Château de Beaufort (Savoie)
Le château de Beaufort (latin castorum Bellefortis) est un ancien château fort du XIe siècle, centre de la seigneurie et de la châtellenie de Beaufort, dont les vestiges se dressent sur la commune de Beaufort dans le département de Savoie en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Château de Beaufort | |
Nom local | Notre-Dame-des-Châteaux |
---|---|
Période ou style | Médiéval |
Type | Château fort |
Début construction | XIe siècle |
Propriétaire initial | Famille de Beaufort |
Destination initiale | Résidence seigneuriale |
Destination actuelle | Propriété privée |
Coordonnées | 45° 43′ 39″ nord, 6° 33′ 42″ est [1] |
Pays | France |
Anciennes provinces du Duché de Savoie | Tarentaise |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Savoie |
Commune | Beaufort |
Situation
Le château de Beaufort est située dans le département français de Savoie sur la commune de Beaufort, à deux kilomètres au nord-ouest du bourg, au sommet de la colline des Vanches, dominant le confluent du Doron et du Dorinet, à 997 mètres d'altitude.
Il permettait de contrôler la vallée du Doron, dite de Luce (voir ci-après), qui appartient à la petite région naturelle du Beaufortain[2]. Au-delà du massif, ce sont surtout les axes de communication menant vers l'aval à la combe de Savoie et le comté de Savoie, en suivant le cours du Doron, ainsi que les chemins menant « huit cols orientés soit vers la vallée de l'Arly, soit sur la Haute Tarentaise ou le Haut Faucigny »[2]. Cet emplacement en font un enjeux stratégique entre les princes de la maison de Savoie et sires de Faucigny, puis les Guigonides d'Albon, héritiers des Faucigny[2].
Histoire
Château seigneurial
L'origine du château de Beaufort est fort ancienne, de même que la famille de Beaufort. En ces lieux, il y aurait eu à l'époque gallo-romaine une villa, « Villa Lucia », du nom de son propriétaire Lucius, qui donna son nom à la vallée du Doron. La vallée porta longtemps le nom de « vallée de Luce »[3].
Le premier représentant connu de cette famille est attesté, vers 923, avec Bernard de Beaufort[4]. Il aurait chassé les Sarrasins de la vallée[4], vers 942, notamment au soutien de la Vierge[5]. Un de ses descendants dresse, au sommet de la colline, une enceinte de bois et de pierre avec une tour carrée, qui donnera place à des remparts flanqués de sept tours. La famille de Beaufort est alors vassale des sires de Faucigny.
Possession faucignerande, puis dauphinoise
À la mort de Guillaume de Beaufort, survenu vers 1246[6],[7], ses biens sont partagés entre ses fils. L'aîné, Guillaume, reçoit le château et ses dépendances, Pierre se fait construire une nouvelle maison forte aux Outards. Dans le besoin, lui et son frère contractent en 1261, auprès de Pierre II de Savoie un emprunt de 1 500 livres mettant leur château en gagerie[Note 1],[9]. Le comte y applique la même gestion que dans ses domaines et installe un châtelain au château[10].
Le comte meurt sept ans plus tard, sa fille, la Dauphine Béatrix, hérite de ses droits. Le châtelain mis en place par son père est maintenu[10]. En 1271, le seigneur Guillaume, n'ayant pu honorer la dette, cède le château à Béatrix de Faucigny pour la somme de 1 525 livres[6],[9]. Toutefois un litige l'oppose aux « agnats » de Guillaume de Beaufort et se solde par deux accords en 1282, puis 1288 en faveur de la Dauphine[9]. Au cours de la période (1270-1287), le château est occupé par la force par Pierre de Beaufort[10]. Les héritiers de Beaufort lui font finalement allégeance avec l'ensemble des vassaux du Beaufortain le [9]. Béatrix de Faucigny installe à nouveau un châtelain, ainsi qu'une garnison et complète les défenses du château ; elle serait à l'origine des deux tours rondes construites respectivement à l'est et à l'ouest.
