Crocq

Crocq (prononcer [kʁo]; Cròc en occitan[1]) est une commune française située dans le département de la Creuse en région Nouvelle-Aquitaine.

Pour les articles ayant des titres homophones, voir Croque et Krok.

Pour les articles homonymes, voir Crocq (homonymie).

Crocq

Tours du château des comtes d'Auvergne.

Blason
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Creuse
Arrondissement Aubusson
Intercommunalité Communauté de communes Marche et Combraille en Aquitaine
Maire
Mandat
Jean-Luc Pierron
2020-2026
Code postal 23260
Code commune 23069
Démographie
Gentilé Croquants
Population
municipale
412 hab. (2018 )
Densité 29 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 52′ 09″ nord, 2° 22′ 05″ est
Altitude Min. 640 m
Max. 829 m
Superficie 14,16 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton d'Auzances
Législatives Circonscription unique
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Crocq
Géolocalisation sur la carte : Creuse
Crocq
Géolocalisation sur la carte : France
Crocq
Géolocalisation sur la carte : France
Crocq
    Procession à Crocq dans la première moitié des années 1960

    Ses habitants sont appelés Croquants et Croquantes.

    L'actuel village était une place-forte occidentale du comté d'Auvergne avant d'être intégré au Dauphiné d'Auvergne au XIIe siècle. On y situe parfois l'origine des soulèvements populaires des provinces centrales et méridionales plus connus sous le nom de jacquerie des croquants[2].

    Géographie

    La commune se situe dans le sud-est du département de la Creuse, dans la région Nouvelle-Aquitaine, à 25 km d'Aubusson, 21 km de Felletin, 65 km de Guéret et 80 km de Clermont-Ferrand, et près de la limite avec le département du Puy-de-Dôme. Elle est proche de la D 941 Clermont-Ferrand - Limoges.

    Elle est traversée par la Tardes, qui prend sa source à proximité.

    Le village est bâti sur le versant sud du Puy de Rochat haut de 780 mètres. La commune comprend aussi de nombreux hameaux : La Bonnette, Les Bourgnons, Les Charraudes, Chez Pilat, Le Commandeur[6], Les Corrades, Côte Bertrand, Laval, Le Montel Guillaume[6], Le Naberon Bas[6], Le Naberon Haut, Le Point du Jour, Le Teilloux.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat des marges montargnardes », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[7]. En 2020, la commune ressort du type « climat de montagne » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[8].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[9]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[7]

    • Moyenne annuelle de température : 9 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 5 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 2,5 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 14,9 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 1 021 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,8 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,9 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[11] complétée par des études régionales[12] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Felletin », sur la commune de Felletin, mise en service en 1995[13] et qui se trouve à 15 km à vol d'oiseau[14],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 10,2 °C et la hauteur de précipitations de 1 010,8 mm pour la période 1981-2010[15]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Clermont-Fd », sur la commune de Clermont-Ferrand, dans le département du Puy-de-Dôme, mise en service en 1923 et à 56 km[16], la température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour la période 1971-2000[17], à 11,6 °C pour 1981-2010[18], puis à 12,2 °C pour 1991-2020[19].

    Urbanisme

    Typologie

    Crocq est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[20],[21],[22]. La commune est en outre hors attraction des villes[23],[24].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (56,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (57,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (39,7 %), prairies (38,2 %), zones agricoles hétérogènes (18,4 %), zones urbanisées (3,7 %)[25].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous différentes formes : Croc en 1261 et 1333, Crop en 1363, locus de Croco en 1366, Mensura de Croco au XIVe siècle), Croq en 1406 à nouveau Croc en 1420, Terra de Croquo en 1428 et Curia Croci en 1444 dans le cartulaire de Crocq, Croc en 1464[26], Croc et Crocq en 1533 dans le terrier de Saint-Bard), Croc en 1557 et Baronye de Croc en 1543 dans le terrier de Blessac, Le Crocq en 1562, Crocq en 1580, Le Croc en 1559), Croc en 1620 et 1710, Crocq en 1780, la commune est créée sous le nom de Crocq en 1793.

    Quelques hypothèses fantaisistes ont été émises : ainsi, selon l'abbé Leclerc, Crocq serait le mot « croix » (crotz en langue occitane[27]), que l'on retrouve dans Crouville, nom de la partie septentrionale de la colline[28]. En réalité, il se base uniquement sur la mauvaise latinisation de 1444 Curia croci, alors que d'après les autres formes anciennes régulièrement attestées, Crocq n'a pas de rapport avec le mot « croix », pas plus que Crouville d'ailleurs.

