27e régiment d'infanterie (France)

Le 27e régiment d'infanterie (27e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française créé sous la Révolution à partir du régiment de Lyonnais, un régiment français d'Ancien Régime.

27e régiment d’infanterie

Insigne régimentaire du 27e régiment d’infanterie.

Création 1616
Dissolution 30 juin 1998
Pays France
Branche Armée de terre
Type régiment d’infanterie
Rôle infanterie
Garnison Dijon
Ancienne dénomination Régiment de Villeroy
Régiment de Lyonnais
27e demi-brigade
27e régiment d'infanterie de ligne
Devise Vite et bien, sans peur de rien
Inscriptions
sur l’emblème
Fleurus 1794
Hohenlinden 1800
Iéna 1806
Sébastopol 1854-55
Verdun 1916
Les Monts 1917
L'Aisne 1918
Gembloux 1940
Donaueschingen 1945
Anniversaire Saint-Maurice
Guerres Guerres de la Révolution
Guerre de Crimée
Guerre franco-allemande de 1870
Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Fourragères Aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918
Décorations Croix de guerre 1914-1918
deux palmes
une étoile de vermeil
une étoile d'argent.

Création et différentes dénominations

Batailles auxquelles il a participé

Chefs de corps

Régiment de Lyonnais
27e régiment d'infanterie de ligne (ci-devant Lyonnais).
27e demi-brigade de première formation
27e demi-brigade de deuxième formation
27e régiment d'infanterie de ligne
Légion de la Moselle
27e régiment d'infanterie de ligne
  •  : Colonel (**) Anne Joseph Théodore Peyssard (de Passorio)[5]
  • 1854 : Colonel Adam (commandant le régiment pendant la campagne de Crimée)
  • 1857 : Colonel (*) Louis Côme Agard de Rouméjoux (commande le régiment pendant 9 ans)
  • 1870 : Colonel Ernest Ezéchiel Marie Bon de Barolet
  • 1875 : Colonel Louis Emile Trinité (commande encore le régiment en 1882)
27e régiment d’infanterie
  • 1895 - 1901 : Colonel Raoul de Virieu
  •  : Colonel (**) Léon Raffenel (commande le régiment jusqu'en 1910)
  • 1914 : Colonel (*) Valentin
  • 1914 : Colonel Tisserand
  • 1917 : Lieutenant-colonel Santini
  • 1939 : Colonel Quantin (Jusqu'au )
  • 1968 : Colonel Rouquet
  • 1969 : Lieutenant-colonel Lacrose
  • 1971 : Lieutenant-colonel de La Chaise
  • 1974 : Lieutenant-colonel François Nieto
  • 1977 : Lieutenant-colonel Zeller
  • 1993 - 1995 : Lieutenant-colonel Jean-Marc Salliard
  • 1995 - 1997 : Lieutenant-colonel Barrère
  • 1998 : Lieutenant-colonel Ruiz

(*) officier devenu par la suite général de brigade
(**) officier devenu par la suite général de division

Historique des garnisons, combats et batailles

Guerres de la Révolution et de l'Empire

27e régiment d'infanterie de ligne

1815 à 1852

Second Empire

Guerre franco-allemande de 1870

Au , le 27e régiment d'infanterie de ligne fait partie de l'armée du Rhin.

Avec le 19e bataillon de chasseurs à pied du commandant De Marqué et le 17e régiment d'infanterie du colonel Valentin Weissemburger, le 27e forme la 1re Brigade aux ordres du général Antoine Dominique Abbatucci.
Cette 1re brigade avec la 2e brigade du général Charles Louis de Fontanges de Couzan, deux batteries de 4 et une batterie de mitrailleuses, une compagnie du génie constituent la 3e Division d'Infanterie commandée par le général de division Joseph Florent Ernest Guyot de Lespart.
Cette division d'infanterie évolue au sein du 5e Corps d'Armée ayant pour commandant en chef le général de division Pierre Louis Charles de Failly.

Première Guerre mondiale

monument en hommage à la 8e armée, le poteau gris au premier plan est en mémoire du 27e.
27e RI de 1914 exposé à l'hôtel des invalides

En 1914 : casernement et dépôt à Dijon, intégrée dans la 30e brigade d'infanterie, 15e division d'infanterie du 8e corps d'armée. Création du 227e régiment d'infanterie à la mobilisation à partir de réservistes et d'un « cadre » d'active du 27e RI. Le 27e régiment d'infanterie est particulièrement exposé dans les batailles de la Meuse, de Champagne, de Verdun, de la Somme, et de la Marne, entre autres, pendant la guerre de 1914 à 1918.

