Eu (Seine-Maritime)
Eu est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.
Pour les articles homonymes, voir EU.
Eu | |||||
Le château d'Eu. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Normandie | ||||
Département | Seine-Maritime | ||||
Arrondissement | Dieppe | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes des Villes Sœurs (siège) |
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Maire Mandat |
Michel Barbier 2020-2026 |
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Code postal | 76260 | ||||
Code commune | 76255 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Eudois | ||||
Population municipale |
6 771 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 378 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 02′ 53″ nord, 1° 25′ 14″ est | ||||
Altitude | Min. 2 m Max. 140 m |
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Superficie | 17,93 km2 | ||||
Type | Commune urbaine | ||||
Unité urbaine | Eu (ville-centre) |
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Aire d'attraction | Eu (commune-centre) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton d'Eu (bureau centralisateur) |
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Législatives | Sixième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | ville-eu.fr | ||||
Avec Le Tréport et Mers-les-Bains, elle est l'une des trois principales villes de l'unité urbaine d'Eu qui fait entièrement partie de l'intercommunalité dénommée communauté de communes des Villes Sœurs.
Géographie
Communes limitrophes
Situation
Située tout au nord du département, et avec un territoire formant une protubérance sur la rive droite, Eu est un chef-lieu de canton bordé par la forêt d'Eu et traversé par la Bresle, fleuve côtier dont l'embouchure dans la Manche est à 4 km, au Tréport.
Eu est située à 4 km du Tréport, à 5 km de Mers-les-Bains, à 7 km d'Ault, à 12 km de Friville-Escarbotin, à 13 km de Gamaches, à 22 km de Blangy-sur-Bresle, à 24 km de Saint-Valery-sur-Somme, à 25 km d'Envermeu, à 28 km de Londinières, à 31 km d'Abbeville, à 32 km de Dieppe et à 42 km de Neufchâtel-en-Bray, à 102 km de Rouen et à 179 km de la capitale.
L'habitat et les activités s'étant concentrés au fond de la vallée, autour du château d'Eu et du port, Eu fait partie, avec Le Tréport et Mers-les-Bains, d'une même agglomération, les « trois villes sœurs », à cheval sur deux départements.
Voies de communication et transports
- Eu est desservie par les gares ferroviaires d'Eu (trains TER Normandie et TER Picardie des lignes du Tréport - Mers à Beauvais et à Abbeville).
- Les dimanches et fêtes, elle est également desservie directement par les trains reliant Paris-Nord au Tréport - Mers.
- Eu était autrefois également reliée à la gare de Dieppe : la ligne Eu-Dieppe a été condamnée le et partiellement transformée en sentier de randonnée : le chemin vert du Petit-Caux. De même, le tramway d'Eu-Le Tréport-Mers reliait de 1902 à 1934 la ville aux deux stations balnéaires.
- Aérodrome d'Eu - Mers - Le Tréport.
En 2019, la localité est desservie par les lignes d'autocars no 1 et no 2 (Mers-les-Bains - Oisemont - Amiens et Mers-les-Bains - Friville - Abbeville) du réseau Trans'80, Hauts-de-France, chaque jour de la semaine sauf le dimanche et les jours fériés[1].
Environnement
La basse forêt d'Eu présente la caractéristique[2] d'être une des très rares zones qui, au Nord de la France, a été conservée enforestée depuis la préhistoire, tout en étant sise sur une zone de limons riches. Ailleurs, hormis trois massifs du Nord-Pas-de-Calais (forêt de Mormal, forêt de Nieppe, forêt d'Hesdin), les forêts de sols riches ont toutes été déboisées au profit de l'agriculture au Moyen Âge ou pendant l'Antiquité. Il est possible et probable qu'elle contienne des arbres qui sont des descendants directs de la forêt préhistorique.
