Mathilde Gabriel-Péri
Mathilde Gabriel-Péri, née Mathilde Taurinya le à Canet (Pyrénées-Orientales) et décédée le à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), est une femme politique française, membre du Parti communiste français. Elle est députée constituante de Seine-et-Oise entre 1945 et 1946 puis députée du même département jusqu'en 1958, sous les trois législatures de la IVe République, vice-présidente de l'Assemblée nationale.
Mathilde Gabriel-Péri | |
Mathilde Péri en 1944 | |
Fonctions | |
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Députée de Seine-et-Oise | |
– | |
Réélection | 2 juin 1946 10 novembre 1946 17 juin 1951 2 janvier 1956 |
Législature | Ire et IIe Assemblées nationales constituantes Ire, IIe et IIIe législatures de la IVe République |
Biographie | |
Nom de naissance | Mathilde Rose Thérèse Taurinya |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Canet (Pyrénées-Orientales) |
Date de décès | (79 ans) |
Lieu de décès | Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) |
Nationalité | Française |
Parti politique | PCF |
Conjoint | Gabriel Péri |
Profession | Ouvrière |
Biographie
Politique et Seconde Guerre mondiale
Mathilde Taurinya exerce la profession d'ouvrière. Elle milite au Parti communiste français, étant notamment la belle-sœur du dirigeant communiste André Marty, lequel avait épousé sa sœur aînée Pauline (1898-1993). En 1927, elle épouse l'homme politique communiste et futur député Gabriel Péri dont elle est séparée pendant un an lorsqu'il est incarcéré fin 1929, puis pendant la Seconde Guerre mondiale alors qu'il a une relation avec Sofia Jancu, une journaliste.
En 1940, Mathilde Gabriel-Péri est internée administrativement au camp de Rieucros (Lozère). Le , elle y apprend l'arrestation de son mari, pour faits de résistance. Au seuil de sa mort, avant son exécution, ce dernier écrit une lettre à l'un de ses amis : « C'est vous qui annoncerez à Mathilde que je suis mort la tête haute. Dites-lui que j’ai eu un repentir : celui de ne lui avoir pas toujours fait la vie sérieuse qu'elle méritait. Mais dites-lui de porter fièrement le voile de veuve »[1]. Après guerre, il fait partie des figures de proue mises en avant par le PCF, dont les élus donnent le nom de Gabriel-Péri à de nombreuses voies publiques ou places.
La carrière politique[2] de Mathilde Gabriel-Péri commence en 1944, lorsqu'elle devient l'une des seules femmes déléguée à l'Assemblée consultative provisoire de Paris. Elle est députée aux deux assemblées constituantes en 1945-1946 puis députée de la 1re circonscription de Seine-et-Oise (Argenteuil-Bezons) en 1946, 1951 et 1956. Elle compte parmi les premières femmes députées de l'histoire française. Elle est vice-présidente de l’Assemblée nationale du au et préside 59 séances en deux ans. Elle est membre de la commission des pensions civiles et militaires et des victimes de la guerre et de la répression et se montre une parlementaire active[3].
Elle est également présidente de l'Association des familles de fusillés.
Assemblées constituantes
- Du au : députée de Seine-et-Oise[4]
- Du au : députée de Seine-et-Oise
Quatrième République
- Ire législature
- Du au : députée de Seine-et-Oise
- IIe législature
- Du au : députée de Seine-et-Oise
- IIIe législature
- Du au : députée de Seine-et-Oise
Notes et références
- André Balent, Jean Risacher, « TAURINYA Mathilde, Rose, Thérèse [épouse PÉRI, dite GABRIEL-PÉRI Mathilde] », sur maitron.fr.
- Voir le témoignage livré par sa fille adoptive Pauline Talens-Péri, Moi, Pauline, fille de Gabriel Péri, la bâtarde du PC, éditions de l'Ixcéa, 2005, 196 p. (ISBN 2-84918-044-0)
- « Mathilde Péri Dite Gabriel-Péri (Biographie de la IVe République) », sur www2.assemblee-nationale.fr.
- Élue dans la 1re circonscription de Seine-et-Oise, où se trouvait le « fief électoral » de son mari : Argenteuil-Bezons.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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