Domine, salvum fac regem
Le Domine, salvum fac regem est un motet, en genre musical, qui servit de facto d'hymne national et royal à la France, lors de la célébration de la messe durant l'Ancien Régime. En français, le titre du chant se traduit par : « Seigneur, sauve le roi ». Il représente bien la monarchie de droit divin française.
Domine, salvum fac regem | ||
Plafond de la chapelle du château de Versailles | ||
Hymne royal de | Royaume de France (liturgie locale pour la messe) |
|
---|---|---|
Paroles | psalmiste (psaume 20 (19)) |
|
Musique | Jean Mouton (manuscrit de Florence vers 1518) Nicolas Formé (Paris 1638) |
|
Adopté en | hymne fixé finalement au XVIIe siècle | |
Historique
Origine
La tradition de la prière pour le roi à la messe était, dans les royaumes des Francs, assez ancienne. Dès le VIIe siècle, l'on priait pour lui, en invoquant les exemples d'Abraham, de Moïse et de David[1]. D'ailleurs, après avoir promu l'abbaye de Saint-Denis en établissement royal, le roi Dagobert Ier († 639) y fit instituer la louange perpétuelle Laus perennis pour la famille royale et sa succession[2]. Devenue État pontificat en 754, la France sous la maison carolingienne favorisait la liturgie pour les rois. Or, l'usage du texte Domine, salvum fut fixé assez tardivement.
Liturgie locale
Ce qui demeure certain est qu'il s'agissait d'une liturgie locale française, et non de ce qui est issu du rite romain. La musicologue Denise Launay s'apercevait que, dans l'ordinaire de la messe, le Sanctus était fréquemment fragmenté et modifié. Surtout en France, les petits motets avaient tendance à remplacer le dernier verset Hosanna après l'élévation[a 1]. Il s'agissait d'une part, du motet O salutaris Hostia issu de l'hymne de saint Thomas d'Aquin. D'autre part, c'était également ce motet Domine, salvum fac regem tiré du dernier verset du psaume XIX de David « Domine, salvum fac regem et exaudi nos in die qua invocaverimus te » . Si Launay considérait que l'origine de ce motet était l'un de nombreux rites propres à la cathédrale Notre-Dame de Paris[a 2], l'hypothèse pour le rite parisien manque de manuscrit. L'origine peut être affectée à la Chapelle royale sous Henri III ou Louis XIII[pb 1].
Lien avec les croisades
Selon Jean Richard, historien médiéviste, l'origine remonterait toutefois à l'époque des croisades effectuées par saint Louis. En septembre 1245, le chapitre général cistercien se réunit[3],[4]. Pour l'intention du pape et du roi Louis IX, leurs abbayes dans le royaume de France auraient dorénavant ajouté l'invocation Domine, salvum fac regem lors de la célébration de la messe[5]. Quelques chercheurs aussi racontaient que saint Louis lui-même aurait, en 1245, fait insérer cette prière dans la messe[6].
Cependant, l'étude récente de Cecilia Gaposchkin (2017) présente que la formule Domine, salvum fac regem ne se trouve que dans un manuscrit de Reims[7], copié vers 1245 et avant la septième croisade sous la direction de saint Louis. Au contraire, la formule Salvum fac populum (psaume 28 (27), 9) était utilisée dans plusieurs documents, tant l'institution cistercienne de 1245 qu'un manuscrit de Lyon copié vers 1300 qui était en usage pour le royaume de France [8]. Il faut que la connaissance soit améliorée[N 1].
En résumé, la trace au XIIIe siècle était si faible qu'il est difficile à attribuer l'origine à ce siècle. De surcroît, il n'y a pas de continuité entre ce manuscrit de Reims et les documents tardifs.
Motets du XVIe siècle
La bibliothèque Laurentienne à Florence conserve un manuscrit important. Il s'agit du manuscrit FlorL666, dit codex Medici[9],[N 2]. Copié sans doute en 1518, ce livre de chant contient un motet Domine, salvum fac regem, et exaudi de Jean Mouton († 1522), qui est actuellement la composition polyphonique la plus ancienne de ce texte, connue dans les archives. Il s'agissait d'une œuvre à deux voix, avec un autre texte Deus qui Moysi legem. On ignore la raison pour laquelle Mouton composa cette pièce. L'hypothèse du motif par le musicologue Edward Lowinsky était qu'il s'agît d'une œuvre en faveur du sacre de François Ier, tenu le 25 janvier 1515 à la cathédrale de Reims[10]. On ne sait pas si le manuscrit fut copié en France ou en Italie tandis qu'aucun document mentionnait cette œuvre. Seule la partition est le témoin.
