Baud (Morbihan)

Baud [bo] est une commune du département du Morbihan, dans la région Bretagne, en France.

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Baud

La gare.

Blason
Administration
Pays France
Région Bretagne
Département Morbihan
Arrondissement Pontivy
Intercommunalité Communauté de communes Centre Morbihan Communauté
Maire
Mandat
Pascale Gillet-Guyader
2020-2026
Code postal 56150
Code commune 56010
Démographie
Gentilé Baudais, Baldivien
Population
municipale
6 247 hab. (2018 )
Densité 130 hab./km2
Population
agglomération
13 500 hab.
Géographie
Coordonnées 47° 52′ 35″ nord, 3° 01′ 04″ ouest
Altitude Min. 22 m
Max. 157 m
Superficie 48,09 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Baud
(ville isolée)
Aire d'attraction Baud
(commune-centre)
Élections
Départementales Canton de Pontivy
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
Baud
Géolocalisation sur la carte : Morbihan
Baud
Géolocalisation sur la carte : France
Baud
Géolocalisation sur la carte : France
Baud
Liens
Site web http://www.mairie-baud.fr/

    Géographie

    Localisation

    Le bourg de Baud est situé au sud de Pontivy (21,7 km à vol d'oiseau), au nord-ouest de Vannes (31,3 km à vol d'oiseau) et au nord-est de Lorient (29,6 km à vol d'oiseau).

    Géologie et hydrographie

    La commune s'étend sur 4 809 hectares.Le sol est granitique au nord-est et schisteux au sud et sud-est. Sur les plateaux et sur les flancs des vallées, la terre est propre à la culture. Par contre, plusieurs buttes granitiques ou schisteuses ont une couche de terre arable insuffisante. C'est le domaine des bois, taillis ou landes. La commune est bordée en bonne partie par le fleuve, le Blavet, son affluent, l'Ével et le Tarun. Le climat est tempéré avec une température moyenne de 12 °C et une pluviométrie annuelle d'environ 950 mm.

    Le « pays de Baud » offre de multiples possibilités de belles promenades à la découverte de la Bretagne profonde.

    Voies de communication

    Baud se trouve au croisement de deux axes routiers importants : la RN 24 reliant Rennes à Lorient en 2×2 voies et l'axe Auray-Pontivy dont la partie Baud-Pontivy est également en 2×2 voies. Par contre la ligne de chemin de fer d'Auray à Pontivy n'est utilisée que pour le transport des marchandises[1], notamment les productions agro-alimentaires du bassin de Pontivy, la gare de Baud et l'usine Unicopa sont situées sur la commune de Languidic, en bordure du territoire de Baud.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 11,5 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,5 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,7 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 11,8 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 1 010 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 14,4 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,3 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Moreac », sur la commune de Moréac, mise en service en 1994[8] et qui se trouve à 16 km à vol d'oiseau[9],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 12 °C et la hauteur de précipitations de 1 004,6 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Lorient-Lann Bihoue », sur la commune de Quéven, mise en service en 1952 et à 31 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 11,6 °C pour la période 1971-2000[12], à 12 °C pour 1981-2010[13], puis à 12,2 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Baud est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[15],[16],[17]. Elle appartient à l'unité urbaine de Baud, une unité urbaine monocommunale[18] de 6 261 habitants en 2017, constituant une ville isolée[19],[20].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Baud, dont elle est la commune-centre[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 2 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[21],[22].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols détaillée de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).

    Occupation des sols en 2018
    Type d’occupation Pourcentage Superficie
    (en hectares)
    Tissu urbain discontinu 7,2 % 352
    Zones industrielles ou commerciales et installations publiques 1,6 % 78
    Terres arables hors périmètres d'irrigation 30,2 % 1469
    Prairies et autres surfaces toujours en herbe 4,6 % 222
    Systèmes culturaux et parcellaires complexes 21,4 % 1041
    Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants 1,6 % 79
    Forêts de feuillus 10,1 % 491
    Forêts de conifères 12,8 % 624
    Forêts mélangées 10,0 % 489
    Forêt et végétation arbustive en mutation 0,5 % 25
    Source : Corine Land Cover[23]

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Baut en 1259[24],[25]; Baud et Baut en 1266; Baut en 1296; Baud en 1387; Baut en 1453[25].