Guerre delphino-savoyarde
Au cours du conflit qui oppose le Dauphin aux Savoie, entre 1285 et 1355, le comte de Savoie Amédée V s'empare du château, vers 1304, « soit par la force, soit appelé par les anciens seigneurs » selon Bernard Ducretet[11]. Elle semble se poursuivre, selon les documents, au-delà de 1307[12]. Le traité de Montmélian (août 1308) permet le retour du château et du mandement aux Dauphinois[12]. L'alliance entre les deux familles doit être scellée par le mariage de Hugues Dauphin, baron de Faucigny, et Marie Catherine de Savoie, fille du comte, en septembre 1309[12]. Toutefois, les courses et chevauchées se poursuivent dans le Beaufortain et ses marges en contact avec le comte de Savoie[12].
Le château est cédé, avec les États du Faucigny, le 31 mars 1349 (ancien style), au roi Jean le Bon. Le mois d'avril 1354 voit l'armée du dauphin être défaite aux Abrets[12]. L'année suivante, le traité de Paris est signé et le Faucigny, tout comme le château, passe à la Maison de Savoie[12]. Cet accord est vu d'un mauvais œil par les assemblées de paysans qui pensent que les franchises obtenue en 1349 soient abolies[12],[13]. Soutenus par les châtelains, ils se soulèvent donc contre leur nouveau suzerain[12],[13]. Les troupes savoyardes doivent intervenir à trois occasions pour que le Beaufortain soit soumis[13]. La troisième chevauchée avait appliqué comme stratégie l'encerclement de la vallée[13]. Une nouvelle charte est adoptée, reprenant celles de la Grande Dauphine et des Dauphins[13]. Humbert V de Chevron devient le nouveau châtelain, tandis que les anciens châtelains, Thomas et Robert de Menthon, instigateurs de la révolte, sont très probablement en fuite[13].
Entrée dans le domaine savoyard
Jacques d'Achaïe en est apanagé par son cousin Amédée VI de Savoie de 1360 à 1363[7]. Le château est de nouveau apanagé avec le Faucigny et le Genevois par le duc Louis Ier de Savoie à ses fils, Louis de Savoie de 1460 à 1482, puis à Janus de 1482 à 1491[7].
En 1514[6],[7], il est donné, toujours avec le Faucigny et le Genevois, par le duc Charles III de Savoie à son frère Philippe de Savoie-Nemours. Ce dernier donne naissance à la branche des Genevois-Nemours. Cette branche éteinte, l'apanage fait retour, en 1659[6],[7], au duc Charles-Emmanuel II de Savoie qui inféode les terres, en 1662[6],[7], à François-Joseph Vicardel, marquis de Fleury, gendre d'Antoine de Beaufort. La famille de Fleury verra ses terres érigées en marquisat et les gardera jusqu'en 1771[7].
Fin du rôle castral
Le château à cette époque n'appartenait plus aux seigneurs du lieu car il avait été donné en 1536[6],[7], par le duc Jacques de Savoie-Nemours, à des religieuses dominicaines, chassé de Genève par la Réforme. Elles y restèrent deux ans, desservant la chapelle du château sous le vocable de Notre-Dame du Puy, aujourd'hui Notre-Dame des Châteaux. La chapelle aurait été érigée par Bernard de Beaufort à la suite d'un vœu, au nord-est du château, sur un plateau inférieur. Elle renfermait une vieille statue en bois de la Vierge et fut un lieu de pèlerinage pour les habitants de la vallée.
Les religieuses furent remplacées par les dominicains d'Annecy qui l'achetèrent, en 1580[6],[7], au duc Jacques de Savoie-Nemours, en échange d'un bien situé à Annecy. Ces derniers restèrent à Beaufort plus de deux siècles, érigèrent une nouvelle chapelle accolée à l'ancien corps de logis du château et y transférèrent la vénérable statue. À la Révolution, après avoir subi de graves dégâts, le château déclaré bien national est vendu, en 1793[6],[7], à un fermier du pays, Claude Bal, ancien bénédictin, qui le transforme en exploitation agricole.
