Coupe d'Afrique des nations de football
La Coupe d'Afrique des nations, officiellement Coupe d'Afrique des nations Total (nom lié au sponsor) et parfois abrégée en CAN, est la plus importante compétition africaine de football entre nations. Créée en 1957, elle est organisée par la Confédération africaine de football (CAF) tous les deux ans[1].
Pour les articles homonymes, voir Coupe des Nations et CAN.
Cet article traite de l'épreuve masculine. Pour la compétition féminine, voir Coupe d'Afrique des nations féminine de football.
Ne doit pas être confondu avec Championnat d'Afrique des nations de football.
des nations
Sport | Football |
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Création | 1957 |
Organisateur(s) | CAF |
Périodicité | biennale |
Lieu(x) | Afrique |
Participants | 24 qualifiés |
Statut des participants | Professionnel |
Site web officiel | Site officiel |
Tenant du titre | Algérie (2) |
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Plus titré(s) | Égypte (7) |
Meilleur(s) buteur(s) |
Samuel Eto'o (18 buts) |
Plus d'apparitions |
Rigobert Song (36 matchs) |
À partir de 2013, la CAN continue d'avoir lieu tous les deux ans, mais elle est organisée les années impaires afin d'éviter qu'elle se dispute la même année que la Coupe du monde de football[2].
Le titre de champion d'Afrique de football est détenu par l'Algérie, victorieuse de l'édition 2019. L'Égypte est la première nation africaine à avoir remporté le trophée continental trois fois de suite (victoires en finale face à la Côte d'Ivoire en 2006, face au Cameroun en 2008 et face au Ghana en 2010). Au niveau des autres confédérations, le Mexique, l'Argentine et l'Iran ont également réalisé cette performance.
Histoire
Création de l'épreuve (1956)
L'origine de la Coupe d'Afrique des nations remonte à , lorsque la création de la CAF est proposée durant le troisième congrès de la FIFA à Lisbonne par l'intermédiaire de l'Égyptien Abdelaziz Abdellah Salem qui est débouté de sa demande en raison du faible nombre de membres africains (quatre). Celui-ci décide alors de quitter le congrès en disant : « Si nous ne sommes pas tous traités ici sur le même pied d'égalité, il n'est nullement question de notre présence parmi vous. » ; il est accompagné, par solidarité, par le Soudanais Mohamed Abdelhalim, ce qui pousse la FIFA à réagir favorablement à sa demande[3].
Immédiatement, un projet de créer une compétition continentale se met en place, à laquelle Salem souhaite donner son nom, mais devant l'opposition des autres membres, l'appellation Coupe d'Afrique fut adoptée (a contrario, le trophée remis au vainqueur porte le nom de Salem).
1957 : Première édition au Soudan
En la première édition de la coupe d'Afrique, inaugurée par le premier ministre soudanais Sayed Ismail El Azhari, voit le jour en prenant place à Khartoum au Soudan après la construction d'un stade d'une capacité de trente mille places.
Cette édition se déroule sans aucune phase éliminatoire, et réunit les quatre nations fondatrices de la CAF : le Soudan, l'Égypte, l'Éthiopie et l'Afrique du Sud. Toutefois, cette dernière refuse finalement d'envoyer une équipe multiraciale à cette compétition (le délégué sud-africain Fred W. Fell propose alors d'envoyer une équipe composée uniquement de blancs ou uniquement de noirs) entraînant sa disqualification et permettant à l'Éthiopie d'être qualifiée directement pour la finale[3].
Le règlement d'alors dispose que seuls les joueurs évoluant dans leur pays peuvent disputer la compétition[4]. Durant ce tournoi, seuls deux matchs ont donc eu lieu. Le premier match étant la seule demi-finale, opposant le Soudan à l'Égypte, remportée par cette dernière sur le score de 2-1. Le deuxième match est la finale entre l'Éthiopie et l'Égypte arbitrée par le soudanais Youssouf Mohamed Ibrahim[3]. Les égyptiens l'emportent facilement 4-0 grâce à quatre buts de Mohammed Ad-Diba déjà auteur du but de la victoire en demi-finales. L'Égypte devient donc le premier champion d'Afrique de l'histoire et reçoit le Trophée Abdelaziz Salem[5],[6].
1959 : Le doublé égyptien
Deux ans plus tard en 1959, l'Égypte et la Syrie fusionnent pour la République arabe unie et accueille la seconde édition au Caire où les équipes participantes sont les trois mêmes qu'en 1957. Le football devient une préoccupation politique puisque le numéro deux du régime de la RAU, le maréchal Abdel Hakim Amer, parachute son homme de confiance, le général Abdelaziz Mostafa, à la tête de la Confédération africaine de football.