    Le nom breton de la commune est Baod (prononcé [bɔwt])[25].

    Selon Albert Dauzat, l'étymologie de Baud est obscure[24].

    Le gentilé des habitants de Baud est Baudais ou Baldivien, l'usage est partagé entre ces deux appellations. À titre d'exemple, on peut citer les associations La Truite Baudaise, La Boule Baudaise ou bien L'Aqua Club Baldivien et le Dojo Baldivien.

    Si l'on s'en tient aux formes anciennes, aucun élément ne justifie le gentilé Baldivien / -ne qui apparaît dans les années 1950, pour désigner les activités en rapport avec la commune. D'une part, il n'y a pas trace d'un *Bald qui aurait évolué régulièrement en Baut, contrairement au nom de personne homophone Baud. D'autre part, il n'est pas possible de déterminer à quoi l'élément -iv- se rapporte.

    Histoire

    Le maquis de Poulmein

    À la fin de l'année 1943, un maquis se créa, composé de 28 réfractaires du STO et dirigé par Pierre Ferrand ; les maquisards se cachaient dans la ferme de Poulmein occupée par le couple Le Labourer. Le , vers 6 h, alors qu'il fait encore nuit, quatre maquisards de ce groupe se rendent à Hennebont Arrivés à l'embranchement de la route de Saint-Adrien et de celle de Saint-Barthélemy, c'est la rencontre avec un détachement allemand conduit par le capitaine Wendler et guidé par Mathurin Le Gallo, un indicateur originaire de Camors. L'un des maquisard, Robert Couric porte une valise contenant mitraillette et chargeur. Après vérification des papiers d'identité et certificats de travail (ils sont sensés travaille comme employés de la Kriegsmarine), le capitaine demande d'ouvrir la valise. Couric précisant qu'elle contient du savon pour ses compagnons de la Kriegsmarine mais qu'il n'a pas les clés; L'fficier, pas convaincu, demande à l'Allemand qui se trouve derrière les maquisards de venir l'ouvrir avec sa baïonnette. Alors que les lampes torche éclairent la valise et que les maquisards sont providentiellement dans l'ombre, les maquisards en profitent pour tirer leur arme cachée dans le pantalon et tirer. Le capitaine et le dénonciateur sont tués. Les autres soldats surpris ne réagissent pas immédiatement ce qui permet aux quatre hommes d se sauver et de donner l'alerte à Poulmein, distant d'environ 2 km.

    Mais peu après des cavaliers georgiens encerclent depuis peu le village de Cranne. Pour sauver le matériel et surtout les armes, la charrette d'Emile Le Labourer. Le jeune Louis Le Gal passant quelque instant sur les lieux de la fusillade, trouve les papiers qu'un des maquisards a perdu lors de la confusion. Il décide de les rapporter. En chemin, il rencontre Mathurin Henriot, âgé de 14 ans qui l'accompagne. Leur tâche accomplie, Louis Le Gal s'en va. Par contre, Mathurin Henrio reste jusqu'à l'attaque allemande.

    La ferme de Poulmein est cernée, obligeant les résistants présents à s'enfuir. Les Allemands s'acharnent alors sur les personnes qui ne peuvent s'échapper, fusillant le fermier Emile Le Labourer. Georges Lestréhan (20 ans, originaire d'Hennebont) qui venait d'arriver le 8 février au maquis et le jeune Mathurin Henrio s'enfuient à travers champs et sont abattu. Alphonse Le Bouler, marchand de bois qui avait fourni du bois aux maquisards est tué à une centaine de mètres de Poulmein.[26]

    Deux résistants furent faits prisonniers : Pierre Lantil et Eugène Thomas[27]. Ils avaient eu le temps de cacher leurs armes et expliquent qu'ils étaient là pour chercher du ravitaillement. Un monument est érigé en 1964 par les habitants de Cranne sur les lieux du drame.