    Une tradition rapporte que le nom de Crocq serait celui d'un chef Alaman qui s'appelait Crocus, Chrocus ou Krokus. Son nom fut donné par les Alamans à leur campement. Ambroise Tardieu, dans son Histoire illustrée d'Auzances et de Crocq dans la seconde moitié du XIXe siècle, présente cette hypothèse comme une légende, à ne pas rejeter complètement, « bien qu'elle paraisse une fable ». Une divergence apparait aussi avec ce qu'a écrit Lacépède : le « capitaine aurait laissé un détachement de ses soldats sur le monticule, alors désert », mais Tardieu sous-entend que c'est lors de son premier passage. Le linguiste Albert Dauzat, enfant de la Creuse, propose effectivement un nom de personne germanique Croccus, Crocco, mais pour expliquer le Crocq en Picardie[29].Tous les historiens sont aujourd'hui d'accord pour reconnaître qu'il n'y a aucun fait historique lié à ce toponyme.

    Plus sérieusement, les toponymistes analysent le stock des formes anciennes et proposent des hypothèses linguistiquement envisageables.

    Albert Dauzat considère qu'il s'agit d'un toponyme d'origine pré-celtique *c(a)r-occu voulant dire « hauteur, sommet pierreux », Crocq se trouvant au flanc d'un puy rocheux[29].

    Ernest Nègre propose le nord occitan cro « creux, caverne », avec l'adjonction plus tardive d'un -c postiche par attraction du mot bien connu croc. Le terme d'oc serait d'origine gauloise[30].

    Xavier Delamarre cite l'élément gaulois crouco- « tertre, monticule » qui remonterait à un *croucā > crūca, certes féminins, et que l'on retrouve dans les termes dialectaux du sud de la France (cf. béarnais cruque « tas amas de terre » ; landais croque « crâne, tête »), mais au masculin dans le Crucq (Tarn-et-Garonne)[31].

    Histoire

    Antiquité

    La présence du dolmen d'Urbe (situé sur la commune de Crocq) montre l'ancienneté de l'occupation.

    La voie romaine dite "Chemin de César", qui va de Crocq en Auvergne, et les ruines d'un aqueduc montrent une occupation gallo-romaine.

    Controverses sur l'origine de Crocq

    On a longtemps cru que Crocq avait été fondée par un détachement d'Alamans, en 256. En effet, selon une tradition orale recueillie par Grégoire de Tours, et selon Bernard-Germain de Lacépède dans Histoire générale, physique et civile de l'Europe, depuis les dernières années du Ve siècle jusque vers le milieu du XVIIIe, les Alamans auraient envahi l'Auvergne après avoir parcouru les provinces de l'Est de la Gaule, pillant Augustonemetum et détruisant probablement Beauclair près d'Herment, au passage. Ils auraient continué en traversant la Marche et le Limousin mais furent stoppés et vaincus en Vendée. Revenant sur leurs pas après leur défaite et pourchassés par les victimes de leurs saccages lors de leur premier passage, « ils se réfugièrent au sommet d'une petite montagne, située aux confins de la Marche et de l'Auvergne qui dominait les pays environnants »[32].

    Moyen Âge

    On sait que Guillaume VI, Comte d'Auvergne, seigneur de Crocq, se rendit à la croisade en 1102, en revint en 1121 et mourut vers 1136. Avec Anne de Sicile, il eut un fils, Robert III, comte d'Auvergne, seigneur de Crocq de 1136 à 1145, qui, en 1140, fit bâtir le château fort d'Herment et, en 1145, son église et mourut en Palestine en 1145. Son fils Guillaume VII était avec lui et son oncle en profita pour s'emparer de ses États. Par un traité, Guillaume VII reprit la partie occidentale de l'ancien comté. Il prit les armes des dauphins de Viennois, en mémoire de Guigues, dauphin de Viennois, son bisaïeul, et en 1196 il soutint Richard Cœur de Lion contre Philippe-Auguste.

    Il bâtit le château de Crocq et il est connu pour avoir protégé les troubadours. Crocq était un village fortifié : les fortifications ont été édifiées au XIIe siècle lors de la construction du château fort. Il faisait partie d’un ensemble de sites fortifiés qui contrôlaient la route Clermont-Limoges.

