Eugène Casimir Lebreton

Eugène Casimir Lebreton (né le à Saint-Omer[3] et mort le à Paris[4]) est un militaire et homme politique français.

Pour les articles homonymes, voir Lebreton.

Eugène Casimir Lebreton

Eugène Casimir Lebreton entre 1852 et 1857.

Naissance
Saint-Omer (Pas-de-Calais)
Décès (à 85 ans)
Paris
Origine France
Allégeance Empire français
 Empire français (Cent-Jours)
 Royaume de France
 Royaume de France
 République française
 Empire français
Arme Infanterie
Grade Général de division
Années de service 1813 – 1853[1]/1854[2]
Commandement 22e de ligne
Conflits Guerres napoléoniennes
Conquête française de l'Algérie
Distinctions Grand officier de la Légion d'honneur

Biographie

Eugène Casimir Lebreton était le troisième fils d'un laboureur : ses parents s'installent à Luigny alors qu'il a quatre ou cinq ans[5].


Le général se maria deux fois avec des femmes de la meilleure société :

  • Sa première épouse, Anne-Eliza Taylor (1793-1858), anglaise, était la fille d'un très gros propriétaire du Yorkshire : il en eut une fille, Elisa (1834-1879), qui eut une liaison épistolaire avec Alfred de Vigny, de 1855 à 1857, avant de se marier avec Félix Douay (1816-1879), général de brigade, dont postérité ;
  • la deuxième, Angélique Célestine Augusta (1815-1889), qu'il épousa en 1865, fille du général baron Desvaux de Saint-Maurice (1775-1815) et de Céleste Charlotte Souverbie (1794-1860), était veuve de Gustav Ludwig Vogel von Schreiber (1808-1864), chambellan et conseiller de légation du prince de Schwarzburg-Sondershausen.


Mort le 4 mars 1876 à Paris, le général Lebreton est inhumé à Luigny, commune du Perche dont il fut maire et où il possédait une belle propriété à la Chauverie. L'école du village est baptisée en son hommage.

Sa tombe, initialement accolée à l'église[6] a aujourd'hui été déplacée dans le cimetière municipal.

Carrière militaire

Le , il s'enrôla comme volontaire au 2e régiment des gardes d'honneur nouvellement créé[7], où, le , il obtient le grade de brigadier[5]. Il fit avec ce grade les campagnes de Saxe (1813) et de France (1814) dans les armées impériales[8].

Garde dans les gardes du corps du Roi au camp de Noailles, il rejoint l'Empereur à son retour de l'île d'Elbe et assista à la bataille de Waterloo.

Il resta dans l'armée à la seconde Restauration, et devint, en 1828, capitaine-rapporteur au conseil de guerre de Paris.

Nommé chef de bataillon au 53e de ligne en 1830, il fut pendant quelque temps chargé de surveiller les menées légitimistes en Vendée et en Bretagne.

Envoyé en Afrique en 1836, il fut le premier commandant de Mascara, l’ancienne capitale de l’émir Abd el-Kader[8]. De retour en France, il fut appelé, en 1846, au commandement en second et à la direction des études au collège militaire de la Flèche.

Nommé colonel du 22e de ligne en 1840, il va rejoindre son régiment pour l'Algérie, et le dirige dans les expéditions de 1841 à 1846[8], prenant part aux différentes campagnes dont la colonie française était alors le théâtre.

Il fut promu général de brigade le puis général de division le .

Il est à la retraite le [2].

Carrière politique

Eugène Casimir Lebreton

Les représentants représentés. Caricature d'Honoré Daumier (1808–1879), in Le Charivari, ().
Fonctions
Représentant d'Eure-et-Loir à l'Assemblée constituante
Élection
Représentant d'Eure-et-Loir à l'Assemblée législative
Élection
Député de la Vendée au Corps législatif (Second Empire)
(Candidat officiel)
Élection
Réélection
Législature Ire législature
IIe législature
Prédécesseur Robert Constant Bouhier de L'Écluse
(démissionnaire)
Député d'Eure-et-Loir au Corps législatif (Second Empire)
Élection
Réélection
Législature IIIe législature
IVe législature
Prédécesseur Pierre Normand
Successeur -
Biographie
Nationalité Française
Parti politique Droite
Majorité dynastique
(Bonapartiste)
Centre droit
Profession Général d'infanterie
Liste des députés d'Eure-et-Loir
Liste des conseillers généraux d'Eure-et-Loir
Liste des députés de la Vendée

Candidat malheureux aux élections législatives d'août 1846

Caricature par Cham, Assemblée nationale comique, Auguste Lireux, Éd. Michel Lévy Frères, Paris, 1850.

Désireux, dès 1846, d’aller défendre également son pays à la Chambre des députés, il se présenta aux élections du collège de Nogent-le-Rotrou. Sa candidature ayant échoué devant les efforts de l’administration déchue, ses amis reportèrent leurs suffrages sur général Subervie, qui fut élu[8].

