Quéven
Quéven [kevɛ̃] est une commune française, située dans le département du Morbihan en région Bretagne. Historiquement, elle fait partie du Pays vannetais et du Kemenet-Héboé.
Quéven | |
![]() La chapelle de la Trinité. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bretagne |
Département | Morbihan |
Arrondissement | Lorient |
Intercommunalité | Lorient Agglomération |
Maire Mandat |
Marc Boutruche 2020-2026 |
Code postal | 56530 |
Code commune | 56185 |
Démographie | |
Gentilé | Quévenois, Quévenoise |
Population municipale |
8 725 hab. (2018 ![]() |
Densité | 365 hab./km2 |
Population agglomération |
184 853 hab. |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 47′ 22″ nord, 3° 24′ 50″ ouest |
Altitude | 50 m Min. 2 m Max. 66 m |
Superficie | 23,93 km2 |
Type | Commune urbaine et littorale |
Unité urbaine | Lorient (banlieue) |
Aire d'attraction | Lorient (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Plœmeur |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | Site officiel de la commune |
Géographie
Localisation
Hydrographie
La commune est bordée à l'est par la partie maritime du cours du Scorff, un fleuve côtier breton et au nord par le Scave, un affluent du Scorff, qui se jette dans ce dernier au niveau de son estuaire.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1952 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après. La température moyenne annuelle évolue de 11,6 °C pour la période 1971-2000[7], à 12 °C pour 1981-2010[8], puis à 12,2 °C pour 1991-2020[9].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 3,8 | 3,4 | 4,9 | 6,1 | 9,4 | 11,7 | 13,6 | 13,4 | 11,6 | 9,5 | 6,2 | 4,1 | 8,2 |
Température moyenne (°C) | 6,6 | 6,7 | 8,6 | 10,3 | 13,5 | 16,1 | 18 | 18 | 16,1 | 13,1 | 9,4 | 7,1 | 12 |
Température maximale moyenne (°C) | 9,5 | 9,9 | 12,3 | 14,4 | 17,7 | 20,6 | 22,5 | 22,6 | 20,5 | 16,6 | 12,6 | 10 | 15,8 |
Record de froid (°C) date du record |
−13,1 20.01.1963 |
−11 03.02.1956 |
−7,4 03.03.1965 |
−4,1 12.04.1986 |
−1,1 03.05.1967 |
1,6 11.06.1955 |
3,4 08.07.1954 |
4,1 14.08.1956 |
1 11.09.1972 |
−1,8 18.10.1955 |
−5 20.11.1971 |
−8,7 25.12.1962 |
−13,1 1963 |
Record de chaleur (°C) date du record |
16,8 27.01.03 |
18,4 24.02.19 |
23,3 30.03.1965 |
27,1 23.04.1984 |
29,8 25.05.12 |
35,9 30.06.1976 |
34,9 18.07.06 |
37,5 10.08.03 |
30,6 05.09.1991 |
27,2 01.10.1997 |
19,6 01.11.15 |
16,4 03.12.1953 |
37,5 2003 |
Ensoleillement (h) | 701 | 951 | 1 376 | 1 825 | 2 049 | 2 301 | 223 | 2 159 | 1 926 | 1 158 | 849 | 748 | 18 272 |
Précipitations (mm) | 108,3 | 82,6 | 72,9 | 67,2 | 74,6 | 50,4 | 56 | 49,3 | 70,5 | 104,4 | 103 | 111,7 | 950,9 |
Urbanisme
Typologie
Quéven est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[10],[11],[12]. Elle appartient à l'unité urbaine de Lorient, une agglomération intra-départementale regroupant 6 communes[13] et 121 543 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[14],[15].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lorient dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 31 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[16],[17].
La commune, bordée par l'océan Atlantique, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[18]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[19],[20].
Occupation des sols
Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).
