Baron (Gard)

Baron est une commune française située dans le département du Gard, en région Occitanie.

Pour les articles homonymes, voir Baron.

Baron

L'église Saint-Jean-Baptiste de Baron

Blason
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Gard
Arrondissement Nîmes
Intercommunalité Communauté de communes Pays d'Uzès
Maire
Mandat
Christian Petit
2020-2026
Code postal 30700
Code commune 30030
Démographie
Population
municipale
361 hab. (2018 )
Densité 36 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 03′ 00″ nord, 4° 16′ 54″ est
Altitude Min. 128 m
Max. 364 m
Superficie 10,06 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Nîmes
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Uzès
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Baron
Géolocalisation sur la carte : Gard
Baron
Géolocalisation sur la carte : France
Baron
Géolocalisation sur la carte : France
Baron

    Géographie

    Localisation

    La commune est située entre Alès (20 km) et Uzès (13 km).

    Hameaux

    Les différents hameaux sont Bézuc d'origine celtique, le Mas de Bagard, le Château de Font-Couverte, le Mas de Clary qui a succédé au Mas de Marignac d’origine gallo-romaine, le Mas de Fabre, sur la route de Collorgues, le quartier du Grand Chemin, sur la route d’Alès à Uzès.

    Hydrographie et relief

    Le sol de Baron est de formation secondaire, de l'étage crétacé, à part une ou deux pointes du tertiaire inférieur dans les basses terres de l'Étang et de la Candoulière. Les eaux peu profondes qui ont recouvert son sol pendant des millions d’années, ont permis la prolifération de coquillages marins dont le fossile le plus courant est lesogyra aquila (bedoulien), huître énorme que l’on retrouve en particulier au quartier des Espérières. La planorbe limnée et lhélix, deux autres fossiles plus rares, sont d'origine lacustre. Le gîte, maintenant disparu, se trouvait sur la petite route entre le Château de Font-Couverte et Bézac.

    Climat

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000

    • Moyenne annuelle de température : 13,6 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,5 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 16,2 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 17,3 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 910 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 7 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 3,3 j

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[1].

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[4] complétée par des études régionales[5] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Deaux », sur la commune de Deaux, mise en service en 1988[6] et qui se trouve à 11 km à vol d'oiseau[7],[Note 2], où la température moyenne annuelle est de 14,7 °C et la hauteur de précipitations de 991,7 mm pour la période 1981-2010[8]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Nimes-Courbessac », sur la commune de Nîmes, mise en service en 1922 et à 24 km[9], la température moyenne annuelle évolue de 14,8 °C pour la période 1971-2000[10], à 15,1 °C pour 1981-2010[11], puis à 15,6 °C pour 1991-2020[12].

    Urbanisme

    Typologie

    Baron est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[13],[14],[15].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nîmes, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 92 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[16],[17].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (54,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (54,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (54,3 %), cultures permanentes (29,5 %), zones agricoles hétérogènes (16,2 %)[18].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Les « Budenicenses », les habitants de l'écart de Bezuc, en latin Budenicum[19], sont mentionnés dans la dédicace à Jupiter gravée sur un autel galloromain qui a été réutilisé dans une chapelle bénédictine de Collias[20], Notre Dame de Laval[21].

    Histoire

    Préhistoire

    Les découvertes faites sur la commune[Note 5], ont été réalisées par l'archéologue, Ulysse Dumas (1872-1903). La station des Châtaigniers a livré du matériel lithique du mésolithique, qui différait des stations néolithiques voisines, nombreuses et rapprochées et qui se plaçait à part de l’industrie tardenoisienne.

    De nombreux tumuli ont été relevés sur les coltines au nord de Bézuc et de Tardre. Les fouilles ont donné des fragments de poteries, des bijoux en bronze et de fer, et de la céramique (Musée de Nîmes). La statue-menhir de Font-Couverte a été découverte à l’orée du bois sous Bézuc et se trouve actuellement exposée à Font-Couverte. Elle est caractéristique de la fin du Néolithique (2 500 ans avant notre ère). On y distingue la figure en T et un signe de commandement, (anneau et lame ?) tenu entre les deux bras allonges. Sur la poitrine, deux rectangles places côte à côte restent énigmatiques. Avant la colonisation romaine, le hameau de Bézuc faisait partie des vingt bourgades autour de la ville sainte de Nemausus dont parle Strabon. C'était le pays des Budenicenses. Leur dieu, le Mars Budenius a pu avoir sa statue érigée sur une hauteur de Dève qui domine Bézuc.

    Antiquité

    Inclus dans la Provincia romaine, le pagus fut divisé entre plusieurs villae rusticae. Le sol de la commune est couvert par les débris de tegulae et de dolia. Ulysse Dumas a trouvé à Probiac (Claparède) de nombreux vestiges, inscriptions, objets divers et pièces de monnaie datés de cette époque.

