L'érection de ce monument en 1905 fut financée grâce à une souscription internationale en France, Bohême et Luxembourg. Sur le piédestal a été gravée cette inscription : « A Jean de Luxembourg roi de Bohême et à ses vaillants compagnons d'armes morts pour la France à Crécy le . »
    • Moulin d'Édouard III
      Le moulin fut détruit au XIXe siècle. Le lieu-dit Moulin d'Édouard III, rappelle un détail pittoresque de la bataille[35]. C'est de ce moulin qu'Edouard III aurait observé le déroulement de la bataille. Le site, juste à la sortie de la bourgade, est aménagé pour permettre d'embrasser du regard le champ de bataille. Une tour d'observation en bois (à deux étages) s'y dresse depuis 1984.
    Croix de Bohême
    • Croix de Bohême
      Dressée en pleine campagne, sur le territoire de la commune d'Estrées-lès-Crécy, au bord la route de Fontaine-sur-Maye, sur les lieux supposés de la mort du roi de Bohême Jean Ier, cette croix, très ancienne et usée par l'érosion daterait du XIVe siècle. C'est le plus ancien monument commémoratif de la bataille de Crécy connu. Le monument fut légèrement déplacé et son socle rénové en 1902.
    • Forêt domaniale de Crécy
      Traversée par la RD 105, c'est la plus vaste forêt du département (~4 300 ha). Jadis beaucoup plus vaste, elle fut défrichée en partie par les moines des abbayes de bénédictins de Forest-Montiers et de bernardins de Balance, transportés ensuite à l'abbaye de Valloires[37]. Elle est plantée surtout de hêtres, de chênes et de résineux de plantation plus récente. On peut y voir plus d'une dizaine d'arbres remarquables.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Les armes de la commune sont des armes parlantes (Crécy /croissant) comme celles de Crécy-la-Chapelle. Leur origine est inconnue. Le comte de Ponthieu octroya une charte communale à Crécy en 1194[40].

    Blasonnement :

    • d'azur à trois croissants entrelacés d'or[40].

    Ornements extérieurs :

    • Médaille d'argent « pour le mérite » de la ville de Prague. Décret de l'Assemblée municipale de Prague du 3 juillet 1905 : « L'assemblée municipale de la capitale royale de Prague a conféré, en séance du 3 juillet 1905, la médaille d'argent pour le mérite de la ville de Crécy, sur les champs de bataille de laquelle est mort en héros pour la France, le 26 août 1346, Jean de Luxembourg, roi de Bohème et où, au rang de ses compagnons d'armes, se trouva Charles, prince héritier du royaume de Bohème »[40].
    • Croix de guerre 1939-1945 avec étoile de bronze. Citation à l'ordre du régiment du 11 novembre 1948 : « Occupé pendant toute la guerre, a supporté courageusement le joug de l'envahisseur. Dix-neuf de ses enfants ont été tués dont six furent fusillés par les Allemands et deux morts en déportation. Sa population a, malgré les violents bombardements (en particulier ceux de juin 1944) et les souffrances subies, su garder intacte sa confiance dans la victoire finale »[40].

    .

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • Alcius Ledieu, Histoire de Crécy-en-Ponthieu, 1909, Paris, Le Livre d'histoire Lorisse, 1988 (ISBN 2-87 760-024-6).
    • Jacques Lengagne, La forêt de Crécy-en-Ponthieu, 1 400 ans d'histoire, Inval-Boiron, La Vague verte, Inval-Boiron, , 150 p. (ISBN 2-913924-80-8)
    • François-César Louandre, Histoire d'Abbeville et du comté de Ponthieu jusqu'en 1789, tome 1, 1883, réédition, Paris, Le Livre d'histoire Lorisse, 1998 (ISBN 2-84 435-013-5) - tome 2 (ISBN 2-84435-014-3).
    • François Glineur, L'ours de Crécy, bande dessinée, 1996, édition bilingue, CRDP Amiens (ISBN 2-86615-162-3).

