Aspach (Haut-Rhin)

Aspach [aspax] est une commune française située dans la circonscription administrative du Haut-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.

Pour les articles homonymes, voir Aspach.

Aspach

La mairie.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Collectivité territoriale Collectivité européenne d'Alsace
Circonscription départementale Haut-Rhin
Arrondissement Altkirch
Intercommunalité Communauté de communes Sundgau
Maire
Mandat
Fabien Schoenig
2020-2026
Code postal 68130
Code commune 68010
Démographie
Gentilé Aspachois, Aspachoises
Population
municipale
1 124 hab. (2018 )
Densité 268 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 38′ 37″ nord, 7° 14′ 05″ est
Altitude Min. 293 m
Max. 386 m
Superficie 4,2 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Altkirch
(banlieue)
Aire d'attraction Mulhouse
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Altkirch
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Aspach
Géolocalisation sur la carte : Haut-Rhin
Aspach
Géolocalisation sur la carte : France
Aspach
Géolocalisation sur la carte : France
Aspach

    Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.

    Ses habitants sont appelés les Aspachois et les Aspachoises.

    Géographie

    Village faisant partie de l'arrondissement et du canton d'Altkirch.

    Il s'étend sur un plateau du Sundgau entre les vallées de l'Ill et de la Largue, à km d'Altkirch, 12 km de Dannemarie, 27 km de Thann et 17 km de Mulhouse.

    Communes limitrophes d’Aspach
    Heidwiller Tagolsheim
    Walheim
    Carspach Altkirch

    Hydrographie et les eaux souterraines

    • Le Zipfelgraben ;
    • Le Haselbaechle.

    Urbanisme

    Typologie

    Aspach est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Altkirch, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[4] et 8 909 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Mulhouse dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 132 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (74,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (39,4 %), zones agricoles hétérogènes (30,9 %), zones urbanisées (15,6 %), forêts (13,1 %), mines, décharges et chantiers (1 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Histoire

    Le village semble remonter à la plus haute Antiquité, vraisemblablement à l'époque franque. Cette commune avait autrefois une source d'eau sulfureuse froide qui était exploitée par les Romains. Cependant, il semble que la source ait déjà été exploitée du temps des Gallo-Romains. Cette source est située à la sortie du village en direction d'Altkirch. Elle est entourée par un puits à margelle (malheureusement à l'abandon) situé au milieu d'un champ de maïs.

    Le village est mentionné pour la première fois en 991 alors que le monastère d'Eschau y possède des terres. À partir du XIIe siècle, le prieuré de Saint-Morand à Altkirch possède dans le village une cour colongère. Jusqu'à la fin du XVIIe siècle, le village est placé sous la dépendance de la mairie de Hundsbach, administrée par la seigneurie d'Altkirch, gouverné par les comtes de Ferrette.

    Plus tard, ce sont les descendants du duc d'Autriche, seigneurs de Habsbourg qui gouvernent le village. À la fin du XVe siècle, la région est le théâtre de luttes incessantes entre les Bourguignons et les Armagnacs au cours de la guerre de Cent Ans. En 1469, le duc d'Autriche, à court d'argent, vend ses terres de haute Alsace à Charles le Téméraire, duc de Bourgogne qui nomme un grand bailli, Pierre de Hagenbach pour rétablir la paix dans la région. Mais celui-ci s'attire la colère du peuple par ses maladresses. Il est capturé et décapité à Breisach (Baden-Württemberg) par les États alsaciens coalisés en 1474. En signe de vengeance, son frère Étienne de Hagenbach pénètre dans la région avec ses troupes bourguignonnes et ravage tout sur son passage. Cette invasion est fatale à Aspach comme à Altkirch.

    C'est à cette période qu'est détruite la première église du village. Un second lieu de culte a été reconstruit, probablement sur le même emplacement en 1502, comme en témoigne la clef de voûte de l'actuel clocher à toit en bâtière. Le village à peine relevé doit faire face à l'arrivée des Suédois pendant la guerre de Trente Ans dans les années 1630.

    On note alors la disparition du village-jumeau d'Aspach, appelé Lottringen. Ce village disparu vaut aujourd'hui au village le surnom de Lott-Aspi en langue alsacienne. Le XVIIe siècle ramène la prospérité et la paix. En 1814, la paroisse d'Aspach qui dépendait jusqu’alors de la paroisse de Carspach devient autonome. La commune forme alors une nouvelle commune avec Obermorschwiller et Carspach.

    Le village a grandement souffert lors du premier conflit mondial, puisque situé sur la ligne de front. Il a ainsi été évacué pendant plus de deux ans.

