Dassault Super-Étendard
Le Dassault Super-Étendard est un avion d'attaque et de chasse français, construit par Dassault, destiné à être embarqué à bord de porte-avions. Successeur de l'Étendard IV, il a été produit à 85 exemplaires mis en service par la Marine nationale française et l'Argentine.
Dassault Super-Étendard
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Le SEM n°49 – flottille 11F – prêt à être catapulté du Charles de Gaulle en juin 2007. | ||
Constructeur | Dassault | |
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Rôle | Avion d'attaque et de chasse | |
Statut | En service (Argentine) | |
Premier vol | ||
Mise en service | ||
Date de retrait | 12 juillet 2016 (France) (Irak) |
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Nombre construits | 85 | |
Équipage | ||
1 pilote | ||
Motorisation | ||
Moteur | Snecma Atar 8k50 | |
Nombre | 1 | |
Type | Turboréacteur sans postcombustion | |
Poussée unitaire | 49 kN | |
Dimensions | ||
Envergure | 9,6 m | |
Longueur | 14,31 m | |
Hauteur | 3,86 m | |
Surface alaire | 28,4 m2 | |
Masses | ||
À vide | 6 250 kg | |
Carburant | • interne : 1 300 kg • réservoirs ext. : 2 800 kg |
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Avec armement | 8 600 kg | |
Maximale | 12 000 kg | |
Performances | ||
Vitesse maximale | 1 560 km/h (Mach 1,3) | |
Vitesse de décrochage | 231 km/h | |
Plafond | 15 500 m | |
Vitesse ascensionnelle | 6 000 m/min | |
Rayon d'action | avec charges maxi : 650 km | |
Endurance | • 1 h 15 (réservoirs internes) • 2 h 15 (avec réservoirs supp.) |
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Charge alaire | 396 kg/m2 | |
Rapport poussée/poids | 0,43 | |
Facteur de charge | 7g | |
Armement | ||
Interne | 2 canons DEFA 552A de 30 mm avec 125 obus chacun | |
Externe | 2 100 kg de charges, réparties sur 7 points d'emport externes : (bombes GBU-12, GBU-49, GBU58, roquettes, missiles AM-39 Exocet, ASMP, Matra R550 Magic II, etc.) |
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Avionique | ||
Radar de conduite de tir Agave ou Anemone, Nacelle laser Atlis, Détecteur Sherloc (DRAX), Brouilleurs Barracuda, Pod CRM 280 et caméra numérique SDS 250 pour la reconnaissance photo, FLIR + pod laser de désignation objectif Damoclès, éjecteurs de paillettes ou de fusées, etc. | ||
La version initiale du Super-Étendard est parfois désignée de façon abrégée SUE (pour Super-Étendard), tandis que la version modernisée apparue à la fin des années 1980 est désignée SEM (pour Super-Étendard modernisé).
Conception
À la fin des années 1960, la Marine nationale française lance des études pour remplacer ses Étendard IV et Vought F-8 Crusader au sein de son aviation navale. Elle accepte en 1969 le projet du Jaguar M (version navalisée du Jaguar franco-britannique), mais celui-ci est abandonné en 1973. L'achat d'avions américains comme le Douglas A-4 Skyhawk ou le Vought A-7 Corsair II est également envisagé, mais le gouvernement français impose finalement le choix du Super-Étendard proposé par Dassault.
Ce Super-Étendard est en fait un Étendard IV avec un nouveau réacteur ATAR 8K50 (un ATAR 9K50 dépourvu de postcombustion), une avionique entièrement modifiée comprenant en particulier un nouveau radar Agave nécessitant de modifier le nez, et une nouvelle voilure dont les dispositifs hypersustentateurs sont améliorés. Deux prototypes sont réalisés à partir d'Étendard IVM modifiés, et un troisième Étendard IVM est utilisé uniquement pour tester la nouvelle voilure.
Le premier prototype fait son vol inaugural le . Le second est destiné à tester le système d'arme et vole pour la première fois le . Une fois que le troisième Étendard IV modifié a validé la nouvelle voilure, celle-ci est installée sur les deux autres prototypes, et l'avion récupère ses ailes d'origine pour être rendu à la Marine.