Eu est classée 4 fleurs avec la distinction Grand Prix au Concours des villes et villages fleuris[3].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[6]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Oisemont_sapc », sur la commune d'Oisemont, mise en service en 1988[10] et qui se trouve à 27 km à vol d'oiseau[11],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 10,9 °C et la hauteur de précipitations de 786,1 mm pour la période 1981-2010[12]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Abbeville », sur la commune d'Abbeville, dans le département de la Somme, mise en service en 1922 et à 30 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 10,2 °C pour la période 1971-2000[14] à 10,6 °C pour 1981-2010[15], puis à 11 °C pour 1991-2020[16].
Urbanisme
Typologie
Eu est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[17],[18],[19]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Eu, une agglomération inter-régionale regroupant 6 communes[20] et 16 718 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[21],[22].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Eu, dont elle est la commune-centre[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 26 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[23],[24].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (59,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (60,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (30,7 %), prairies (21,6 %), forêts (21,3 %), zones urbanisées (15,8 %), zones agricoles hétérogènes (6,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,6 %)[25].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[26].
Toponymie
Le nom est attesté sous les formes Auvae (à lire peut-être Awae) au IXe siècle[27], Auga en 925 et 927[28]. On trouve, toujours pour désigner le fleuve, diverses formes présentant des variations de la consonne intervocalique : Aucia ou Auga au Xe siècle, enfin Aucum au XIIe siècle[27], Ou entre 1140 et 1150[29].
Le nom de la commune procède d’un transfert de celui du fleuve à celui du village originel et ce même processus s'observe à plusieurs reprises en Seine-Maritime, comme pour Fécamp ou Dieppe[27]. Avant de s'appeler la Bresle, ce petit cours d'eau était connu au Moyen Âge sous le nom Ou, puis Eu. Un texte du XIIe siècle écrit par le chroniqueur Orderic Vital ne laisse pas le moindre doute : Aucum flumen quod vulgo dicitur Ou « le fleuve Aucum que le peuple appelle Ou »[30]. La forme Eu qui a prévalu est plutôt picarde, la forme Ou plutôt caractéristique des dialectes de l'Ouest (cf. Canteleu / Canteloup).
La consonne intervocalique s'est rapidement amuïe dans la prononciation courante, ce qui peut expliquer les mauvaises latinisations des formes plus récentes. L'origine doit être le germanique *awa « eau » (cf. allemand Au, Aue « pré inondable »), à rapprocher du latin aqua. Ils remontent l'un et l'autre à l'indo-européen *akʷā- « eau ».
Histoire
Préhistoire et Antiquité
Située en forêt d'Eu, sur le plateau de Beaumont dominant la vallée de la Bresle au nord et le vallon sec de Saint-Pierre-en-Val au sud-ouest, l'agglomération romaine de Briga (lieu-dit "Bois-l'Abbé") constitue l'ancêtre de l'actuelle ville d'Eu. Les recherches archéologiques attestent l'existence d'une ville du Haut-Empire, comportant entre autres des habitations, un théâtre et un complexe monumental public implantée à l'ouest de la ville. Cet ensemble a évolué au cours des différents chantiers d'aménagement et de monumentalisation entrepris entre le début du Ier siècle et le milieu du troisième siècle ap. J.-C. jusqu'à le doter d'un lieu de culte, centré autour d'un temple principal de très grandes dimensions et entouré par d'autres petits temples, d'un grand autel, d'une basilique romaine édifiée dans l'axe oriental du temple, d'un bâtiment administratif pouvant accueillir entre autres une salle de conseil et d'une grande place d'environ quatre hectares délimitée par un haut mur bordé de boutiques[31]. À son apogée au début du IIIe siècle de notre ère, Briga occupait une superficie estimée à plus de 65 ha par les prospections pédestres menées à partir de 2006, des données confirmées depuis par les prospections géophysiques[32].
Moyen Âge
En 996, le comté d'Eu est créé par Richard, petit-fils de Rollon, dans le but de protéger la Normandie.