    La commune a été décorée, le 17 mars 1922, de la croix de guerre 1914-1918[11].

    Toponymie

    Du vieil allemand Aba, tremble et du franc Bach = ruisseau.

    La commune se nomme Àschpi en alsacien[12].

    Héraldique

    Les armes d'Aspach se blasonnent ainsi :
    « D'argent à trois trembles arrachés de sinople. »[13]

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1981  ? Rémy Martin    
    avant 1995 mars 2014 Antoine Reichlin SE  
    mars 2014 En cours
    (au 31 mai 2020)
    Fabien Schoenig [14]
    Réélu pour le mandat 2020-2026
    SE Professeur des écoles

    Budget et fiscalité 2015

    En 2015, le budget de la commune était constitué ainsi[15] :

    • total des produits de fonctionnement : 738 000 , soit 634  par habitant ;
    • total des charges de fonctionnement : 616 000 , soit 529  par habitant ;
    • total des ressources d'investissement : 691 000 , soit 594  par habitant ;
    • total des emplois d'investissement : 191 000 , soit 164  par habitant ;
    • endettement : 1 398 000 , soit 1 201  par habitant.

    Avec les taux de fiscalité suivants :

    • taxe d'habitation : 17,28 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés bâties : 12,12 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 79,76 % ;
    • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 50,60 % ;
    • cotisation foncière des entreprises : 18,72 %.

    Économie

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[17].

    En 2018, la commune comptait 1 124 habitants[Note 3], en diminution de 2,26 % par rapport à 2013 (Haut-Rhin : +0,82 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    307281402482551628659740739
    1856 1861 1866 1871 1875 1880 1885 1890 1895
    680640644616560582588578596
    1900 1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    604608643523584586541556579
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    5885686297588879811 1321 1321 128
    2018 - - - - - - - -
    1 124--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Église Saint-Laurent

    L'église Saint-Laurent.
    Chapelle Notre-Dame de la Litten.

    L'église est mentionnée en 1282, et est reconstruite en 1502 dans le style gothique[20]. Le chœur est voûté et la clé de voûte porte cette inscription en allemand : M CCGCC und II, Jor ist diser Kor angefang", soit l'an 1502 ce chœur a été commencé". Une custode sculptée d'allure ogivale est réalisée à la même époque : elle renferme dans un écrin de verre l'hostie consacrée, exposée dans l’ostensoir. Le clocher dont le toit en bâtière s'élève sur trois étages est également percé d'ouvertures gothiques.

    En 1829, la nef est remaniée et le portail encadré de deux colonnes monolithiques de facture antique. L'ancien chœur est alors déplacé du cœur de la sacristie et remplacée par un nouveau chœur.

    L'orgue a été transformé par Georges Schwenkedel[21], en 1924, dans des conditions discutables[22].

    Notre-Dame de la Litten

    La chapelle de la Litten fut érigée en 1862 en mémoire d'une léproserie et fit l'objet d'une rénovation en 1984. La nef est rectangulaire à 2 travées prolongée par un chevet semi-circulaire ; un beffroi en bois se dresse sur la toiture[23].

    Statue de Jean Népomucène (1779)

    Le saint est représenté de manière traditionnelle, en chanoine, tenant un crucifix[24].

    Monuments commémoratifs

    • Monument aux morts[25].
    • Stèle commémorative.

    Patrimoine naturel

    • Source d'eau sulfureuse Méridienne[26].
    • L'inventaire national du patrimoine naturel de la commune a permis de recenser 101 taxons terminaux (espèces et infra-espèces)[27].

    Voir aussi

    Bibliographie

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Unité urbaine 2020 d'Altkirch », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    5. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    7. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Mulhouse », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. Communes décorées de la Croix de guerre 1914-1918
    12. Villes et villages du Haut-Rhin sur Le Dictionnaire alsacien
    13. Archives Départementales du Haut-Rhin
    14. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    15. Les comptes de la commune
    16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    20. « Eglise paroissiale Saint-Laurent », notice no IA68005350, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    21. La maison Schwenkedel
    22. Inventaire de l'orgue de l'église Saint-Laurent
    23. « Chapelle de la Litten », notice no IA68005352, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    24. Notice no IM68008889, base Palissy, ministère français de la Culture Statue : Saint Jean Népomucène
    25. Monument aux morts
    26. 1934, FORRER (Robert), La source sulfureuse romaine et médiévale d'Altkirch-Aspach, VI (1934) 199-204, fig.
    27. inventaire national du patrimoine naturel
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