Le radar Agave construit par Thomson-CSF en collaboration avec Électronique Marcel Dassault était une adaptation du Radar Cyrano IV du Dassault Mirage F1 avec des capacités air-air limitées mais très optimisé pour le mode air-mer ce qui lui permettait de détecter les grosses frégates de l'époque à plus de 100 km, afin d'en faire une excellente plateforme de lancement du missile antinavire AM-39 Exocet dont le développement se fait en parallèle[1].
Le premier exemplaire de série s'envole le . Il est officiellement livré à la Marine nationale le . La flottille 11F est déclarée opérationnelle en . Le dernier avion est livré en 1982[2]. Ils sont déployés à partir des porte-avions Foch et Clemenceau.
Conçu dès l'origine avec une capacité de bombardement nucléaire avec la bombe lisse AN-52, la flottille 17 est qualifiée flottille nucléaire dans le cadre de la Force aéronavale nucléaire depuis le et effectue le premier tir opérationnel d'un missile à charge nucléaire ASMP le à partir du porte-avions Foch. Le , la 11F reçoit également le missile ASMP qui renforce sa vocation nucléaire préstratégique avec une capacité de frappe estimée à 300 Kt, soit vingt fois la bombe d'Hiroshima par missile[2]. Le Super-Étendard n'était pas capable d'apponter avec ce missile. La configuration dissymétrique devait être compensée par un réservoir externe. Cette mission cessa en 2010.
Afin de permettre de prolonger la durée d'utilisation des avions, un programme Super-Étendard modernisé (ou SEM) fut lancé en : l'avion est doté d'un nouveau radar passif à balayage électronique Anemone[3] et bénéficie d'une mise à niveau de l'électronique de bord et d'une modernisation du poste de pilotage. Le premier avion modifié est livré fin , et le dernier en .
En 1997 est livré le premier SEM dit Standard 3 capable d'emporter une nacelle de désignation laser ATLIS. Il est suivi du Standard 4 qui concerne 47 avions et leur permet d'effectuer des missions de reconnaissance (en remplacement des Étendard IVP réformés) avec le pod CRM 280 et améliore leur système d'auto-protection contre les missiles avec l'ajout de lance-leurres Alkan 5081 électromagnétiques et infrarouges[1] en gondole extérieure au point 0 et le détecteur de menace Sherloc, et augmente les capacités offensives par l'emport de la nacelle de désignation laser Damoclès de Thales.
Le Standard 5, apparu en 2006, concernait 35 avions (certains appareils venant au standard 5 à partir du standard 3). C'est la dernière version de l'avion, dont les derniers exemplaires ont volé au sein de l'aéronavale jusqu'en 2016. Cette dernière modernisation inclut des jumelles de vision nocturne, l'utilisation de la nacelle de désignation laser Damoclès en mode nocturne, l'installation d'un poste crypté Saturn Have Quick, une capacité de transmission de données par modem IDM, une planchette de navigation Fightacs, un transmetteur de flux Vidéo Rover, une radio VHF/FM pour la communication avec les troupes au sol, des pylônes bi-bombes, l'emport des bombes guidées laser GBU-49 de 250 kg et GBU-58 de 125 kg[4].
Utilisateurs
Marine nationale
Les premières missions de guerre des Super-Étendard français furent conduites au-dessus du Liban dans le cadre de l'opération Olifant au début des années 1980. Ainsi, le ils attaquèrent avec succès des batteries d'artillerie de l'armée syrienne qui avaient tiré sur les positions du contingent français, tandis que le de la même année ils effectuèrent, lors de l'opération Brochet, un raid contre un camp terroriste près de Baalbek en représailles à l'attentat du Drakkar à Beyrouth[5].
Les Super-Étendard modernisés (SEM) participèrent ultérieurement à des frappes aériennes lors de la guerre de Bosnie-Herzégovine, opération Balbuzard du début 1993 et puis en 1994, 1995, 1996 sur les porte-avions Clemenceau et Foch, puis durant la guerre du Kosovo dans le cadre de l'opération Trident II à partir du , ils participent aux frappes de l'OTAN. Quatre cent quinze sorties de combat sont effectuées par les Super-Étendard pour 202 missions et 127 attaques. 85 objectifs ont été traités au Kosovo et en Serbie. Avec 9 % des moyens français engagés, la flottille 11F effectue 33 % des sorties, délivre 39 % des munitions guidées, détruit 45 % des objectifs assignés à la France, avec un pourcentage de coup au but de 73 %, soit le meilleur de l'alliance. La flottille 11F des Super-Étendard se verra décerner la croix de guerre des théâtres d'opérations extérieures[6].
