Bessamorel

Bessamorel est une commune française située dans le département de la Haute-Loire, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Bessamorel

Mairie de la commune.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Haute-Loire
Arrondissement Yssingeaux
Intercommunalité Communauté de communes des Sucs
Maire
Mandat
Éric Dubouchet
2020-2026
Code postal 43200
Code commune 43028
Démographie
Population
municipale
466 hab. (2018 )
Densité 63 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 07′ 18″ nord, 4° 05′ 17″ est
Altitude Min. 760 m
Max. 1 137 m
Superficie 7,37 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Yssingeaux
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Yssingeaux
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Bessamorel
Géolocalisation sur la carte : Haute-Loire
Bessamorel
Géolocalisation sur la carte : France
Bessamorel
Géolocalisation sur la carte : France
Bessamorel

    Géographie

    Bessamorel est une commune française du département de la Haute-Loire (43), dépendant de la communauté de communes des Sucs. Son nom signifie « la besse de Morel », synonyme de « pré de Morel ». L'histoire de ce petit bourg auvergnat débute vers l'an 1226 de notre ère, lorsque le seigneur de Saussac, décide alors d'y installer les Templiers et de rendre les terres de ce village cultivables par les paysans, afin de subvenir aux besoins de la population locale grandissante.

    Urbanisme

    Typologie

    Bessamorel est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Yssingeaux, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 9 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (71,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (36 %), zones agricoles hétérogènes (35,4 %), forêts (28,6 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Habitat et logement

    En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 216, alors qu'il était de 215 en 2013 et de 205 en 2008[I 1].

    Parmi ces logements, 80,7 % étaient des résidences principales, 10,8 % des résidences secondaires et 8,5 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 98,1 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 1,9 % des appartements[I 2].

    Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Bessamorel en 2018 en comparaison avec celle de la Haute-Loire et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (10,8 %) inférieure à celle du département (16,1 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 78 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (81,6 % en 2013), contre 70 % pour la Haute-Loire et 57,5 pour la France entière[I 3].

    Le logement à Bessamorel en 2018.
    Typologie Bessamorel[I 1] Haute-Loire[I 4] France entière[I 5]
    Résidences principales (en %) 80,7 71,5 82,1
    Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 10,8 16,1 9,7
    Logements vacants (en %) 8,5 12,4 8,2

    Histoire

    Les Templiers et les Hospitaliers

    En 1270, la maison du Temple et la grange de Bessamorel sont mentionnées dans l'hommage que les chevaliers de l'ordre du Temple font à Guillaume de La Roue, évêque du Puy-en-Velay[8]. Elle faisait alors partie de la baillie templière du Puy-en-Velay[Note 3] et c'est une des rares mentions relative à la présence des templiers à Bessamorel[Note 4].

    Après la dévolution des biens de l'ordre du Temple, Bessamorel est devenu une commanderie de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem[11], une des chambres priorales[Note 5] et par la suite un membre de la commanderie de Chanonat[12]. Le commandeur de Bessamorel avait toute justice sur un mandement s'étendant à Echabrac, Les Granges et Montchaud au nord et au Rochain à l'est[13].

    Les guerres de Religion conduiront à la prise des lieux par les protestants en 1574. L'ensemble des bâtiments furent rasés exception faite de l'église et du presbytère[13] puis en 1640, c'est au tour des habitants de Bessamorel de brûler le château et la grange de cette commanderie[14].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 1977 février 2004 Jean-Louis Cottier    
    mars 2004 avril 2014 Laurent Dolmazon PS  
    avril 2014 En cours
    (au 26 mai 2020)
    Éric Dubouchet[15]    

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[17].

    En 2018, la commune comptait 466 habitants[Note 6], en augmentation de 12,29 % par rapport à 2013 (Haute-Loire : +0,6 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    469408455456511620645586635
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    600650660618622565615580590
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    513540540485464440409340290
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    248239242262275329392401412
    2017 2018 - - - - - - -
    458466-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Les témoignages actuels[Qui ?] indiqueraient que la route nationale 88 menant à Bessamorrel, correspondrait approximativement à un itinéraire emprunté vers le XIIIe siècle, par les voyageurs désirant se rendre au Puy-en-Velay. Ce même itinéraire serait à l'époque une route jonchée de plusieurs monastères renommés, comme entre autres : les Templiers à Bessamorel ou les Cisterciens à la Chomette…

    L'église Saint Jean-Baptiste de Bessamorel date du premier quart du XIIe siècle. Il s'agit d'une église des Templiers bâtie entièrement en lauzes. Son architecture est sobre et massive, une stèle est disposée devant l'édifice. Son clocher est bas et accessible depuis un escalier sommaire dont les marches sont également faites de dalles de pierre.