L'Égypte, emmenée par Mahmoud Al-Gohary, conserve son titre au terme d'un mini-championnat entre les trois nations avec une opposition contre chacun de ses adversaires grâce à ses victoires 4-0 et 2-1 respectivement face à l'Éthiopie et le Soudan, malgré les contestations du Soudan en raison de l'hostilité des foules et d'un arbitrage de faible qualité[7]. Il est à noter que les Égyptiens ont battu leurs adversaires sur les mêmes score qu'en 1957. Les Soudanais prennent la deuxième place[8].
1962 : Victoire éthiopienne
La troisième édition de la coupe d'Afrique est repoussée d'un an en raison du coup d'État manqué en et du retard pris dans la restauration du stade Haïlé-Sélassié[7]. Le nombre de participants passe à neuf, et une phase éliminatoire est mise en place pour le tournoi final qui a lieu en Éthiopie à Addis-Abeba dans le stade d'Addis-Abeba.
Huit équipes se disputent deux billets. La phase finale réunit quatre nations dont le pays hôte, l'Éthiopie, et le tenant du titre, l'Égypte, sont automatiquement qualifiés. Ils sont rejoints par l'Ouganda et la Tunisie. L'Égypte parvient pour la troisième fois d'affilée en finale, mais c'est l'Éthiopie qui remporte le titre, après son succès contre la Tunisie en demi-finale (4-2 après avoir été mené 0-2) et sa victoire contre l'Égypte dans les prolongations de la finale (2-2 au bout de 90 minutes après avoir été mené deux fois au score, 4-2 a.p.)[9].
1963 : Le Ghana s'impose
En 1963, le tournoi final s'agrandit et accueille six équipes, réparties en deux poules de trois. Le Ghana indépendant depuis 1957, entraîné par Charles Kumi Gyamfi, fait sa première apparition en phase finale puisque qualifié d'office en tant que pays hôte de la CAN 1963. L'Éthiopie en tant que tenant du titre est le deuxième qualifié d'office. Les deux équipes se retrouvent dans la même poule. Le Ghana se qualifie pour la finale grâce à sa victoire sur ces derniers.
Le Soudan les accompagne grâce à une meilleure différence de buts que les Égyptiens. Les Ghanéens remportent facilement la finale (3-0) à Accra[10].
1965 : Le doublé ghanéen
En 1965, la Coupe d'Afrique devient la Coupe d'Afrique des Nations. De nombreux pays refusent de participer en raison de la volonté politique du chef d'État tunisien Habib Bourguiba qui prône l'ouverture du dialogue entre Israël et la Palestine. La République arabe unie (Égypte) se retire, suivi du Soudan. Finalement c'est le Congo-Léopoldville qui y prend part[7]. Le Ghana se qualifie facilement pour la finale 5-2 face au Congo et 4-1 face à la Côte d'Ivoire.
Dans l'autre poule, le pays organisateur et le Sénégal se retrouvent à égalité avec une victoire chacun face à l'Éthiopie (respectivement 4-0 et 5-1) et un nul 0-0 dans le match les opposant. Un tirage au sort à la pièce[3] ou une décision de la CAF[11] décide du sort de la Tunisie, qui se qualifie pour la finale de la CAN. Le Ghana bat en finale la Tunisie 3-2 a.p[12] et égale ainsi le record de victoires de l'Égypte de deux titres en seulement deux participations, avec une équipe ne comptant que deux membres de l'édition 1963. De plus, avec cinq victoires et un nul après deux participations, l'équipe du Ghana est toujours invaincue en phase finale de la compétition.
1968 : Première du Congo-Kinshasa
À partir de l'édition 1968, le tournoi se tient tous les deux ans les années paires. Le règlement (modifié en ) autorise désormais les sélections à prendre jusqu'à deux joueurs évoluant en dehors de leur pays pour le tournoi[4]. Vingt nations participent au tour préliminaire pour espérer rejoindre le double tenant du titre ghanéen et l'Éthiopie. Les huit équipes qualifiées pour la phase finale sont regroupées en deux groupes de quatre jouant une rencontre contre chacun de leurs adversaires, et les deux premières de chaque groupe se qualifient pour les demi-finales (système utilisé jusqu'en 1992).
Le Congo-Kinshasa et le Ghana déjà opposés en poule se retrouvent en finale après s'être qualifiés tous les deux à l'issue de la prolongation aux dépens respectivement de l'Éthiopie et de la Côte d'Ivoire. Le Congo-Kinshasa, grâce à ses joueurs professionnels (Muana Kassongo, Nicodème Kabamba, Freddy Mulongo) prend sa revanche du match de poule perdu 2-1 et gagne son premier titre continental grâce au seul but du match signé Kalala Mukendi Pierre à la 66e minute[13]. Après huit victoires et deux nuls depuis ses débuts dans la CAN, le Ghana perd donc son premier match.