Le , la flottille perçoit les premiers Super-Étendard modernisé (SEM) Standard 4 et assure une mission supplémentaire : la reconnaissance tactique moyenne et basse altitude.
À partir de 2001, les Super-Étendard opèrent à partir du porte-avions Charles-de-Gaulle, admis au service actif le de cette même année. À la suite des attentats du 11 septembre 2001 et du déclenchement de l'intervention armée en Afghanistan, les Étendard de la marine nationale sont engagés dans le cadre du dispositif français (opération Héraclès lancée le ). À ce titre, ils effectuèrent de nombreuses missions au-dessus de l'Afghanistan, tant de reconnaissance que d'appui-feu (opérant dans ce cas en binôme, un premier appareil désignant la cible au laser, un second larguant une bombe guidée laser de 250 kg), en particulier lors de l'opération Anaconda engagée par les Américains le dans l'Est du pays. La distance parcourue lors de ces missions est de l'ordre de 3 000 km, nécessitant trois ou quatre ravitaillements en vol. Les SEM de la flottille 17F seront de nouveau déployés au-dessus du théâtre afghan en .
En 2006, la flottille 11F reçoit les premiers SEM Standard 5 et à partir de participe à l'opération Héraclès AIR INDIEN au-dessus de l'Afghanistan et réalise pendant plus d'un mois des missions d'appui et de reconnaissance au profit des forces de l'ISAF[6]. En [7] au , totalisant à cette occasion 930 heures de vol (244 sorties, dont 119 d'appui aérien rapproché, tirant notamment les nouvelles bombes guidées laser+GPS GBU-49).
Du au , les Super-Étendard du porte-avions Charles-de-Gaulle sont engagés en Libye[8], dans le cadre de l'application de la résolution 1973 du Conseil de sécurité des Nations unies (opération Harmattan).
Le porte-avions Charles-de-Gaulle et les neuf Super-Étendard de la 17F sont à nouveau engagés à partir du dans les opérations contre l'organisation terroriste État islamique dans le cadre de la mission Arromanches qui se déroule de au [9]. La première frappe d'un SEM est effectuée par le no 46 qui bombarde le avec une GBU-49. Les durées de mission sont limitées à 6 h (par l'huile moteur) avec l'emport d'une seule GBU-49 ou de deux GBU-58, le canon de 30 mm étant systématiquement approvisionné en obus[4]. Les patrouilles types sont constituées de deux SEM, le chef de patrouille avec deux GBU-58, un pod Damoclès ou Atlis II et l'ailier avec une GBU-49, les deux appareils emportent chacun un réservoir central additionnel de 600 litres.
Leur retrait du service a été annoncé en , pour effet à l'été 2016[10]. Le dernier catapultage d'un Super-Étendard de la 17F, piloté par son commandant de flottille, a eu lieu le . L'avion n'est plus embarqué sur le Charles de Gaulle depuis cette date[11]. Après la participation à un ultime meeting aérien à Biscarosse le , ils sont officiellement retirés du service à l'issue d'une cérémonie qui s'est déroulée le à la base d'aéronautique navale de Landivisiau[12].
Marine de la République argentine
En , l'Argentine commanda quatorze Super-Étendard pour son aviation navale. Cinq appareils avec cinq missiles Exocet, avaient été livrés lorsqu'éclata la guerre des Malouines en 1982. Les neuf autres, ainsi que leurs neuf missiles, furent bloqués par l'embargo et livrés seulement une fois le conflit achevé. Le Super-Étendard a été choisi par la marine argentine en raison de sa capacité à être mis en œuvre depuis son porte-avions 25 de Mayo. En raison des longues indisponibilités puis du retrait du service de celui-ci en 1999, les Super-Étendard argentins ne sont plus embarqués sur porte-avions qu'à l'occasion d'exercices réalisés avec la marine brésilienne grâce au Nae Minas Gerais puis au Nae Sao Paulo.
