Ángel Teruel

Ángel Teruel Peñalver couramment appelé « Ángel Teruel» né à Madrid le , est un matador espagnol retiré des arènes. On[Qui ?] l'a considéré comme l'héritier spirituel de Luis Miguel Dominguín[1].

Ángel Teruel
Présentation
Nom de naissance Ángel Teruel Peñalver
Apodo Ángel Teruel
Naissance
Madrid
Nationalité Espagnol
Carrière
Alternative 30 juin 1967 à Burgos
Parrain El Viti
Confirmation d'alternative 12 mai 1969 à Madrid
Parrain El Viti
Fin de carrière 1984
Distinction Scapulaire d'or à Lima (Pérou)

Présentation

Son père était maçon, puis colporteur de bijoux dans les foires. Il engageait ses fils à faire des études. Ce qu'Ángel accepta jusqu'au cycle secondaire. Ensuite il s'essaya à la tauromachie, comme son frère aîné Pepe, qui, blessé alors qu'il n'était encore que novillero, termina sa carrière comme banderillero[2]. Très vite, Ángel attira l'attention de Domingo Dominguín qui le forma. Ángel était si doué qu'il reçut l'alternative après seulement dix huit novilladas piquées, en 1967. Entre-temps il s'était exercé à combattre à portes fermées chez les frères Dominguín[3]. Il n'avait alors que dix sept ans et demi et une étonnante maturité.

Le style, le succès, les échecs

Son toreo classique lui a valu l'admiration des puristes. Il se distinguait par un grand sens de la lidia, par une maîtrise des bêtes et une aisance peu commune. À cela s'ajoutait un mélange d'inspiration, d'authenticité et de grâce qu'il déployait essentiellement pendant les faenas de muleta jugées parfaites[3] Lors de son alternative, il coupa trois oreilles dans les arènes de Las Ventas et il sortit par la grande porte. Mais malgré ce succès immédiat, et malgré son triomphe à Lima (Pérou), où il obtint le scapulaire d'or un an plus tard, le matador connut une période d'échecs[4] due, entre autres à une flambante histoire d'amour avec une actrice[3].

En 1973, il quitta l'arène pour y revenir dès l'année suivante et y connaître de nouveau le succès jusqu'en 1976. Sa carrière fut ensuite jalonnée de très graves blessures dont la plus importante (1981) le handicapa si sérieusement qu'il ne revint le ruedo qu'en 1983. Mais bientôt, les directeurs d'arènes ne s'intéressèrent plus à lui et il mit fin à sa carrière le [4].

Son retour prévu en 1992 n'a jamais eu lieu parce qu'il a été blessé dans un très grave accident de voiture, dont il s'est tiré de justesse. Il a passé des mois à l'hôpital entre la vie et la mort et il a abandonné définitivement l'idée de revenir dans l'arène. Contrairement à beaucoup de matadors, il n'a pas investi son argent dans un élevage de taureaux, mais dans un élevage de cochons : les "patas-negras" qui donnent l'excellent jambon du même nom[3].

Admirateurs et détracteurs

Selon Claude Popelin, Teruel a déçu les grands espoirs que son talent avait fait naître. Ses opposants lui reprochaient sa préciosité. Ce que ses admirateurs considéraient au contraire comme de l'élégance. Selon Robert Bérard, Teruel n'a pas eu la place qu'il méritait.

Carrière

Notes et références

  1. Histoire et dictionnaire de la Tauromachie, ouvrage collectif sous la direction de Robert Bérard, Bouquins Laffont, Paris, 2003, p. 900 (ISBN 2221092465)
  2. Claude Popelin, « La Tauromachie», préface de Jean Lacouture et François Zumbiehl, édition augmentée par Yves Harté, Le Seuil, Paris, 1970-1994, p.  284 (ISBN 2020214334)
  3. Claude Popelin, Le Seuil, Paris, 1970-1994, p.  285
  4. Bérard, Histoire et dictionnaire de la Tauromachie, 2003, p. 901

Voir aussi

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