54e régiment d'infanterie
Le 54e régiment d'infanterie (54e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française créé sous la Révolution à partir du régiment Royal-Roussillon, un régiment français d'Ancien Régime.
54e régiment d’infanterie | |
Insigne régimentaire du 54e régiment d’infanterie. | |
Création | 1657 |
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Pays | France |
Branche | Armée de terre |
Type | Régiment |
Rôle | Infanterie |
Inscriptions sur l’emblème |
Valmy 1792 Alkmaar 1799 Austerlitz 1805 Friedland 1807 Kabylie 1857 La Marne 1914 Éparges 1915 Verdun 1916 L’Escaut 1918 |
Anniversaire | Saint-Maurice |
Guerres | Guerres napoléoniennes Première Guerre mondiale Bataille de France |
Batailles | Chemin des Dames |
Fourragères | aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918. |
Décorations | Croix de guerre 1914-1918 trois palmes une étoile de vermeil une étoile d'argent |
Création et différentes dénominations
- 1657 : création du régiment Catalan-Mazarin.
- 1661 : renommé régiment Royal Catalan
- 1667 : renommé régiment Royal-Roussillon
- 1791 : renommé 54e régiment d'infanterie
- 1793 : 54e demi-brigade de bataille, formée par:
- 2e bataillon du 24e régiment d’infanterie
- 1er bataillon de volontaires du Puy-de-Dôme
- 1er bataillon de volontaires de l'Indre
- 1796 : 54e demi-brigade d’infanterie de ligne, formée par la 43e demi-brigade de bataille (1er bataillon du 22e régiment d'infanterie, le 4e bataillon de volontaires de Seine-et-Oise et le 3e bataillon de volontaires du Lot)
- 1803 : renommée 54e régiment d’infanterie de ligne.
- 1814 : pendant la Première Restauration,
- l'ancien 54e régiment d'infanterie de ligne forme, à Calais, le nouveau 50e régiment d'infanterie de ligne.
- le nouveau 54e régiment d'infanterie de ligne est formé à Paris par l'amalgame des anciens 58e régiment d'infanterie de ligne, des 1er et 2e bataillon du 135e régiment d'infanterie de ligne et du 2e bataillon du 2e régiment de voltigeurs de la Garde impériale.
- 1815 : pendant les Cent-Jours, il garde son nom 54e régiment d'infanterie de ligne
- : Comme l'ensemble de l'armée napoléonienne, il est licencié à la Seconde Restauration.
- : création de la 68e légion du Rhône.
- : Renommée 54e légion du Rhône elle est amalgamée, et renommée 54e régiment d'infanterie de ligne .
- 1854 : il prend son nom définitif, 54e régiment d’infanterie.
Colonels / Chefs de brigade
- 1756 : M. de Sennezergue - colonel
- 1759 : M. d'Haussonville - colonel
- 1792 : Pierre Marie Joseph Salomon Dumesnil - colonel (**)
- 1794 : Glinec - chef de brigade
- 1795 : Sauvat - chef de brigade
- 1796 : Louis-Prix Varé - chef de brigade (*)
- 1803 : Armand Philippon - colonel (**)
- 1810 : Jacques Saint-Faust - colonel
- 1814 : Claude Charlet - colonel
- 1829 : Félix-Louis de Narp
- 1830 : François de Négrier
- 1894 : Paul Pau
- 1897 : Paul Jacquin (*)
- 1920 : Édouard Brémond
(*) Officier qui devint par la suite général de brigade, (**) Officier qui devint par la suite général de division
colonels tués et/ou blessés pendant qu'il commandait le 54e régiment d'infanterie de ligne :
- colonel Philippon : blessé le
- colonel Saint-Faust : blessé le
Officiers tués et/ou blessés pendant qu'ils servaient aux 54e régiment d'infanterie durant la période 1804-1815:
- Officiers tués : 23
- Officiers mort des suites de leur blessures : 14
- Officiers blessés : 89
Historique des garnisons, combats et batailles
Ancien Régime
- Le premier bataillon participa à la guerre de Sept Ans de 1756 à 1761 au Canada, sous les ordres du général Louis-Joseph de Saint-Veran, marquis de Montcalm, avec pour colonel M. de Sennezergue. En 1756, l'uniforme était blanc, avec veste, collet et parements bleus, boutons dorés, 5 pour les parements, poches en travers à 3 boutons.