L'Argentine a utilisé ses Super-Étendard pendant la guerre des Malouines. Faisant usage de missiles AM39 Exocet, ils coulèrent deux navires de la flotte britannique : le destroyer HMS Sheffield (le ) et le bâtiment logistique Atlantic Conveyor (le ).
L'attaque du Sheffield se déroula de la façon suivante :
Un Lockheed SP-2H Neptune de l'Aviation navale argentine, feignant de rechercher les survivants du croiseur Belgrano, torpillé peu avant, établit un contact radar avec ce qui semblait être des navires britanniques. Les deux pilotes d'alerte, le capitaine Bedacarratz et le lieutenant de frégate Mayora, décollèrent à 9 h 0 à bord des Super-Étendard no 3-A-202 et no 3-A-203, chacun armé d'un AM39 Exocet. Ils montèrent d'abord à 4 500 mètres. Ils redescendirent pour se ravitailler en vol à un KC-130 à 30 mètres des flots. À 10 h 4, ils étaient à 463 km de leur objectif : c'était la phase finale de l'attaque. Soudain, une alarme se déclencha : ils étaient illuminés par un radar ennemi. Ils plongèrent au ras des flots pour échapper à la détection. Les pilotes entrèrent les coordonnées fournies par le Neptune dans l'unité d'attaque du système d'armes, puis montèrent à 500 pieds et allumèrent leur radar, mais rien n'apparut sur l'écran. Ils retournèrent à très basse altitude et foncèrent vers la dernière position indiquée par le Neptune et rallumèrent leur radar. Cette fois, Bedacarratz vit deux échos apparaître sur son écran. Le premier ne semblait pas de grande taille (le Sheffield) et le second était bien plus gros (porte-avions HMS Hermes). Les pilotes tirèrent tous les deux leur missile, mais crurent qu'il ne marchait pas car ils ignoraient alors que le moteur met un certain temps à s'allumer (deux secondes environ). Le porte-avions Hermes perçut le tir des missiles, mais pas le Sheffield dont les radars étaient éteints. Lorsque les marins de ce dernier virent l'engin fondre sur eux, il était trop tard et, moins de dix secondes après, l'Exocet s'enfonça dans la coque. Il n'explosa pas, mais le moteur-fusée enflamma une canalisation de carburant et le feu gagna le réservoir principal. Les Super-Étendard étaient déjà loin, fonçant à 30 mètres au-dessus des flots pour échapper à la détection. Ils se ravitaillèrent, puis rentrèrent à la base de Río Grande, où ils annoncèrent qu'ils avaient tiré deux missiles dans des conditions favorables. Un coup de téléphone avertit les pilotes que Londres déclarait qu'un missile avait touché le Sheffield. Ils ne surent jamais qui des deux avait fait mouche.
Les SUE sont toujours en service dans la marine argentine qui semblait intéressée pour en acquérir d'autres. Le remplacement progressif jusqu'en 2015 des SEM de l'aéronavale française par le Rafale M pouvait permettre à l'Argentine de reprendre les 54 appareils restants[13] mais fin 2015, cela n'est plus d'actualité.
En , une proposition de la France pour la vente à l'Argentine de cinq Super-Étendard modernisés (SEM) pour environ 14 millions d'euros est en cours[14]. Cette vente inclurait les avions (les numéros 1, 31, 41, 44 et 51), dix réacteurs Atar 8K50, des pièces de rechange, un simulateur de vol et plusieurs bancs d'essais. Ces avions étaient stockés sur la base aérienne 279 de Châteaudun, depuis leur retrait du service en [15]. Le , le président argentin Mauricio Macri a donné son feu vert pour l'achat de cinq Super-Étendard destinés à la marine argentine pour un montant de près de 12 millions d'euros[16]. Après de longs délais dus à des retards de paiement de l'Argentine, les cinq ex-SEM sont livrés en [17].
Force aérienne irakienne
Entre 1983 et 1985, cinq avions furent loués par la France à la force aérienne irakienne, alors en plein conflit avec l'Iran (opération Sugar). L'Irak avait en effet acheté des missiles Exocet mais ne disposait pas encore des Mirage F1 capables de les tirer. Un Super-Étendard a été perdu lors des opérations irakiennes. Piloté par le lieutenant Kamal, il a été abattu en vol le par un F-4E iranien[18].