Or, il existe deux autres œuvres composées dans le même siècle. Les pièces de Jean Maillard et de Guillaume Costeley furent publiées à Paris, respectivement en 1552 et en 1570. Et on présume qu'elles étaient pratiquées à la Chapelle royale[10]. Leur texte était assez long et se composait de deux psaumes[10]. S'il n'y a pas de continuité de composition après ces publications, on peut considérer que la pratique de l'hymne Domine était bien établi à la chapelle des rois de France au milieu du XVIe siècle.
La question restante est à quel moment cet hymne, explicitement royal selon le texte, était chanté en polyphonie, au lieu de la psalmodie en monodie. En 2021, le musicologue Peter Bennett hésitait encore entre l'usage liturgique et les célébrations royales telle la procession de l'entrée du roi[pb 2]. Ce qui demeure certain est que, dans ce siècle, le psaume 20 (19) entier qui se commence avec Exaudiat te Dominus et se termine Domine, salvum fac regem devint une prière pour le roi de France et les célébrations royales[pb 2]. Selon Bennett, cela serait le roi Henri III († 1589) qui fit promouvoir et renforcer la pratique de psaumes, dans l'optique de manifester que le royaume de France était un pays protégé par Dieu. Ainsi, cela fut Renaud de Beaune, patriarche-archevêque de Bourge, qui dédia son livre Pseaumes de David à Henri III dans cet objectif en 1587, œuvre initialement publiée en 1563[pb 3],[N 3].
Et il est vraisemblable que ces dernières compositions de motets avaient eu effet, lors du synode de Chartres tenu en 1575, sur la prière de l'évêque pour le nouveau roi Henri III[pb 2] :
- EPISCOPUS : Oremus pro Christiannissimo Domino nostro Rege.
- CHORUS EX PSALM. 19 & 20 : Domine salvum fac Regem, & desiderium cordis tribue ei.
La version actuelle n'était pas encore en usage, en dépit de la composition de Jean Mouton.
texte | source de texte |
---|---|
Domine salvum fac regem et exaudi nos in die qua invocaverimus te. Celestem dans ei rorem. Domine salvum fac regem et exaudi nos in die qua invocaverimus te. Tuum catholicum gregem salva defende protege. Domine salvum fac regem et exaudi nos in die qua invocaverimus te. Deus qui Moysi legem dedisti in Sinai monte, fac nos ad celum scandere post presentis vite cursum. Domine salvum fac regem[pb 4]. |
psaume 20 (19), 10 (inconnu) (inconnu) (inconnu) |
texte | source de texte |
---|---|
Domine salvum fac regem desiderium cordis eius tribue ei, et voluntate labiorum eius noli fraudere. Posuisti in capite eius coronam, et, prævenisti eum in benedictionibus, quoniam in misericordia tua speravit. Da ei victoriam contra hostes suos et longitudine dierum reple eum semenque eius maneat semper in sæculum et in sæcili[10]. |
psaume 20 (19), 10 psaume 21 (20), 3 psaume 21 (20), 4 (inconnu) (inconnu) psaume 21 (20), 5 |
Sacre de Louis XIII
Un témoignage important pour l'hymne Domine, salvum fac regem était le sacre du roi de France Louis XIII, célébré à la cathédrale de Reims en 1610. Le cérémonial français de Théodore Godefroy, sorti en 1649, détaillait la petite célébration tenue la veille, avant l'office des vêpres [pb 5]. C'était à 16 heures du samedi 16 octobre que la succession de cérémonies se commença avec solennité. Après l'une des antiennes mariales, l'archevêque de Reims dit ses versets[pb 5] :
- VERSUS (archevêque) : Domine salvum fac Regem.
- RESPONSORIUM (chantre et chœur) : Et exaudi nos in die qua invocaverimus te.
