Eu (Seine-Maritime)

Eu est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.

Pour les articles homonymes, voir EU.

Eu

Le château d'Eu.
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Seine-Maritime
Arrondissement Dieppe
Intercommunalité Communauté de communes des Villes Sœurs
(siège)
Maire
Mandat
Michel Barbier
2020-2026
Code postal 76260
Code commune 76255
Démographie
Gentilé Eudois
Population
municipale
6 771 hab. (2018 )
Densité 378 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 02′ 53″ nord, 1° 25′ 14″ est
Altitude Min. 2 m
Max. 140 m
Superficie 17,93 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Eu
(ville-centre)
Aire d'attraction Eu
(commune-centre)
Élections
Départementales Canton d'Eu
(bureau centralisateur)
Législatives Sixième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Eu
Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime
Eu
Géolocalisation sur la carte : France
Eu
Géolocalisation sur la carte : France
Eu
Liens
Site web ville-eu.fr

    Avec Le Tréport et Mers-les-Bains, elle est l'une des trois principales villes de l'unité urbaine d'Eu qui fait entièrement partie de l'intercommunalité dénommée communauté de communes des Villes Sœurs.

    Géographie

    Communes limitrophes

    Situation

    Située tout au nord du département, et avec un territoire formant une protubérance sur la rive droite, Eu est un chef-lieu de canton bordé par la forêt d'Eu et traversé par la Bresle, fleuve côtier dont l'embouchure dans la Manche est à km, au Tréport.

    Eu est située à km du Tréport, à km de Mers-les-Bains, à km d'Ault, à 12 km de Friville-Escarbotin, à 13 km de Gamaches, à 22 km de Blangy-sur-Bresle, à 24 km de Saint-Valery-sur-Somme, à 25 km d'Envermeu, à 28 km de Londinières, à 31 km d'Abbeville, à 32 km de Dieppe et à 42 km de Neufchâtel-en-Bray, à 102 km de Rouen et à 179 km de la capitale.

    L'habitat et les activités s'étant concentrés au fond de la vallée, autour du château d'Eu et du port, Eu fait partie, avec Le Tréport et Mers-les-Bains, d'une même agglomération, les « trois villes sœurs », à cheval sur deux départements.

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique

    Voies de communication et transports

    Le tramway devant la collégiale.

    En 2019, la localité est desservie par les lignes d'autocars no 1 et no 2 (Mers-les-Bains - Oisemont - Amiens et Mers-les-Bains - Friville - Abbeville) du réseau Trans'80, Hauts-de-France, chaque jour de la semaine sauf le dimanche et les jours fériés[1].

    Environnement

    La basse forêt d'Eu présente la caractéristique[2] d'être une des très rares zones qui, au Nord de la France, a été conservée enforestée depuis la préhistoire, tout en étant sise sur une zone de limons riches. Ailleurs, hormis trois massifs du Nord-Pas-de-Calais (forêt de Mormal, forêt de Nieppe, forêt d'Hesdin), les forêts de sols riches ont toutes été déboisées au profit de l'agriculture au Moyen Âge ou pendant l'Antiquité. Il est possible et probable qu'elle contienne des arbres qui sont des descendants directs de la forêt préhistorique.

    Eu est classée 4 fleurs avec la distinction Grand Prix au Concours des villes et villages fleuris[3].

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[5].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[6]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[4]

    • Moyenne annuelle de température : 10,6 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,8 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,8 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 12,5 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 856 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,8 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,4 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Oisemont_sapc », sur la commune d'Oisemont, mise en service en 1988[10] et qui se trouve à 27 km à vol d'oiseau[11],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 10,9 °C et la hauteur de précipitations de 786,1 mm pour la période 1981-2010[12]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Abbeville », sur la commune d'Abbeville, dans le département de la Somme, mise en service en 1922 et à 30 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 10,2 °C pour la période 1971-2000[14] à 10,6 °C pour 1981-2010[15], puis à 11 °C pour 1991-2020[16].