Accidents
Marine nationale
Depuis 1978, quatorze appareils en service dans la marine française ont été perdus accidentellement, dont cinq en version SEM :
- Le , accident d'un Super-Étendard au large de Toulon (Var). Le pilote est tué ;
- , accident en mer Méditerranée. Le pilote s'éjecte ;
- Le , un Super-Étendard disparaît lors d'un vol d'entraînement de nuit au nord de l'île Vierge. Ni l'avion ni le pilote n'ont été retrouvés[19] ;
- , accident d'un Super-Étendard dans une forêt d'Ille-et-Vilaine. Le pilote s'éjecte
- Le , accident du Super-Étendard no 54 lors d'un appontage de nuit sur le porte-avions Clemenceau. Le pilote est décédé.
- Le , un pilote de Super-Étendard s'éjecte à 60 nautiques au large de Hyères (Var). Il est repêché par un Dauphin de l'escadrille 23S[20] ;
- Le , un pilote du Super-étendard no 7 de la flottille 11F s'éjecte au décollage de la base de Lann-Bihoué (Morbihan) à la suite d'une explosion du moteur. Le pilote est sain et sauf.
- Le , le pilote du Super-Étendard no 5 de la flottille 11F opérant depuis le porte-avions Clemenceau abîmé en mer Adriatique est récupéré par l'hélicoptère Pedro de l'escadrille 23S[20] ;
- Le , accident d'un Super-Étendard de l'escadrille 59S au large de La Ciotat (Bouches-du-Rhône), pilote éjecté ;
- Le , un pilote allemand en échange tire trop sur le manche lors du catapultage depuis le porte-avions Charles-de-Gaulle. Le Super-Étendard no 26 décroche en bout de pont d'envol. Le pilote s'éjecte.Il est repêché par un hélicoptère.
- le , un Super-Étendard modernisé no 35 de la flottille 17F rate son appontage sur le porte-avions Charles-de-Gaulle, plaquant l'appareil sur le pont d'envol. Le pilote est indemne[21] ;
- Le , un Super-Étendard modernisé de la flottille 11F no 45, immatriculé F-XCKA est perdu en mer dans le golfe d'Ajaccio après que son réacteur a aspiré un oiseau. Le pilote a pu s'éjecter à temps et n'est que légèrement blessé[22],[23] ;
- Le , un oiseau heurte le pare-brise du Super-Étendard modernisé no 3 de la flottille 11F au-dessus de Pontorson (Manche), obligeant le pilote à se poser sur un terrain à Dinard (Ille-et-Vilaine)[24] ;
- Le vers 18 h 30, le Super-Étendard modernisé no 43 de la flottille 11F à l'atterrissage touche durement la piste de la BAN Landivisiau et est endommagé. Pas de blessé[25] ;
- Le , un Super-Étendard modernisé de la flottille 17F est perdu en mer au sud de Cavalaire-sur-Mer, lors d'un vol d'entraînement. Son pilote a pu s'éjecter[26] ;
- Le à 17 h 10, les Super-Étendard modernisés no 38 et no 49 de la flottille 11F se percutent en baie de Lannion, à environ 27 km au nord de Morlaix, lors d'une mission d'exercice au départ de la BAN Landivisiau. Les pilotes ont pu s'éjecter. L'un d'entre eux est repêché[27]. Dans un premier temps, le chasseur de mines Lyre (M648) n'a pas pu localiser les épaves gisant à une soixantaine de mètres de fond et les recherches pour retrouver le second pilote, le lieutenant de vaisseau Sébastien Lhéritier, sont abandonnées le lendemain à 12 h[28]. Puis, le , le bâtiment de soutien, d'assistance et de dépollution (BSAD) Argonaute du CROSS quadrille la zone du crash à une dizaine de milles au nord de l'île de Batz. Des robots sous-marins munis de caméras sont déployés afin de positionner précisément les débris[29], qu'ils localisent le par 80 mètres de fond, ainsi que le corps du pilote disparu, qui est récupéré[30]. Une partie de carlingue et une aile de l'un des appareils est repêchée par un chalutier à l'est de l'île de Batz en février 2009[31]. L'enquête technique aéronautique a été confiée au Bureau d'enquêtes et d'analyses de la Défense-Air (BEAD-Air) de Brétigny-sur-Orge.
