Alexis-Joseph Mazerolle
Alexis-Joseph Mazerolle, né à Paris le , et mort dans la même ville le , est un peintre français.
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Biographie
Alexis-Joseph Mazerolle est le troisième enfant de Jean-Baptiste Mazerolle, ébéniste, originaire de Blénod-lès-Pont-à-Mousson et de sa femme Marie-Madeleine Vitry, blanchisseuse. Très tôt repéré par l'instituteur pour ses dons de dessinateur, il est envoyé comme boursier à Paris. Après un court apprentissage en ébénisterie, il est admis en septembre 1843 à l'École des beaux-arts de Paris, dans l'atelier de Pierre Dupuis, puis dans celui de Charles Gleyre où il se lie d'amitié avec Charles Perrin, futur administrateur de la Comédie-Française.
Il débute au Salon de 1847 avec La Vieille et les deux servantes en 1789[1]. Il y envoie presque chaque année ses œuvres qui lui valent de nombreuses récompenses. Si ses premiers tableaux sont surtout des scènes historiques du Bas Empire romain, il se fait vite une spécialité de compositions mythologiques ou allégoriques.
En avril 1861, il épouse Aglaë Hourdou, fille d'un employé de banque dont il a deux enfants, Louis et Fernand. À la même époque, la chanteuse lyrique Rosine Stoltz lui commande la totalité du décor peint de sa villa du Vésinet. Par la suite de nombreuses personnalités du Second Empire et de la Troisième République furent ses commanditaires.
De 1865 à 1870, il réalise plusieurs décors pour des salles de spectacles : le Vaudeville de Paris (aujourd'hui détruit), le théâtre d'Angers, le théâtre de Baden Baden en Allemagne, le Conservatoire de musique de Paris, et plus tard, en 1879, le plafond de la Comédie-Française qui fait l'admiration de ses contemporains [2].
En 1868, il travaille également pour l'Opéra Garnier à Paris, pour lequel il peint les cartons de huit grandes tapisseries réalisées aux Gobelins, toujours en place autour de la rotonde du « glacier ». Il conçoit d'autres cartons pour les Gobelins et Aubusson dont celui de la tapisserie La Filleule des fées offerte par la France au tsar de Russie et qui est conservée à Saint-Pétersbourg au musée de l'Ermitage .
À partir de 1870, il accumule les commandes privées, réalisant des décors dans plus de vingt hôtels particuliers parisiens et plusieurs lieux publics comme le café Ledoyen sur les Champs-Élysées, ou l'hôtel Intercontinental toujours en place. Il exécute également des frises décoratives, des panneaux, des dessus de portes que lui commandent le prince Sturdza, le comte Mazewski, la marquise de Landolfo-Carcano, et bien d'autres personnalités de son époque.
Sa renommée franchit les frontières. Il a des clients à Naples et jusqu'à New York. Il est décoré de la Légion d'honneur en 1870, puis promu officier du même ordre en 1879.
Œuvres dans les collections publiques
- En Allemagne
- Baden Baden, théâtre : coupole de la salle.
- Au Paraguay
- Asuncion, musée national des beaux-arts d'Asuncion : Psyché à la source, 1887.
- Aux États-Unis
- Saint Louis, Mildred Lane Kemper Art Museum (en) : Les Agapes.
- En France
- Angers, grand théâtre : plafond du foyer.
- Angoulême, musée d'Angoulême.
- Beauvais, musée départemental de l'Oise : cartons pour tapisserie Le Vin, Le Thé, Les Fruits, Le Sommeil d'Holophène, Adam et Ève, fresque biblique de la villa Stoltz.
- Chantilly, musée Condé : Vases de fleurs, quatre panneaux décoratifs.
- Compiègne, musée Antoine-Vivenel : Kiki Charlotte[réf. nécessaire].
- Lille, palais des beaux-arts : Néron et Locuste essayant des poisons sur un esclave.
- Paris :
- Bibliothèque-musée de la Comédie-Française : La France couronnant Molière, Corneille et Racine, esquisse du plafond.
- Bourse de commerce : coupole.
- Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris : décor de scène.
- Fédération nationale André Maginot : Vénus marine, 1882.
- Opéra Garnier : Le Café ; Le Thé ; La Pêche ; La Pâtisserie ; Les Glaces ; Le Vin ; Les Fruits ; La Chasse, 1873-1875, tapisseries de la manufacture des Gobelins pour la rotonde du Glacier.
- Petit Palais : Le Triomphe de Bacchus.
- Roubaix, La Piscine, Musée d'art et d'industrie : Éponine suppliant Vespasien.
- Rouen, musée des beaux-arts : L'Opium, 1859.
- Strasbourg, musée des beaux-arts : Louis et Fernand, portrait de ses deux fils.
- En Russie
- Saint-Pétersbourg, musée de l'Ermitage : La Filleule des fées, tapisserie.
Élèves
Galerie
- L'Opium (1859), musée des beaux-arts de Rouen.
- La Filleule des fées, tapisserie, Saint-Pétersbourg, musée de l'Ermitage.
- Vénus marine (1882), Paris, Fédération nationale André Maginot.
- Psyché à la source (1887), Buenos Aires, musée national des beaux-arts d'Argentine.
Notes et références
- Sous le no 1887.
- Et lui vaut le titre d'officier de la Légion d’honneur.
Annexes
Bibliographie
- Dictionnaire Bénézit
- Alexis-Joseph Mazerolles (1826-1889), Gand, Snoeck ; Roubaix, La Piscine, 2015, 264 p. (ISBN 978-94-6161-242-7).
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Musée d'Orsay
- (de + en) Artists of the World Online
- (en) Bénézit
- (en) British Museum
- (en + nl) RKDartists
- (en) Union List of Artist Names
- Site de l'Association des amis du peintre Alexis-Joseph Mazerolle
- Alexis-Joseph Mazerolle (1826-1889) Itinéraire d’un grand décorateur, exposition à La Piscine de Roubaix, du au .
- Dossier de Légion d'honneur d'Alexis-Joseph Mazerolle.
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