1970 : Quatrième finale pour le Ghana
En 1970, la CAN se déroule au Soudan. Dans le groupe A, la Côte d'Ivoire et le Soudan passent aux dépens du Cameroun (les trois équipes qui comptaient 2 victoires et une défaite sont départagées à la différence de buts). L'Égypte et le Ghana sortent de la poule B. Comme lors de la CAN précédente, les deux demi-finales se concluent après prolongation, le pays organisateur et le Ghana passent en finale, et la Côte d'Ivoire perd à ce stade de la compétition. Pour sa quatrième finale consécutive (record), le Ghana s'incline une nouvelle fois sur la plus petite de marge face au Soudan qui gagne sa première CAN.
Laurent Pokou, attaquant de la Côte d'Ivoire, gagne son deuxième titre consécutif de meilleur buteur, avec 8 buts dont 5 face à l'Éthiopie. Avec ses 6 buts en 1968, il sera pendant 38 ans le meilleur buteur historique de la compétition, le camerounais Samuel Eto'o le dépassant en 2008[14].
Divers champions successifs
Six nations différentes remportent les éditions de la CAN dans les années 1970 : le Soudan, le Congo, le Zaïre, le Maroc, le Ghana et le Nigeria. Il s'agit du second titre du Zaïre à la CAN 1974 (le Zaïre a remporté la compétition en 1968 en tant que Congo Kinshasa) en battant la Zambie.
Pour l’unique fois de l'histoire de la compétition, la finale est rejouée après un score de parité lors du premier match (2-2 à l'issue du temps règlementaire). Lors de la deuxième rencontre, le Zaïre s'impose 2-0. L'attaquant Pierre Ndaye Mulamba inscrit tous les buts du Zaïre lors de cette édition, soit un total de neuf buts[15]. À l'issue de la compétition, l'équipe du Zaïre a regagné son pays par avion présidentiel laissé à sa disposition par Mobutu Séséséko[16]. Trois mois plus tard, le Zaïre devient la première nation d'Afrique noire à se qualifier pour une Coupe du monde en 1974 où elle subit une déroute (trois défaites dont un 9-0 contre la Yougoslavie)[17].
Le Maroc, avec Ahmed Faras, remporte son premier titre continental à la CAN 1976 qui a lieu en Éthiopie[18], puis le Ghana remporte son troisième titre en 1978, devenant la première nation à avoir gagné trois titres et lui permettant de conserver le trophée pour toujours[19]. En 1980, le Nigeria accueille l'évènement et remporte également son premier titre en battant l'Algérie en finale grâce à son attaquant Segun Odegbami[20].
CAN 1982 en Libye
À la CAN 1982 qui se déroule en Libye, le règlement se met en conformité avec celui de la FIFA qui stipule que « tout joueur, citoyen d'un pays en vertu des lois de ce pays, est qualifié pour jouer en équipe nationale ou représentative de ce pays » permettant à la compétition d'améliorer nettement son niveau de jeu par l'intermédiaire de ses professionnels[4]. Le Colonel Khadafi souhaitait à tout prix accueillir la CAN et le sommet de l'Organisation de l'unité africaine la même année, l'Égypte hésite à s'y rendre avant de renoncer après l'assassinat du président Anouar el-Sadate et la Tunisie la remplace.
Au cours de la cérémonie d'ouverture, Mouammar Kadhafi prononce un discours pour dénoncer la politique française au Tchad et l'impérialisme américain à travers l'Afrique, il dénonce également l'apartheid, le "régime fasciste" soudanais puis ponctue son discours par un "Oui à l’Afrique ! Non à la Coupe !". Son livre vert est affiché partout tout au long de la compétition, ainsi que dans les médias.
Le Ghana remporte pour la quatrième fois le titre continental en battant la Libye en finale à l'issue des tirs au but, ce qui n'empêcha pas un envahissement du terrain par le public après avoir lancé des projectiles sur les vainqueurs tout le match[7].
Domination du Cameroun, du Nigeria et de l’Algérie
Deux ans plus tard, le Cameroun remporte son premier titre en battant le Nigeria[21], perd ensuite en 1986 en finale aux tirs au but contre l'Égypte (absente des finales depuis 1962)[22], mais récupère le titre en 1988 lors de sa troisième finale consécutive en répétant sa victoire de 1984 en finale contre le Nigeria[23].
En 1990, l'Algérie (troisiéme des éditions 1984 et 1988) accueille la compétition dans un lourd climat. En effet, la lutte contre la montée de l'islamisme commence à prendre effet. Sur le plan sportif, l'Algérie remporte son plus prestigieux titre en battant le Nigeria (1-0)[7],[24].
