Cercle de l'Union interalliée

Le cercle de l'Union interalliée est un club social parisien fondé en 1917 et comprenant 3 300 membres. Il est situé à l'hôtel Perrinet de Jars, au 33 de la rue du Faubourg-Saint-Honoré, dans le 8e arrondissement. On trouve notamment comme membres des dirigeants de grandes entreprises, des personnalités politiques, des diplomates, des officiers supérieurs, des représentants de la noblesse française et étrangère, des magistrats, des avocats, des écrivains et artistes.

Histoire

Le cercle de l'Union interalliée a été fondé en 1917 lors de la Première Guerre mondiale afin d'accueillir et d'offrir les ressources morales et matérielles aux officiers et personnalités des nations de la Triple-Entente. Grâce aux nombreux soutiens politiques (hommes d'État, maréchaux, ambassadeurs, etc.), le cercle élut domicile dans l'hôtel particulier d'Henri de Rothschild, construit en 1714. Il comprend notamment une cour d'honneur, des salons de réception, des salles à manger donnant sur un vaste jardin s'étendant jusqu'aux jardins des Champs-Élysées, des salles de lecture et de jeux, une bibliothèque, une salle de billard, des salons et des sous-sols, dans lesquels seront aménagés une piscine, un hammam et une salle pour le sport.

Après 1918, bien que la guerre fût terminée, il apparut important aux yeux des dirigeants du cercle de poursuivre le travail entrepris concernant la cohésion des peuples.

En 1920, l'association acquit l'hôtel particulier pour l'équivalent d'un million d'euros.

En 1929-1930, des travaux pour plus de 5 millions de francs sont réalisés pour notamment moderniser et agrandir les salons. À cette date, les membres du cercles peuvent déjeuner, prendre le thé et dîner, avec leur famille et leurs invités. Les femmes sont admises à partir de 9 h 30, mais elles n'ont accès qu'au rez-de-chaussée, au bar et au parc qu'à partir de 15 heures. Les dimanches et jours de fête, elles peuvent toutefois prendre leur repas dans les jardins du cercle. Les hommes peuvent assister aux représentations du lundi du théâtre national de l'opéra, dans la loge du cercle. Les membres ont en outre à leur disposition à Compiègne un golf 18 trous, 5 courts de tennis, un cercle nautique sur les bords de l'Oise, un country club avec des chambres. Ils peuvent bénéficier du bureau des membres étrangers, qui facilite les visites d'institutions publiques et privées. Retenir des salons pour leurs réceptions particulières. Assister enfin aux nombreuses réceptions données par le cercle[1].

Sous l’occupation allemande, le cercle sert comme cercle des officiers du gouverneur militaire du « Grand Paris »[2].

Depuis 1979, le 33 rue du Faubourg-Saint-Honoré, siège du Cercle de l'Union interalliée, accueille également le Nouveau Cercle de l'Union dont il est totalement indépendant[3].

Chaque année, un gala réunit les membres du cercle et leurs invités pour une soirée dansante avec thème lié à une nation invitée et agrémentée d'un feu d'artifice.

En 2017, le Cercle a célébré son centenaire lors du gala annuel avec la participation de hautes autorités alliées, représentants des ambassades anglaise et américaine, et un discours du Chef d'État-major des Armées. Une sonnerie aux morts a commémoré les victimes du premier conflit mondial durant lequel le Cercle fut créé.

Fondateurs de l'Union interalliée

Les fondateurs du club étaient[4] :

  • Le comte Marc Bonnin de la Bonninière de Beaumont, principal fondateur et animateur, vice-président délégué jusqu'à son décès en février 1931, président de la Société immobilière de l'Union interalliée, administrateur de sociétés[5]
  • Le marquis de Bryas
  • Monsieur Paul Dupuy, patron du quotidien Le Petit Parisien
  • Monsieur Arthur Meyer, patron du quotidien Le Gaulois
  • Monsieur Jean de Sillac, conseiller d'ambassade
  • Le comte Charles d'Andigné
  • Monsieur S. Barbac
  • Monsieur du Breuil de Saint-Germain
  • Monsieur André Citroën
  • Monsieur Léon Dumontet, trésorier du Cercle
  • Le comte Edmond de Fels
  • Vice-amiral François Ernest Fournier
  • Monsieur Fernand Heusghem.

Présidents depuis 1917[6]

Admission

Pour être admis, les candidats doivent être présentés par deux parrains membres de l'association, et les candidates par deux marraines également membres du cercle.

L'un des parrains doit être de la nationalité du candidat. Par ailleurs un vote est effectué par une commission d'admission. Les droits d'admission sont de 3 900  avec une cotisation annuelle de 1 310 à 2 340 , à laquelle il faut ajouter 1 230 € pour accéder aux installations sportives[7].

Quelques membres célèbres

Parmi les 3 300 membres, sont ou ont été membres :

Références

  1. Ambassades et consulats, 1er avril 1930
  2. Der Deutsche Wegleiter für Paris,
  3. Site du cercle, Livre du centenaire
  4. www.union-interalliee.fr/historique_cercle.php?lg=fr
  5. Ambassades et consulats, 1er août 1930, Comoedia, 20 février 931
  6. Site internet du Cercle, Les présidents depuis l'origine
  7. Le Figaro Magazine, no 20449, 30 avril 2010.
  8. « International et prestigieux : l'Interalliée », série « Cercles et clubs des élites et grands patrons », Le Journal du Net.
  9. « Jérôme Cahuzac, l'accroc », Le Monde, 8 décembre 2012.
  10. Sophie des Déserts, « La part secrète de Juppé », Vanity Fair n°41, novembre 2016, pages 96-101.

Voir aussi

Quelques cercles étrangers affiliés

Article connexe

Liens externes

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