1914

À la 15e DI d' à janvier 1917 puis à la 16e DI jusqu'en .

1915

  • Hauts de Meuse (janvier-septembre) : Bois d’Ailly (), forêt d’Apremont, saillant Beaulieu
  • Opérations d'avril en Woëvre : Saint-Mihiel
  • Champagne (septembre-décembre) : Somme Tourbe, cote 203, trou Bricot, Butte de Tahure (25 au ), ravin des Mures

1916

  • Saint-Mihiel (janvier-juin) : bois Brûlé, bois de la Louvière.
  • Bataille de Verdun (juillet-août) : bois de Vaux, ravin des Fontaines.
  • Lorraine (septembre) : Reillon, Veho.
  • Bataille de la Somme (décembre à ) : Villers-Carbonnel, Dompierre, Belloy en Santerre.

1917

  • Argonne (région) (janvier-avril) : La Harazée La Biesme
  • Marne : Mont Blond ; Cornillet (avril mai), bois de la Grille.
  • Champagne (juillet à ) : Maison de Champagne, main de Massiges, mont têtu, ravin de l’étang, Ville-sur-Tourbe

1918

  • 2e bataille de la Marne (septembre) : Sapicourt, Branscourt, La Vesle.
  • Champagne (septembre-octobre) : moulin Cuissat, Prouilly, Marzilly, Hermonville, moulin de Loivre, ferme du Luxembourg, Orainville, Avaux, ferme du Tremblot[10].

Seconde Guerre mondiale

Régiment d'infanterie motorisé d'active, dépendant du centre mobilisateur d'infanterie 81, à la 8e région militaire, le régiment étant caserné à Dijon. Ce régiment fut commandé par le colonel Quantin (qui fut tué le ) puis par le commandant Gaillache (qui fut fait prisonnier le ).

Ce régiment faisait partie de la 15e division d'infanterie motorisée du général Juin, assigné au 4e corps d'armée (1re armée). Côté organisation, on trouve 3 bataillons d'infanterie motorisée, ainsi qu'une compagnie d'artillerie anti char. Un 21e bataillon est affecté aux centres d'instruction (GUI 8). En la division quitte son cantonnement de paix pour prendre position en Lorraine (secteur fortifié de Rohrbach), puis profite de la drôle de guerre pour peaufiner son instruction, le PC divisionnaire étant installé à Chauny. À la date du , le 27e RI était en manœuvre à Sissonne. Au début des hostilités, la division entre en Belgique (plan Dyle-Breda) et prend position entre Ernage et Gembloux le . Le 27e RI arrive le et se positionne entre les deux autres régiments de la division (134e RI et 4e RI) dans le secteur de Gembloux-Beuzet. Le , le 27e RI subit des attaques de chars ennemis au sud de Gembloux, ainsi que le 4e RI à Beuzet. Les attaques sont repoussées. Au soir, l'ordre de repli est donné en direction de Wavre/Charleroi. Le , sur la ligne Brye/Saint-Amand/Fleurus, des chars attaquent à nouveau les deux régiments, et ils sont à nouveau repoussés. Le repli est effectué dans l'ordre, couverts par le 134e RI. Le , à la suite de quelques attaques de faible ampleur, la division continue son repli en direction de Valenciennes par Mons. Le , journée calme, le repli continue, la division est alors à l'est de Mons. Le , la division s'installe en position défensive sur l'Escaut de Condé-sur-Escaut à Prouvy.

Le , profitant de l'arrivée de la 1re DIM, le secteur défensif gauche est ramené à Bruay-sur-Escaut.

Jusqu'au , les positions sont améliorées. Le , forte attaque ennemie sur Anzin (repoussée), la destruction des ponts sur l’Escaut est effectuée. Le , une violente attaque d'infanterie est repoussée par les 4e et 27e RI à Anzin et Trith-Saint-Léger. Le repli reprend le en direction de Lille. On note ici une extrême confusion dans les éléments de la division, due à un fort encombrement des itinéraires. Le , le gros de la division est encerclée dans les faubourgs sud de Lille. Une partie des unités parvient à s'échapper (ceux qui ont franchi la Deûle le au soir) et se replie sur Dunkerque. Concernant le 27e RI, on trouve le 1/27e, une partie de la CDAC et quelques éléments disparates. Ces troupes s'embarquent à Dunkerque le 1er juin et sont débarquées à Brest le . (certains éléments du 27e RI se retrouveront dans le 123e bataillon qui deviendra ensuite III/ 43e RI de la 1re DLI) Les deux autres bataillons de la division sont intégrés dans le groupement Molinié. Le vers 18 h 30 le III/27e est accroché à Templeuve par des patrouilles motorisées ennemies.