Arrivée de l'Afrique du Sud
Le tournoi final lors de la CAN 1992 au Sénégal, accueille désormais douze équipes, divisées en quatre groupes de trois où les deux meilleures de chaque groupe accèdent aux quarts de finale. Le milieu de terrain ghanéen Abedi Pelé, qui a inscrit trois buts, est élu meilleur joueur du tournoi après avoir permis à son équipe d'atteindre la finale (pour laquelle il est suspendu), où elle est battue par la Côte d'Ivoire au bout du onzième tir au but[25].
Deux ans plus tard, le Nigeria, qui vient de se qualifier pour la coupe du monde 1994 pour la première fois de son histoire, remporte le titre contre la Zambie[26] (dont une grande partie de l'équipe a péri le lors d'un accident d'avion alors qu'elle se rendait aux qualifications pour la coupe du monde[27]). Pour la seconde fois, Rashidi Yekini termine meilleur buteur du tournoi[26].
La 20e édition de la CAN en 1996 se tient en Afrique du Sud après le refus du Kenya de l'organiser faute de moyens[28]. Cette dernière fait sa réapparition après des décennies d'exclusion due à l'Apartheid. Le nombre de participants à la phase finale passe à seize, les équipes sont regroupées en quatre groupes. Seules quinze nations participent en raison du retrait du Nigeria pour des raisons politiques opposant les chefs d'État Nelson Mandela et Sani Abacha, le premier ayant demandé un embargo total sur le Nigeria à la suite de l’exécution, le , de neuf opposants de l’ethnie ogonie[29]. Le Nigeria est d'ailleurs exclu des compétitions internationales quatre années, réduites à deux ans après les Jeux olympiques d'été de 1996. Les Bafana Bafana (surnom de l'équipe d'Afrique du Sud) remportent leur premier titre sur leurs propres terres, en battant la Tunisie en finale[7]. Le capitaine sud-africain Neil Tovey devient le premier joueur blanc à soulever ce trophée[16].
Les Sud-Africains atteignent de nouveau la finale en 1998 au Burkina Faso mais sont défaits par l'Égypte (2-0) qui remporte son quatrième titre. Le match pour la troisième place opposant le Burkina Faso à la République démocratique du Congo donne lieu à un rare retournement de situation, où l'équipe congolaise, menée 4-1 par les Burkinabés, parvient à égaliser en mettant trois buts dans les cinq dernières minutes du temps réglementaires, pour finalement s'imposer aux tirs au but[30].
Domination du Cameroun
Un fossé se crée dans les années 1990 en Afrique avec la libre circulation des joueurs dans les championnats européens s'intensifie, là où jadis seuls les meilleurs joueurs africains rejoignaient l'Europe. La décision de la FIFA de donner la possibilité aux joueurs de pouvoir rejoindre leurs sélections en cas de convocation favorise l'exode. De plus, des joueurs ayant grandi en Europe peuvent opter pour la nationalité de leurs parents, ce qui masque le niveau de formation des pays africain et de leurs structures, tel Frédéric Kanouté avec le Mali. La CAF lutte en créant une Ligue des champions et décide de favoriser les candidatures subsahariennes aux CAN où les infrastructures sont vétustes et le niveau proche de l'amateurisme, les pays nord-africains ayant des structures plus professionnelles.
C'est ainsi que le Ghana, le Nigeria, le Mali ont accueilli la CAN puis que l'Angola en 2010 et la candidature conjointe du Gabon et de la Guinée équatoriale en 2012 sont retenues pour des éditions futures[31].
Au début des années 2000, le Cameroun affirme sa suprématie sur le continent, tout d'abord lors de l'édition 2000, organisée conjointement par le Ghana et le Nigeria après la défection du Zimbabwe pourtant choisi en premier[32]. À la suite d'un match nul 2-2 après prolongation, le Cameroun bat le Nigeria aux tirs au but[33]. En 2002 au Mali, les Lions indomptables (surnom de l'équipe du Cameroun) deviennent la première équipe à remporter deux titres consécutifs depuis le Ghana au début des années 1960, en s'imposant, de nouveau aux tirs au but, contre le Sénégal[34].
2004 : Victoire tunisienne
En tant que pays hôte, la Tunisie n'a pas à se qualifier pour la CAN 2004, où elle affronte la RD Congo, le Rwanda et la Guinée au premier tour. Elle remporte son match d'ouverture contre le Rwanda (2-1)[35] et son deuxième match contre la RD Congo (3-0)[36]. Dans le même temps, la Tunisie assure son avance avant le dernier match contre la Guinée et finit en tête du groupe après un match nul (1-1)[37]. En quart de finale, le Sénégal, qui avait déjà battu Lemerre comme entraîneur de la France (1-0) lors de la coupe du monde 2002, l'affronte ; la Tunisie remporte également ce match (1-0)[38], Jawhar Mnari marquant en seconde période.
