36e régiment d'infanterie

Le 36e régiment d'infanterie (36e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française créé sous la Révolution à partir du régiment d'Anjou, un régiment français d'Ancien Régime

36e régiment d'infanterie

Insigne régimentaire du 36e RI
Insigne régimentaire du 36e B.I (1960 à 1962)

Création 1776
Dissolution
Pays France
Branche Armée de terre
Type Régiment d'infanterie
Rôle Infanterie
Garnison Caen
Inscriptions
sur l’emblème
Hondschoote 1793
Zurich 1799
Austerlitz 1805
Iéna 1806
La Marne 1914
Artois 1915
Verdun 1916
L'Ailette 1918
Anniversaire Saint-Maurice
Guerres Première Guerre mondiale
Bataille de France
Guerre d'Algérie
Fourragères aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918
Décorations croix de guerre 1914-1918
Trois palmes
Une étoile de vermeil
insigne de béret d'infanterie

Création et différentes dénominations

Colonels/chef-de-brigade

  • 1791 : De Contades de Giseux (Louis-Gabriel-Marie) - colonel
  • 1792 : De Wildermouth (Jean-Henri) - colonel
  • 1792 : Augustin Joseph Isambert - colonel (*)
  • 1793 : De Saint-Laurent (Jean-Baptiste-Philibert Bodin) - colonel
  • 1793 : De Glatigny (Jean-Jacques-Rene) - colonel
  • 1794 : Jacques Quétard de La Porte - chef-de-brigade (*)
  • 1796 : Sergent (?) - chef-de-brigade
  • 1799 : Pierre Belon Lapisse - chef-de-brigade (*)
  • 1799 : Graindorge (Jean-Francois) - chef-de-brigade et colonel en 1803 (*)
  • 1805 : Houdard de Lamotte (Antoine-Charles) - colonel
  • 1806 : Pierre-André-Hercule Berlier - colonel (*)
  • 1811 : Metrot (Jean-Francois-Antoine) - colonel
  • ...
  • 1849 : colonel Blanchard
  • 1887 : colonel Chauffeur
  • : lieutenant-colonel Bléger

NB : Commandants ci-dessus ayant atteint le grade de général de brigade notés (*)

Historique des garnisons, combats et bataille du 36e RI de ligne

Le 36e Régiment d'Infanterie prend ses quartiers dans la Caserne Lefèbvre au château de Caen après la réorganisation militaire qui suit la défaite de 1870. Dès 1876-1877, un grand bâtiment est construit sur l'ancien emplacement du donjon pour héberger un bataillon et ses réservistes. En 1901, un second bâtiment près de la Porte des Champs vient compléter ce dispositif pour une garnison renforcée d'éléments du 129e régiment d'infanterie. Les bâtiments anciens du château sont conservés mais adaptés aux exigences de la garnison. Le château est désormais coupé de la ville. Ses murailles sont en partie cachées par les maisons qui l'entourent. Les Caennais en oublient même jusqu'à son existence. Mais la présence de nombreux soldats, les défilés, les parades, et surtout un service militaire au recrutement local, maintiennent le lien entre la ville et le château. Héros de la guerre de 1914-1918, le 36e régiment d'infanterie est cependant dissous en 1923. Le 129e régiment d'infanterie reste seul au château jusqu'en 1939. Le 36e régiment d'infanterie est alors reformé mais succombe au plus fort de la bataille en juin 1940.

Révolution et Empire

De 1815 à 1852

  • 1830 : Une ordonnance du créé le 4e bataillon et porte le régiment, complet, à 3 000 hommes[1].

En 1849, il fait partie du corps expéditionnaire de la Méditerranée envoyé combattre la République romaine et participe au siège de Rome

Second Empire

Par décret du le 39e régiment d'infanterie fourni 1 compagnie pour former le 102e régiment d'infanterie de ligne.

Le 36erégiment d'infanterie de ligne à la bataille de Frœschwiller le .

  • 1er corps : maréchal de Mac Mahon
  • 3e division : général Raoult
  • 36e RI : colonel Krien - cdt Prouvost - cdt Laman
  • Pertes de la bataille de Frœschwiller: 45 officiers 960 soldats.
  • La bataille:

En tête du 36e se tiennent comme une phalange d'élite : le commandant Laman, les capitaines Chevillard, Tortreau, Recamier, de Chauvenet, le lieutenant Tramont, le sous lieutenant Moulinay, le tambour-major Jacquerd, le sergent-major Galay, les sergents Bry et Petit, les soldats Rossignol et Henri.

