Agnès Soral

Agnès Soral, née Agnès Marielle Christine Bonnet[1], d'abord dite Bonnet de Soral ou, plus simplement, Soral (avant de prendre ce nom d'actrice comme identité officielle en 1993[2]), est une actrice franco-suisse née le à Aix-les-Bains.

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Biographie

Enfance et jeunesse

Sa famille s'établit à Meudon-la-Forêt dans les années 1960 avant la préemption par l'État de terrains forestiers appartenant au père, qui exerce la profession de conseiller juridique. Agnès est la sœur cadette de l'essayiste Alain Soral.

Comme elle l'explique dans son autobiographie Frangin, elle s'installe avec sa famille à Paris, rue de Vaugirard, où elle fréquente notamment le Cours Maupré (aujourd'hui lycée Paul-Claudel-d'Hulst, dans le VIIe arrondissement), tenu par des dominicaines.

En 1973, le père d'Agnès Soral est condamné pour escroquerie et incarcéré à la prison de Champ-Dollon à Genève. La famille s’installe alors à Grenoble dans le quartier de la Capuche. Elle mentionne avoir vécu au-dessus d'une loge maçonnique.

Agnès s'y inscrit au conservatoire national de région et finit même par intégrer la troupe Le Foyer Parmentier qui se produit dans les écoles maternelles de la région.

Débuts en tant qu'actrice

En 1976, alors ouvreuse[3] au Théâtre d'Art et d'Essai, à Paris, elle remplace au pied levé une comédienne dans Voyage avec la drogue et la mort de Dimítris Kollátos.

Elle rencontre un jour, dans la rue, Jean-Claude Drouot, l'interprète de Thierry la Fronde, qui lui donne l'envie de devenir comédienne[3].

Carrière dans le cinéma

À 17 ans seulement, Agnès Soral tient son premier rôle à l'écran dans Un moment d'égarement, réalisé par Claude Berri (1977). Elle est révélée par ce film au grand public grâce à son rôle adolescente pratiquant le topless et qui séduit le meilleur ami de son père (incarné par Jean-Pierre Marielle) donc un homme nettement plus âgé qu'elle. Six ans plus tard, elle retrouve Claude Berri dans Tchao Pantin (1983), qui lui permet de confirmer son talent dans un rôle plus dramatique, celui d'une jeune punk fragile. Sa performance lui vaut alors deux nominations aux César 1984 : Meilleur Jeune Espoir Féminin et Meilleure Actrice dans un Second Rôle.

Dans les années 1980, elle apparaît chez Yves Boisset, Denys Granier-Deferre et Jean-Marie Poiré. Plus discrète au cinéma dans les années 1990, elle s'investit davantage au théâtre, puis à la télévision, où elle participe à plusieurs téléfilms. Elle tourne cependant régulièrement avec Claude Lelouch depuis 1996.

Elle réalise le court-métrage Ça boum, et assure la mise en scène de la pièce Train de vie de Nathalie Mongin au théâtre du Chaudron à la Cartoucherie de Vincennes.

Diversifications des activités

Le , Stéphane Guillon fait de l'humour, dans 20 h 10 pétantes, à propos du viol dont elle a été victime. Stéphane Guillon s'est justifié en expliquant qu'il fustigeait la police espagnole chargée de retrouver le violeur et qu'il ne voulait pas la heurter[4].

En 2006, elle participe à l'émission Je suis une célébrité, sortez-moi de là !, où elle prend fait et cause pour la protection de la forêt amazonienne. Elle a également participé à l'émission Vis ma vie dans l'épisode Agnès Soral : toiletteuse pour chiens.

En 2007, elle se produit dans un one woman show intitulé Agnès Soral aimerait bien vous y voir.

Vie privée

Elle est la sœur cadette de l'essayiste Alain Soral, qui déclare avoir eu un arrière-grand-père « premier ciseau » chez le plus grand tailleur de Genève[5]. Elle ne le fréquente plus depuis des années et en , dénonce dans la presse[2] et à la télévision[6], ses prises de position. Alors que son frère commence une carrière d'écrivain, Agnès Soral l'autorise à profiter un peu de sa notoriété en s'appropriant son pseudonyme, ce qu'elle regrettera plus tard. Elle est également la sœur de la productrice Jeanne Soral.

Engagement

Depuis 2007, elle est marraine de l'Association Aquaverde qui soutient le peuple indigène Surui d'Amazonie dans son combat pour sauver la forêt amazonienne et ses peuples autochtones.

Filmographie

Plateau de tournage du film Calomnies de Jean-Pierre Mocky, en 2014.
Agnès Soral et le réalisateur Claude Lelouch sur le tournage de Salaud on t'aime, sorti le 3 avril 2014.

Cinéma

Courts-métrages

  • 1995 : Le Vrai faux Cinématon d'Agnès Soral de Gérard Courant
  • 2012 : Des arêtes dans le bifteck de Patricia Dinev
  • 2013 : Nul d'Yves Alion
  • 2014 : Toi Femmes de Micheline Abergel et Josselin Mahot
  • 2019 : Quand l'été a disparu de Raphaël Daniel

Télévision (sélection)

Théâtre

Distinctions

Nominations

Récompenses

Publications

  • Frangin, Paris, Michel Lafon, 2015, 288 p. (ISBN 9782749924298)

Notes et références

  1. Par décret du 8 décembre 1993, le changement de patronyme Bonnet en Soral est autorisé. Source : Encyclopédie des changements de noms - Tome II - Emmanuel Ratier, page 409.
  2. « Agnès Soral : "Vous auriez envie de vous appeler Agnès Hitler ?" », sur L'Obs, (consulté le )
  3. « Agnès Soral — Biographie », sur Gala.fr (consulté le )
  4. « Le «sniper» de Bern dans le film de TF1 », TVMag.com, 12 avril 2005.
  5. Interview par Thierry Ardisson, « Tatiana Tolstoï et Alain Soral », sur ina.fr, (consulté le )
  6. « Le Supplément du 19/01 — Alain Soral : l'idéologue de Dieudonné » sur Canal+
  7. Tournage d'un épisode de Nicolas Le Floch pour France 2, sur leblogtvnews.com, consulté le 20 mai 2014
  8. « La Chieuse — Comédie Caumartin », sur casting-events.com (consulté le )

Liens externes

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