En demi-finale, le Nigeria, qui avait été éliminé par le Cameroun, résiste. Le match devient très uniforme jusqu'à la fin du temps de jeu (1-1). Le premier but est marqué par le Nigerian Jay-Jay Okocha, qui inscrit un penalty après que le défenseur tunisien Karim Haggui ait battu Nwankwo Kanu dans la zone du penalty. Quinze minutes plus tard, le défenseur nigerian Seyi Olofinjana casse l'attaquant tunisien Ziad Jaziri dans la surface de réparation, avec lequel la Tunisie reçoit également un penalty. Le capitaine tunisien, Khaled Badra, égalise le score (1-1). Le match est finalement décidé à la séance de tirs au but, que la Tunisie remporte (5-3)[39]. Avec la victoire, la Tunisie atteint la finale, où elle affronte le Maroc.
Lors de la finale au stade du 7-Novembre à Radès, la Tunisie prend un bon départ avec une avance (1-0) après quatre minutes avec Mehdi Nafti centré sur Francileudo Santos, qui marque son quatrième but du tournoi. À la fin de la première mi-temps, le Maroc revient au score avec un but de Youssouf Hadji sur un ascenseur de Youssef Mokhtari. Sept minutes se passent dans la seconde mi-temps avant qu'un autre attaquant tunisien, Jaziri, donne l'avantage à son pays[40]. Le match se termine finalement sur le score de 2-1, donnant à la Tunisie sa première coupe d'Afrique des nations[41]. Lemerre devient aussi le premier entraîneur à remporter deux tournois continentaux différents[42]. L'équipe nationale remporte également le prix de l'équipe nationale africaine de l'année remis par la Confédération africaine de football[43]. La victoire donne naissance au surnom de l'équipe, les « Aigles de Carthage » et, en conséquence, le badge de l'équipe est changé pour incorporer un aigle.
Domination de l'Égypte
En 2006, c'est de nouveau le pays organisateur qui remporte le trophée, en l'occurrence l'Égypte, qui devient la première nation à s'emparer de son cinquième titre continental, en s'imposant aux tirs au but en finale face à la Côte d'Ivoire, édition où Samuel Eto'o termine meilleur buteur[44].
Deux ans plus tard, l'Égypte conserve le titre au Ghana lors de la CAN 2008 en battant en finale 1-0 le Cameroun de Samuel Eto'o (qui lui devient le meilleur buteur de l'histoire de la CAN avec 16 buts). En Angola, lors de l'édition 2010, l'Égypte emporte la coupe pour la troisième fois consécutive ; lors de cette édition, l'équipe égyptienne a gagné tous les matchs qu'elle a joué. En finale, elle a battu le Ghana (1-0). El Hadari a été désigné comme le meilleur gardien de but africain. Gedo, quant à lui, termina meilleur buteur de cette édition avec 5 buts inscrits sans être titularisé une seule fois.
Le sacre Zambien et les victoires Nigériane, Ivoirienne, Camerounaise et Algérienne
2012 : La Zambie décroche son premier sacre
La Zambie met fin à la domination égyptienne lors de l'édition 2012. Équipe surprise du tournoi, elle remporte le trophée aux dépens du grand favori, la Côte d'Ivoire, aux tirs au but après prolongation. Triple tenante du titre, l'Égypte n'a pas réussi à se qualifier pour cette CAN.
2013 : Victoire nigériane
N'étant pas qualifié non plus en 2012, le Nigeria retrouve la CAN lors de l'édition 2013. Tombé dans la poule C, en compagnie du tenant du titre zambien, le Nigeria termine derrière le Burkina Faso à la différence de buts (la Zambie étant quant à elle éliminée prématurément). La finale oppose à nouveau ces deux équipes, avec pour vainqueur le Nigeria, qui signe son retour au premier plan après son dernier trophée en 1994.
2015 : Victoire ivoirienne
Cette embellie est néanmoins de courte durée puisque le Nigéria ne réussit pas à se qualifier pour la CAN 2015 en Guinée équatoriale qui a remplacé au pied levé le Maroc, désigné dans un premier temps comme pays hôte mais qui a été disqualifié par la CAF en raison de sa demande de reporter le tournoi à cause de l'épidémie d'Ebola.
Cette édition 2015 voit le sacre de la Côte d'Ivoire, dans une finale remportée face au Ghana dans une interminable séance de tirs au but (8 à 7).
2017 : Victoire camerounaise
Deux ans plus tard, c'est au tour du Cameroun de renouer avec son glorieux passé dans la compétition en battant l'Égypte 2-1 en finale de la CAN 2017 au Gabon.
Les « Lions indomptables » prennent ainsi leur revanche sur les « Pharaons » qui les avaient battus par deux fois en finale (1986 et 2008).
2019 : L’Algérie s'impose
Pour la CAN 2019, l'Équipe d'Algérie de football gagne sa deuxième CAN (après 1990) contre le Sénégal sur le score de 1-0.