    En 1209, le roi Philippe Auguste lui enlève Crocq qui lui est rendue en 1229. C'est au XIIIe siècle que Crocq obtient une charte de franchises.

    Le Prince Noir prend le château fort en 1356 après un siège de 18 mois et avoir détruit Crouville. De nouvelles fortifications sont autorisées par Charles VII en 1423. Jacques du Peschin meurt en 1420, mais Dauphine de Montlaur s'occupe de Crocq, fonde une vicairie en 1428, un Chapitre collégial en 1444 et fait don du triptyque de saint Éloi.

    Crocq était une baronnie dont un des titulaires fut Henri de La Tour d'Auvergne au XVIe siècle.

    Les Hospitaliers

    L'église paroissiale des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem située au lieu-dit le Montel-Guillaume a été construite au XIIIe siècle mais sa voûte d'origine a été remplacée au XIXe siècle par un lambris de couvrement. L'église Saint-Jean possède cinq statuettes de la fin du XVIIe siècle en bois polychrome de 42 cm de haut et représentant une Vierge à l'Enfant, saint Jérôme, saint Roch, sainte Catherine et une sainte non identifiée. Elle possède aussi un groupe sculpté dit éducation de la Vierge en bois polychrome haut de 70 cm datant du XVIe siècle classé au titre objet le 30 octobre 1984.

    Époque moderne

    Le château est rasé par Richelieu en 1630 alors que les fortifications sont tombées en ruines entre le XVe siècle et le XVIIe siècle.

    La seigneurie de Crocq appartient alors à la famille Coëffier de Ruzé d'Effiat; Se succèdent comme barons de Crocq Antoine Coëffier de Ruzé, marquis d'Effiat, maréchal de France, son fils l'abbé Jean Coëffier de Ruzé d'Effiat et le neveu de ce dernier, Antoine II Coëffier de Ruzé d'Effiat dernier marquis d'Effiat, qui vend la seigneurie de Crocq en 1701 à François du Ligondès[33].

    À l’époque moderne, Crocq est situé sur la route de Limoges à Lyon, ce qui assure une certaine prospérité. Au XVIIIe siècle, les tapisseries d'Aubusson détournent le flux commercial ce qui provoque l’abandon de l’itinéraire ancien[34].

    Époque contemporaine

    En 1834, l'ancien cimetière de Crocq, qui se trouvait autour de la chapelle, a été transféré au lieu-dit le Rochat, derrière la vieille citadelle.

    En 1836, Crocq absorbe la commune voisine du Montel-Guillaume.

    Dans le village, des plaques commémorent deux Justes parmi les nations et un résistant mort en déportation.

    Héraldique

    Les armoiries de Crocq se blasonnent ainsi :
    Écu de sept partitions : au 1er, d'or au dauphin d'azur, allumé et loré de gueules (qui est des dauphins d'Auvergne) ; au 2e, écartelé d'argent et d'azur à la croix ancrée brochant d'azur sur l'argent et d'argent sur l'azur ; au 3e, d'or au gonfanon de gueules à trois pendants, bordé de sinople ; au 4e, de sable semé de billettes d'or au lion de même brochant, armé et lampassé de gueules ; au 5e, d'azur à un huis d'or verrouillé de sable, accompagné de trois étoiles d'or, deux en chef et une en pointe; au 6e, de gueules à un chevron ondé d'azur et d'argent de six pièces accompagné de trois lionceaux d'or, deux en chef et un en pointe ; 7e, en abîme, de France ancien à la tour d'or.

    Les armoiries de la commune reprennent les armoiries des dauphins d'Auvergne dans la première partition, de la famille Brun du Peschin dans la deuxième, des comtes d'Auvergne dans la troisième, de la famille Saint-Julien dans la quatrième, Ussel dans la cinquième, Coeffier d'Effiat dans la sixième, La Tour d'Auvergne dans la dernière.

    Politique et administration

    En 1793, la commune est créée chef-lieu de canton dans le district de Felletin et passe en 1801 dans l'arrondissement d'Aubusson.

    En 1836, Crocq absorbe Montel-Guillaume.

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1934  ? Georges Hubert[35] SFIO  
    mars 1996 2001 Jean-Marie Battut    
    mars 2001 2008 Pierre Persignat DVG  
    mars 2008 2020 Jacques Longchambon PS Retraité
    mars 2020 En cours Jean-Luc Pierron [36]   Sapeur-pompier

    À l'issue des élections municipales de mars 2008, Jacques Longchambon, candidat d'une liste d'union sans étiquette, a été élu maire de la commune[37] par le nouveau conseil municipal.

