Éléonore de Roye

Éléonore de Roye ( - au château de Condé à Condé-en-Brie) est une princesse de Condé par son mariage avec Louis Ier de Bourbon-Condé, principal chef protestant pendant les guerres de religion. Elle est avec sa mère Madeleine de Mailly l'une des grandes dames de la cour de France qui défendent le protestantisme.

Biographie

Éléonore de Roye est la fille de Charles de Roye (1510-1551), comte de Roucy et de Madeleine de Mailly, dame de Conti, fille de Louise de Montmorency, sœur du connétable Anne. Née le à Châtillon-Coligny; elle eut lors de son baptême pour marraines, Éléonore d'Autriche (dont elle porte le prénom) seconde femme de François Ier, Marguerite de Navarre sa sœur; ses deux parrains furent François, Dauphin, fils aîné du roi et Antoine du Bois, évêque de Béziers. Elle avait Louise de Montmorency pour grand-mère, sœur du connétable Anne et mère de Gaspard II de Coligny, amiral, François de Coligny d'Andelot et Odet de Coligny[2].

Par son mariage, elle est devenue la belle-sœur d'Antoine de Bourbon (1518-1562), roi de Navarre. Le , à la mort de son père, elle est l'aînée de sa fratrie et hérite du comté de Roucy. Elle a alors quinze ans.

Le , à seize ans, la jeune Éléonore de Roye épouse à Plessis-de-Roye (Oise), Louis Ier de Bourbon, (1530-1569), Prince de Condé[3]. Très rapidement après le mariage, Éléonore ressent les manifestations d'une première grossesse. Le à la Ferté-sous-Jouarre, elle met au monde son premier enfant, Henri Ier de Bourbon-Condé. Sept autres enfants naîtront de ce mariage :

Des huit enfants qu’Éléonore mettra au monde, cinq mourront pendant l'enfance. En 1560, durant les guerres de religion, Éléonore a déjà mis au monde quatre enfants, son mari est incarcéré par deux fois sur ordre de la famille de Guise. Éléonore et sa mère s'engagent dans des actions politiques importantes afin de soutenir son époux. Épouse fidèle, fervente partisane de la foi calviniste, et surtout mère dévouée, Éléonore ira même jusqu'à chercher du soutien auprès de la reine d'Angleterre, la protestante Élisabeth Ire (1533-1603).

Enfin, elle négociera par lettre et en personne avec la reine mère Catherine de Médicis (1519-1589), pour faire sortir son mari de prison. Ce à quoi elle parviendra en 1563, et qui amènera la paix d’Amboise, le . Installée au château de Condé, Éléonore y élève ses enfants.

À 29 ans, la jeune femme est mère de sept enfants et en attend un huitième. Quelque peu délaissée par son époux, Éléonore meurt en couches au château de Condé.

Notes et références

  1. « Portrait d'Eléonore de Roye, princesse de Condé », sur Collections du Musée Condé (consulté le )
  2. Société historique et archéologique (Château-Thierry, Aisne), Annales de la Société historique et archéologique de Château-Thierry, Château-Thierry, (lire en ligne), p58
  3. Christophe Marquez, « Une énigme historique résolue », L'auta, , p. 42 (lire en ligne)

Bibliographie

  • Jules Delaborde, Éléonore de Roye, Princesse de Condé, 1535-1564, Librairie Sandoz et Fischbacher, 1876
  • Jane Couchman (éd.), Colette H. Winn (éd.) et François Rouget (coll), Autour d'Éléonore de Roye, princesse de Condé : étude du milieu protestant dans les années 1550-1565 à partir de documents authentiques nouvellement édités, Paris, Champion, , 289 p. (ISBN 978-2-7453-2355-2 et 2745323555, OCLC 823869015)

Liens externes

  • Portail de l’histoire
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.