Organisation
La Coupe d'Afrique des nations de football est organisée tous les deux ans depuis 1968 les années paires (entre 1957 et 1965, cinq éditions ont eu lieu). La CAF met en avant l'argument suivant pour son organisation bisannuelle : le développement rapide des infrastructures d'un pays donné à chaque édition.
Jusqu'en 2017 la coupe se tient en début d'année (janvier et février) en raison de la saison des pluies et de la chaleur qui frappent le continent africain en période estivale. À partir de l'Afrique du Sud en 2013, elle est disputée les années impaires, et, à la suite d'une décision du comité exécutif de la CAF en juillet 2017, à partir de 2019, elle se dispute en juin et juillet avec 24 équipes[45].
La CAF s'occupe de l'organisation et du bon déroulement de la compétition. À chaque fois qu'elle confie l'organisation à un pays, elle prend en compte plusieurs aspects : sportif, réglementaire, commercial, économique, social, financier et sécuritaire. Le choix du pays d'accueil s'effectue quelques années avant le début de l'édition. Pour le cas du Ghana, ce choix fut réalisé en [46]. C'est le comité exécutif de la CAF qui désigne le pays hôte à partir d'un vote secret de chacun de ses membres.
Depuis sa création, pas loin de quinze pays différents ont déjà accueilli l’événement, la palme revenant à l'Égypte (5 éditions : 1959, 1974, 1986, 2006 et 2019) qui devance le Ghana (4 éditions : 1963, 1978, 2000, 2008). Les prochaines éditions suivent la volonté de la CAF de confier son organisation à de nouvelles nations comme l'Angola en 2010 ou la candidature conjointe du Gabon et de la Guinée équatoriale en 2012.
L'Angola a organisé l'édition 2010 qui s'est déroulée du 10 au 31 janvier. La compétition a été marquée par le forfait de l'équipe du Togo dès le 10 janvier à la suite de l'attaque du bus de l'équipe qui a fait trois morts (conducteur du bus, un chargé de la communication et l'entraîneur adjoint) dans l'enclave angolaise de Cabinda par des séparatistes. En réponse à ce retrait la CAF a décidé d'exclure le Togo pour les deux éditions à venir. La CAF ne fait qu'appliquer strictement son règlement qui prévoit cette exclusion en cas d'ingérence gouvernementale. C'était le cas pour le gouvernement togolais qui a incité son équipe nationale à se retirer de cette édition[47]. La CAF retirera par les suites ses sanctions[48].
L'organisation des Coupes d'Afrique des nations a été souvent chamboulée ces derniers temps. En effet, en raison de la guerre civile qui se déroulait en Libye lors du printemps arabe, la décision a été prise par la confédération africaine de football (CAF) que l'Afrique du Sud la remplacerait en tant que pays-hôte de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2013. En 2015 c'est le Maroc qui devait accueillir le tournoi continental mais à quelques semaines de la phase finale il fut disqualifié par la CAF en raison de ses demandes répétées de reporter l'épreuve par crainte du virus Ebola. La CAF a tranché et confia l'organisation de la CAN 2015 à la Guinée équatoriale.
Sponsoring
En juillet 2016, Total a annoncé avoir passé un accord de sponsoring avec la Confédération africaine de football. Total sera désormais le « sponsor titre » des compétitions organisées par la CAF. L’accord vaut pour les huit prochaines années et concernera les dix principales compétitions organisées par la CAF, dont la Coupe d’Afrique des Nations, qui est désormais baptisée « Coupe d’Afrique des Nations Total »[49].
Déroulement de la compétition
Depuis l’édition de 1962, cette compétition se déroule en deux phases : une phase de qualification (ou appelé phase éliminatoire) et un tournoi final. Le pays hôte du tournoi final est automatiquement qualifié, et lors des premières éditions le tenant du titre était également qualifié pour le tournoi suivant.
Phase de qualification
La phase de qualification a évolué au fil du temps en fonction du nombre de plus en plus élevé de nations affiliées à la CAF. Elle fut mise en place à partir de 1962, lors des deux premières éditions de la CAN, les nations fondatrices de la CAF participaient au tournoi final à savoir l'Égypte, l'Éthiopie et le Soudan (l'Afrique du Sud fut exclue juste après sa fondation en raison de l'Apartheid). En 1962, de nouvelles nations sont affiliées et obligent la CAF à mettre en place une phase qualificative pour le tournoi final sous forme de matchs à élimination directe. Ce système est utilisé jusqu'à l'édition 1992, date à partir de laquelle l'organisation de la phase qualificative se rapproche de celle du Championnat d'Europe des nations, avec des groupes de qualifications de quatre à sept équipes selon les éditions où chaque sélection dispute une opposition aller-retour contre chacun de ses adversaires, le pays qualifié étant décidé en fonction de son classement au sein de son groupe.