    Urbanisme

    Typologie

    Eu est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[17],[18],[19]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Eu, une agglomération inter-régionale regroupant 6 communes[20] et 16 718 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[21],[22].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Eu, dont elle est la commune-centre[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 26 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[23],[24].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (59,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (60,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (30,7 %), prairies (21,6 %), forêts (21,3 %), zones urbanisées (15,8 %), zones agricoles hétérogènes (6,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,6 %)[25].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[26].

    Toponymie

    Le port vers 1900.

    Le nom est attesté sous les formes Auvae (à lire peut-être Awae) au IXe siècle[27], Auga en 925 et 927[28]. On trouve, toujours pour désigner le fleuve, diverses formes présentant des variations de la consonne intervocalique : Aucia ou Auga au Xe siècle, enfin Aucum au XIIe siècle[27], Ou entre 1140 et 1150[29].

    Le nom de la commune procède d’un transfert de celui du fleuve à celui du village originel et ce même processus s'observe à plusieurs reprises en Seine-Maritime, comme pour Fécamp ou Dieppe[27]. Avant de s'appeler la Bresle, ce petit cours d'eau était connu au Moyen Âge sous le nom Ou, puis Eu. Un texte du XIIe siècle écrit par le chroniqueur Orderic Vital ne laisse pas le moindre doute : Aucum flumen quod vulgo dicitur Ou « le fleuve Aucum que le peuple appelle Ou »[30]. La forme Eu qui a prévalu est plutôt picarde, la forme Ou plutôt caractéristique des dialectes de l'Ouest (cf. Canteleu / Canteloup).

    La consonne intervocalique s'est rapidement amuïe dans la prononciation courante, ce qui peut expliquer les mauvaises latinisations des formes plus récentes. L'origine doit être le germanique *awa « eau » (cf. allemand Au, Aue « pré inondable »), à rapprocher du latin aqua. Ils remontent l'un et l'autre à l'indo-européen *akʷā- « eau ».

    Histoire

    Préhistoire et Antiquité

    Située en forêt d'Eu, sur le plateau de Beaumont dominant la vallée de la Bresle au nord et le vallon sec de Saint-Pierre-en-Val au sud-ouest, l'agglomération romaine de Briga (lieu-dit "Bois-l'Abbé") constitue l'ancêtre de l'actuelle ville d'Eu. Les recherches archéologiques attestent l'existence d'une ville du Haut-Empire, comportant entre autres des habitations, un théâtre et un complexe monumental public implantée à l'ouest de la ville. Cet ensemble a évolué au cours des différents chantiers d'aménagement et de monumentalisation entrepris entre le début du Ier siècle et le milieu du troisième siècle ap. J.-C. jusqu'à le doter d'un lieu de culte, centré autour d'un temple principal de très grandes dimensions et entouré par d'autres petits temples, d'un grand autel, d'une basilique romaine édifiée dans l'axe oriental du temple, d'un bâtiment administratif pouvant accueillir entre autres une salle de conseil et d'une grande place d'environ quatre hectares délimitée par un haut mur bordé de boutiques[31]. À son apogée au début du IIIe siècle de notre ère, Briga occupait une superficie estimée à plus de 65 ha par les prospections pédestres menées à partir de 2006, des données confirmées depuis par les prospections géophysiques[32].

    Moyen Âge

    En 996, le comté d'Eu est créé par Richard, petit-fils de Rollon, dans le but de protéger la Normandie.

    En 1050 ou 1051, Guillaume (futur Guillaume le Conquérant), aurait épousé Mathilde, une cousine éloignée, fille du puissant comte de Flandres, Baudouin, dans la forteresse d'Eu[33].

