Christian Cuvilliez

Christian Cuvilliez, né le à Fécamp, est un homme politique français, membre du Parti communiste, devenu, à la mort de son prédécesseur en 1989, maire de Dieppe jusqu’en 2001.

Christian Cuvilliez a également été député de la onzième circonscription de la Seine-Maritime de 1997 à 2002.

Condamné en 2003 à un an de prison avec sursis et à deux ans de suppression des droits civiques, civils et de famille pour détournement de fonds publics et recel, il a été élu de nouveau en mars 2008 comme conseiller municipal de Dieppe sur la liste d'union de la gauche menée par Sébastien Jumel. Il quitte sa dernière fonction élective en 2014[1]. Il fut également conseiller régional de Haute-Normandie de 2008 à 2009 à la suite de la démission de Marie-Françoise Gaouyer.

Carrière syndicale

Enseignant, ayant participé à la grève de mai- dans un centre de formation de la Chambre de commerce et d'industrie de Rouen, la direction de l’établissement refuse de lui attribuer un poste à la rentrée de septembre.

L’administration académique le mute alors à Dieppe à la rentrée de . Il enseignera au lycée du Golf.

Il devient secrétaire du syndicat CGT de l’enseignement technique pour la Seine-Maritime, et est élu membre de la Commission administrative de l’Union Départementale CGT de Seine-Maritime lors du 26e congrès les 12-13 et .

Il quitte l'union départementale CGT à la suite de son élection comme maire de Neuvlle-lès-Dieppe en 1977.

Carrière politique

  • 1968 : il adhère au PCF pendant le mouvement de grève du mois de mai.
  • 1971 : âgé de 30 ans, il conduit une liste du PCF pour les élections municipales à Neuville-les-Dieppe, mais la liste n’est pas élue. Au lendemain de ces élections qui ont vu l'Union de la gauche remporter de justesse les élections à Dieppe et Arques-la-Bataille, il remplace Guy Sénécal, devenu maire d'Arques-la-Bataille, comme secrétaire de la section de Dieppe du PCF, responsabilité qu’il conservera jusqu’en 1977.
  • 1977 : il remporte les élections municipales à la tête d'une liste d'Union de la Gauche et est élu Maire de Neuville-lès-Dieppe de 1977, alors en quasi-faillite. Voulant éviter la mise sous tutelle de Neuville ou la suppression des subventions aux associations, il augmente les impôts de 40 % et organise la fusion de ce faubourg dieppois avec la ville de Dieppe[1].
  • 1980 : à la suite de la fusion de Neuville avec Dieppe, il devient 1er adjoint au maire de Dieppe et Maire-Délégué de la commune de Neuville-lès-Dieppe.
  • 1981 : il est élu Conseiller régional (Haute-Normandie), mandat qu'il conservera jusqu'à son élection comme député en 1997.
  • 1982 : il est élu conseiller général du nouveau canton de Dieppe-Est, mandat qu'il perdra au renouvellement de 1985
  • 1983 : la gauche, qui s'était présentée divisée au premier tour des élections municipales, fusionne ses listes et remporte les élections au 2e tour. Christian Cuvilliez est réélu 1er adjoint au maire de Dieppe et Maire-Délégué de la commune de Neuville-lès-Dieppe.
  • 1989 : Christian Cuvilliez est réélu 1er adjoint au maire de Dieppe et Maire-Délégué de la commune de Neuville-lès-Dieppe. À la mort d'Irénée Bourgois, il est élu maire de Dieppe en juillet 1989 par le conseil municipal.
  • 1993 : présenté comme candidat aux élections législatives par le PCF, il est devancé par le socialiste Jean Beaufils, au profit duquel il se désiste et qui se sera battu par le candidat RPR Edouard Leveau.
  • 1995 : lors des élections municipales, la liste d'Union de la Gauche qu'il conduit devance de 80 voix celle conduite par le candidat RPR, le député Édouard Leveau. Celui-ci conteste le résultat et l’élection est annulée par le Conseil constitutionnel pour fraude électorale.
  • 1996 : à la suite de l'invalidation des élections municipales de 1995, de nouvelles élections sont organisées. La liste d'Union de la Gauche conduite par Christian Cuvilliez remporte l'élection avec plus de 1 500 voix d'avance en dépit d'une nette baisse de la participation électorale.
  • 1997: à la suite de la dissolution de l’Assemblée nationale par le président de la République Jacques Chirac, il est élu député en juin, en battant le député sortant Édouard Leveau.
  • 2001 : la liste d'Union de la Gauche conduite par Christian Cuvilliez est battue aux élections municipales par celle d'Édouard Leveau (élu avec 53 % des voix)
  • 2002 : à la suite de l'élection présidentielle qui voit la réélection de Jacques Chirac comme président de la République, l'assemblée est dissoute. Lors des élections législatives Christian Cuvilliez est battu par Édouard Leveau qui retrouve son siège de député.
  • 2003 : Christian Cuvilliez est condamné par la Cour d'appel de Rouen à un an de prison avec sursis et à deux ans de suppression des droits civiques, civils et de famille pour « détournement de fonds publics et recel » dans une affaire de deux emplois fictifs en faveur du PCF et de la CGT.
  • 2008 : après avoir récupéré ses droits civiques en début d'année 2007, Christian Cuvilliez est de nouveau candidat aux élections municipales à Dieppe sur la liste municipale d'union de la gauche conduite par Sébastien Jumel[2] et est réélu au conseil municipal, cinq ans après avoir dû le quitter à la suite de ses déboires judiciaires. Le , après avoir été ovationné par ses partisans, il déclare lors de la première réunion du conseil municipal savourer sa revanche et sa réhabilitation par les électeurs et c'est à lui, en tant que doyen, qu'il revient de ceindre le nouveau maire communiste, Sébastien Jumel, de son écharpe tricolore. Ce dernier lui rend à son tour hommage déclarant ainsi « recevoir des mains d’un homme de cette trempe, de cette hauteur de vue, de cette générosité naturelle » y voyant un symbole juste et légitime de réparation de l’histoire[3]. Il devient également conseiller régional de Haute-Normandie à la suite de la démission de Marie-Françoise Gaouyer, élue maire de la commune de Eu.
  • 2014 : Après avoir été en position non éligible sur la liste de Sébastien Jumel lors des élections municipales, il dirige la campagne de Jacky Hénin lors des élections européennes (6,38% des suffrages dans la région nord-ouest).