Tournoi final
Le tournoi final a revêtu différentes formes à travers les éditions. Il fut organisé soit sur un système de matchs à élimination directe en 1957 soit sur un système de mini-championnat en 1959. Pour l'édition 2010, le système date de 1996 (c'est-à-dire depuis que seize nations disputent le tournoi final) et comprend deux phases :
- Le premier tour (phase de poules) : les sélections nationales sont regroupées en quatre poules de quatre nations. Chaque équipe affronte une fois chacun des adversaires de sa poule, les deux équipes les mieux placées sont qualifiées pour disputer les quarts de finale. Les points sont distribués suivant le barème : 3 points pour une victoire, 1 point pour un match nul, 0 point pour une défaite.
Depuis la CAN 2010, les critères suivants sont utilisés pour départager des équipes à égalité[50] :
- Faces-à-faces
- Différence de buts lors de ces faces-à-faces
- Buts marqués lors de ces faces-à-faces
- Différence de buts générale
- Buts marqués dans tous les matchs de poule
- Discipline (cartons jaunes et rouges)
- Tirage au sort
- Le second tour (tableau final) : la suite de la compétition se déroule entre les huit meilleures équipes issues des poules et comporte trois tours à élimination directe : quarts de finale, demi-finales et finale ainsi que match pour la 3e place.
En cas d'égalité entre deux équipes à la fin du temps réglementaire, une prolongation composée de deux mi-temps de 15 minutes sont disputées. Si à l'issue de cette prolongation, les deux équipes sont toujours à égalité, une séance de tirs au but est entreprise. À l'issue des cinq premiers tirs au but, si les deux équipes se retrouvent toujours à égalité, la séance se poursuit par mort subite.
Palmarès
Équipes
(*) : score du match en poule finale (décisif pour l'attribution du titre ou le classement entre le 3e et le 4e)
Distinctions individuelles
Bilan par nation
Rang | Pays | Vainqueur | Finaliste | Troisième |
---|---|---|---|---|
1 | Égypte | 7 | 2 | 3 |
2 | Cameroun | 5 | 2 | 1 |
3 | Ghana | 4 | 5 | 1 |
4 | Nigeria | 3 | 4 | 8 |
5 | Côte d’Ivoire | 2 | 2 | 4 |
6 | Algérie | 2 | 1 | 2 |
7 | RD Congo | 2 | 0 | 2 |
8 | Zambie | 1 | 2 | 3 |
9 | Tunisie | 1 | 2 | 1 |
Soudan | 1 | 2 | 1 | |
11 | Éthiopie | 1 | 1 | 1 |
Maroc | 1 | 1 | 1 | |
Afrique du Sud | 1 | 1 | 1 | |
14 | Congo | 1 | 0 | 0 |
15 | Sénégal | 0 | 2 | 0 |
16 | Mali | 0 | 1 | 2 |
17 | Burkina Faso | 0 | 1 | 1 |
18 | Guinée | 0 | 1 | 0 |
Ouganda | 0 | 1 | 0 | |
Libye | 0 | 1 | 0 | |
Le trophée
Historique
À travers l'histoire de la coupe d'Afrique des nations, trois différents trophées ont été conçus pour les vainqueurs de la compétition. Tout d'abord, le trophée original, fait en bronze, était appelé le Trophée Abdelaziz Abdallah Salem du nom du premier président de la CAF, l'Égyptien Abdelaziz Abdallah Salem. Quand le Ghana s'est emparé pour la troisième fois du titre en 1978, il a obtenu le droit de conserver pour toujours le trophée[19].
Un second trophée fut alors mis en jeu entre 1980 et 2000, appelé le Trophée de l'Unité africaine, il fut transmis du conseil suprême des sports d'Afrique à la CAF à partir de 1980. Y étaient inscrits les anneaux olympiques avec une carte du continent africain. Le Cameroun, en raison de sa troisième victoire de la compétition durant cette période a pu conserver définitivement le trophée en 2000, ainsi que l'Égypte en 2010[54].
Depuis 2001, un troisième trophée est remis en jeu à chaque édition, plaqué or, il s'agit d'une tour en haut de laquelle il y a un globe et où est incrustée l'Afrique, il a été dessiné et fabriqué en Italie par la même entreprise que pour les coupes du monde de la FIFA[54].
Vainqueurs du trophée Abdelaziz Abdallah Salem
De 1957 à 1978 :
Vainqueurs du trophée de l'Unité africaine
De 1980 à 2000 :
- Cameroun - 1984, 1988, 2000
- Nigeria - 1980, 1994
- Égypte - 1986, 1998
- Ghana - 1982
- Algérie - 1990
- Côte d’Ivoire - 1992
- Afrique du Sud - 1996
Notes et références
- « Coupe d’Afrique des Nations Total 2019 », sur Football together, (consulté le ).