- VERSUS : Dominus vobiscum.
- RESPONSORIUM : Et cum spiritu tuo.
Ce passage indique que, contrairement à ce que Lowinsky considérait, le motet en polyphonie Domine, salvum n'était pas chanté à la célébration de sacre du roi[pb 6]. Or, il s'agit d'un témoignage quand et comment ce texte était prononcé.
Fixé sous l'Ancien Régime
Titre : ÆTERNÆ HENRICI MAGNI, GALLORVM, Nauarrorumque Regis Potentissimi, ac Clementissimi memoriæ. ET LVDOVICI IVSTI : EIVS FILII, Gallorum, Nauarrorumque Regis Christianissimi, atque Inuictissimi, NICOLAVS FORMÉ, REGIÆ MUSICÆ PRÆFECTVS. Missam hanc duobus Choris ac quatuor voc. compositam, Vouet & Consecrat.
Paris, Pierre Ballard, 1638.
Publication sous le privilège général du roi Louis XIII daté du 29 avril 1637.
Composition :
En France sous l'Ancien Régime, cet hymne devint un véritable phénomène, à partir de la composition de Nicolas Formé († 1638), sous-maître de la chapelle de Louis XIII[11],[pb 7].
Pareillement, cet hymne se trouve dans un règlement de concours, établi au Mans en 1633, pour la célébration de Sainte Cécile[a 3]. Il s'agissait d'une cérémonie exceptionnelle pour la création de cette fête au Mans. À l'élévation,
« on chante avec respect et dévotion l'O salutaris hostia selon l'usage puis, sans intervalle, le Domine salvum fac Regem et exaudi nos en musique à trois chœurs successifs : les instruments d'abord, avec quelques voix, puis la musique du chœur, après quoi l'orgue poursuit son jeu jusqu'à la dernière ostention du Saint-Sacrement[a 4] »
— le chanoine Bernardin Le Rouge, La feste de Madame Saincte Cécile (archives de la Sarthe, G21, le 25 février 1633)
Plusieurs sous-maîtres de chapelle royale composèrent donc leurs œuvres en petit motet, notamment sous le règne de Louis XIV. C'était exactement l'hymne royal, car Jean-Baptiste Lully et surtout Marc-Antoine Charpentier aussi laissèrent leurs pièces, quoiqu'ils n'aient eu aucune fonction à la chapelle royale. S'ils les composèrent, c'était parce qu'il s'agissait du hymne national pratiqué dans le royaume de France. D'ailleurs, ce petit motet était une liturgie locale. En sortant son livre Cantica pro capella Regis en 1665, Pierre Perrin précisait les musiques quotidiennement célébrées pendant la messe basse à la Chapelle royale, en présence du roi Louis XIV :
« Pour la longueur des cantiques, comme ils sont composés pour la messe du roi, où l'on en chante d'ordinaire trois [motets], un grand, un petit pour l'Élévation et un Domine salvum fac Regem.... Ceux d'élévation sont plus petits, et peuvent tenir jusqu'à la post-communion, que commence le Domine[12]. »
Les deux petits motets étaient ceux qui furent insérés dans la messe, car il ne s'agissait pas les textes propres de la messe.
En conséquence, à cette époque-là, la composition de Domine était si appréciée que l'on compte de nombreuses œuvres composées par de grands musiciens français. Charpentier en écrivit vingt-quatre. Quelques compositeurs moins connus aussi insérèrent ce petit motet dans leurs messes .
Parfois, le Domine, salvum fac regem était exécuté en plain-chant. Ainsi, les lazaristes le chantaient à la fin de deux messes quotidienne ainsi que chaque matin trois fois[13]. En effet, Louis XIV fit installer quatorze lazaristes à la chapelle royale, lorsqu'en 1682, le roi avait choisi Versailles en tant que son résidence officielle. Logés à ce château royal, ils étaient chargés de soutenir toutes les activités religieuses, exécutant l'hymne Domine[14].
