Apollo 13 (film)
Apollo 13 est un film catastrophe américain réalisé par Ron Howard, sorti en 1995. Il s'agit d'une adaptation du livre Lost Moon: The Perilous Voyage of Apollo 13 (1994), écrit par James « Jim » Lovell, qui fut le commandant de la mission spatiale Apollo 13, et Jeffrey Kluger.
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Titre original | Apollo 13 |
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Réalisation | Ron Howard |
Scénario |
William Broyles Jr. Al Reinert |
Acteurs principaux | |
Pays d’origine | États-Unis |
Genre | Catastrophe |
Durée | 140 minutes |
Sortie | 1995 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Synopsis
Le film raconte l'histoire d'Apollo 13, la septième mission spatiale habitée américaine vers la Lune du programme Apollo, qui comprend pour équipage l'astronaute James Lovell (le plus expérimenté de la NASA), Fred Haise et Jack Swigert.
Le départ a lieu le au Centre spatial Lyndon B. Johnson de Houston à exactement 13 h 13. Le décollage est une réussite, malgré une coupure du moteur no 5 de la fusée.
Mais, le à 21 h 7, l'astronaute Jack Swigert alerte le centre de commande de la NASA : une explosion à bord de leur engin a détruit un réservoir d'oxygène et a endommagé l'autre réservoir, ainsi que plusieurs piles à combustible du vaisseau. Le moteur principal du module de commande (CSM) est peut-être endommagé lui-aussi, ce qui rend impossible la mission lunaire prévue et oblige les hommes chargés du contrôle de la mission de Houston à retenir une trajectoire passant par l'orbite lunaire pour le retour de l'équipage d'Apollo 13 sur Terre.
La perte d'alimentation en électricité provoquée par l'avarie va alors obliger les astronautes à couper tous les appareils non indispensables à bord, les laissant ainsi sans aide pour le guidage de leur engin lors du retour sur Terre.
Fiche technique
- Titre : Apollo 13
- Réalisation : Ron Howard
- Scénario : William Broyles Jr. et Al Reinert, d'après le livre Lost Moon de James Lovell et Jeffrey Kluger
- Producteur : Brian Grazer
- Effets spéciaux : Robert Legato
- Musique : James Horner
- Photographie : Dean Cundey
- Montage : Daniel P. Hanley et Mike Hill
- Sociétés de production : Universal Pictures, Imagine Entertainment
- Budget : 52 000 000 $
- Genre : Catastrophe
- Pays : États-Unis
- Langue originale : anglais
- Format : couleur - 1.78:1
- Durée : 140 minutes
- Dates de sortie :
- États-Unis :
- France :
Distribution
- Tom Hanks (VF : Jean-Philippe Puymartin) : James « Jim » Lovell
- Kevin Bacon (VF : Bernard Gabay) : Jack Swigert
- Bill Paxton (VF : Jean-François Vlérick) : Fred Haise
- Gary Sinise (VF : Emmanuel Jacomy) : Ken Mattingly
- Ed Harris (VF : Patrick Floersheim) : Gene Kranz
- Kathleen Quinlan (VF : Frédérique Tirmont) : Marilyn Lovell
- Chris Ellis (VF : Bernard Lanneau) : Deke Slayton
- Mary Kate Schellhardt : Barbara Lovell
- Emily Ann Lloyd (en) : Susan Lovell
- Miko Hughes (VF : Hervé Grull) : Jeffrey Lovell
- Max Elliott Slade (en) : Jay Lovell
- David Andrews (VF : Éric Legrand) : Pete Conrad
- Tracy Reiner (VF : Dominique Chauby) : Mary Haise
- Xander Berkeley (VF : Jérôme Keen) : Henry Hurt
- Joe Spano (VF : Michel Papineschi) : le directeur de la NASA
- Clint Howard (VF : Daniel Lafourcade) : Seymour Liebergot
- Loren Dean (VF : Michel Mella) : John Aaron
- Ben Marley : John Young
- Todd Louiso (en) : FAO White
- Christian Clemenson (VF : Michel Dodane) : le docteur Chuck
- Gabriel Jarret (VF : Renaud Marx) : GNC White
- Googy Gress (VF : Alain Flick) : RETRO White
- Brett Cullen (VF : Philippe Vincent) : CAPCOM 1 (Jack Lousma)
- Ned Vaughn : CAPCOM 2
- Ray McKinnon (VF : Thierry Ragueneau) : Jerry Bostick
- Jim Meskimen (VF : Jacques Bouanich) : TELMU White
- Wayne Duvall (VF : Bernard Soufflet) : le contrôleur du LEM
- John Short (VF : Nicolas Marié) : INCO White
- Jean Speegle Howard (VF : Lucie Dolène) : Blanche Lovell
- Thom Barry (VF : Emmanuel Gomès Dekset) : l'infirmier
- Austin O'Brien : l'enfant doué
- Rance Howard : le révérend
- Roger Corman : l'homme du Congrès
- Mark Wheeler (VF : Guy Chapellier) : Neil Armstrong
- Larry Williams : Buzz Aldrin
- James Lovell : Leland E. Kirkemo, commandant de l'USS Iwo Jima (rôle de figuration)
Source et légende : version française (VF) sur AlloDoublage[2]
Distinctions
Lors de la 68e cérémonie des Oscars en 1996, le film a remporté deux récompenses et a été nommé pour sept autres.
Récompenses
- Oscar du meilleur montage pour Mike Hill et Daniel Hanley.
- Oscar du meilleur son pour Rick Dior, Steve Pederson, Scott Millan et David MacMillan.
Nominations
- nomination à l’Oscar du meilleur film pour Brian Grazer.
- nomination à l’Oscar du meilleur acteur dans un second rôle pour Ed Harris.