Il est acheté, en 1837[6],[7], par le révérend Antoine Martinet, fondateur de la Société des Missionnaires Diocésains, qui restaure la chapelle en 1845[6],[7]. En 1870[6],[7], le site est acquis par la Congrégation des Augustins de l'Assomption qui y fait édifier un nouveau bâtiment à usage d'alumnat, établissement destiné à former des prêtres et des missionnaires. Ce dernier fonctionnera jusqu'à la séparation de l'Église et de l'État. Racheté en 1937[6],[7] par une autre communauté, il sert alors de maison de repos pour les Pères et de centre de vacances.
Description
Le château se compose d'une enceinte haute avec un donjon carré roman, qu'une grande basse-cour, clôturée par les restes d'une grande enceinte, sépare d'un second donjon cylindrique de la fin du XIIIe siècle[14] dressé à l'ouest.
Des différents corps de bâtiments qui ont été bâtis, il semble que le plus ancien soit la tour maîtresse carrée romane du XIIe siècle[15]. Celle-ci aurait été élevée par un descendant de Bernard de Beaufort, son fils ou petit-fils, au XIe siècle. Elle mesure 7 mètres de côté pour une hauteur de 25 mètres. Elle est divisée en trois niveaux. Les étages sont desservis par une échelle de meunier aménagé dans l'épaisseur des murs. Elle s'éclaire, sur sa face est, par une fenêtre haute de 2,50 mètres.
Le corps de logis rectangulaire, adossé au donjon, date du XVIe siècle, sur sa façade nord on peut voir en saillie les restes d'une demi-tour ronde. Ce serait l'une des sept tours qui flanquaient le rempart. Il subsiste également des vestiges de la porte romane de la première enceinte.
La tour de l'ouest et la tour de l'est sont sans doute l'œuvre de Béatrice de Faucigny ; érigées entre 1282 et 1305[6].
Celle de l'ouest est la mieux conservée. Elle mesure 3 mètres de diamètre hors œuvre et à une hauteur de 25 mètres. Ses murs sont épais de 3,50 mètres. Elle devait avoir cinq niveaux ; le premier, la salle basse haute de 6 mètres, est aveugle et l'on y accède par un trou ovale de 0,50 × 0,60 mètre aménagé dans sa voûte. L'accès à cette tour se fait au deuxième étage par une porte situé côté sud à 8–9 mètres de haut.
La tour ronde de l'est, bâti à l'à-pic, ne mesure plus que de 8 à 12 mètres, assez délabrée, elle fut frappée, en 1730[6],[7], par la foudre. Elle est érigée sur un à-pic du côté du Dorinet.
Selon Jean Mesqui[15], nous serions en présence de deux châteaux rivaux, comme à Allinges. Le premier, composé de la tour maîtresse carrée, attenant au corps de logis et à la chapelle, le second, composé de la tour maîtresse circulaire du XIIIe siècle.
Châtellenie de Beaufort
Organisation
Le château de Beaufort est le centre d'une châtellenie, dit aussi mandement, de Faucigny, mise en place à partir du XIVe siècle. Elle est acquise dans un premier temps à moitié en 1271, puis 1277 par la Grande dauphine Béatrix. En 1310, elle est définitivement réunie au comté de Savoie par Amédée V.
Durant la période delphinale, le Faucigny aurait été organisé autour d'une quinzaine de châtellenies, dont Beaufort[16].
La châtellenie qui fait l'objet de l'accord de 1288 ne semble pas évoluer pendant cinq siècle[9]. Elle est constituée du bourg de Saint-Maxime, dont dépend les « quartiers Arêches et de Roselend, ainsi que des paroisses du Villard et de Hauteluce ; peu en aval du Villard, [elle] était borné[e] par la seigneurie de Queige qui, notons-le immédiatement, s'étendait sur tout le cours inférieur du Doron »[10].