En 1050 ou 1051, Guillaume (futur Guillaume le Conquérant), aurait épousé Mathilde, une cousine éloignée, fille du puissant comte de Flandres, Baudouin, dans la forteresse d'Eu[33].
En 1180, Laurent O’Toole, archevêque de Dublin et légat du pape, tente de rencontrer Henri II (roi d'Angleterre et duc de Normandie) à Rouen. Il tombe malade à Eu, où il meurt. Il est béatifié en 1186 et canonisé en 1225. La collégiale, dont les travaux débutent en 1186, porte le nom Notre-Dame-et-Saint-Laurent. Saint Laurent est le saint patron de la ville d'Eu. Une partie de ses reliques sont conservées dans la collégiale. Richard Cœur de Lion fait construire des remparts autour de la ville.
Le , durant la guerre de Cent Ans, assiégée par les Anglais, la ville d'Eu capitule[34].
En 1430, Jeanne d'Arc, faite prisonnière à Compiègne par les Anglais, est conduite à Rouen en passant par Eu ; elle y passe une nuit.
En 1472, après avoir levé le siège de Beauvais, Charles le Téméraire met Eu et toute la contrée à feu et à sang.
Le , le roi de France Louis XI fait incendier la ville de peur que ses habitants ne la livrent aux Anglais. Ce jour restera dans les mémoires sous le nom de « Mardi Piteux ». Seuls les établissements religieux sont épargnés.
Temps modernes
En 1578, Henri le Balafré, duc de Guise, mari de Catherine de Clèves, 26e comtesse d’Eu, fait construire l’actuel château et fonde le collège des Jésuites (1580). Mais son assassinat à Blois, le , contrarie l'évolution des travaux.
Au XVIIe siècle, les épidémies font des ravages réguliers. En juin 1636, la peste est si violente qu'elle emporte plus de deux mille habitants. La peste est si dévastatrice que la ville commande à l’orfèvre eudois Avril une Vierge votive en argent et fait le vœu, à perpétuité, d’une procession annuelle, le dimanche de la Nativité de Marie[35], pour mettre un terme à l’épidémie (cette procession est maintenue de nos jours). Conséquence directe de cette peste, l’Hôtel-Dieu est construit en 1658 sous la responsabilité des sœurs hospitalières de la Miséricorde de Jésus qui y resteront jusqu'en 1967.
En 1660, la duchesse de Montpensier (1627-1693), dite la Grande Mademoiselle, cousine germaine de Louis XIV et plus riche héritière de France, achète le comté d’Eu. Elle s’installe au château d’Eu en 1677, le transforme, aménage un jardin à la française, fait construire un petit château dans le parc et dote la ville d’un hôpital. Pour tenter d’obtenir la libération de son bien-aimé (monsieur de Lauzun), prisonnier de Louis XIV à Pignerol, la Grande Mademoiselle fait don du comté d’Eu au duc du Maine, fils légitimé du roi et de Madame de Montespan. Les fils du duc du Maine mourant sans postérité, le comté revient ensuite au duc de Penthièvre (1725-1793), fils du comte de Toulouse (frère cadet du duc du Maine).
Époque contemporaine
Le futur roi Louis-Philippe Ier, alors duc d'Orléans et petit-fils du duc de Penthièvre par sa mère, hérite du château en 1821. Eu devient résidence royale en 1830 et se réjouit des séjours réguliers du roi et de sa famille.
À deux reprises, en 1843 et 1845, la reine Victoria du Royaume-Uni est reçue au château d’Eu, posant ainsi les bases de la future Entente cordiale franco-britannique.
À partir de 1873, Eugène Viollet-le-Duc le remanie pour le comte de Paris, prétendant au trône. Un incendie détruit l'aile Sud en 1902. L'ancienne famille impériale du Brésil (les Orléans-Bragance) le possède de 1905 à 1954.