- Le à 19 h 35, un Super-Étendard modernisé de la flottille 11F se pose en urgence sur l'aéroport de Nantes Atlantique, à la suite d'une panne hydraulique, lors d'une mission d'exercice au départ de la BAN Landivisiau[32].
- Le à 13 h 27, le Super-Étendard modernisé no 43 de la flottille 17F rate son appontage sur le porte-avions Charles-de-Gaulle, dans le Golfe Persique après une mission CAS (Close Air Support) dans le cadre de l'Opération Chammal. Le pilote est blessé gravement, il a une vive douleur au dos, le médecin décide de son immobilisation avant de l'extraire au moyen de la grue VLIPE (Véhicule léger d'intervention pont d'envol). Un mécanicien est légèrement blessé à la suite d'une chute pour éviter la roue de l'avion projetée[33].
Marine argentine
Pour sa part, la Marine argentine a perdu trois appareils sur les quatorze initiaux opérés par la 2e Escuadrilla Aeronaval de Caza y Ataque :
- Le le lieutenant (Teniente de Fragata) Carlos « Trueno » Manchinelli meurt aux commandes du 0760-3-A-210.
- Le le lieutenant (Teniente de Navío) Félix Médici s'éjecte du 0762/3-A-212.
- Le le lieutenant (Teniente de Navío) Sergio « Cutu » Márquez meurt aux commandes du 0753/3-A-203. Le « 3-A-203 » était l'appareil qui avait mis hors de combat le HMS Sheffield le et l'Atlantic Conveyor le au cours de la guerre des Malouines.
Exemplaires conservés
Le musée de l'Air et de l'Espace du Bourget conserve le Super-Étendard modernisé no 64 arrivé en vol en 2010[34].
L'Association nationale des amis du musée de l'aéronautique navale (ANAMAN) basé sur l'aéroport de Rochefort - Charente-Maritime conserve deux exemplaires du Super-Étendard : le no 02 et le SEM no 8[35] l'un des derniers catapultés depuis le Charles de Gaulle et arrivé le .
Le Super Etendard no 25 est préservé par les Ailes Anciennes Toulouse[36].
Le Conservatoire de l'air et de l'espace d'Aquitaine possède le Super-Étendard modernisé no 33, reçu le par camions[37].
Le lycée professionnel aux métiers de l'aéronautique Jean-Zay de Jarny (54) abrite depuis le no 65 provenant de la flottille 17F de Landivisiau (29).
Le lycée polyvalent Alexandre Denis à Cerny (91) abrite le n°32.
L'Aérocampus situé à Latresne dispose également de l'exemplaire n°12.
L'École navale a reçu le le Super-Étendard modernisé n°57, avec sa livrée commémorant les 40 ans du Super Étendard (en 2014)[38].
Culture populaire
Bandes dessinées
Le Super-Étendard est visible dans la bande dessinée Les Aventures de Buck Danny de Francis Bergèse, le no 51 : Mystère en Antarctique, Dupuis, 2005 (ISBN 2-8001-3517-4).
Il est aussi l'avion vedette de deux autres bandes dessinée : les 12 premiers albums de la série Missions Kimono, de Jean-Yves Brouard et Francis Nicole, JYB Aventures, 2001-2011 et L'Énigme W, de Pierre Brochard et Daniel Chauvin, Fleurus, 1986.
Jeux vidéo
Le Super-Étendard est mis en scène dans les jeux vidéo suivants :
Notes et références
- Stéphane Le Hir et Philippe Nôtre, ABCD'AIR de la chasse embarquée, Toulouse, Privat, , 235 p. (ISBN 978-2-7089-9258-0), Agave
- « L'Étendard et le Super-Étendard en 40 anecdotes », sur colsbleus.fr, (consulté le ).