Commune | Nom | Type | Date (attestation) |
---|---|---|---|
Beaufort | Château de Randens | château | (attesté) |
Beaufort | Château des Outards | chateau | 1271 (attesté) |
Beaufort | Château de La Sallaz ou La Grande Salle | château | 1282 (attesté) |
Beaufort | Le Châtelard | château | (indice) |
Beaufort | Le Châtelard | château | (indice) |
Beaufort | Les Châteaux | château | (attesté) |
Beaufort | Maison forte du Châtelard | maison forte | (attesté) |
Beaufort | Château de Beaufort | château | (attesté) |
Villard-sur-Doron | Châtelet de Villard | châtelet | (indice) |
Au XVIIe siècle, les armes du mandement se blasonnaient ainsi : Deux tours d’argent en champ d’azur[18].
Châtelains
Dans le comté de Savoie, le châtelain est un « [officier], nommé pour une durée définie, révocable et amovible »[19],[20]. Il est chargé de la gestion de la châtellenie, il perçoit les revenus fiscaux du domaine, et il s'occupe de l'entretien du château[21]. Le châtelain est parfois aidé par un receveur des comptes, qui rédige « au net [...] le rapport annuellement rendu par le châtelain ou son lieutenant »[22].
L'érudit local, Bernard Ducretet, a cherché à en faire une présentation documentée et critique lors du XXXIIe congrès des sociétés savantes de Savoie, qui s'est déroulé à Moûtiers, en 1988. Il précise ainsi les rôles de cette charge, à l'aune de la thèse de droit d'Étienne Dullin, Les châtelains dans les domaines de la Maison de Savoie en deçà des Alpes (1911), en indiquant que « [ceux-ci], jusqu'à la seconde moitié du XVIe siècle, furent les intermédiaires obligés entre les Communiers[Note 2] de leur Châtellenie et la Curia du Prince, où ils étaient couramment présents soit pour rendre compte de leur gestion administrative, soit pour exposer les vœux et doléances de la population »[9].
À partir de l'intégration de la châtellenie dans le domaine savoyard, en 1355, le rôle militaire du châtelain est abandonné[25]. Leur rôle étant devenu moins prestigieux, la charge, qui revêtait une responsabilité personnelle, devient un office, un bien patrimonial, dont on abandonne la gestion réelle à son lieutenant[25]. La châtellenie intègre le nouvel apanage de Genevois (1514-1659) qui englobait tant le Faucigny que la baronnie de Beaufort[25].
- Administration savoyarde, faucignerande et dauphinoise (1261-1355)
- ... : Berthold de Perrine, issue d'une famille de Contamine-sur-Arve, pour le comte Pierre, puis Béatrix de Faucigny pendant neuf ans, il est mentionné notamment en 1264[10] ;
- 1270-1287 : occupation par la force du château par Pierre de Beaufort[10] ;
- ... - avant 16 juillet 1289[28] : Barthélemy de Villy, son successeur, issue d'une famille de Contamine-sur-Arve, pour la dame de Faucigny[10] ;
- 1291 : Jehan de Buenc, pour la dame de Faucigny[28] ;
- v. 1304-1307 : occupation du château par les Savoyards[12] ;
- 1307 : Humbert (IV) de Chevron[28] ;
- 1308 : Humbert de Bocsozel, pour le Dauphin[28] ;
- 1308-1320 : aucune trace de châtelains[28] ;
- 1320 : Willelm de Cornillon, bailli de Faucigny[28] ;