Mandats locaux

Mandat régional

Mandat de député

  • Député PCF de la 11e circonscription de 1997 à 2002.

Condamnation pour emplois fictifs

  • Le , Christian Cuvilliez, alors maire de Dieppe, a été mise en examen dans une affaire d’emploi fictif[4]. Des salariés de la ville étaient en fait employés par la CGT et le PCF. Mis en examen pour « détournement de fonds publics », il est condamné pénalement en première instance le par le tribunal correctionnel de Dieppe à un an de prison avec sursis, à cinq ans d'inéligibilité et à cinq millions de francs de dommages-intérêts à verser à la collectivité[4]. Il fait appel et la Cour d'appel de Rouen le le condamne à un an de prison avec sursis et à deux ans de suppression des droits civiques, civils et de famille pour « détournement de fonds publics et recel »[5]. L'arrêt est confirmé par la Cour de Cassation le . Concernant le volet civil, la cour d’appel de Caen le le condamne à rembourser 475 000 euros à la ville de Dieppe, solidairement avec les salariés fictifs, également condamnés.
  • En , Christian Cuvilliez et 5 élus communistes du conseil municipal ont été reconnus coupables de diffamation envers Édouard Leveau par le tribunal correctionnel de Dieppe et condamnés à 3 000 francs de dommages-intérêts. L’ancien maire de Dieppe était soupçonné d’avoir fait circuler des tracts mettant en cause la probité de son successeur à la mairie. Le , la cour d'appel de Rouen infirma le jugement et prononça la relaxe des accusés.

Notes et références

Liens externes

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