    En 1180, Laurent O’Toole, archevêque de Dublin et légat du pape, tente de rencontrer Henri II (roi d'Angleterre et duc de Normandie) à Rouen. Il tombe malade à Eu, où il meurt. Il est béatifié en 1186 et canonisé en 1225. La collégiale, dont les travaux débutent en 1186, porte le nom Notre-Dame-et-Saint-Laurent. Saint Laurent est le saint patron de la ville d'Eu. Une partie de ses reliques sont conservées dans la collégiale. Richard Cœur de Lion fait construire des remparts autour de la ville.

    Le , durant la guerre de Cent Ans, assiégée par les Anglais, la ville d'Eu capitule[34].

    En 1430, Jeanne d'Arc, faite prisonnière à Compiègne par les Anglais, est conduite à Rouen en passant par Eu ; elle y passe une nuit.

    En 1472, après avoir levé le siège de Beauvais, Charles le Téméraire met Eu et toute la contrée à feu et à sang.

    Le , le roi de France Louis XI fait incendier la ville de peur que ses habitants ne la livrent aux Anglais. Ce jour restera dans les mémoires sous le nom de « Mardi Piteux ». Seuls les établissements religieux sont épargnés.

    Temps modernes

    En 1578, Henri le Balafré, duc de Guise, mari de Catherine de Clèves, 26e comtesse d’Eu, fait construire l’actuel château et fonde le collège des Jésuites (1580). Mais son assassinat à Blois, le , contrarie l'évolution des travaux.

    Au XVIIe siècle, les épidémies font des ravages réguliers. En juin 1636, la peste est si violente qu'elle emporte plus de deux mille habitants. La peste est si dévastatrice que la ville commande à l’orfèvre eudois Avril une Vierge votive en argent et fait le vœu, à perpétuité, d’une procession annuelle, le dimanche de la Nativité de Marie[35], pour mettre un terme à l’épidémie (cette procession est maintenue de nos jours). Conséquence directe de cette peste, l’Hôtel-Dieu est construit en 1658 sous la responsabilité des sœurs hospitalières de la Miséricorde de Jésus qui y resteront jusqu'en 1967.

    En 1660, la duchesse de Montpensier (1627-1693), dite la Grande Mademoiselle, cousine germaine de Louis XIV et plus riche héritière de France, achète le comté d’Eu. Elle s’installe au château d’Eu en 1677, le transforme, aménage un jardin à la française, fait construire un petit château dans le parc et dote la ville d’un hôpital. Pour tenter d’obtenir la libération de son bien-aimé (monsieur de Lauzun), prisonnier de Louis XIV à Pignerol, la Grande Mademoiselle fait don du comté d’Eu au duc du Maine, fils légitimé du roi et de Madame de Montespan. Les fils du duc du Maine mourant sans postérité, le comté revient ensuite au duc de Penthièvre (1725-1793), fils du comte de Toulouse (frère cadet du duc du Maine).

    Époque contemporaine

    Arrivée de la Reine Victoria au château en 1843.
    Une rame du tramway d'Eu-Le Tréport-Mers, peu après sa mise en service en 1902, devant la halle du marché, place de l'Hôtel-de-Ville.

    Le futur roi Louis-Philippe Ier, alors duc d'Orléans et petit-fils du duc de Penthièvre par sa mère, hérite du château en 1821. Eu devient résidence royale en 1830 et se réjouit des séjours réguliers du roi et de sa famille.

    À deux reprises, en 1843 et 1845, la reine Victoria du Royaume-Uni est reçue au château d’Eu, posant ainsi les bases de la future Entente cordiale franco-britannique.

    À partir de 1873, Eugène Viollet-le-Duc le remanie pour le comte de Paris, prétendant au trône. Un incendie détruit l'aile Sud en 1902. L'ancienne famille impériale du Brésil (les Orléans-Bragance) le possède de 1905 à 1954.