Type d’occupation | Pourcentage | Superficie (en hectares) |
---|---|---|
Tissu urbain discontinu | 13,8 % | 327 |
Zones industrielles ou commerciales et installations publiques | 8,7 % | 207 |
Aéroports | 5,8 % | 138 |
Équipements sportifs et de loisirs | 2,6 % | 61 |
Terres arables hors périmètres d'irrigation | 13,4 % | 318 |
Prairies et autres surfaces toujours en herbe | 1,3 % | 32 |
Systèmes culturaux et parcellaires complexes | 27,2 % | 648 |
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants | 9,8 % | 233 |
Forêts de feuillus | 15,8 % | 375 |
Forêt et végétation arbustive en mutation | 1,3 % | 31 |
Marais intérieurs | 0,3 % | 6 |
Estuaires | 0,1 % | 2 |
Source : Corine Land Cover[21] |
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Quetguen en 1387[22], Qaez ven en 1466[23], Queven en 1793, Quesven en 1801[24].
Son nom breton est Kewenn, prononcé localement [ˈcəɥən].
Koad, ar c'hoad, le bois, la forêt. On peut voir dans la seconde syllabe l'adjectif guen « blanc »[23], ici, au sens de sacré.
Transports en commun
La commune de Quéven est desservie par le réseau CTRL[25] :
Ligne | T4 | Quéven - Bel Air ↔ Ploemeur - Pen Palud | |
Ligne | 10 | Guidel - Plages ↔ Quéven ↔ Ploemeur - Kerbernès | |
Ligne | 30 | Pont-Scorff - Ninijo ↔ Quéven ↔ Guidel - Z.I. des Cinq chemins |
Histoire
À Quéven, le linteau de la ferme de Kerlaren porte, écrite en lettres gothiques, la plus ancienne inscription connue en Bretagne sur une maison rurale : « L'AN MIL : III cc IIII XX XIIII »(«l'an 1494 »)[26].
En 1759 la paroisse de Quéven devait chaque année fournir 26 hommes pour servir de garde-côtes[27].
Lors du premier conflit mondial 1914-1918, Quéven perd 101 de ses enfants.
En , la ville de Toulouse accepte, par le truchement de son maire, Raymond Badiou, la proposition d'adoption de la commune meurtrie, et en conséquence le parrainage proposé à cette fin, le , par le maire de Quéven de l'époque, Louis Kermabon, et Alphonse Viros. Ultérieurement, en souvenir de cette aide, la commune de Quéven inaugure une Place de Toulouse et la ville rose, une rue de Quéven.
La commune de Quéven a été décorée le de la Croix de guerre 1939-1945, par citation en date du du secrétaire d'État aux Forces Armées Max Lejeune.
Politique et administration
Liste des maires
DémographieL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[30]. En 2018, la commune comptait 8 725 habitants[Note 5], en augmentation de 0,55 % par rapport à 2013 (Morbihan : +2,32 %, France hors Mayotte : +1,78 %).Cette commune est réputée pour avoir un nombre de naissance dont le prénom de l'enfant est Kévin largement supérieur à la moyenne du territoire français entre 1992 et 2010[réf. souhaitée]. ÉconomieUne partie de l'aéroport de Lorient Bretagne Sud se trouve sur le terrain de la commune. Langue bretonneYa d'ar brezhonegL’adhésion à la charte Ya d’ar brezhoneg a été votée par le conseil municipal le . La commune a reçu le label de niveau 1 de la charte le puis le label de niveau 2 le . EnseignementÀ la rentrée 2017, 51 élèves étaient scolarisés dans la filière bilingue publique[32]. Culture et patrimoineLieux et monumentsMonuments classés ou inscrits
Autres bâtiments et objets historiques
Patrimoine disparuComme dans les autres communes rurales, le remembrement est la cause de la disparition d'un certain nombre de mégalithes. Entre le 7 et le , environ 85 % de la ville est dévastée par des bombardements alliés, ainsi que par les combats entre les blindés américains et les avant-postes allemands. La reddition de la poche de Lorient n'a lieu que le . Pour ces raisons, de nombreux monuments ont été détruits, comme :
Espaces verts
Structures culturelles
Jumelages![]() L'inauguration de l'arbre de Jumelage à Quéven. De gauche à droite : Heinz Petterich (maire de Burgkunstadt), Marc Cozilis (maire de Quéven) et Reinhard Huber (Chef de la Deutsch-Französischen-Gesellschaft Obermain - AFO). Quéven est jumelée avec 5 villes [33]. :
Sports
Personnalités liées à la commune
Notes et référencesNotes
Références
Voir aussiBibliographie
Articles connexesLiens externes
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