En 1914, l'hôpital temporaire no 20 est installé dans le château. Grâce au travail ingénieux et persévérant de Denis Sauzéat, pharmacien aide-major de 1re classe, et au précieux concours qu'il a su s'assurer avec notamment l'aide de Marie Curie et l'utilisation de la voiture du prince Pierre d'Orléans-Bragance, un poste de radiologie est installé dans l'une des salles du château. Ce poste, commencé avec les ressources les plus minimes, était muni des plus utiles perfectionnements au départ pour le front du major Sauzéat, début . Cet équipement rendra les plus grands services pour la guérison des blessés.
Depuis 1973, le château d'Eu est devenu musée Louis-Philippe. L'association des amis du musée Louis-Philippe du château d'Eu est créée en 1985 par la comtesse de Paris, née Isabelle d'Orléans et Bragance (1911-2003), pour promouvoir l'enrichissement de cet édifice, labellisé musée de France. Une partie de l'ancien domaine royal appartient toujours aux Orléans, héritiers d'Isabelle d'Orléans et Bragance.
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
La commune se trouve dans l'arrondissement de Dieppe du département de la Seine-Maritime. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la sixième circonscription de la Seine-Maritime.
Elle était le chef-lieu du canton d'Eu[36]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, ce canton, dont la commune est désormais le bureau centralisateur, est modifié, passant de 22 à 40 communes.
Intercommunalité
La ville est l'un des membres fondateurs de la communauté de communes du Gros Jacques, qui prend en 2009 le nom de communauté de communes interrégionale de Bresle maritime.
Dans le cadre de l'approfondissement de la coopération intercommunale prévu par la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du , celle-ci intègre le sept communes issues de la communauté de communes des Villes Sœurs et devient la communauté de communes des Villes Sœurs, dont le siège est à Eu.
Liste des maires de la commune d'Eu
Contrairement à l'usage habituel dans les communes de France et pour des raisons faciles à comprendre, le premier magistrat de cette commune est nommé « le maire de la commune d'Eu » et non pas « le maire d'Eu ».
Jumelages
La ville d'Eu est jumelée avec[51] :
- Haan (Allemagne) depuis 1967 ;
- Bad Lauchstädt (Allemagne) depuis 1998.
Elle entretient des relations d'amitié avec :
- Dublin (Irlande) depuis 1995 ;
- Castledermot (Irlande) depuis 1995 ;
- Ay (France) depuis 1996 ;
- Is-sur-Tille (France) depuis 1996 ;
- Ålesund (Norvège) depuis 1996 ;
- Zouk Mikael (Liban) depuis 2003.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[52]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[53].
En 2018, la commune comptait 6 771 habitants[Note 8], en diminution de 5,81 % par rapport à 2013 (Seine-Maritime : +0,1 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Économie
- Téléphonie ;
- Mobilier métallique ;
- La vallée de la Bresle est le premier[55] centre de verrerie (flaconnage) au monde.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Château[56] ( Classé MH (1985)), de type Renaissance; avec son parc, il accueille la mairie et le musée :
- Catherine de Clèves et Henri de Lorraine (duc de Guise) ont fait construire le château d'Eu à la fin du XVIe siècle. La Grande Mademoiselle le fit agrandir.
- Musée Louis-Philippe créé en 1973 : décors des XVIIe et XIXe siècles, plafonds du XVIIe siècle, parquets d'époque Louis-Philippe parmi les plus beaux de France et aménagements de l'architecte Viollet-le-Duc sous la IIIe République, collections de La Grande Mademoiselle, du roi Louis-Philippe, de la famille d'Orléans et de la famille impériale du Brésil, les princes d'Orléans-Bragance.
- Collégiale Notre-Dame-et-Saint-Laurent[57], ses orgues et sa crypte (XIIe siècle - XIXe siècle), Classée MH (1840)
- Chapelle du collège des Jésuites[58] Classée MH (1846):
- Érigée par Catherine de Clèves pour les jésuites, elle est dédiée à saint Ignace de Loyola.