    Moyen Âge

    Le vicus de Probiac, au pied de l'« oppidum de Brueys », daté de l’époque gallo-romaine, est devenu village. Le village de Baron se construit près d'un castrum. Il n'en reste que des ruines. Ce château fort, l’Arque de Baron (XIIe au XIVe siècle), a été détruit en 1383 par les Tuchins. L'église Saint-Jean-Baptiste de Baron et l'église Saint-Baudile de Probiac sont d'origine romane. Ce village double s'est maintenu pendant des siècles tandis que peu à peu Baron supplantait Probiac.

    Deux autres constructions importantes, vers le col de la Madeleine, datent de l'époque médiévale : le couvent de la Madeleine, ou église de l'Encise, et l'hôpital des Pauvres de l'Encise. Ces deux établissements se complétaient, accueillant les pauvres passants et recueillant les lépreux dans une léproserie attenante.

    Période moderne

    le Château de Font-Couverte remonte à la Renaissance, quand vers 1513 Pierre Brueys, avocat à Nîmes l'a fait construire, se plaçant sous la suzeraineté de l’évêque d’Uzès.

    Les guerres de religion ont marqué fortement le pays. Il existe deux lieux où les huguenots se sont retrouvés pour célébrer leur culte au Désert. L’assemblée de la Combe du Coutel, eut lieu le 7 juillet 1686, tout après la Révocation de l'Édit de Nantes, elle s’est terminé par un massacre. L’assemblée de l'Arque de Baron, en août 1701, où, sans prédicant, 2 à 300 fidèles étaient rassemblés et qui a compté aussi des victimes, pendus, galériens et prisonnières.

    Révolution française et Empire

    À l'époque révolutionnaire, les habitants de Baron débaptisent leur commune dont le nom rappelle l'ancienne aristocratie : Baron devient, pour un temps, Dève-la-Montagne[22],[Note 6].

    En 1815, lors de la Terreur Blanche, les Baronnais arrêtèrent et voulurent tuer les soldats de l’armée en déroute du duc d'Angoulême. Certains se cachèrent en plein bois dans la Baume du Négré.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1981  ? Claude Girard PCF  
      2008 Luc Rouveyrolles DVG  
    2008 2014 Bernard Plantevit    
    2014 En cours Christian Petit UDI Retraité
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[24].

    En 2018, la commune comptait 361 habitants[Note 7], en augmentation de 2,27 % par rapport à 2013 (Gard : +1,67 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    222161193218245243276297321
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    297318290277281308250262223
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    243202199203220204198215191
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    191165154201199229307335359
    2018 - - - - - - - -
    361--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[25].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Entreprises de l'agglomération

    Depuis peu, la commune de Baron a vu naître les Ateliers de Baron, une petite zone industrielle, regroupant plusieurs artisans ainsi qu'un restaurant-bar multiservices.

    Culture locale et patrimoine

    Édifices civils

    • Du temps de la Renaissance, le manoir de Font-Couverte garde une belle porte à caissons de pierre et une tour pigeonnière.
    • Les vestiges du château de la colline de l'Arque.

    Édifices religieux

    Patrimoine naturel

    Les baumes de la Madeleine dont l'entrée se trouve au-dessus du col du même nom. Autrefois, il était question de deux grandes salles, qui communiquaient avec les grottes d’Euzet. Actuellement, une seule pièce est accessible. On y a recueilli des vestiges préhistoriques, et aussi des débris de poterie du XVIIe siècle provenant du temps où les Camisards y abritaient leurs blessés.

    Héraldique

    Les armes de Baron se blasonnent ainsi :

    D'or à la bande losangée d'or et d'azur[26].

    Ce blason a été créé par Suzanne Carayon (1915-2007), fille de Paul Carayon, maire de Baron, et l'épouse de Jean de Mondenard de Monié, président du Club de l'Arque.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Renée Carayon, L'Arque de Baron, Forteresse médiévale de l'Uzège, Éd. Lacours-Ollé, Nîmes, 1988.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    4. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    5. Elles sont rassemblées au Musée de Nîmes.
    6. Ehess-Cassini dit Dère-la-Montagne mais le nom de Dève est confirmé sur le « site de la commune », sur www.ecommunes.fr (consulté le ).
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    4. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    5. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
    6. « Station Météo-France Deaux - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    7. « Orthodromie entre Baron et Deaux », sur fr.distance.to (consulté le ).
    8. « Station Météo-France Deaux - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    9. « Orthodromie entre Baron et Nîmes », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station météorologique de Nimes-Courbessac - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    11. « Station météorologique de Nimes-Courbessac - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Nimes-Courbessac - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    14. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    15. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    17. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    19. O. Hirschfeld, Inscriptiones Galliæ narbonensis latinae, coll. Corpus inscriptionum latinarum, vol. XII, p. 374, no 2973, G. Reimer (de), Berlin, 1898.
    20. O. Hirschfeld, Inscriptiones Galliæ narbonensis latinae, coll. Corpus inscriptionum latinarum, vol. XII, p. 373, no 2972, G. Reimer (de), Berlin, 1898.
    21. (notice BnF no FRBNF11949418).
    22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    26. Le blason de la commune sur « Gaso », sur www.labanquedublason2.com (consulté le ).
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