Le toponyme d'Ans se serait formé sur l'anthroponyme franc Anso ou sur le gentilice gallo-romain Antius[1]. Autre hypothèse, à partir du germanique Ans[uz] le lieu désignerait une hauteur sacrée[2].
Historique
A la fin du 7e siècle ou au début du 8e siècle, le village d'Ans devient la propriété de l'évêché de Liège. En 705, l'évêque Lambert de Liège est assassiné, la cause n'est pas connue avec certitude. De façon posthume certains historiens en attribue la responsabilité à Alpaïde d'Avroy, maîtresse de Pépin de Herstal et mère de Charles Martel. Ce serait à Bolsée, un hameau près de Ans et Glain, que l'assassinat aurait été fomenté par Alpaïde et ses frères. La raison en serait la désapprobation de l'union entre Pépin de Herstal et Alpaïde par l'évêque Lambert.
Ans s'est développé à proximité de la source de la Légia, celle-ci qui lui a donné une vie économique prospère grâce aux moulins qui ont été construit le long de son lit. La réputation de ces moulins a valu à Ans le nom de Ans et Mollins à partir du 12e siècle.
La commune d'Ans a été créée le , de la scission de l'ancienne commune Ans-et-Glain qui avait été créée en 1795.
Bordant la ville de Liège, Ans connut un passé charbonnier. La houille fut exploitée dès le XIIIesiècle et la commune compta jusqu'à 4 charbonnages. Industrielle, commerçante, rurale ou résidentielle.
La commune aux multiples visages a vu également l'arrivée de la course cycliste Liège-Bastogne-Liège de 1992 à 2018[3].
Historiquement, le centre du village se situait au niveau de la place Nicolaï, à flanc de côte vers la Hesbaye, mais l’établissement de la gare d'Ans en 1838 a suscité un développement de la commune sur le plateau.
Depuis 1999, Ans est jumelée avec l'association «Pays d’Ans» dans le Périgord. Cette association regroupe six municipalités qui portent toutes la désinence d’Ans: Badefols-d'Ans, La Boissière-d'Ans, Chourgnac d’Ans, Granges-d'Ans, Sainte-Eulalie-d'Ans et Saint-Pantaly-d'Ans.
Une histoire commune rassemble les deux régions.
Au XIVesiècle, le seigneur de Hautefort-en-Périgord, suzerain de toute la région, aurait marié une de ses filles à un Seigneur d’Ans en Belgique (les Flandres à l’époque). Elle lui apporta, en dot, des territoires dont plusieurs villages portent aujourd’hui encore le nom d’Ans.
Le territoire d'Ans se divise d'un point de vue hydrographique en deux parties sensiblement égales, l'une vallonnées rattachée à la vallée de la Meuse constitue le bassin de la Légia, l'autre à peine ondulée rattachée au plateau hesbignon appartient au bassin du Geer. La séparation entre ces deux bassins culmine au minimum à 190 mètres d'altitude.
La partie mosane a été exploitée pour son sous-sol houiller, la partie hesbignonne pour son sol fertile.
Démographie
La commune compte au , 28 571 habitants, 13 661 hommes et 14 910 femmes[5], pour une superficie de 23,35 km2, soit une densité de 1 223,60 habitants/km2.
Le graphique suivant reprend sa population résidente au 1er janvier de chaque année:
Histoire et Patrimoine des Communes de Liège - Province de Liège, Bruxelles, Racine, septembre 2010, 575p. (ISBN978-2-87386-637-2), p.48
Jean-Jacques Jespers, Dictionnaire des noms de lieux en Wallonie et à Bruxelles, Bruxelles, Racine, 2005 (ISBN2-87386-409-5), p.101
Marc Bechet, «Liège-Bastogne-Liège: la "Doyenne" quitte Ans et retourne dans la Cité Ardente!», DH,2 mars 18 (lire en ligne)
Lieve Viaene-Awouters et Ernest Warlop, Armoiries communales en Belgique, Communes wallonnes, bruxelloises et germanophones, t.1: Communes wallonnes A-L, Bruxelles, Dexia, 2002, p.107