- 1321 : Humbert de Cholex(†1345), ainsi que châtelain de Flumet et de Bonne, futur bailli de Faucigny[28] ;
- 1320-1330 : aucune trace de châtelains[28] ;
- (avant ?) 1330 : Pierre de Morges[29] ;
- 1334-1337 : Pierre de Beaufort dit le Jeune, issue de la branche des Oultars, que l'on voit prêter hommage au Dauphin « pour son fief et pour toute la châtellenie de Beaufort »[29] ;
- 1337 : Arthaud IV de Beaumont, bailli de Faucigny, ainsi que châtelain de Flumet et de Bonne[29] ;
- 1338 : Jean de La Balme d'Apremont, bailli de Faucigny, ainsi que châtelain de Bonne[29] ;
- 1340-1343 : Roland de Veaunes, bailli de Faucigny, ainsi que châtelain de Bonne[29] ;
- 1343-1349 : Aymaron Allemand, chef de la branche de Beauvoir, originaire du Viennois[11] ;
- 1354 : Thomas de Menthon et son fils Robert, co-châtelains[11]
- Administration savoyarde (1355-1519)
- 19 juillet 1355-14 mars 1356 (également receveur) : Humbert V de Chevron, avant de devenir membre du Conseil résident de Chambéry[30] ;
- 14 mars 1356- 2 décembre 1356 : Nicod François, Conseiller du Comte[31] ;
- 2 décembre 1356-8 janvier 1370 : Berlion Rivoire (Ravoyre ou de Rivoire) (†1370). Ses lieutenants : Hugonet de « Tiry » (= de Thury ou de Thoire) (1368), puis Humbert de Dompierre (1370)[31] ;
- 8 janvier 1370-19 mars 1371 (également receveur) : héritiers de Berlion de La Ravoire ;
- 19 mars 1371- François Bonivard, frère du chevalier de l'Ordre du Collier, Aymon de Bonivard. Ses lieutenants : Humbert de Dompierre (1372-1373), Aymon de Cusinens (1373-1376), Jehan Gros dit Chadal (1376-1378), puis François d'Arenthon (1378-1379)[31] ;
- -23 avril 1382, puis jusqu'au 11 mars 1383 (également receveur) : François d'Arenthon. Lieutenants Henri (son fils ou parents) (1379, puis André Donzel (1381)[31] ;
- juillet 1383-19 septembre 1403, jusqu'au (également receveur), puis jusqu'en janvier 1417 : Aymon de La Balme d'Apremont, petit-fils de Jean, châtelain en 1338. Ses lieutenants : Amédée Dufayet (1385), André Blanchet (1386), Guillaume d'Espine (1395, 1398, 1402), Vuet Ravoyre (1402), Pierre Donzel (1410)[31] ;
- 31 janvier 1417-26 mars 1433 (également receveur pour la période du 25 juin 1429 au 25 juin 1430) : Jean de Beaufort ;
- 15 mai 1440- (receveur pour la période du 15 mai 1445 au ) : Guillaume de Menthon ;
- -15 mai 1448 : Pierre de Beaufort ;
- 12 mars 1448-9 juin 1451 : Guillaume de Menthon ;
- 9 juin 1451-15 mai 1465 (également receveur pour les périodes du 15 mai 1452 au 15 mai 1453, puis du 15 mai 1461 au 15 mai 1462) : Louis de Menthon ;
- 15 mai 1465-15 mai 1479 (également receveur pour la période du 15 mai 1470 au 15 mai 1471) : Bernard de Menthon, fils de Guillaume de Menthon ;
- 15 mai 1479-15 mai 1480 (également receveur pour les périodes du 15 mai 1479 au 15 mai 1480, puis du 15 mai 1490 au 15 mai 1491) : Antoine de Menthon, châtelain de Faucigny (1480-1494), de Thônes (1480-1497) et de La Roche (1490-1491) ;
- - : Antoine et Georges de Menthon, co-châtelains ;
- - (également receveur pour la période du au ) : Georges de Menthon ;
- Administration de l'apanage de Genevois (1514-1659)
Châtelains et fermiers[32]