- « Nations Cup switched to odd years », sur http://news.bbc.co.uk/,
- De Khartoum à Accra, 51 ans d’Histoire de Coupe d'Afrique des Nations, cameroon-info.net, Benoît BALLA, 19 janvier 2008.
- CAN-2008 : De Khartoum 1957 à Accra-2008, une histoire riche en mutations, bled.ma, MAP, 15 janvier 2008.
- Trophée Abdelaziz Salem : trophée au nom du premier président de la CAF.
- Résultats de la CAN 1957 sur rsssf.com.
- 50 ans en dix coupes , jeuneafrique.com, Faouzi Mahjoub, 11 février 2007.
- Résultats de la CAN 1959 sur rsssf.com
- Résultats de la CAN 1962 sur rsssf.com.
- Résultats de la CAN 1963 sur rsssf.com.
- « 5ème édition : le Ghana confirme sa suprématie », sur http://www.rfi.fr/
- Résultats de la CAN 1965 sur rsssf.com.
- Résultats de la CAN 1968 sur rsssf.com
- « Eto'o goal record », sur http://news.bbc.co.uk
- Résultats de la CAN 1974 sur rsssf.com.
- Histoire de la compétition, bbc.co.uk.
- La déroute du Zaïre, rfi.fr, Gérard Dreyfus.
- Résultats de la CAN 1976 sur rsssf.com.
- Histoire de la CAN (1/2), sport24.com, Guilhem Bertrand.
- Résultats de la CAN 1980 sur rsssf.com.
- Résultats de la CAN 1984 sur rsssf.com.
- Résultats de la CAN 1986 sur rsssf.com.
- Résultats de la CAN 1988 sur rsssf.com.
- Résultats de la CAN 1990 sur rsssf.com.
- Résultats de la CAN 1992 sur rsssf.com.
- Résultats de la CAN 1994 sur rsssf.com.
- Les Chipolopolo (balles de cuivre) de Zambie, bbc.co.uk.
- L'Histoire de la CAN, africafoot.com.
- 20e édition : le coup de maître des Bafana Bafana, rfi.fr, 22 janvier 2008.
- Résultats de la CAN 1998 sur rsssf.com.
- La dérive des années 2000, jeuneafrique.com, Samy Ghorbal, 11 février 2007.
- CAN 2000 : LE ZIMBABWE, ORGAN, humanite.fr, 9 février 1999.
- Résultats de la CAN 2002 sur rsssf.com.
- Résultats de la CAN 2002 sur rsssf.com.
- (en) « Tunisia - Rwanda 2:1 », sur flashscore.com (consulté le ).
- (en) « Tunisia - D.R. Congo 3:0 », sur flashscore.com (consulté le ).
- (en) « Tunisia - Guinea 1:1 », sur flashscore.com (consulté le ).
- (en) « Tunisia - Senegal 1:0 », sur flashscore.com (consulté le ).
- (en) « Tunisia - Nigeria 2:1 », sur flashscore.com (consulté le ).
- (en) « Tunisia - Morocco 2:1 », sur flashscore.com (consulté le ).
- (en) « African Nations Cup 2004 », sur rsssf.com (consulté le ).
- Frank Simon, « CAN 2004 : le chef d'œuvre de Roger Lemerre avec la Tunisie », sur francefootball.fr, (consulté le ).
- (en) « CAF/MTN 2004 Award Winners », sur cafonline.com (consulté le ).
- Résultats de la CAN 2006 sur rsssf.com.
- (en) « Africa Cup of Nations moved to June and July and expanded to 24 teams », BBC, (lire en ligne)
- La CAN 2008 au Ghana, rfi.fr, 9 juillet 2004.
- Pascal Boniface, « Le Togo exclu des prochaines coupes d'Afrique du pétrole », sur http://www.rue89.com/
- « Le Togo réintégré », sur http://www.footafrica365.fr/
- « Football : Total devient un sponsor majeur de la CAF - JeuneAfrique.com », JeuneAfrique.com, (lire en ligne, consulté le )
- « Regulations of the Orange Africa Cup of Nations ANGOLA 2010 », sur http://www.can-angola2010.com/
- (en) African Nations Cup, RSSSF.
- Match non disputé. L'Afrique du Sud est disqualifiée en demi-finale à la suite de son refus de présenter une équipe multi-ethnique.
- Seulement trois équipes engagées dans le tournoi
- Un nouveau trophée pour la CAN, cameroon-info.net, 27 octobre 2001.
Voir aussi
Bibliographie
- Bassam Nejjar, « Kan ya ma CAN… », Zamane, no 16, , p. 106-111 (lire en ligne)
Articles connexes
Liens externes
- Site d'informations sur la CAN 2012
- Coupe d'Afrique sur African-Football
- Coupe d'Afrique sur Kamabet
- (en) Records de la CAN
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