Climbach

Climbach est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.

Climbach

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Collectivité territoriale Collectivité européenne d'Alsace
Circonscription départementale Bas-Rhin
Arrondissement Haguenau-Wissembourg
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Wissembourg
Maire
Mandat
Stéphanie Kochert
2020-2026
Code postal 67510
Code commune 67075
Démographie
Gentilé Climbachois [1]
Population
municipale
435 hab. (2018 )
Densité 61 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 01′ 05″ nord, 7° 51′ 04″ est
Altitude Min. 240 m
Max. 529 m
Superficie 7,15 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Wissembourg (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Wissembourg
Législatives Huitième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Climbach
Géolocalisation sur la carte : Bas-Rhin
Climbach
Géolocalisation sur la carte : France
Climbach
Géolocalisation sur la carte : France
Climbach

    Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace et fait partie du parc naturel régional des Vosges du Nord.

    Géographie

    Climbach est située près de Wissembourg, dans les Vosges du Nord. Le village appartient à la seigneurie des Puller de Hohenburg jusqu'en 1482, puis aux seigneurs de Sickingen jusqu'à la Révolution française. Il est situé au cœur du massif du Hochwald, dans les Vosges du Nord, à une altitude de 355 mètres.

    Climbach est une bourgade montagnarde et pittoresque, ceinturée d'une belle forêt de 520 hectares. De Soultz-sous-Forêts, on y accède par le col du Pfaffenschlick. Climbach occupe 715 ha dont 277 sont propriété de la commune elle-même. Installé dans une clairière de défrichement à l'ouest du col du Pigeonnier, le village est entouré de toutes parts par la forêt qui couvre pas moins de 70 % de la surface de son ban.

    L'aménagement à des fins militaires de la route de Wissembourg à Bitche au XVIIIe siècle contribue certes à sortir le village de son isolement, mais c'est au courant du XXe siècle que la situation évolue vraiment et désormais Climbach est surtout un lieu de résidence puisque plus de 70 % de la population active va travailler à Wissembourg, à Lembach et en Allemagne. Par ailleurs, la situation idyllique du village et l'existence de quelques belles maisons anciennes, datant essentiellement du XVIIIe siècle, favorisent évidemment les activités liées au tourisme et à l'hôtellerie, tant il est vrai que Climbach offre des conditions rêvées pour être lieu de villégiature et de repos.

    Le village compte 505 habitants, chiffre qui n'a guère varié depuis la période de la Seconde Guerre mondiale. Si le plus populaire de ces habitants est l'ancien arbitre international Robert Wurtz[réf. nécessaire], remarquons aussi qu'Alfred Kastler, prix Nobel de physique en 1966, était d'ascendance climbachoise par sa mère Anna née Frey.

    Urbanisme

    Typologie

    Climbach est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Wissembourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 11 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (74 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (71,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (74 %), prairies (11,6 %), zones agricoles hétérogènes (9,4 %), zones urbanisées (5,1 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    Albert Dauzat, qui ne cite pas de forme ancienne, émet l'hypothèse que le premier élément Clim- représente le germanique klein « petit » et le second -bach, le germanique bach « ruisseau », d'où le sens global de « petit ruisseau »[9].

    Histoire

    Héraldique

    Les armes de Climbach se blasonnent ainsi :
    « D'argent au cœur de gueules, transpercé de deux flèches d'azur passées en sautoir, la pointe en bas. »[10].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    2001 2009 Charles Heckel[11]    
    mai 2009 En cours
    (au 31 mai 2020)
    Stéphanie Kochert [12]
    Réélue pour le mandat 2020-2026
    UMP-LR Employée - Conseillère départementale
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[14].

    En 2018, la commune comptait 435 habitants[Note 3], en diminution de 13,52 % par rapport à 2013 (Bas-Rhin : +2,17 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    249323369484507583583561575
    1856 1861 1866 1871 1875 1880 1885 1890 1895
    470481463411424414443449443
    1900 1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    446468458426417426520463536
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    443458459514480516518507444
    2018 - - - - - - - -
    435--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    La commune tire son économie du tourisme.[réf. nécessaire]

    La chapelle Kappelbronn et sa source Climbronn

    Les ruines de la chapelle dominent le village. L'histoire de cette chapelle dit que ce sanctuaire chrétien aurait été construit sur un sanctuaire païen et qu'une première chapelle en bois aurait été édifiée par un ermite, Richard, à la fin du XIIe ou au début du XIIIe siècle. La réputation de sa source, dite Climbronn, pour ses propriétés curatives, fit qu'au Moyen Âge le site devint un lieu de pèlerinage. Seule la petite source qui coule au pied des vestiges du sanctuaire est restée célèbre, d'où le surnom du site : Kappelbronn, la fontaine de la chapelle.

    Une deuxième chapelle, en grès rose, fut construite sur le site, un siècle plus tard, par les moines cisterciens de Pfaffenbronn. La reconstruction fut entreprise au XIVe siècle et ce sont les vestiges de cette époque qui subsistent encore aujourd'hui. Selon une autre version, ce seraient les habitants de Climbach eux-mêmes, qui, vivant sous la protection des seigneurs du Fleckenstein, auraient édifié cette chapelle en l'honneur de saint Fridolin et de la Sainte Vierge. Comme par miracle, l'arc triomphal enjambe toujours l'espace et marque le lieu.
    En revanche, toutes les théories s'accordent à reconnaître qu'elle fut probablement détruite au cours de la guerre de Trente Ans par l'armée suédoise. Il semble également que c'est à cette époque que les survivants du village, qui se tenait sur les hauteurs, se sont réfugiés à Wingen et que leurs successeurs, protestants, les seigneurs du Fleckenstein étant devenus luthériens, s'établirent plus bas dans la vallée à l'emplacement du village actuel. Avec l'introduction de la Réforme dans la contrée, le pèlerinage tomba dans l'oubli et en ruine.
    Les fouilles ont permis de déterminer que cette chapelle avait une nef de 11,80 m de long pour 8,20 m de large, accolée à un chœur de 7,70 m de long, à l'ouest duquel était accolé une sacristie. Seuls subsistent aujourd'hui l'arc ogival séparant l'ancienne nef du chœur et une partie des murs de la chapelle du XIVe siècle.

    Personnalités liées à la commune

    • Robert Wurtz, qui habite dans la commune[réf. nécessaire].

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. https://www.habitants.fr/bas-rhin-67
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Wissembourg (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 197a.
    10. Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le ).
    11. [PDF] « Liste des maires du Bas-Rhin au 1er avril 2008 », sur http://www.bas-rhin.pref.gouv.fr, (consulté le ).
    12. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.

    Liens externes

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