    Le , des feldgendarmes et des troupes d'occupation de nationalité géorgienne, épaulés de membres du Bezen Perrot (dont Ange Péresse, originaire de Bubry) et du groupe de Guy Vissault de Coëtlogon (dont Joseph Le Ruyet, originaire de Bubry) arrêtent 17 résistants à Baud, Bubry, Camors et Quistinic[28].

    L'après Seconde Guerre mondiale

    Yann Plunier, né en 1923 à Baud, marié à une gourinoise, Berthe Montaubray, émigra en 1953 au Québec, où il exerça successivement plusieurs métiers. Il a écrit en anglais en 1978 une Histoire des Celtes en Amérique du Nord sous le titre Bretons Canada and the Revenge of the Celts[29].

    Le XXIe siècle

    La plus grande centrale solaire de Bretagne (18 000 panneaux photovoltaïques) a ouvert en mars 2018 sur le site de l'ancienne carrière de Quinipily, fournissant de l'électricité pour une population équivalent à 3 900 habitants[30].

    Politique et administration

    Tendances politiques et résultats

    La ville de Baud (56150) est dans la 3ème circonscription du département Morbihan (56).

    Résultat des Législatives 2012[31]

    Au 2ème tour, la commune de Baud recense 4394 inscrits sur les listes électorales, 1582 électeurs (36 %) se sont abstenus.

    2812 électeurs ont voté (64 %) à Baud au 2ème tour dont 92 votes (3,27 %) sont blancs ou nuls.

    Exprimés : 2720 électeurs (61,9 %).

    Résultats du 2ème tour:

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[32]
    Période Identité Étiquette Qualité
    1947 1963
    (décès)
    Mathurin Martin
    (1890-1963)
    SFIO Instituteur puis directeur d’école, secrétaire de mairie
    résistant Libération-Nord
    1963 1966 Paul Le Maux SFIO  
    1966 1977 Joseph Le Pennec PS  
    avril 1977 mars 2001 Yves Le Roy PS  
    mars 2001 27 mai 2020 Jean-Paul Bertho PS Employé de mairie retraité
    27 mai 2020 En cours Pascale Gillet-Guyader[33] PS  
    Les données manquantes sont à compléter.

    Héraldique

    • Description :

    D’azur à dix billettes d’or, quatre, trois, deux et un. (Armes des seigneurs de Baud).

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[35].

    En 2018, la commune comptait 6 247 habitants[Note 6], en augmentation de 1,98 % par rapport à 2013 (Morbihan : +2,32 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    4 6214 0034 7514 9935 1205 3104 7374 9645 403
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    5 2665 4705 5994 0674 1114 3764 6464 7684 677
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    4 7304 8504 7815 1675 1764 4754 4434 8374 379
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    4 5474 8144 9894 9254 6584 8135 1345 8686 170
    2018 - - - - - - - -
    6 247--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[36] puis Insee à partir de 2006[37].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    En 2016, on recensait 3 082 hommes et 3 182 femmes à Baud. La répartition de la population de la commune par tranches d'âge était la suivante :

    • 49,2 % d’hommes (0 à 14 ans = 21,3 %, 15 à 29 ans = 15,1 %, 30 à 44 ans = 19,8 %, 45 à 59 ans = 20,4 %, plus de 60 ans = 23,4 %) ;
    • 50,8 % de femmes (0 à 14 ans = 18,6 %, 15 à 29 ans = 13,6 %, 30 à 44 ans = 19,5 %, 45 à 59 ans = 18,9 %, plus de 60 ans = 29,5 %).

    Le taux de la population âgée de 60 ans ou plus était de 26,5% contre 30,1 % dans le Morbihan et 25,2 % en France.

    Pyramide des âges en nombre d'individus à Baud en 2016 [38].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    12 
    90 ou plus
    43 
    249 
    75 à 90
    407 
    460 
    60 à 74
    488 
    628 
    45 à 59
    603 
    610 
    30 à 44
    621 
    467 
    15 à 29
    431 
    656 
    0 à 14
    590 

    Économie

    Entreprises et commerces

    Les établissements actifs par secteur d'activité au 31 décembre 2015 à Baud est présenté ci-dessous.