    En 1914, l'hôpital temporaire no 20 est installé dans le château. Grâce au travail ingénieux et persévérant de Denis Sauzéat, pharmacien aide-major de 1re classe, et au précieux concours qu'il a su s'assurer avec notamment l'aide de Marie Curie et l'utilisation de la voiture du prince Pierre d'Orléans-Bragance, un poste de radiologie est installé dans l'une des salles du château. Ce poste, commencé avec les ressources les plus minimes, était muni des plus utiles perfectionnements au départ pour le front du major Sauzéat, début . Cet équipement rendra les plus grands services pour la guérison des blessés.

    Depuis 1973, le château d'Eu est devenu musée Louis-Philippe. L'association des amis du musée Louis-Philippe du château d'Eu est créée en 1985 par la comtesse de Paris, née Isabelle d'Orléans et Bragance (1911-2003), pour promouvoir l'enrichissement de cet édifice, labellisé musée de France. Une partie de l'ancien domaine royal appartient toujours aux Orléans, héritiers d'Isabelle d'Orléans et Bragance.

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    La commune se trouve dans l'arrondissement de Dieppe du département de la Seine-Maritime. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la sixième circonscription de la Seine-Maritime.

    Elle était le chef-lieu du canton d'Eu[36]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, ce canton, dont la commune est désormais le bureau centralisateur, est modifié, passant de 22 à 40 communes.

    Intercommunalité

    La ville est l'un des membres fondateurs de la communauté de communes du Gros Jacques, qui prend en 2009 le nom de communauté de communes interrégionale de Bresle maritime.

    Dans le cadre de l'approfondissement de la coopération intercommunale prévu par la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du , celle-ci intègre le sept communes issues de la communauté de communes des Villes Sœurs et devient la communauté de communes des Villes Sœurs, dont le siège est à Eu.

    Liste des maires de la commune d'Eu

    Contrairement à l'usage habituel dans les communes de France et pour des raisons faciles à comprendre, le premier magistrat de cette commune est nommé « le maire de la commune d'Eu » et non pas « le maire d'Eu ».

    Liste de maires d'Ancien Régime[37]
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1758 1763 Marc-Antoine Capperon    
    1766 1769 Baltazar de Vadicourt    
    1770 1772 Pierre Nicolas Anceaume    
    1773 1775 Baltazar de Vadicourt    
    1779 1783 François de Vadicourt    
    1787 1789 Jean Laurent Guignon    
    Liste des maires successifs[37]
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1789 1791 Jean Roger Monceaux    
    1791 1792 Claude Antoine Delahuppe    
    1800 1804 Jean Laurent Guignon    
    1826 1830 Paul Duval de la Croix    
    1835 1840 Louis François Rabion    
    1840 1842 Bonaventure Leconte    
    1842 1848 Louis François Rabion[Note 7]   Négociant
    Conseiller général d'Eu (1833 → 1848)
    Aimé du roi Louis-Philippe[réf. nécessaire]
    1848 1851 Gustave Delattre    
    1851 1870 Octave Leconte Droite Médecin
    Conseiller général d'Eu (1861 → 1895)
    Chevalier de la Légion d'honneur[38]
    1870 1874 Marcel Richebraque   Notaire
    1874 1878 Octave Delattre    
    1878 1890 Marcel Richebraque   Notaire
    1892 mai 1929 Paul Bignon[39] AD Armateur
    Ministre plénipotentiaire pendant la Première Guerre mondiale
    Sous-secrétaire d'État aux ports, à la Marine marchande et aux Pêches (1920 → 1921)
    Sénateur de la Seine-Inférieure (1927 → 1932)
    Député de la Seine-Inférieure
    (1902 → 1927)
    Conseiller général d'Eu (1895 → 1932)
    Président du conseil général de la Seine-Inférieure (1904 → 1932)
    mai 1929 1937 Charles Morin RG Conseiller général d'Eu (1932 → 1937)
    16 décembre 1937 1944 Henri Franchet    
    1944 mai Jules Tellier    
    mai 1945 mai 1953 Henri Franchet    
    mai 1953 1976 Pierre Allard   Notaire
    1976 juin 1995 Jean Duhornay UDF-CDS Conseiller général d'Eu (1982 → 1995)
    juin 1995 mars 2008 François Gouet[40] DVD Consultant juridique
    mars 2008 avril 2014 Marie-Françoise Gaouyer[41] PS Infirmière,
    Conseiller général d'Eu (2008 → 2013)
    Vice-présidente du conseil général de la Seine-Maritime (2008 → 2013),
    Sénatrice de la Seine-Maritime (2013[42] → 2014)
    avril 2014[43] juillet 2020[44] Yves Derrien[45] DVD[46] Ingénieur diplômé de l'ESIEE[47]
    Ancien directeur au sein du groupe Alcatel[46]
    Vice-président de la CC des Villes Sœurs (2014 → 2020)
    juillet 2020[48],[49] En cours
    (au 20 juillet 2020)
    Michel Barbier[50] PCF Orthophoniste, gérant de société
    Vice-président de la CC des Villes Sœurs (2020 → )