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    4. Des historiens émettent des doutes sur le degré réel de sa cécité. Il n'aurait pu être, par exemple, que borgne ou gravement myope !… les chroniqueurs ayant été exagérément hagiographiques pour souligner le courage particulier du roi de Bohême. L'invraisemblance des conditions dans lesquelles il aurait combattu n'a pas manqué d'être relevée : combat à l'épée alors que son cheval est attaché (à droite et à gauche) à deux autres chevaux montés chacun par un autre guerrier.

    Références

      1. Notice géographique et historique sur la commune de Crécy-en-Ponthieu, rédigée par Monsieur Hoël, instituteur, 1899, Archives départementales de la Somme.
      2. « Le réseau Trans'80 en ligne ».
      3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
      4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
      5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
      6. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Abbeville », sur insee.fr (consulté le ).
      7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
      8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
      9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
      10. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 226b.
      11. Gérard Bacquet, Le Ponthieu, .
      12. Ernest Prarond, Cartulaire du Ponthieu, tome 2, p. 533.
      13. « Accès au site Le monde en guerre et au récit des évènements. ».
      14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
      15. Jacques Dulphy, « Régis Lécuyer : « c'est non ! » : Maire depuis 1989, le maire Régis Lécuyer a rendu hommage avec beaucoup d'émotion à tous ceux qui ont œuvré à ses côtés pour le bien communal », Courrier picard, édition d'Abbeville, (lire en ligne).
      16. Rémy Le Lez, Le Courrier picard, édition d'Abbeville, 31 mars 2014, p. 35.
      17. Matthieu Herault et Jeremy Hebras, « À Crécy-en-Ponthieu, Michel Klapsia a demandé l’annulation de l’élection : Un recours en annulation est déposé au tribunal administratif d’Amiens. Michel Klapsia conteste la sincérité du scrutin sur la base deux arguments : une faible participation liée à la crise sanitaire et la diffusion d’un tract le 13 mars », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ) « Alors que le conseil municipal de Crécy-en-Ponthieu issu de l’élection du 15 mars s’est installé ce mardi 26 mai, réélisant le maire Gérard Lheureux ».
      18. « Jumelage: la signature c'est dimanche », Courrier picard, (lire en ligne).
      19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
      20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
      21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
      22. L'école sur le site du ministère de l'éducation nationale..
      23. « Site orgues de Picardie ».
      24. Certains mentionnèrent la Croix du pilori ou/et la Croix des Espagnols, comme le précise l'instituteur en 1890 dans la monographie communale.
      25. Jusqu'au moins 1967 (comme le prouve une photo) une plaque apposée à la base mentionnait un autre personnage féminin…
      26. (en) Article spécifique de la Wikipédia anglophone
      27. Site de l'Office de tourisme
      28. Archives Départementales de la Somme
      29. Bibliothèque d'Abbeville
      30. Bibliothèque d'Abbeville
      31. Archives Départementales de la Somme, documents accompagnant la monographie de l'instituteur, pages 28 et 29
      32. Information obtenue en mai 2010 auprès de l'Office de tourisme.
      33. Bibliothèque d'Abbeville, Aquarelle d'Oswald Macqueron, 1851.
      34. André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, Frédéric Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 72 (ASIN B000WR15W8).
      35. Comité du tourisme de la Somme
      36. Dominique et Jean-Étienne Guerrini, La Somme à ses enfants, Itinéraires du Patrimoine (ISBN 2 - 906 340 - 13 - 8).
      37. Jacques Lengagne, La forêt de Crécy-en-Ponthieu, 1400 ans d'histoire, Inval-Boiron, Éditions de la Vague Verte, , 149 p. (ISBN 2-913924-80-8), p. 6.
      38. Robert Legrand, La révolution dans la Somme. Conventionnels, jacobins et soldats, 1988, p. 99, p. 150.
      39. « Le monde en guerre ».
      40. Jean Estienne et Mireille Louis, Armorial des Chefs-lieux de canton et des communes de la Somme, Abbeville, 1972, imprimerie F. Paillart.
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