Nimeño II

Christian Montcouquiol dit « Nimeño II » est un matador français, né à Spire (Allemagne) le et mort à Caveirac (France, département du Gard) le . « Nimeño II » reste encore aujourd’hui l'une des principales « figura » de la tauromachie française.

Biographie

Christian Montcouquiol est d'ascendance auvergnate et même ambertoise par sa mère, famille d'industriels du chapelet et articles religieux et de papetiers. Il est le frère d’Alain Montcouquiol, « Nimeño I ».

Après sa première novillada à Nîmes le , il obtient l’aide de Manolo Chopera, l’un des plus importants organisateurs de corrida espagnols. Celui-ci lui ouvre les portes de nombreuses arènes espagnoles. Jusqu’en 1982, il participe à un grand nombre de corridas en Espagne, en France et en Amérique Latine.

En 1982, il se sépare de Manolo Chopera, et continue sous la direction de son frère. Le , à Nîmes, il participe à un mano a mano en compagnie du portugais Victor Mendes, devant des taureaux de Guardiola. Mendes ayant été blessé par son premier taureau, « Nimeño » doit affronter seul les six taureaux : il remporte ce jour là un triomphe mémorable après une corrida d’anthologie.

Le , à Arles, il doit affronter des taureaux de Miura. Son second taureau, « Pañolero », le bouscule violemment et le propulse en l’air. « Nimeño » chute tête première, se lésant très fortement les cervicales : les chirurgiens marseillais qui l’opèrent reconnaissent que, jamais, ils n’avaient eu à s’occuper de quelqu’un blessé aussi gravement aux cervicales ; dans tous les cas qu’ils avaient pu connaître, le blessé était mort dans les minutes ayant suivi l’accident. Il reste entre la vie et la mort durant plusieurs jours. Une fois hors de danger, il reste tétraplégique et lutte longtemps pour retrouver l’usage de ses membres. Durant de longs mois, l’afición française suit, quasiment jour après jour, son évolution. Plus d’un an après son accident, il a enfin retrouvé l’usage de ses deux jambes et de son bras droit ; en revanche, le bras gauche reste paralysé et tout indique qu’il en sera définitivement ainsi.

Le , il se suicide par pendaison dans le garage de sa maison. Il est inhumé au cimetière Saint-Baudile de Nîmes.

Carrière

Hommages

  • « Nimeño II » a sa statue à proximité des arènes de Nîmes.
  • En 2000, les arènes de Caveirac, village proche de Nîmes dans lequel il vivait, ont été baptisées « Arènes Nimeño II » ; les arènes du village de Caissargues se nomment elles aussi « Arènes Nimeño II », de même que celle d’Eauze (Gers).
  • Dans les arènes d’Arles (France, département des Bouches-du-Rhône), du Plumaçon de Mont-de-Marsan (France, département des Landes), de Béziers (France, département de l'Hérault), d’Aguascalientes (Mexique) notamment, des plaques commémoratives perpétuent son souvenir.
  • Chaque année, le « Trophée Nimeño II » récompense un novillero sans picadors, triomphateur dans les arènes de Nîmes.
  • La place qui se trouve devant les arènes de Béziers a été baptisée « Place Nimeño II ».

Livres

  • Recouvre-le de lumière, publié par Verdier. Son frère Alain lui a consacré ce livre, où il relate certains passages de la vie de Christian et décrit son sentiment d'impuissance face à la mort de son frère.
  • Christian Nimeño II, texte de Françoise Martinez, 68 photos de Michel Pradel, Stéguerre Recherche, Paris, 1976

Voir aussi

Liens externes

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