- 1522-1525 : Noble Antoine Crépin ;
- 1527-1530 : Noble Antoine Chevalier ;
- 1530-1534 : Noble Antoine Crépin ;
- 1535-1539 : Noble Pierre Guerod ;
- 1538-1541 : Noble Humbert de L'Alée ou Lalée, qui subroge la charge à égrège[Note 3] Jean Oddéard ;
- 1542-1544 : Noble Antoine Baptendier ;
- 1544-1549 : Noble François Rivoire ( Ravoyre);
- 1546 : Noble Guillaume Baptendier ;
- 1550-1551 : Noble André Gros ;
- 1551-1553 : Noble Jean Crépin ;
- 1553-1556 : Noble Jean Crépin ;
- 1558 : Noble Jean Crépin ;
- 1565-1568 : Maître[Note 4] Pierre Baptendier ;
- 1570-1574 : Noble Bernardin de Granyer, (qualifié de Grand Châtelain) ;
- 1571-1577 : Maître Mermet Berthod ;
- 1574-1577 : Noble Pierre Crépin (qualifié de Grand Châtelain) ;
- 1574-1580 : Maître Pierre Vibert ;
- 1580 : Noble Maxime Chevalier (mentionné comme châtelain) ;
- 1580-1586 : Maître Pierre Berthod ;
- 1586-1588 : Maître Pierre Vibert ;
- 1588-1592 : Maître Jean Coste et maître Claude Galliand, cofermiers ;
- 1592-1596 : Maître Jean-François Bornoz ;
- 1596-1604 : Antoine Oudeard
- 1604-1610 : Maître Jean-François Bornoz ;
- 1610-1622 : Maître Maxime Chevalier ;
- 1622-1628 : Maître Jean Dupenloup et noble Louis Floccard ;
- 1623-1628 : Maxime Chevalier (mentionné comme châtelain) ;
- 1628 : Louis Vibert (mentionné comme châtelain) ;
- 1628-1634 : Noble Louis Floccard ;
- 1634-1640 : Noble Louis Floccard ;
- 1638 : Michel Bruet (mentionné comme châtelain) ;
- 1640-1646 : Maître Aymé Fège ;
- 1646-1652 : Maître Noël Christin(e) ;
- 1652-1659 : Maître Jean Christin(e) ;
- 1660-1661 : Hugonin Guigoz ;
- Administration pour le Marquis
Châtelains de la « Rente totale de Beaufort » (érigée en 1662)[35]
- 1661-1666 : Claude Antoine de Granier ;
- 1666-1670 : Nicolas Ducis ;
- 1666 : André Ducis, fils du précédent (mentionné comme châtelain) ;
- 1666 : Jean Gérard Rey (mentionné comme châtelain) ;
- 1674 : Noël Christin(e) ;
- 1672-1678-1690-1697 : Joseph Mansord, Châtelain ducal et du Marquis ;
- 1679-1685 : André et Antoine Ducis ;
- 1699-1700 : Jean-Baptiste Christin(e) ;
- 1704 : Claude Blanc ;
- 1705-1712 : Claude Chevalier.
Voir aussi
Bibliographie
- Michèle Brocard (ill. Edmond Brocard), Les châteaux de Savoie, Yens-sur-Morges, Éditions Cabédita, coll. « Sites et Villages », , 328 p. (ISBN 978-2-88295-142-7), p. 53-55.
- Georges Chapier, Châteaux Savoyards : Faucigny, Chablais, Tarentaise, Maurienne, Savoie propre, Genevois, Éditions La Découvrance, coll. « L'amateur Averti », , 410 p. (ISBN 978-2-84265-326-2), p. 110-115.
- Bernard Ducretet, « Les châtelains de Beaufort du XIIIe au XVIIIe siècle », Notables et notabilité dans les pays de Savoie : actes du XXXIIe congrès des sociétés savantes de Savoie, Moûtiers, 10-11 septembre 1988 publié par l'Académie de la Val d'Isère, Moûtiers, , p. 31-52 (lire en ligne)
- Chanoine Chanoine Joseph Garin (1876-1947), Le Beaufortain : une belle vallée de Savoie : guide historique et touristique illustre, La Fontaine de Siloé, (réimpr. 1996) (1re éd. 1939), 287 p. (ISBN 978-2-84206-020-6 et 2-84206-020-2, lire en ligne), p. 117 et suivantes.