  • Prise du drapeau:

Au milieu de la dernière lutte non moins acharnée qu'inégale, le drapeau noirci de poudre et criblé de balles, sur lequel tous les soldats ont les yeux fixés, tombe tout à coup et disparaît.

Le sous-lieutenant Beaumelle vient d'être blessé. Dans un geste désespéré, il soulève et tend son aigle au sous-lieutenant Lacombe en lui disant "Sauve-le !", puis s'affaisse sur le sol ensanglanté.

« Le lendemain de la bataille, un vieux prêtre qui habitait Mortzwiller, près de Reischshoffen ; obtint du prince Hohenzollern de se rendre sur le champ de bataille pour porter secours aux blessés. Il se rendit à Frœschwiller. Dans une grange aux trois quarts détruite, il trouva plusieurs cadavres, et, parmi eux, un blessé respirant encore qui gisait dans un coin, la jambe brisée par une balle. Ce dernier demanda au prêtre de l’emporter dans une de ses voitures et lui raconta que poursuivis par ces Bavarois, plusieurs de ses camarades, à la tête desquels était le porte drapeau du régiment s’étaient réfugiés dans la grange. Ceux qui étaient valides avaient pu s’enfuir dans la nuit, mais avant de partir, dans la crainte dêtre arrêté par les Allemands, l’officier avait glissé l’étoffe dans le corps du blessé, se disant que les Bavarois ne pourraient le trouver en fouillant la grange… le prêtre remit les lambeaux à un officier envoyé par le général Raoult qui, grièvement blessé, était soigné à Reischshoffen au château du comte Paul-Louis de Leusse où ils furent cachés jusqu’à ce qu’un officier blessé le ramena en France, en rejoignant sa famille  avec. L’aigle seule était tombée aux mains de Bavarois et fut ramené en France en 1946 par le Général Blanc directeur du musée de l’armée. »

Texte écrit à la plume au verso d'une carte postale allemande illustrée (vers 1900) intitulée

« Wörth, le Conquête d'un aigle français. 2. Bavarois. Régiment d'infanterie. »

De 1871 à 1914

En 1901, le régiment est définitivement fixé à Caen dans la caserne Hamelin et la caserne Lefèvre.

1914

Le 36e appartient à la 10e brigade, à la 5e division d'infanterie du 3e corps d'armée. Il fait partie de la 5e division d'infanterie d' à , il est incorporé ensuite dans la 121e division d'infanterie jusqu'en .

1915

1916

1917

1918

Seconde Guerre mondiale

En 1940 il appartenait à la 6e division d'infanterie les 36e RI, 74e RI, 119e RI, 43e régiment d'artillerie divisionnaire, 243e régiment d'artillerie lourde divisionnaire, 13eGRDI.

De 1945 à nos jours

Sous le nom de 36e Bataillon d'infanterie il sera en Algérie de 1960 à 1962.

Au cessez-le-feu du en Algérie, le 36°BI constitue comme 91 autres régiments, les 114 unités de la Force Locale prévues aux accords d'Evian du . Le 36°B I forme une unité de la Force locale de l'ordre Algérienne, la 494°UFL-UFO composé de 10 % de militaires métropolitains et de 90 % de militaires musulmans, a Messobket qui pendant la période transitoire devaient être au service de l'exécutif provisoire algérien, jusqu'à l'indépendance de l'Algérie.

Il est régiment de réserve des forces du territoire, implanté à Caen jusqu'à sa dissolution en 1993.

Drapeau du régiment

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[3] :

Fourragère aux couleurs de la Croix de guerre 1914-1918

Décorations

Sa cravate est décorée :

De la croix de guerre 1914-1918 avec trois citations à l'ordre de l'armée plus une citation à l'ordre du corps d'armée.

Il a le droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918.

Jean-Baptiste-Jules Bernadotte, Lieutenant au 36e régiment de ligne en 1792, Louis-Félix Amiel (1802-1864), 1834.

Personnages célèbres ayant servi au 36e régiment d'infanterie

Notes et références

  1. Histoire de l'infanterie en France de Victor Louis Jean François Belhomme Vol 5 page 151
  2. L'Histoire du 36e régiment d'infanterie pendant la Première Guerre mondiale est l'objet du blog du 36e RI
  3. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007

Sources et bibliographie

  • Archives militaires du Château de Vincennes.
  • À partir du Recueil d'Historiques de l'Infanterie Française (Général Andolenko - Eurimprim 1969).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • Armée et histoire militaire françaises
  • Portail de la Première Guerre mondiale
  • Portail de la Seconde Guerre mondiale
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.