    Établissements actifs par secteur d'activité au 31 décembre 2015[39],[40]
    Total % com (% dep) 0
    salarié
    1 à 9
    salarié(s)
    10 à 19
    salariés
    20 à 49
    salariés
    50 salariés
    ou plus
    Ensemble577100,0 (100) 36116826139
    Agriculture, sylviculture et pêche518,8 (10) 429000
    Industrie386,6 (6) 1316522
    Construction8414.6 (9,7) 4133460
    Commerce, transports, services divers33457,9 (60,1) 222951133
    dont commerce et réparation automobile9917,2 (15,1)5737212
    Administration publique, enseignement, santé, action sociale7012,1 (14,2) 4315624

    Agriculture

    • Polyculture et productions animales sont prédominants
    • Céréales : maïs et blé
    • Production légumière : petits pois, haricots verts
    • Élevage laitier
    • Porcheries
    • Aviculture

    Industrie

    Baud est un petit centre d'industrie agroalimentaire. Ainsi on y trouve les salaisons et conserves Jean Floc'h (140 salariés), l'abattoir et découpe de lapins Rozanig Bretagne Lapins (70 salariés), les salaisons du Guémené (40 salariés). D'autres PME dans d'autres secteurs d'activité sont implantées dans la commune : les automatismes Marel (70 salariés), la chaudronnerie Arial( 20 salariés) , la menuiserie Maho (20 salariés), les fermetures Expert(30 salariès), les revêtements Le Dortz (40 salariés), la maçonnerie Le Gal (45 salariés), les réseaux électriques Réso ( 45 salariés), les travaux publics L. Rio ( 25 salariés), les transports Cobigo (90 salariès) et TB (40 salariés)[41].

    Commerce

    Le centre-ville relativement dynamique est actuellement concurrencé par les zones commerciales et artisanales situées au nord. Grandes surfaces et PME s'y sont installées. La grande distribution est représentée par les magasins Intermarché (60 salariés) et Carrefour (35 salariés). La poste emploie 25 salariés.

    Tourisme

    Des efforts ont été entrepris pour embellir les divers endroits de la commune. Les deux campings de l'Orée-du-Bois, tout près du centre-ville, et de Pont-Augan, jouxtant le Blavet, sont attrayants. Piscine intercommunale, chemins de randonnée, tennis, fêtes diverses pendant tout l'été, diversité architecturale, faune et flore font partie des éléments attractifs au même titre que la pêche à ligne en première catégorie dans l'Evel et les nombreux ruisseaux ou en deuxième catégorie dans le Blavet.

    Langue bretonne

    À la rentrée 2018, 91 élèves étaient scolarisés à l’école Diwan et dans la filière bilingue publique (soit 12,3 % des enfants de la commune inscrits dans le primaire)[42].

    L'école Diwan scolarise 40 élèves à la rentrée 2018.

    Patrimoine et culture

    Vestiges préhistoriques et antiques

    Statue primitivement édifiée à Castennec près de Saint-Nicolas-des-Eaux sur la commune de Bieuzy-les-Eaux à une quinzaine de kilomètres plus au nord.
    En 1661, objet d'un culte païen (son culte impliquait peut-être de s'accoupler auprès d'elle pour guérir une stérilité[45]), elle est jetée dans le Blavet à la demande de l'évêque de Vannes Charles de Rosmadec. En 1664, elle est retirée de la rivière par les gens du pays ! En 1670, elle est mutilée (entaillé d'un sein et d'un bras) puis jetée de nouveau dans la rivière. Elle en est retirée en 1695 par Pierre de Lannion, seigneur de Quinipily, qui entre d'ailleurs à ce sujet en conflit avec le duc de Rohan, et la fait transporter dans son château de Baud.
    Elle doit orner une fontaine monumentale dans le parc du château, l'eau devant couler dans une magnifique auge en granit monolithe de 3 600 litres de contenance aux parois extrêmement fines provenant elle aussi de Castennec (cette auge est probablement l'ancienne niche dans laquelle était présentée primitivement la statue).
    Cependant, la statue mutilée ne peut être décemment présentée. Ainsi, on peut affirmer que cette statue aux origines qualifiées par certains d'incertaines (idole romaine, étrusque ou égyptienne - il est vrai que des inscriptions sur son socle la présentent comme Vénus victorieuse !) est une statue moderne sculptée au début du XVIIIe siècle sur ordre du comte de Lannion, à l'image des cariatides qui ornaient la façade de son château de Quinipily (aujourd'hui détruit) pour remplacer la statue antique trop mutilée.
    Prosper Mérimée qui s'est rendu à Baud aurait pu s'inspirer, entre autres, de cette énigmatique statue pour écrire sa nouvelle : La Vénus d'Ille.