- Marius Hudry, Histoire des communes savoyardes : Albertville et son arrondissement (vol. 4), Roanne, Éditions Horvath, , 444 p. (ISBN 978-2-7171-0263-5), p. 420-426. ([PDF] lire en ligne)
- J.-M. Lavanchy, « Origine et nature de certains droits seigneuriaux possédés par la noble famille de Beaufort dans la vallée de Luce », Mémoires de l'Académie de Savoie, 3e série, t. 12, 1887, p. 222-223.
- Jean Mesqui, Châteaux forts et fortification en France, Paris, Éditions Flammarion, coll. « Tout l'art. Patrimoine », , 493 p. (ISBN 978-2-08-012271-1), p. 475.
- Nicolas Payraud, « Châteaux, espace et société en Dauphiné et en Savoie du milieu du XIIIe siècle à la fin du XVe siècle », HAL - Archives ouvertes, no tel-00998263, (lire en ligne [PDF]) extrait de sa Thèse de doctorat d'Histoire dirigée par Étienne Hubert, Université Lumière-Lyon-II (lire en ligne).
- Hélène Viallet, Les alpages et la vie d´une communauté montagnarde : Beaufort du Moyen Âge au XVIIIe siècle, t. XCIX, Annecy, Académie salésienne, coll. « Mémoires et Documents, Document d'ethnologie régionale n°15 », , 302 p. (lire en ligne)
Articles connexes
Fonds d'archives
- Série : Comptes des châtellenies (: 1355-1599). Fonds : Comptes de châtellenie et de subsides; Cote : SA 8310-8435. Chambéry : Archives départementales de la Savoie (présentation en ligne).« Châtellenie de Beaufort » Répertoire
- Série : Comptes des châtellenies (1356-1467). Fonds : Comptes de châtellenie et de subsides; Cote : SA 8436-8450. Chambéry : Archives départementales de la Savoie (présentation en ligne).« Châtellenie de Beaufort »
- Série : Comptes des châtellenies (XIIIe siècle-XVIe siècle). Fonds : Inventaire-Index des comptes de châtellenie et de subsides; Cote : SA. Chambéry : Archives départementales de la Savoie (présentation en ligne).p. 90-97, « Châtellenie de Beaufort »
Notes et références
Notes
- La gagerie est un procédé par lequel un seigneur met en gage son fief en place d'une forte somme d'argent. Le bien entre immédiatement dans les possessions du prêteur. Si ce seigneur rembourse son prêt, il récupère son bien sinon il passe définitivement entre les mains de l'autre seigneur[8].
- Les « communiers ou comparsoniers, consorts ou jomarons » sont un regroupement ou encore association de plusieurs familles paysannes[23], « soit dans le cadre d'une paroisse, soit dans la possession ou l'exploitation d'un bien indivis »[24].
- Qualité donnée à une personne en fonction de son rang social attribuée par les notaires, équivalent de sieur[33], Égrège « adj., masc, titre ou qualité qu'on donnait quelquefois dans les actes du quinzième siècle à un homme d'un grand savoir, et d'une grande probité ; il accompagnait ordinairement celui de noble, ou de magnifique. »[34].
- Maître est une qualité associée « aux procureurs, notaires, praticiens et commissaires »[33].
Références
- Coordonnées trouvées sur Géoportail.
- Ducretet 1990, p. 31.
- Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé (réimpr. 2004) (1re éd. 1935), 519 p. (ISBN 978-2-84206-268-2, lire en ligne), p. 228.
- Garin 1939, p. 30.
- Viallet 1993, p. 26.
- Michèle Brocard 1995, p. 53-55.
- Georges Chapier 2005, p. 110-115.
- André Perret, Les institutions dans l'ancienne Savoie : Du onzième au seizième siècle, Chambéry, Conseil départemental d'animation culturelle, , 87 p. (ASIN B0007AXLD6, lire en ligne [PDF]), p. 31, « La seigneurie et la gagerie ».
- Ducretet 1990, p. 32.
- Ducretet 1990, p. 33.
- Ducretet 1990, p. 36.
- Ducretet 1990, p. 37.
- Ducretet 1990, p. 38.
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