Charles II de Bourbon (archevêque de Rouen)

Charles II de Bourbon, né en et mort en , cardinal de Vendôme puis de Bourbon, était un prince de sang de la maison de Bourbon. À l'avènement de son cousin le roi protestant Henri IV (1589), il suscita l'espoir des catholiques hostiles à la Ligue et se porta candidat à la couronne de France.

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Charles II de Bourbon

Portrait du cardinal de Bourbon par Thomas de Leu
Biographie
Naissance
Gandelus-en-Brie (France)
Ordre religieux Ordre de Saint-Benoît
Ordination sacerdotale néant
Décès (à 31 ans)
Abbaye de Saint-Germain-des-Prés, Paris (France)
Cardinal de l’Église catholique
Créé
cardinal

Par S.S. le pape Grégoire XIII
Titre cardinalice néant
Évêque de l’Église catholique
Archevêque de Rouen
Primat de Normandie
Administrateur de Bayeux

(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

Famille

Né le à Gandelus-en-Brie, Charles est le fils de Louis Ier de Bourbon-Condé, prince de Condé et duc d'Enghien, et d'Éléonore de Roye. Il est le neveu du cardinal Charles de Bourbon[1].

Carrière ecclésiastique

Il ne reçoit pas l'ordination. Élu archevêque coadjuteur de Rouen avec droit de succession le , il ne reçoit pas de consécration épiscopale[1].

Il est créé cardinal-diacre lors du consistoire du , mais ne reçoit pas le chapeau rouge ni de titre cardinalice[1]. Il est connu sous le nom de cardinal de Vendôme (Vendôme étant le nom de la branche de la famille de Bourbon dont il est issu).

Il est administrateur apostolique de l'évêché de Bayeux de 1586 à 1590[1]. Il est nommé abbé de Saint-Denis en 1589.

Rôle politique

Il est conseiller du roi de France Henri III. Il ne participe pas au conclave de 1585 qui élit pape Sixte V[1].

Durant les événements de la Ligue, il choisit, contrairement à ses frères, de suivre son oncle le cardinal de Bourbon dans son action contre les protestants. Il se montre peu favorable aux Guise et d'après l'historien De Thou aurait été utilisé par Henri III pour briser l'influence que les Lorrains avaient sur le vieux cardinal. En 1588, il participe aux États généraux de Blois[1].

Il assure la direction du gouvernement qui est resté à Tours pendant la vacance du trône après la mort d'Henri III. Il reconnaît Henri IV comme roi et devient momentanément garde des Sceaux avant que le roi qui craint l'ambition de son jeune cousin ne les lui retire. À la mort de son oncle l'archevêque de Rouen le , le chapitre cathédral refuse de le reconnaître. Ce n'est qu'après le siège de la ville par Henri IV qu'il est accepté[1].

Devenu cardinal de Bourbon à la mort de son oncle, il se proposa comme candidat au trône de France et forma le tiers parti dans lequel se regroupaient les nombreux nobles catholiques mécontents de ne pas voir Henri IV se convertir au catholicisme. L'intérêt politique porté en la personne du cardinal en 1593 fut un des facteurs qui poussa Henri IV à se convertir.

A la mort de son oncle, il obtient la commende des abbayes de Saint-Denis, Saint-Germain-des-Prés, Saint-Ouen de Rouen, Jumièges, Bourgueil, Sainte-Catherine de Rouen et d'Ourscamp[1].

Il ne participe pas aux conclaves de 1590, qui élisent Urbain VII puis Grégoire XIV, de 1591 qui élit Innocent IX ni à celui de 1592 pour Clément VIII[1].

Il reçoit la visite du roi Henri IV avant de s'éteindre. Il meurt le d'hydropisie à l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés. Il est inhumé dans l'église de la chartreuse Notre-Dame de Bonne-Espérance, proche de Gaillon.

Ascendance

Héraldique

Ses armes sont: d'azur, à trois fleurs de lys d'or, au bâton péri en bande de gueules[2].

Notes et références

  1. The Cardinals of the Holy Roman Church: Consistory of December 12, 1583 (VII)
  2. Arnaud Bunel, Armorial illustré des Archevêques de Rouen, v.1.1, 2010.

Iconographie

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