- Tombeaux de Catherine de Clèves et d'Henri de Guise.
- Chapelle Notre-Dame-de-l'Hôpital : collection de pots de pharmacie
- Chapelle Saint-Laurent, Site classé.
- Hôtel-Dieu.
- Portail d'immeuble du 41bis, boulevard de la République[59], Inscrit MH (1977), portail provenant de l'ancien couvent des Ursulines.
- Ancien hôtel des Évêques d'Amiens[60], du XVIIIe siècle, Inscrit MH (1975).
- Théâtre Louis-Philippe[61], de la 1re moitié du XIXe siècle, Inscrit MH (1975).
- Musée des traditions verrières : machines anciennes, histoire du verre.
- Enceinte du bois des Combles[62] : fortifications carolingiennes, Inscrit MH (1984).
- Forêt domaniale :
- La forêt d'Eu s'étend sur 9 300 ha sur le plateau qui sépare les vallées de l'Yères et de la Bresle.
- Le ville antique de Briga (lieu-dit "Bois-l'Abbé")[63] : temples, théâtre, quartier d'habitat et thermes; Classé MH (1987).
- Le Jardin Jungle Karlostachys : un parc exotique qui regroupe des milliers d’espèces végétales différentes.
- Verrerie de Fernand Lang[Où ?][64]
Patrimoine naturel
- Sites classés
- L'ancien domaine royal, Site classé (1987)[65].
- Emplacement sur lequel s'élève la fontaine Saint-Laurent et les terrains avoisinants Site classé.
- La chapelle de Saint-Laurent et les terrains avoisinants, Site classé (1912)[66].
Personnalités liées à la commune
- Henri d'Eu (vers 1075 – , abbaye d'Eu), fut comte d'Eu dans le duché de Normandie et lord d'Hastings dans le royaume d'Angleterre..
- François Anguier, né à Eu en 1604 et mort à Paris le 08 août 1669, sculpteur. Il fut marqué par son séjour en Italie et l'influence du Bernin et a été sculpteur ordinaire de Louis XIII.
- Michel Anguier, né le à Eu, et mort le à Paris, sculpteur. Comme son frère, il fut fortement influencé par l'école italienne (il a rencontré et travaillé avec Le Bernin), il participa à la décoration du Val de Grâce et du château de Versailles.
- David Bourderelle (1651-1706), sculpteur, né à Eu[67], a exécuté une série de groupes d'anges pour l'église des Invalides de Paris.
- Louis-Philippe d'Orléans (1773-1850), roi des Français, qui y passa ses vacances étant enfant puis en fit sa résidence de campagne favorite de 1821 à 1848.
- Le comte de Paris (1838-1894), petit-fils de Louis-Philippe et prétendant orléaniste au trône de France, entreprit après la guerre franco-allemande de 1870 la rénovation du château, qu'il avait reçu de son oncle le duc d'Aumale, sous la direction de Viollet-le-Duc puis de Louis Sauvageot après la mort de celui-ci.
- Louis Sargent (XIXe siècle), graveur sur bois né à Eu[68].
- Gaston Leroux (1868-1927), écrivain, a fréquenté le collège d'Eu, tout comme son personnage Joseph Rouletabille, le célèbre reporter, jusqu'à l'âge de neuf ans.
- Isabelle d'Orléans-Bragance, née à Eu le et morte à Paris le , « comtesse de Paris », épouse du prétendant orléaniste au trône de France, le « comte de Paris », Henri d'Orléans (1908-1999).
- Michel Gaudry, né en 1928 à Eu, mort en 2019 à Saint-Lô, jazzman.
- Christophe Wargnier (né en 1980), footballeur et entraîneur français, est né à Eu.
- Jean-Baptiste Monnot, né à Eu en 1984, organiste.