    Politique environnementale

    Dans son palmarès 2020, le Conseil national de villes et villages fleuris a attribué une fleur à la commune[38].

    Démographie

    Au dernier recensement, la commune comptait 412 habitants.

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    6175215005177371 0561 0451 0681 069
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 0321 0801 1471 0201 0461 0501 0741 1231 049
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 0329421 013826866861800812759
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    704746844834674546506417397
    2018 - - - - - - - -
    412--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[39] puis Insee à partir de 2006[40].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    La seule augmentation de population notable a été liée en 1836 à l'absorption de Montel-Guillaume.

    Équipements et services

    Enseignement

    Il y a une école maternelle, une école primaire, et un collège. L'école participe au Cyber Réseau Creuse Éducation.

    Équipements sportifs

    Crocq possède un gymnase, un stade et deux courts de tennis.

    Autres

    La bibliothèque municipale.

    L'écomusée de la pelleterie est installé dans une maison du XVIIe siècle où sont rassemblés machines et outils qui retracent l'histoire de la pelleterie et des parchemins.

    Économie

    Carte postale ancienne de la manufacture Chapal

    Depuis plusieurs siècles, La vallée de Crocq est réputée pour la qualité de ses eaux dans le travail de tannage du cuir.

    En 1832, une usine spécialisée dans le traitement des peaux de lapin a été créée à la fin du XIXe siècle au lieu-dit Le Point du Jour. La société Chapal continuera son développement Montreuil, Lagny-sur-Marne et à Brooklyn (États-Unis). L'usine s'agrandira jusqu'à occuper plus de 20 000 m2 sur le site original et employer 400 personnes sur le site. Aujourd'hui, la société ne traite plus de fourrures mais produit des vêtements et accessoires haut de gamme en cuir et est reconnue Entreprise du patrimoine vivant.

    Crocq compte plusieurs entreprises : Tournaud (fabrication de pièces en métal), Chapal[41] (fabrication de vêtements et accessoires en cuir), Katz (sérigraphie) et quelques commerces : Vival, un bistrot à l'ambiance Le bar de l'espérance, fleuriste, tabac-presse, fromagerie...

    Un marché a lieu les 1er et 3e dimanches du mois et tous les dimanches en juillet et août.

    L'office du tourisme est ouvert et il y a des gîtes d'étape et le camping est libre. Des élevages ainsi que la location de chevaux vous attendent pour les promenades. Les amateurs de pêche trouveront de nombreux sites (rivière et étangs) au caractère sauvage.

    « Les croquantes et les croquants, tous ces gens bien intentionnés, ne vous fermeront pas tous la porte au nez ! »

    Vie locale

    • La fête avec procession de la Vierge a lieu le premier dimanche de juillet, dernier jour d'un long week-end de festivités qui attire plusieurs milliers de visiteurs chaque année.

    Sport et associations sportives

    Associations culturelles

    • Association pour la Sauvegarde du Vieux Crocq et de son Environnement : L'Association a pour but de préserver le patrimoine historique de la commune de Crocq, de participer à son entretien, sa rénovation, mais également à sa mise en valeur[42].
    • Association Artémis (graveurs du monde)

    Lieux et monuments

    Patrimoine civil

    • Le dolmen d'Urbe est situé au lieu-dit Peire Levade.
    • Du château fort du XIIe siècle qui aurait été construit vers 1190 par Robert 1er dauphin d'Auvergne, il ne reste que deux tours reliées par une courtine. Des cheminées de la fin du XVIe siècle ont été remployées dans des maisons du village. Les tours, en moellons de granite vestiges du château, ont été inscrites monument historique le 15 juin 1926[43]. Les fortifications comportaient trois rangs de murailles et des fossés. Un souterrain rejoignait les pentes de Crouville.
    • Une maison construite vers 1600, qui possède une arcade marchande obturée sur pignon, comportait sans doute une boutique.
    • De nombreux édifices ont été construits au XIXe siècle, dont deux châteaux et le couvent de sœurs de Saint-Roch, qui a été une école de 1849 à 1902.
    • Le moulin situé chez pilât a été construit après 1840. La meule et le pressoir à huile sont exposés sur la place de la mairie.