Au XIXe siècle
À la suite de la Révolution, la pratique au XIXe siècle était vraiment complique. C'était d'abord Louis-Philippe qui fit restaurer la formule traditionnelle Domine, salvum fac regem en 1830[15]. L'histoire raconte qu'il existait un certain nombre de prêtres qui ne voulaient pas faire chanter l'hymne royal à la messe[16]. Polémique, car la formule était le sujet du chef d'État.
Quant à Charles Gounod, il ajouta cet hymne à la fin de sa Messe solennelle en l'honneur de sainte Cécile, exécutée à partir du 22 novembre 1855, fête de cette sainte[17]. À cette époque-là, le chef d'État était Napoléon III. De sorte que le texte avait été modifié, en tant que prière de l'église, de l'armée et de la nation : « Domine, salvum fac Imperatorem nostrum Napoleonem et exaudi nos in die qua invocaverimus te ». Dans ce cas, l'hymne pour le chef d'État était maintenu.
Dans la seconde moitié du XIXe siècle, l'hymne devint, quel que soit le gouvernement, celui pour l'État[18].
De nos jours
Liturgie locale, mais le motu proprio Inter pastoralis officii sollicitudes (1903) du pape Pie X, qui interdit toutes les modifications des textes de la messe, admettait, par l'article III, une exception pour un petit motet. D'où en France, la pratique se continuait dans la messe. Or, en 1905, la séparation de l'Église et l'État provoqua la diminution de pratique de Domine, salvum à l'exception du Haut-Rhin, du Bas-Rhin et de la Moselle, étant donné que l'église catholique française n'est plus obligé de prier pour l'État[18].
De nos jours, dans ce contexte, l'exécution est effectuée selon le mot Galliam qui les remplaça : « Domine, salvum fac Galliam », auprès des églises pratiquant la messe en forme extraordinaire.
Texte
Texte original | Traduction |
---|---|
Domine salvum fac regem |
Seigneur, sauvez le Roi ! |
Franc français sous la Restauration
Après la Révolution, les rois de France Louis XVIII et Charles X firent frapper quelques pièces de franc français avec l'inscription DOMINE SALVUM FAC REGEM.
La première pièce était la frappe de Louis XVIII d'or, fabriquée à la Monnaie de Londres en 1815. Il s'agissait de la pièce de 20 francs[19]. Ensuite, ce roi fit frapper l'inscription sur d'autres pièces, y compris celle de 5 francs. Charles X suivit en faveur de ses pièces d'or, de 20 francs et de 40 francs[20].
Hymnes étrangers
Contrairement à ce que l'on diffusait, l'origine de plusieurs hymnes nationaux dont le dit God Save the Queen n'était pas le Domine, salvum fac regem. La légende remonterait à la fondation de la Maison royale de Saint-Louis en 1686 par le roi de France Louis XIV. La directrice Madame de Brinon, nièce de la fondatrice Madame de Maintenon, en aurait écrit un hymne. En fait, cette hypothèse n'était fondée que sur les Souvenirs de la marquise de Créquy. Puis en 1714, après la paix des traités d'Utrecht (1713), Georg Friedrich Haendel visita le château de Versailles. Selon l'hypothèse, c'était lui qui transmit ce chant en Angleterre. Alors que cette transmission était mentionnée par la marquise de Créquy, à Londres, elle restait, paradoxalement, obscure[21]. En effet, le sujet demeurait vraiment délicat pour Haendel. Le roi George fut accueilli comme prince protestant le plus proche de la feue reine Anne (selon l'Acte d'Établissement (1701) ; donc pas question, hymne issu du Domine catholique, mais ce texte français, dont le genre était interdit par Louis XIV, était convenable). De surcroît, quelle surprise pour Haendel, ce roi n'etait autre que son ancien patron à Hanovre. Et le compositeur ayant refusé d'y retourner cherchait maintenant la grâce de ce souverain. Sinon, il aurait dû quitter l'Angleterre. Encore y a-t-il une autre hypothèse. D'après les études de Christopher Hogwood, Haendel représentait, malgré son grand talent de composition et sa réputation, plusieurs œuvres méconnues sans mentionner leurs vrais compositeurs, ce qui restait incompréhensible même à Hogwood[22]. Dans ce cas, ce cantique français, qui était posthume (Lully) et non publié, était idéal... à piller. En résumé, si Haendel peut être l'auteur de cet événement, il ne laissa aucune trace.