    Église et chapelles

    Fontaines

    Calvaires et Croix

    Manoir

    • L'actuel manoir de Quinipily.

    Musées

    • Le Carton voyageur (anciennement le Cartopole), musée de la carte postale qui conserve 120 000 cartes postales. Allant de 1900 à nos jours, les collections du musée proposent sur 250 m2 l'histoire de la carte postale et la Bretagne traditionnelle. Les cartes postales sont aussi consultables en ligne où plus de 80 000 images numérisées en haute définition permettent de voyager dans les collections du musée.

    Personnalités liées à la commune

    • Famille de Lannion ;
    • Famille d'Arradon ;
    • Vincent-Claude Corbel du Squirio : Vincent-Claude Corbel, habitant le village du Squirio, d’où son nom de Corbel du Squirio est né à Baud le 4 mars 1749. Avocat, il est élu maire de Baud le 18 février 1790, mais il démissionne rapidement préférant le poste de colonel de la milice nationale qu’on lui offre. Il devient député du Morbihan à l’Assemblée législative le 1er octobre 1791. Réélu le 6 mars 1792, comme député de la Convention, il siège dans la « Plaine », c’est-à-dire le centre. Il vote pour l’emprisonnement du roi jusqu’à la paix lors du procès de Louis XVI, le 17 janvier 1793 mais contre le sursis à ce jugement le lendemain. Il est souvent considéré, à cause de ce dernier vote, comme ayant participé à la condamnation à mort de Louis XVI. Attaché aux Girondins, il est arrêté puis délivré après l'arrestation de Robespierre le 9 thermidor (27 juillet 1795). Il repousse l’attaque des chouans contre Baud au moment de l’« affaire de Quiberon ». Sous l’Empire, il est juge puis président du tribunal des douanes à Lorient. Exilé en 1816, amnistié en 1819, il se retire à Baud où il meurt le 19 janvier 1825 ;
    • François XII-Alexandre-Frédéric, duc de La Rochefoucauld-Liancourt, est devenu le propriétaire du château de Quinipily en épousant Félicitée Sophie de Lannion, dame de Camors, Quinipily et Baud. Il possède de nombreuses seigneuries. Ce personnage joua un rôle important à Baud et au parlement pendant la Révolution représentant la noblesse aux États généraux, en 1789. Il est partisan des idées nouvelles. Mais à la suite de la chute de la royauté, il émigre en Amérique le 20 août 1792. Le château, déjà en ruines, est vendu en 1794 à Jean Giraldon qui se sert des murs en guise de carrière. Le duc de La Rochefoucauld-Liancourt ne rentre en France que sous le Consulat. Membre de la Chambre des pairs sous la Restauration, il défend l’abolition de l’esclavage et l’amélioration des conditions pénitentiaires. Il est démis de ses fonctions en 1825 par Charles X, opposé à ses idées libérales. Il meurt brutalement en 1827. Il a écrit différents ouvrages sur le monde anglo-saxon ;
    • Constantin Le Priol : né à Baud le 27 mai 1763, il devient professeur de philosophie et de mathématiques au collège royal de Vannes en 1784. Ordonné prêtre à 24 ans, l'âge minimum, il refuse la constitution civile du clergé. Il doit s'enfuir et, avec l'évêque de Vannes, Mgr Amelot, se réfugie en Suisse puis en Angleterre. Rentré en France sous le Consulat, Constantin Le Priol reprend sa carrière de professeur à Strasbourg. En 1808, il est nommé proviseur du lycée impérial de Pontivy (Morbihan), qui vient juste d'être créé[51], puis, en 1810, du lycée de Rouen. En 1816, il est nommé recteur de l'académie de Rennes. Il s'intéresse alors aux écoles primaires qui font défaut ainsi qu'aux enseignants, recrutant un bon nombre d'entre eux parmi les Frères des Écoles chrétiennes. Il décède à Hennebont, dans le Morbihan, le 7 octobre 1847 ;