Héraldique
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Les armes de la ville d'Eu se blasonnent ainsi[69] : « D'argent, au lion léopardé de gueules. » non représenté : L'écu est timbré de la couronne murale d'or à trois tours crénelées. Il est supporté par un aigle au vol abaissé d'argent. |
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Anecdotes
Le nom de la ville d'Eu se prête à quelques jeux de mots. Ainsi, la bienséance veut qu'on dise et écrive : « le maire de la ville d'Eu ». Les Eudois pouvaient ainsi prendre le train à la « gare d'Eu-la Mouillette ». Les cruciverbistes reconnaissent Eu comme étant le « trou normand » en deux lettres.
Voir aussi
Bibliographie
- Étienne Mantel, Jonas Parétias & Laurence Marlin dir., Briga, une ville romaine se révèle, Milano, Silvana Editoriale, 2020, 224 p. (ISBN 978-88-366-4430-8), [lire en ligne]
- Jules Périn, Eu et ses environs à la Belle Époque, La Vague verte, , 120 p.
- Jean Calbrix, Mon cadavre se met en boîte à Eu, Condé-sur-Noireau, Charles Corlet, , 220 p. (ISBN 978-2-84706-301-1, OCLC 664491850)
- Alain Minard, La Ville d'Eu à la Belle Époque, Aquadec, 2005.
- Suzanne Deck, La ville d'Eu. Son histoire, ses institutions (1151-1475), Paris, Champion, 1924, XXIV-315 p.
- Désiré Lebeuf, Histoire de la ville d'Eu, Eu, Houdbert-Cordier, , 612 p.
Iconographie
- Celso Lagar, Hiver à Eu, huile sur toile 46 × 55 cm, 1948, Musée des Augustins de Toulouse.
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Ressource relative à la géographie :
- Site reprenant les activités et découvertes du sanctuaire gallo-romain de Bois l'Abbé
Notes et références
Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Le roi, aidé de son bibliothécaire Vatou composa en son honneur la célèbre chanson du maire d'Eu ; chanson du maire d'Eu
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- « Le réseau Trans'80 en ligne ».
- Jean-Jacques Dubois, Espaces et milieux forestiers dans le Nord de la France : tude de biogéographie historique, université Paris-I Panthéon-Sorbonne, , 1 023 p..
- Source : Villes et Villages fleuris
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Oisemont_sapc - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Eu et Oisemont », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Oisemont_sapc - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
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- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
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- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
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- : Jérôme Buresi, « Eu : Michel Barbier est le nouveau maire de la Ville d’Eu : Vendredi 3 juillet 2020 a eu lieu l'installation du nouveau conseil municipal de la Ville d'Eu, en Seine-Maritime. Michel Barbier, de la liste la Ville Ensemble, a été élu maire », L'Informateur d'Eu, (lire en ligne, consulté le ) « C’est Yves Derrien, maire sortant et doyen des élus, qui a installé le nouveau conseil municipal. Il est constitué de 22 élus de la liste la Ville Ensemble, de 5 élus de la liste Agir pour Eu.x menée par Yves Derrien, de Stéphane Accard (Ville d’Eu dynamique) et de Françoise Duchaussoy (Bien Vivre à Eu, liste soutenue par le Rassemblement National). Michel Barbier était le seul candidat au poste de premier magistrat. Il a obtenu 22 voix, contre six bulletins blancs. Françoise Duchaussoy n’a pas souhaité prendre part au vote ».
- Xavier Togni, « Michel Barbier, maire de la ville d’Eu : « Je suis juste un représentant du peuple » : Élu maire de la ville d’Eu, Michel Barbier évoque son parcours et ses premiers pas dans ces nouvelles fonctions », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
- Présentation - Jumelages et partenariats
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
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- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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- David Bourderelle, éléments biographiques en ligne .
- Dictionnaire « Bénézit »[réf. incomplète].
- Source: "La Banque du Blason"
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