    Jumelages

    La ville d'Eu est jumelée avec[51] :

    Elle entretient des relations d'amitié avec :

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[52]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[53].

    En 2018, la commune comptait 6 771 habitants[Note 8], en diminution de 5,81 % par rapport à 2013 (Seine-Maritime : +0,1 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    3 3803 2303 2193 4673 5433 7393 9774 3704 019
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    4 1564 4164 1683 8994 3795 1054 9894 6934 818
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    5 3985 7435 6515 8175 9635 6175 6555 5406 343
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    7 0298 0798 6268 5888 3448 0817 5717 4957 419
    2013 2018 - - - - - - -
    7 1896 771-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[36] puis Insee à partir de 2006[54].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    La teinturerie au pied du château.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Un des intérieurs du musée.
    Bambous géants dans le jardin jungle Karlostachys.

    Patrimoine naturel

    Un mur du grand temple de Briga.
    Sites classés

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Les armes de la ville d'Eu se blasonnent ainsi[69] :

    « D'argent, au lion léopardé de gueules. »

    non représenté : L'écu est timbré de la couronne murale d'or à trois tours crénelées. Il est supporté par un aigle au vol abaissé d'argent.

    Anecdotes

    Le nom de la ville d'Eu se prête à quelques jeux de mots. Ainsi, la bienséance veut qu'on dise et écrive : « le maire de la ville d'Eu ». Les Eudois pouvaient ainsi prendre le train à la « gare d'Eu-la Mouillette ». Les cruciverbistes reconnaissent Eu comme étant le « trou normand » en deux lettres.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Étienne Mantel, Jonas Parétias & Laurence Marlin dir., Briga, une ville romaine se révèle, Milano, Silvana Editoriale, 2020, 224 p. (ISBN 978-88-366-4430-8), [lire en ligne]
    • Jules Périn, Eu et ses environs à la Belle Époque, La Vague verte, , 120 p.
    • Jean Calbrix, Mon cadavre se met en boîte à Eu, Condé-sur-Noireau, Charles Corlet, , 220 p. (ISBN 978-2-84706-301-1, OCLC 664491850)
    • Alain Minard, La Ville d'Eu à la Belle Époque, Aquadec, 2005.
    • Suzanne Deck, La ville d'Eu. Son histoire, ses institutions (1151-1475), Paris, Champion, 1924, XXIV-315 p.
    • Désiré Lebeuf, Histoire de la ville d'Eu, Eu, Houdbert-Cordier, , 612 p.

    Iconographie

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Le roi, aidé de son bibliothécaire Vatou composa en son honneur la célèbre chanson du maire d'Eu ; chanson du maire d'Eu
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Le réseau Trans'80 en ligne ».
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      Ouvrage publié avec le soutien du CNRS
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