Ce qui reste encore difficile, c'est qu'il ne reste aucun document officiel et sûr à Versailles ni à Saint-Cyr[23]. Outre-Manche non plus, personne ne réussit à identifier son origine jusqu'ici.
Quelle que soit l'origine, ce type d'hymnes étaient dorénavant en usage dans plusieurs pays :
- Gott, schütze Unser Kaiser, hymne de l'empereur Allemand et du roi de Prusse de 1790 à 1918 ;
- Gott erhalte Franz den Kaiser, hymne des empereurs autrichiens ;
- God Save the Queen, dérivé d'un cantique original en français, est l'actuel hymne de facto du Royaume-Uni et des pays du Commonwealth ;
- Боже, Царя храни!, (Dieu protège le tsar), hymne des tsars russes ;
L'air de l'hymne a aussi influencé d'autres hymnes nationaux, tels que :
- « Oben am jungen Rhein », hymne du Liechtenstein ;
- « Rufst du, mein Vaterland », ancien hymne national suisse, en usage d'environ 1850 à 1961 ;
- « Heil dir im Siegerkranz », hymne de l'Empire allemand de 1871 à 1918 ;
- « Kongesangen », hymne royal de Norvège ;
- « Molitva russkikh » (La Prière des Russes), hymne de l'Empire russe de 1816 à 1833 ;
Inscription en Angleterre
|
Au Royaume-Uni, la pratique du latin dans la liturgie fut ruinée par les Calvinistes au XVIIe siècle. Mais dans les années 1840, le mouvement d'Oxford fit rétablir l'usage du latin.
Depuis cela, la modification de la phrase pour un monarque de sexe féminin est Domine salvam fac reginam (Seigneur, sauve la reine). Cette phrase fut utilisée durant le règne de la reine Victoria, et cette inscription est visible sur la façade de Big Ben à Londres : « Domine Salvam fac Reginam nostram Victoriam primam (Seigneur, sauve notre Reine Victoria Ire)[24].
Mise en musique
À la Renaissance
- Jean Mouton (vers 1459 - † 1522) : motet à 4 voix[25],[9]
- Jean Maillard (vers 1515 - † vers 1572) : (motet Domine, salvum fac regem, desiderium cordis[10])
- Guillaume Costeley (1531 - † 1606) : (motet Domine, salvum fac regem, desiderium cordis[10])
Musique baroque
- Nicolas Formé (1567 - † 1638) : motet à 10 voix (1638)[11]
- Antoine Boësset (1587 - † 1643) : motet à 4 voix avec basse continue, dans le Recueil Deslauriers[26]
- Henry Du Mont (1610 - † 1684) :
- François Cosset (vers 1610 - † vers 1673) : œuvre à 4 voix associée à la Missa quatuor vocum ad imitationem moduli (1659)[29]
- Jean-Baptiste Lully (1632 - † 1687) : motet à 3 voix avec basse continue, LWV77/14[30]
- Guillaume-Gabriel Nivers (1632 - † 1714) :
- 10 motets : dans les Motets à voix seule, accompagnée de la basse continue (1689) [partition en ligne]
- motet pour 2 voix de femmes, dans le recueil Chants et motets à l'usage de l'église et la communauté des dames de la Royale Maison de St-Loüis à St-Cyr (1733)[31]
- Dietrich Buxtehude (vers 1637 - † 1707) : cantate pour chœur à 4 voix et cordes, BuxWV18[32]
- Paul Damance (1650 - † 1718) :
- 3 motets, dans le recueil Addition aux messes en plain-chant musicales (1707)[33]
- Marc-Antoine Charpentier (1643 - † 1704) : 24 compositions
- H.281 (entre 1670 et 1672), H.282 et H.284 (1671), H.283 (1672?)[34], H.285 (1672), H.286 (1676), H.287 et H.288 (1677), H.289 (1679 ou 1680), H.304 (début des années 1680?), H.291 (1681 ou 1682)[35], H.290 et H.292 (1682), H.293 et H.294 (1683 ou 1684), H.295 (1686), H.296 et H.297 (1688?), H.298, H.298 a et H.299 (1691?), H.300 (1692?), H.301 et H.302 (1698?), H.303 (1702), H.304 et H.305 (?)[36]
- Jean-François Lalouette (1651 - † 1728) : motet pour chœur et basse continue, dans le recueil Motets livre premier (1726)[37]