Révolution et Empire
Drapeau du 1er bataillon du 54e régiment d'infanterie de ligne de 1791 à 1793 Drapeau du 2e bataillon du 54e régiment d'infanterie de ligne de 1791 à 1793
- 1792 :
- Bataille de Valmy
- Bataille de Jemappes
- 1er décembre 1792 : Armée de la Moselle, expédition de Trèves
- 1793 :
- Kaiserslautern.
- 1794 : Armée du Nord
- 1799 :
- 1800 :
- 1805 :
- 1806 :
- Crewitz
- Lubeck.
- 1807 :
- 1808 :
- Espinosa
- Somo-Sierra.
- 1809 :
- 1810 :
- Saint-Louis.
- 1811 :
- Barossa/Chiclana,
- bataille de Fuentes de Oñoro,
- Zujar.
- 1812 :
- Tarifa
- Cadiz.
- 1813 :
- Oignon, **bataille de Vitoria,
- Col de Maya,
- 1813 : Campagne d'Allemagne
- bataille de Dresde,
- 16-19 octobre : Bataille de Leipzig
- Dantzig.
- 1814 : Campagne de France (1814)
- Bataille de Bar-sur-Aube,
- Bataille de Fère-Champenoise,
- Maestricht.
- 1815 : Campagne de Belgique (1815)
De 1815 à 1848
- 1828-1833 : participation à l’expédition de Morée pour soutenir les insurgés grecs lors de la guerre d'indépendance grecque.
- Prise de Patras
- Siège du château de Morée
- 1830 : Une ordonnance du créé le 4e bataillon et porte le régiment, complet, à 3 000 hommes[1].
- 1832 : Insurrection républicaine à Paris en juin 1832
Second Empire
- Par décret du le 54e régiment d'infanterie fourni 1 compagnie pour former le 101e régiment d'infanterie de ligne.
- Le , le 4e bataillon, formé pour la plupart de nouveaux arrivants, quitte le dépôt pour créer le 9e régiment de marche qui formera la 1re brigade de la 2e division du 13e corps d'armée[2].
Première Guerre mondiale
En 1914, il est en garnison à Compiègne, il fait partie de la 23e brigade d'infanterie de la 12e division d’infanterie du 6e corps d'armée, dans laquelle il fait toute la guerre.
1914
Le régiment quitte Compiègne dès le 1er août. Emmené en train vers Saint-Mihiel, il apprend en cours de trajet que la mobilisation générale a été déclarée.
Le 54e RI dépend de la 3e armée (armée Ruffey). Il réalise des travaux défensifs pendant deux semaines.
Le , ordre est donné aux 3e et 4e armées de lancer dans les Ardennes et le Luxembourg « une offensive violente et soudaine ». Le régiment combat devant Longwy du 22 au .
Les 3e et 4e armées battent en retraite : Longwy, Vaux-Marie, Sommaisne, Rembercourt-aux-Pots, Mouilly.
Du 5 au , le 54e RI va participer à la bataille de la Marne. Il apprend le la réussite de la contre-offensive française facilitée par les renforts envoyés de Paris par Gallieni.
À partir du , le 54e RI se bat dans le secteur de la tranchée de Calonne (les Hauts de Meuse- Ouest des Eparges), où il va être engagé jusqu'au . Les Éparges est un secteur très disputé, partagé avec les régiments de la 12e division d’infanterie.
Avec l'arrivée de l'hiver, les conditions deviennent particulièrement rigoureuses. Les combattants doivent lutter contre le froid, la boue, la neige et la fatigue.
1915
Opérations de janvier à mai - Meuse et Argonne : les Éparges Première bataille de Champagne
Le front est stabilisé et la guerre de tranchées a remplacé la guerre de mouvement. Le 54e RI découvre un nouvel aspect de la guerre : les Allemands tentent de pénétrer dans ses lignes au moyen de travaux de sapes et de mines.