    Sports

    • Football

    Il existe aujourd'hui un club de football. Celui-ci est issue de la fusion entre la section football de l'Entente sportive de Baud et de la Clarté de Baud, en 2003. L'Entente sportive a été créée en 1945 et déclarée à la sous préfecture de Pontivy le 21 juillet 1945 et inscrite au JO du 23 août 1945. Elle est agréée par le ministre de l’éducation nationale le 23 août 1946. La dénomination de l'association à cette époque était «ENTENTE SPORTIVE BAUD – CAMORS» pour devenir « ENTENTE SPORTIVE BAUD » le 11 juin 1960. En 2003, la section football sort de l'Entente sportive de Baud et fusionne avec la Clarté de Baud pour donner naissance au Baud Football Club.

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Site Le Télégramme, Pluvigner patrimoine : À la découverte de l'ancienne gare, article de presse du 7 mai 2010 lire en ligne (consulté le 11 août 2010).
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
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    9. « Orthodromie entre Baud et Moréac », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station Météo-France Moreac - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Orthodromie entre Baud et Quéven », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique de Lorient-Lann Bihoue - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Lorient-Lann Bihoue - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Lorient-Lann Bihoue - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
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    42. http://www.opab-oplb.org/98-kelenn.htm
    43. Notice no PA00091015, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    44. « Statue classé monument historique le 18 novembre 1943 », notice no PA00091021, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    45. Jean Rohou, "Catholiques et Bretons toujours ? (essai sur l'histoire du christianisme en Bretagne)", éditions Dialogues, Brest, 2012, (ISBN 978-2-918135-37-1).
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    48. « Croix inscrite sur la liste des monuments historique le 20 mars [[1934]] », notice no PA00091018, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    49. « Croix inscrite sur la liste des monuments historique le 8 mai [[1933]] », notice no PA00091019, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    50. « Croix inscrites sur la liste des monuments historique le 19 juillet 1937 », notice no PA00091017, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    51. Jean Guiffan, Joël Barreau et Jean-Louis Liters dir., Le Lycée Clemenceau. 200 ans d'histoire, Éditions Coiffard, Nantes, 2008. [ (ISBN 978-2-910366-85-8)]. Le lycée de Rennes ouvre en 1803, le lycée de Nantes en 1808, juste avant que le lycée de Pontivy soit créé.

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • Joseph Danigo, Églises et chapelles du pays de Baud, Cahiers de l'Univem, Lorient, 1974, 80 p.
    • Charles Floquet, La Vénus de Quinipily, Ed. Keltia Graphic, Spézet, 1998, 77 p.
    • Hélène Pedech, Le conservatoire de la carte postale ancienne de Baud, ArMen, no 84, 1997.
    • James Eveillard, L'histoire de la carte postale et la Bretagne, Ed. Ouest-France, 1999.
    • Natacha Barret, L'Église de Baud, Ouvrage Manuscrit, 1991.
    • Pierre Lécuyer, Jean Jan, lieutenant de Cadoudal, Yves Salmon, éditeur.
    • Office du tourisme, Le pays de Baud, Mairie de Baud, 1991.
    • Aline Pasco, L'agriculture du canton de Baud, Dactylographié, 1968.
    • Aline Pasco, Population et habitat rural du canton de Baud, Dactylographié, 1968.
    • Association Culturelle de Baud, Mémoires d'Alexis Le Louer, 2004.

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