- Sébastien de Brossard (1655 - † 1730) :
- Michel-Richard Delalande (1657 - † 1726) :
- Jean Desfontaines (vers 1658 - † vers 1752) :
- Nicolas Bernier (1665 - † 1734) : motet à 2 voix avec basse continue, op. 1, n° 18 (1703)[47]
- François Couperin (1668 - † 1733) : motet pour soprano, basse et basse continue[48] dans les Nouvelles élévations ou versets des motets chantés devant le roy (1702)[49]
- Jean Gilles (1668 - † 1705) : motet pour soprano et basse continue[50]
- Charles-Hubert Gervais (1671 - † 1744) : motet à 5 voix avec instruments, ChG49 (1730)[51]
- Louis-Nicolas Clérambault (1676 - † 1749) :
- Michel Corrette (1707 - † 1795) : hymne pour 2 dessus et chœur de femmes (1785)[59]
- François-Xavier Richter (1707 - † 1789) : œuvre pour chœur à 4 voix, cordes et orgue (1769)[60]
Musique classique
- François-Joseph Gossec (1734 - † 1829) : motet avec grand orchestre, RH515[61]
- François Giroust (1738 - † 1799) :
- motet n° 1 à 5 voix avec orchestre, qui accompagne au psaume 2[62]
- motet n° 2 à 4 voix avec orchestre, en tant que conclusion du psaume 150[63]
- motet n° 3 à 4 voix avec orchestre, en tant que conclusion du psaume 3[64]
- motet à 5 voix avc instruments, qui accompagne au psaume 75[65]
- motet à 4 voix avec orchestre, en tant que conclusion du psaume 81 (1791)[66]
- Pierre Desvignes (1764 - † 1827) : pièce après l'Agnus Dei dans la Messe à grands chœurs[67]
- Charles-Alexandre Fessy (1804 - † 1856) : œuvre pour 2 voix et orgue (1856)[68]
- Louis Bordèse (1815 - † 1886) : œuvre à 2 voix (1862)[69]
- Charles Gounod (1818 - † 1893) : motet pour 3 sopranos, 2 ténors et basse, CG70a[70]
Références bibliographiques
- Denise Launay, La musique religieuse en France du Concile de Trente à 1804, Société française de musicologie et Éditions Klincksieck, Paris 1993, (ISBN 2-85357-002-9 et 2-252-02921-8) 583 p.
- Peter Bennett, Music and power at the Court of Louis XIII : Sounding the Liturgy in Early Modern France, Cambridge University Press, 2021 (ISBN 978-1-108-83063-8) [lire en ligne]
- p. 56 et 60 (continuité de répertoires)
- p. 54
- p. 136
- p. 53
- p. 52
- p. 52 - 53
- p. 49
Notes
- À savoir, de sorte que l'attribution à saint Louis ne soit pas une légende, il faut trouver un manuscrit concret de cette époque-là.
- On dispute l'origine de ce manuscrit, soit en Italie soit en France. L'hypothèse de Lowinsky est qu'il s'agît d'un cadeau de noces de Madeleine de la Tour d'Auvergne, futur mère de Catherine de Médicis, et de Laurent II de Médicis. Le manuscrit contient plusieurs motets de Jean Mouton.
- À vrai dire, les formules établies à la chapelle d'Henri III étaient également utilisées par les musiciens d'Henri IV et de Louis XIII, ses successeurs, selon l'étude de Peter Bennett (2021). En effet, Henri III fit réformer la Chapelle royale. Et Henri de Villiers, musicologue de la Schola Sainte Cécile, découvrit la tradition de ton royal dans un manuel de processions de la Ligue sous le règne d'Henri III .
Références
- Jean Favier, Charlemagne, p. 418, Tallandier Texto, Paris 2013
- Pascal Boulhol, La connaissance de la langue grecque dans la France médiévale, p. 69, 2013
- Cecilia Gaposchkin, Invisible Weapons : Liturgy and the Making of Crusade Ideology, 2017 (en)
- Pierre Le Nain, Essai de l'histoire de l'ordre de Cîteaux, tome VII, p. 92, 1697 ; il est vraisemblable que le chapitre général n'était pas lié au sujet de croisades.