    Patrimoine religieux

    • L'église paroissiale Saint-Éloi a été reconstruite entre 1846 et 1853 à proximité du site et en remplacement de l'ancienne église du XIIIe siècle détruite. Elle possède un bénitier en granit taillé du XVIe siècle et un fronton de retable représentant le buste de Dieu le Père en bois doré polychrome haut de 93 cm.
    Plaque dans la chapelle de la Visitation
    • La chapelle de la Visitation a été reconstruite au XIXe siècle en remplacement et sur les bases de celle du XVe siècle, en mauvais état depuis la Révolution. Cette chapelle était située à l'origine en dehors du mur d'enceinte et entourée de l'ancien cimetière de Crocq. Elle s'est appelée chapelle du cimetière de 1612 à 1741, chapelle de Notre-Dame du Bon Secours de 1748 à 1752, chapelle des marchands en 1762 et chapelle de Notre-Dame de la Visitation à partir de 1768[44]. Elle est caractérisée par un clocher-mur à fronton triangulaire et un clocheton hexagonal qui serait une ancienne lanterne des morts réemployée.
    • La chapelle de la Visitation renferme un triptyque du XVe siècle, originellement présenté dans l'église. Ce triptyque est composé de peintures sur bois représentant des scènes de la vie de Saint Éloi. Le triptyque de saint Éloi est une peinture à l'huile sur bois de chêne qui représente des scènes de la vie de saint Éloi, avec, sur le volet central, 3 scènes et sur chacun des volets latéraux, 2 scènes, sur une longueur totale de 450 cm. Les panneaux représentent : la conception d'Éloi avec la vision de l'aigle, la naissance d'Éloi et la prédiction du mage, la présentation de l'apprenti à Clotaire II par l'orfèvre royal Bobbon, le miracle des selles, charité de saint Éloi et guérison des malades, saint Éloi est sacré évêque de Noyon, le convoi funèbre de saint Éloi. D'après Louis Lacrocq, le retable aurait été peint par un artiste italien et donné par Delphine de Montlaur, dame de Crocq, au chapitre de l'église lors de sa fondation en 1444. Il a été classé au titre objet le 3 mai 1904.

    Patrimoine environnemental

    Depuis l'esplanade du château, le panorama couvre les Monts d'Auvergne, le plateau de Millevaches et les Combrailles. Une table d'orientation a été installée sur les tours.

    Crocq fait partie du parc naturel régional de Millevaches en Limousin.

    L'étang de Basvilette, au pied du village, réjouira les amateurs de carpes et de brochets.

    Des sentiers de randonnées sont balisés et les GR4 et GR33 passent sur la commune.

    Spécialité régionale

    Le gâteau creusois, dessert typique de la Creuse à base de beurre et de noisettes, a été lancé à la fin des années 1960, à la suite d'un concours lancé pour la création d'une spécialité dans le département. C'est la recette de Robert Langlade, pâtissier à Crocq, qui a été retenue pour sa fabrication[45].

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[10].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. « Le Creusois - Linguistique de la Creuse par Jean-François Vignaud (IEO). », sur http://www.creuse.com (consulté le ).
    2. France, dictionnaire encyclopédique, Philippe Le Bas, 1842, p. 253 (voir en ligne)
    3. Louis-Augustin Vayssière, « L’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem ou de Malte en Limousin et dans l’ancien diocèse de Limoges », Bulletin de la Société des lettres, sciences et arts de la Corrèze, , p. 51, lire en ligne sur Gallica.
    4. Augustin Chassaing, Spicilegium Brivatense : recueil de documents historiques relatifs au Brivadois et à l'Auvergne, Impr. nationale (Paris), , p. 212-213 (199-214, N°84), lire en ligne sur Gallica
      Ce document contient la liste des principales commanderies templières et hospitalières d'Auvergne en 1293.
      .
    5. Vayssière 1884, p. 52.
    6. Le lieu-dit Le Commandeur appelé autrefois Moulin du commandeur[3] était le moulin de la commanderie du Naberon attestée dès 1293 (Domus Hospitalis de Nabairo)[4]. La commanderie devient ensuite un membre de la commanderie Sainte-Anne au sein du grand prieuré d'Auvergne. Le lieu-dit Le Montel Guillaume abrite une église et donc une paroisse qui appartenaient également aux hospitaliers du Naberon puis de Sainte-Anne[5]. Le moulin du commandeur était déjà ruiné en 1616.
    7. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    8. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
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    Voir aussi

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