Claude Labbé
Claude Labbé, né le à Argenteuil (Val-d'Oise) et mort le à Marseille, est un homme politique français.
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Claude Labbé | |
Fonctions | |
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Député | |
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Gouvernement | Ve République |
Successeur | Léon Feix |
Député | |
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Groupe politique | UNR puis UD-Ve puis UDR puis RPR |
Biographie | |
Nom de naissance | Claude Léon Louis Pascal Labbé |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Argenteuil |
Date de décès | |
Lieu de décès | Marseille 6e |
Résidence | Val-d'Oise puis Hauts-de-Seine |
Biographie
Enfance et formation
Claude Labbé est né à Argenteuil (Val-d'Oise) d'un père employé des postes ancien combattant de la Première Guerre mondiale passé a Verdun et d'une mère receveuse des postes, une famille de fonctionnaires de condition modeste républicain, laïc et nationaliste[1]. La famille Labbé est d'origine auvergnate, d'un village près de Montboudif et entretient alors de bonnes relations avec la famille Pompidou.
Labbé passe son enfance à Argenteuil puis étudie au lycée Condorcet de Paris. Il s’intéresse à la politique, mais veut devenir journaliste[1]. Il effectue des études à la faculté de lettres de Paris, il devient ensuite inspecteur à Air France[2].
Résistance
Labbé s'engage dès 1939 avant l'appel et devient élève-officier à l'école des chars de Versailles. Il est intéressé par les théoriciens militaires, le colonel Charles de Gaulle et est officier au 2e régiment de dragons. Après le 18 juin 1940, sur les bords du Chers[Où ?], il prend le train en direction de Bordeaux pour continuer le combat en Afrique du Nord. Le 23 juin, il tente une contre-attaque dans le Gers qui n'aura pas lieu. Par la suite, le Lieutenant Labbé veut rejoindre Londres, mais son frère est fait prisonnier et ne parvient pas à rejoindre la zone libre, Labbé le rejoint en région parisienne. Il participe, après avoir pris contact avec Yvon Morandat et Jacques Baumel, à l'organisation du « réseau Comète ». En 1944, il participe à la libération d'Argenteuil[1].
Débuts
Claude Labbé, adhère au Rassemblement du peuple français (RPF) en 1947 dès la fondation de ce mouvement par Charles de Gaulle et est nommé responsable RPF Seine-et-Oise. Il devient alors conseiller municipal d'Argenteuil en 1953[2].
Député
Député gaulliste élu pour la première fois en 1958, à la demande de Roger Frey, il se présente[Quand ?] à la députation dans une « mission-suicide » à Argenteuil-Bezons contre Mathilde Gabriel-Péri (veuve de Gabriel Péri), candidate du PCF. Il gagne cependant l’élection à la surprise générale dans cette circonscription communiste. En 1962, Pompidou et d'autres lui conseillent de changer de circonscription, il refuse et perd. Il demande alors une enquête au conseil constitutionnel[3].
En 1967, il retrouve son mandat de député et est élu vice-président du groupe Union des démocrates pour la République (UDR) puis président en 1973, et succède à Roger Frey. Il joue un rôle de conciliateur au sein du groupe gaulliste notamment sous Georges Pompidou. Il participe à la préparation de la manifestation pour le général de Gaulle le 30 mai 1968 sur les Champs-Elysées[2].
En 1979, il devient conseiller politique de Jacques Chirac, président du Rassemblement pour la République (RPR). Il est chargé d'apaiser les députés du mouvement contre Marie-France Garaud et Pierre Juillet, proche de Chirac. Labbé renforce le poids du RPR avec une intransigeance certaine contre la gauche, mais également contre Valéry Giscard d'Estaing et Raymond Barre, alors Premier ministre.
En avril 1982, il demande la démission de François Mitterrand qu'il juge « incapable », ainsi que la dissolution de l'Assemblée nationale. Il s'inscrit contre le principe même de cohabitation, qu'il considère comme un système « aberrant [...] contraire à la définition gaulliste de l'exercice de la démocratie » . Il prend position pour le « non » au référendum sur le traité de Maastricht[4].
Il siège à l'Assemblée nationale jusqu'en 1993.
Décorations
Claude Labbé est titulaire de la légion d'honneur[7]:
- Chevalier de la Légion d'honneur le 14 juillet 1993,
- Croix de guerre 1939-1945,
- Médaille de la Résistance française
Détail des mandats et fonctions
Au sein de l'UNR-UDT
- Secrétaire général-adjoint
Au niveau local
1953 - 1956 : Conseiller municipal d'Argenteuil
À l’Assemblée nationale
- 09 décembre 1958 - 04 octobre 1962 : Député de la Première circonscription de Seine-et-Oise
- 03 avril 1967 - 30 mai 1968 : Député de la Neuvième circonscription des Hauts-de-Seine
- 11 juillet 1968 - 1er avril 1973 : Député de la Neuvième circonscription des Hauts-de-Seine
- 02 avril 1973 - 02 avril 1978 : Député de la Neuvième circonscription des Hauts-de-Seine
- Président du groupe UDR
- 03 avril 1978 - 22 mai 1981 : Député de la Neuvième circonscription des Hauts-de-Seine
- Président du groupe RPR
- 02 juillet 1981 - 1er avril 1986 : Député de la Neuvième circonscription des Hauts-de-Seine
- Président du groupe RPR
- 02 avril 1986 - 14 mai 1988 : Député des Hauts-de-Seine (au scrutin proportionnel)
- Membre de la commission de la production et des échanges
- Vice-président de l'Assemblée nationale
- 13 juin 1988 au 1er avril 1993 : Député de la Huitième circonscription des Hauts-de-Seine
- Membre de la commission de la production et des échanges
- Vice-président de l'Assemblée nationale
Au Parlement européen
- Député européen (1979-1980)
Références
- Thierry Desjardins, Les chiraquiens, La Table ronde (réédition numérique FeniXX), (ISBN 978-2-7103-8496-0, lire en ligne)
- « Ancien président du groupe RPR de l'Assemblée nationale Claude Labbé est mort », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Décision n° 62-254 AN du 5 février 1963 », sur Conseil constitutionnel (consulté le )
- « Claude Labbé, député des Hauts-de-Seine, président d'honneur du groupe RPR à l'Assemblée n », sur L'Humanité, (consulté le )
- « Décès de Claude Labbé », sur Les Echos, (consulté le )
- État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
- « LÉGION D'HONNEUR », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
Lien externe
- Ressources relatives à la vie publique :
- Sa fiche sur le site de l'Assemblée Nationale
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