Membre de l'Assemblée constituante (mai 1848 - mai 1849)

Il fut élu[9], le , représentant d'Eure-et-Loir à l'Assemblée constituante, le 5e sur 7. Les ouvriers nogentais, ses compatriotes, avaient, à cette occasion, envoyé à tous leurs camarades du département une adresse pour leur recommander cette candidature à laquelle ils tenaient beaucoup[8].

Il siégea au comité de la guerre et vota en général avec la majorité  de la Constituante :

Le général Lebreton prit plusieurs fois la parole à la Constituante. Il releva avec énergie la qualification de « hochet », donné un peu trop légèrement à la Légion d'honneur par un général de la garde nationale de cette époque. Il demanda que les officiers, sous-officiers et soldats, en possession d'une retraite, pussent la cumuler avec un emploi civil.

Il avait demandé () que l'Assemblée choisit quelques-uns de ses membres pour se rendre au milieu des troupes « afin de leur prêter le secours de leur autorité morale[2] », et que l'on appelât de province les renforts nécessaires. Cette proposition, combattue par le général Leidet[réf. nécessaire], ne fut pas prise en considération, mais l'avis du général Lebreton fut suivi par bon nombre de représentants.

Il combattit l'insurrection de juin, et dirigea en personne l'attaque du clos Saint-Lazare, une des forteresses les plus redoutables de l'insurrection. Il fut ensuite nommé questeur dans la garde de l’Assemblée, en remplacement du général Négrier, tué lors des événements.

Membre de l'Assemblée nationale législative (mai 1849 - décembre 1851)

Réélu[10] à la Législative, le , par le même département, le 1er sur 6, il se rallia à la politique napoléonienne et vota avec la majorité.

Il fût nommé Grand officier de la Légion d'honneur le .

Le 2 décembre 185, il est le seul des questeurs à adhérer au coup d'État de Louis Napoléon Bonaparte.

Membre du Corps législatif (septembre 1853 - septembre 1870)

Il fut élu[11] député au Corps législatif comme candidat officiel dans la 3e circonscription de la Vendée, le , en remplacement de M. Bouhier de l'Écluse démissionnaire puis réélu le [12].

Il fût ensuite élu dans la 2e circonscription d'Eure-et-Loir, le [13], contre M. Henri Bosselet[14] et M. Vingtain[15],[16], et, le [17], contre à M. Bosselet[18] et M. Vingtain[19]. Questeur du Corps législatif, il vota quelquefois avec le parti libéral.

Représentant en Eure-et-Loir

Eugène Casimir Lebreton fut :

Anecdote

Le général Lebreton avait ramené de la campagne de Kabylie une lionne dénommée "Sultane" qu'il fallu un jour abattre parce qu'elle avait mordu un domestique. Perdant son sang dans la neige à la Chauverie, la lionne continua à lécher la main du général qui venait de lui tirer un coup de pistolet.

États de service

Distinctions

Notes et références

  1. Côte S.H.A.T. : 7 Yd 1 285.
  2. « Lebreton (Casimir-Eugène) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore]
  3. Le Dictionnaire des parlementaires le dit « né à Nogent-le-Rotrou, Eure-et-Loir »
  4. faire part décès sur léonore
  5. Christiane Bidault, « CRGPG », Eugène Casimir Lebreton, sur www.perche-gouet.net, Centre de recherche généalogique du Perche-Gouët (consulté le )
  6. « Cercle de recherches généalogiques du Perche-Gouët »
  7. Chef de corps : Général-baron Louis Lepic.
  8. « Lebreton (Eugène-Casimir) », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, [détail de l’édition]
  9. Par 30 439 voix (72 675 votants, 87 002 inscrits).
  10. Avec 45 335 voix (63 593 votants, 84 674 inscrits).
  11. Par 11 248 voix (11 514 votants, 34 528 inscrits).
  12. Par 14 878 voix (15 025 votants, 34 477 inscrits).
  13. Par 21 337 voix (33 280 votants, 39 939 inscrits).
  14. 6 337 voix.
  15. 5 512 voix.
  16. « Vingtain (Léon Jean Thomas) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore]
  17. Par 16 463 voix (33 152 votants, 39 645 inscrits).
  18. 7 608 voix.
  19. 9 080 voix.
  20. « Si Lebreton était assez peu présent dans la commune en raison de ses très nombreuses activités, il fut très généreux avec ses administrés à travers des dons divers aux pauvres, aux écoles, des aménagements communaux et même une pompe à incendie. »
    Source
    Christiane Bidault, « CRGPG », Eugène Casimir Lebreton, sur www.perche-gouet.net, Centre de recherche généalogique du Perche-Gouët (consulté le )
  21. « Cote LH/1521/5 », base Léonore, ministère français de la Culture

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Annexes

Articles connexes

Liens externes

  • « Eugène Casimir Lebreton », sur roglo.eu (consulté le ) ;
  • Côte S.H.A.T. : 7 Yd 1 285 ;
  • Christiane Bidault, « CRGPG », Eugène Casimir Lebreton, sur www.perche-gouet.net, Centre de recherche généalogique du Perche-Gouët (consulté le ) ;
  • Ressource relative à la vie publique : .
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