- Voir à ÉQUIPEMENTS ÉLECTRONIQUES : ANÉMONE (Appareil Numérisé pour l'Exploitation des Mouvements d'Objectifs Navals Éloignés)
- Jean-Marc Tanguy, « Le Charles-de-Gaulle à la guerre », RAIDS Aviations, no 19, , p. 13 (lire en ligne)
- Raid sur Baalbek: les Super-Étendard attaquent…, Aéro Mania
- « Flottille 11F », Ministère de la Défense, (consulté le )
- Les Super-Étendards de la Marine sont en Afghanistan
- « Libye : point de situation opération Harmattan n°5 », Ministère de la Défense, (consulté le )
- « Mission Arromanches : Le groupe aéronaval de retour à Toulon », sur colsbleus.fr, (consulté le )
- « Les Super Etendard Modernisés prolongés jusqu'à l'été 2016 », sur Mer et Marine, (consulté le )
- « Le SEM ne sera plus catapulté », Le Fana de l'Aviation, Éditions Larivière, no 558, , p. 8
- « Super Etendard : Dernière sortie publique avant le retrait du service », sur meretmarine.com,
- « L'Argentine pourrait reprendre les Super-Étendard français », Mer et Marine, (lire en ligne)
- « Ça coince également entre l'Argentine et la France pour les cinq Super Etendard », La Tribune, (lire en ligne, consulté le )
- Loïc, « L'Argentine achète cinq Super-Etendard Modernisés à la France », Defens'Aero, (lire en ligne, consulté le )
- Michel Cabirol, « Le président argentin Macri donne son feu vert à l'achat des Super-Etendard », La Tribune, (lire en ligne, consulté le )
- Philippe Chapleau, « Les 5 ex-SEM de l'aéronavale française enfin en mer pour rejoindre l'Argentine », Lignes de défense–Ouest-France, 19 avril 2019.
- AéroHisto - Le Super Etendard fête ses quarante ans, consulté le 18 novembre 2014
- Disparition d'un pilote aero en 1987
- Selon le site Net Marine [lire en ligne]
- Rapport public d'enquête technique du BEA-D no M-2004-009-IA de décembre 2004 [lire en ligne]
- Accident aérien survenu à un Super-Étendard modernisé de la Marine nationale, le 7 décembre 2005, dans le golfe d'Ajaccio
- Rapport public d'enquête technique du BEA-D no M-2005-019-A du 22 juin 2006 [lire en ligne]
- Rapport public d'enquête technique du BEA-D no M-2006-007-I du 28 juin 2006 [lire en ligne]
- Rapport public d'enquête technique du BEA-D no M-2006-016-a du 25 avril 2007 [lire en ligne]
- Un Super-Étendard perdu en mer
- « Rapport d'accident BEAD M-2008-014-A », sur defense.gouv.fr, Ministère de la Défense français, (consulté le )
- Jean-Dominique Merchet, « Crash d'un Super-Étendard: plus d'espoir de retrouver le pilote vivant », Libération, (lire en ligne, consulté le )
- « La Marine localise des débris de Super-Étendard au nord de l'île de Batz », Ouest-France, (lire en ligne, consulté le )
- « Recherche du pilote et des Super Étendards disparus en mer », sur defense.gouv.fr, Ministère de la Défense français, (consulté le )
- Rémy Sanquer et Thierry Dilasser, « Des débris de Super-Étendard repêchés », Le Télégramme, (lire en ligne, consulté le )
- « Avarie sur un avion de chasse », Presse-Océan, (lire en ligne, consulté le )
- « https://www.defense.gouv.fr/english/portail-defense/ministry/organisation/organisation-du-ministere-des-armees/organismes-dependant-du-ministre/les-bead/bead-air/2016/rapports-2016/m-2016-003-i », sur www.defense.gouv.fr (consulté le )
- « Dassault Super Etendard Modernisé SEM 64 », Musée de l'Air et de l'Espace (consulté le )
- « Le musée », ANAMAN (consulté le )
- « Arrivée et remontage du Super Étendard no 25 », Ailes Anciennes Toulouse,
- « SEM 33 Arrivée à Beutre », (consulté le )
- « Un Super Etendard Modernisé de Landivisiau part en retraite à l’École Navale | colsbleus.fr : le magazine de la Marine Nationale », sur www.colsbleus.fr (consulté le )
Annexes
Articles connexes
Développement lié
Aéronefs comparables
Articles connexes
Liens externes
Sources
- « Coup au but sur le Sheffield », Air Fan, no 342,
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