    Église Saint Jean-Baptiste de Bessamorel.

    Personnalités liées à la commune

    • Frère Jean Cotet, chevalier de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, bailli de l'île de Rhodes (1440-1445), maréchal de l'ordre (1457-1462), grand prieur d'Auvergne (1466/67-1475) avec pour chambres priorales Bessamorel et Devesset[20]

    Voir aussi

    Bibliographie

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. La commanderie ou baillie du Temple du Puy-en-Velay (Domus Milicie templi de Podio, Domus Militiæ Templi Aniciensis) était la commanderie principale des Templiers dans le Velay. De cette commanderie dépendait un certain nombre de maisons du Temple de moindre importance: Entre autres, le Temple de Montredon (commune de Bellevue-la-Montagne) , le Temple de Marlhette (Marlhes) et celui de Chantoin (Bains).
    4. On peut peut-être ajouter la mention le 8 février 1270 du seigneur Guillaume de Bessamaurel, qui était prêtre et qui figure comme témoin dans un accord entre les maisons du Temple et de l'Hôpital du Puy[9]. Par conjecture, on peut en déduire que Bessamorel était alors un fief et une paroisse dépendante de la commanderie templière du Puy-en-Velay et qu'il s'agit d'un templier du nom de frère Guillaume, seigneur de Bessamorel et prêtre de l'ordre car dans ce document, outre Jourdain de Sereys (Cereys) qui est commandeur du Puy, figurent comme témoins: « presentibus testibus domino Hugone de Rocos, fratre dicte domus Templi (frère templier de la commanderie du Puy ou de la grange de Belvezet qui dépendait du Puy?), Rotberto Cleophas, Johanne Curelli, presbiteris (prêtres),... domino Guillelmo de Bessamaurel, presbitero et pluribus aliis  ». En 1294, le commandeur templier de Bessamorel indivise avec les prêtres de Bas la dîme de Valprivas[10]
    5. On entend par chambre priorale une commanderie dont les revenus revenaient au grand prieur d'Auvergne. En l’occurrence, Bessamorel a été une chambre priorale pendant le XVe siècle, à partir de Jean de Lastic et au moins jusqu'à Guillaume de Chaslus (Chassaing 1888, p. LVI-LVII).
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Site de l'Insee

    Autres sources

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Auguste Chassaing, Cartulaire des Templiers du Puy-en-Velay, H. Champion, , xxxv + 93 p. (lire en ligne), xiv, 52 (doc. 32).
    9. Chassaing 1882, p. 50 (doc. 30), lire en ligne
    10. Guy de Courtin et Marguerite Gonon, Chartes du Forez antérieures au XIVe siècle : Les dîmes en Forez, vol. 15, (présentation en ligne).
    11. Chassaing 1888, p. 188 (doc. 97), lire en ligne
      « fratri Johanni Achardi, ordinis Sancti Johannis Jherosolimitani, preceptori domus de Bessamaurello » (17 avril 1368). Frère Jean Bernard « gubernator domus de Bessamourello » (1396) et Hugues Federn dit Fabre en 1429, commandeur du Mas-Dieu et gouverneur (gubernator) de « Bessamaurello » (1429).
      .
    12. Guigue 1895, p. 2 (48 H. 7.), Chassaing 1888, p. LIV-LVIII, lire en ligne
    13. Chassaing 1888, p. LV.
    14. Guigue 1895, p. 70 (48 H. 127.), lire en ligne
    15. Liste des maires de la Haute-Loire sur le site de la préfecture (consulté le 26 août 2014).
    16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    20. Jean-Bernard de Vaivre, « Contributions de trois commandeurs de la langue d’Auvergne aux fortifications du Lango et du Château Saint-Pierre (note d'information) », Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, vol. 152, no 4, , p. 1593-1595 (lire en ligne).
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