- nomination à l’Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle pour Kathleen Quinlan.
- nomination à l’Oscar de la meilleure direction artistique pour Michael Corenblith et Merideth Boswell.
- nomination à l’Oscar des meilleurs effets visuels pour Robert Legato, Michael Kanfer, Leslie Ekker et Matt Sweeney.
- nomination à l’Oscar de la meilleure musique de film pour James Horner.
- nomination à l’Oscar du meilleur scénario adapté pour William Broyles Jr. et Al Reinert.
Autour du film
« Houston, on a un problème »
La phrase de l'astronaute Jim Lovell (Tom Hanks), « Houston, we have a problem »[3] (« Houston, nous avons un problème »), traduite en français dans le film par « Houston, on a un problème », devenue après la sortie du film une réplique culte, n'a pas été prononcée ainsi dans la réalité ; en effet, Jim Lovell avait dit : « Houston, nous avons eu un problème » (Houston, we've had a problem)[4],[5],[6]. Le scénariste du film William Broyles Jr. rapporte que la citation originale n'était pas adaptée pour la tension narrative, car elle indiquait que le problème était passé. La citation est devenue particulièrement populaire après son utilisation dans le film[7].
Divers
Dans la version originale, la plupart des transmissions radio sont les bandes originales de la mission Apollo 13.
Le vrai astronaute James Lovell interprète le capitaine du porte-avions qui récupère l'équipage à la fin du film. Sa femme, Marilyn Lovell, apparaît dans le public qui assiste au lancement.
Les images où l'on voit les acteurs en apesanteur ont été tournées dans l’un des avions ZERO-G KC-135[8] de la NASA. Ils ont effectué plus de 1 500 paraboles pour le tournage.
Le pouce du personnage Jim Lovell qui éclipse la Lune est une pratique très célèbre aujourd'hui chez les astronautes et inventée par le vrai astronaute Jim Lovell, qui consiste à éclipser la Lune depuis la Terre, puis, une fois sur la Lune, faire de même avec la Terre.
Lorsque Jim apprend qu'il faut fermer les piles à combustible et donc qu'il ne pourra pas se poser sur la Lune et où il dit « on vient de perdre la Lune », on voit clairement la Lune passer dans le hublot juste derrière la tête de Jim.
Erreurs anecdotiques
La nuit de l'alunissage d'Apollo 11, la lune était décroissante. Par conséquent, la scène où James Lovell, depuis son jardin, cache la lune avec son pouce devrait se dérouler avant les premiers pas sur la lune.
La future équipe d’Apollo 13 assiste à l’alunissage d’Apollo 11 depuis la maison de Lovell ; cependant ce soir là, les astronautes James Lovell et Fred Haise sont en réalité au centre de contrôle de Houston.
La raison véritable de la nomination d'Alan Shepard à la mission Apollo 14, plutôt que la mission Apollo 13, n'était pas un problème avec son oreille interne comme l'indique le film, mais son manque d'entraînement à moins de six mois du lancement, prévu en .
La présence de Ken Mattingly sur le site du lancement de la mission le jour du décollage est une erreur. En réalité, le , Mattingly n'était pas sur le pas de tir en Floride mais au Centre spatial Lyndon B. Johnson, situé au Texas.
Le fond sonore utilisé lors de l'émission télévisée diffusée en direct le soir du , filmée depuis l'espace par l'équipage, était la bande originale du film 2001, l'Odyssée de l'espace, en l'honneur du nom donné au module de commande pour la mission (Odyssey), et non la chanson Spirit in the Sky de Norman Greenbaum.
Tous les sites d'alunissage sélectionnés par la NASA se situaient sur la face visible de la lune afin de garder un contact radio permanent entre les astronautes qui descendaient sur la Lune et le centre de contrôle de mission de la NASA. Or, dans le film, les astronautes survolent le mont Fra Mauro, le site où ils auraient dû alunir, lorsqu'ils sont dans la phase de silence radio avec Houston ; or ce site est situé en réalité sur la face visible de la lune.
Ed Smylie, l'ingénieur qui trouve une solution permettant aux astronautes de se débarrasser du dioxyde de carbone mal filtré par les épurateurs du module lunaire, est montré dans le film comme affectant une équipe à cette tâche. En réalité, il avait déjà conçu ce montage élémentaire lorsqu'il arriva au centre de contrôle de mission de la NASA.
Le design de la peinture de la fusée Saturn V que l'on voit dans le film n'est pas fidèle à celle utilisée pour la mission Apollo 13. La différence devient évidente dans les bandes noires au niveau du premier étage (S-IC) et du troisième étage (S-IVB). Ce design ressemble davantage à celui de la SA-500F (en).
Notes et références
- (en) Roger Ebert, « Apollo 13: The Imax Experience Movie Review (2002) | Roger Ebert », sur www.rogerebert.com (consulté le )
- « Fiche du doublage français du film » sur AlloDoublage, consulté le 21 mars 2014
- (en) « Apollo 13 Quotes », Rotten Tomatoes.com (consulté le 11 mars 2019).
- « Apollo 13 : la célèbre réplique "Houston on a un problème !" a-t-elle réellement été prononcé ? », Clément Machetto, Télé Star.fr, 6 janvier 2019.
- « "Houston, on a eu un problème" : voici les sons légendaires de la conquête spatiale », Le Parisien.fr, 27 octobre 2014.
- (en) « Page 231 of Apollo 13's transcript at NASA Johnson Space Center » (consulté le )
- (en) Michael Rosenwald, « ‘Houston, we have a problem’: The amazing history of the iconic Apollo 13 misquote », sur Washington Post,
- En l’occurence le N931NA / NASA 931 / 63-7998
Voir aussi
Article connexe
Liens externes
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