L'état-major français décide d'une attaque générale de l'éperon des Eparges fixée au . Les combats très violents se poursuivent jusqu'au , au prix de pertes élevées.
Le , le 54e RI est rassemblé en tenue de campagne à proximité de Rupt-en-Woëvre, il est passé en revue par le général commandant la 12e division d’infanterie qui ensuite décore de la Légion d'honneur deux officiers du régiment. Le 54e est cité à l’ordre de l’Armée pour les combats soutenus depuis le . À l’heure du déjeuner, le régiment est mis en état d’alerte et va s’établir à la lisière du bois de la Châtelaine en face de Mouilly. Le dimanche le 54e RI est en liaison avec le 132e RI sur sa gauche. Le 54e sous le bombardement allemand (105 et 150) reçoit l’ordre de rendre ses tranchées inviolables. Le 87e RI doit déboucher et attaquer devant le 54e. L’attaque échoue et le régiment consolide ses nouvelles positions avant d'être relevé le .
En mai et juin, le 54e RI reçoit des renforts et se reconstitue. Il participe à une attaque sur la tranchée de Calonne le .
La relève de la 12e Division d'Infanterie s'effectue en août. Le 54e RI est relevé les 1er et et séjourne pendant un mois à Seigneulles.
Son drapeau est décoré de la Croix de guerre le .
Le 54e RI quitte Seigneulles le pour se rendre au sud de Châlons-sur-Marne où il va participer à la bataille de Champagne.
Cette offensive générale fixée au devait rompre le front. Elle ne parviendra qu'à des avancées, au prix de lourdes pertes.
Le 54e RI est engagé dans le secteur de Souin-Somme-Py. Il combat à côté du 2e corps colonial.
La 15e division coloniale doit attaquer la première, suivie par la 12e division d’infanterie, en tête de laquelle se porte le 54e RI.
Les attaques sont lancées après préparation d'artillerie du 25 au . Elles permettent de progresser mais pas de percer le front.
Le 54e RI est relevé le 1er octobre.
Il est mis au repos et à l'instruction jusqu'en décembre.
1916
Le 54e RI est en ligne dans le secteur de Suippes, en Champagne.
1917
1918
Somme: Grivesnes, le Plessier, Saint-Aignan Offensive de l'Aisne.
Faits d'armes inscrits sur le drapeau
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[3] :
Décorations
Sa cravate est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 avec trois citations à l'ordre de l'armée, une citation à l'ordre du corps d'armée, une citation à l'ordre de la division.
Il a le droit au port de la fourragère aux couleurs au ruban de la croix de guerre 1914-1918.
Personnages célèbres ayant servi au 54e RI
- Emile Driant, officier, écrivain sous le pseudonyme de Capitaine Danrit, Député de Nancy, mort pour la France en 1916. A sa sortie de l'ESM de Saint-Cyr en 1877, il choisit l'Infanterie et fut affecté au 54e Régiment d'Infanterie, alors en garnison à Compiègne.
- Eugène Criqui dit Gégène Gueule Cassée, boxeur, champion du monde des poids plume en 1923
- Lieutenant Étienne de Fontenay dont une voie parisienne porte le nom[4].
- Jean-Louis Courteville, du 3e bataillon, 4e compagnie, ayant servi au régiment lors de l’Empire, décoré par la suite de la médaille de Saint-Hélène.
Sources et bibliographie
- À partir du Recueil d'Historiques de l’Infanterie Française, Général Andolenko - Eurimprim 1969.
- Historique sommaire du 54e régiment d'infanterie, Paris, Fournier, , 15 p., lire en ligne sur Gallica.
Notes et références
- Histoire de l'infanterie en France de Victor Louis Jean François Belhomme Vol 5 page 151
- Opération du 13e corps et de la 3e armée durant le Siège de Paris (1870) par le général Vinoy, pages 7 et 15
- Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
- Charles et Étienne de Fontenay : lettres du front, 1914-1916
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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