- Jean Richard, Saint Louis, p. 194, Fayard, Paris 1983
- Jean-Paul Montegnier, The Polyphonic Mass in France, p. 145, note n° 92 2017 (en) ; or, sa note n° 93 n'est pas convenable, car Moneignier parlait du cérémonial de l'Église d'Anger (édition 1760), qui n'existait pas avant 1600.
- Manuscrit 218, folio 122v, de la bibliothèque municipale de Reims (voir Cecilia Gaposchkin p. 257) ; il s'agit des ajoutes sur un missel lequel fut initialement copié au début du XIIe siècle.
- Cecilia Gaposchkin, Invisible Weapons : Liturgy and the Making of Crusade Ideology, p. 263, Cornell University Press 2017
- Université d'Oxford
- Lewis Peter Bennett, Sacred Repertories in Paris under Louis XIII, p. 97, 2009 (en)
- Notice CMBV
- Catherine Cessac, Marc-Antoine Charpentier, p.246, Fayard, Paris 2004
- Alexandre Maral, La chapelle royale de Versailles, p. 175, 2010
- Mathieu da Vinha (éd.), Versailles : Histoire, Dictionnaire et Anthologie, p. 436 - 437, 2015
- Étienne Vo Duc Hanh, Domine, salvum fac ... La pierre de de touche des relations entre clergé séculier et l'administration dans le Finistère au début de la monarchie de juillet, 1830 - 1834, p. 371, 1979
- Jean Escande, Escoussens sous la royauté / Les bourgeois du château, p. 96, 2010
- Commentaire du disque, p.3, interprété par Georges Prêtre en 1983, EMI France
- Vincent Petit, Pro deo et Patria, Prier pour l'État en France au XIXe siècle, 2012
- G. P. Dyer, L'atelier Royale de Londres et la frappe de Louis d'or en 1815, p. 136 - 141, 1976
- Jacob Eckfeldt, A Manual of Gold and Silver Coins of All Nations Struck within the Past Century, p. 193, 1842 (en)
- (en)https://books.google.fr/books?id=Cj5yBAAAQBAJ&pg=PT232
- Christopher Hogwood, Handel : Water Music and Music for the Royal Fireworks, p. 49, Cambridge University Press 2005 (en)
- Pascal Torres, Les secrets de Versailles, , 304 p. (ISBN 978-2-311-10116-4, lire en ligne)
- (en) « Big Ben Clock Tower », sur le site officiel du Parlement du Royaume-Uni (consulté le )
- Notice Bnf
- Notice Bnf
- Notice Bnf
- Notice Bnf
- Notice CMBV
- Notice Bnf
- Notice Bnf
- Notice Bnf
- Notice Bnf
- Notice Bnf
- Notice Bnf
- Catherine Cessac, Marc-Antoine Charpentier, p. 516 - 568
- Notice Bnf
- Notice Bnf
- Notice Bnf
- Manuscrit Bnf
- Notice Bnf
- Lionel Sawkins, A Thematic Catalogue of the Works of Michel-Richard de Lalande, p. 30, 2005
- Notice Bnf
- Notice Bnf
- Notice Bnf
- Notice Bnf
- Notice Bnf
- Notice Bnf
- Alexandre Maral, La chapelle royale de Versailles sous Louis XIV : cérémonial, liturgie et musique, , 476 p. (ISBN 978-2-8047-0055-3, lire en ligne), p. 178.
- Notice Bnf
- Notice Bnf
- Notice Bnf
- Notice Bnf
- Notice Bnf
- Notice Bnf
- Notice Bnf
- Notice Bnf
- Notice Bnf
- Notice Bnf
- Notice Bnf
- Notice CMBV
- Notice Bnf
- Notice Bnf
- Notice Bnf
- Notice Bnf
- Notice Bnf
- Notice Bnf
- Notice Bnf
- Notice Bnf
- Notice Bnf
- Notice Bnf
- Portail du royaume de France
- Portail de la musique classique
- Portail de la musique • section Chanson