Au matin du , le 27e RI doit défendre Wattignies et Templemars. Il tient bon. Vers 17 h, le 27e RI a ordre de repli sur le faubourg des postes, couvert par le 4e GRDI. La défense du faubourg des Postes continue jusqu'à 19 h 00, le , moment auquel le général Juin donne l'ordre de cesser le feu. À 19 h 30, entrée des Allemands dans le faubourg des Postes et capture des défenseurs.

La loi du ayant réglé l'organisation militaire générale du territoire dit zone libre, le 27e RI fut reconstitué à Montmorillon et le Blanc en tant que composant de l'armée d'armistice. Il fut dissous le , après l'invasion de la zone libre par l'armée allemande, en riposte au débarquement allié en Afrique du Nord.

Le colonel Chomel constitue avec des éléments du régiment favorables à la poursuite de la guerre contre les Allemands la 27e demi-brigade, commandant Fox (Lenoir), Saint-Cyr 1925-1926, au sein de la brigade Charles Martel. La 27e va combattre en 1944 contre les colonnes allemandes remontant vers l'est et participer aux opérations ayant permis d'obtenir la reddition de la colonne Elster. Elle suit le colonel Chomel, chargé de la réduction de la poche de Saint-Nazaire et redevient le 27e RI, le . Le régiment comprend au , 648 hommes, avec 2 bataillons (commandants Moreau et Husband). Il restera au feu jusqu'à la reddition de la garnison allemande en .

De 1945 à nos jours


En 1993, le 27e RI est recréé à partir de deux compagnies du 67eR.I (dissous) et de deux compagnies du 94e R.I (dissous également). Le chef de corps du 67eR.I, le lieutenant-colonel Salliard prend la tête du nouveau 27ème régiment d'infanterie.

Le régiment est officiellement dissous le 30 juin 1998.

Drapeau et décorations

Fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[11]:

Sa cravate est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 avec deux palmes une étoile de vermeil puis d'argent.

  • Deux citations à l'ordre de l'armée.
  • Une citation au corps d'armée.
  • Une citation à la division.

Il a le droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918.

Devise

Devise du 27e RI « Vite et bien, sans peur de rien »

Insigne

Ecu tour lion croix blanche cantonnée de bleu et de noir.

Photo du Club des Lieutenants devant le monument aux morts du 27° RI à Dijon
Insigne divisionnaire du 27° RI
Insigne de la Compagnie de Commandement et de Logistique
Insigne de la Compagnie de Défense et d'Instruction du 27° RI

Vie du régiment

Carte de vœux du club des Lieutenants pour l'année 1996


Personnages célèbres ayant servi au régiment

  • Hugues Alexandre Joseph Meunier.
  • Henry Sanfourche (1775-1841), colonel d'Empire français.
  • Mathieu Roch Robert (1777-1847) Lieutenant-colonel au 27e Régiment d'infanterie de ligne (1840), Chevalier de l'Ordre de saint Louis (16/08/1820-14/12/1847), Chevalier de l'Ordre de la Légion d'honneur (05/09/1804-17/03/1815), Officier de l'Ordre de la Légion d'honneur (17/03/1815-14/12/1847). Né le 16/08/1777 au Puy-en-Velay. Décédé le 14/12/1847 au Puy-en-Velay.
  • Jean Loste, as de la Première Guerre mondiale.
  • Georges Alexis Pernoud, producteur de l'émission "Thalassa" de FR 3
  • Le chanoine Kir, député-maire de Dijon.
  • Maurice Mathenet, général.

Sources et bibliographie

  • Victoires, conquêtes, désastres, revers et guerres civiles des Français de 1792 à1815, écrits par une société de militaires et de gens de lettres (1817).
  • Les sites internet sur l’Empereur dont celui de Monsieur Ouvrard histoire-empire.org, le Bivouac…
  • Les Français en Espagne (1808-1814), Just-Jean-Étienne Roy.
  • Mémoires pour servir à l’histoire de France sous la dictée de Napoléon à Sainte-Hélène, tome IV, Rapport historique sur la 27e demi-brigade.
  • Les revues Tradition Magazine, Consulat et Empire, etc.
  • Historique du 27e R. I. pendant la guerre 1914-1918, Dijon, R. Thorey, 92 p., lire en ligne sur Gallica.

Notes et références

  1. Brevet par lequel le roi de France pourvoit à des charges et offices militaires
  2. La possession d'un drapeau blanc devint le privilège et la marque des corps permanents, mais on laissait aux formations temporelles la possibilité d'obtenir le drapeau blanc si elles s'en montraient dignes.
  3. Roger Picard, La Vienne dans la guerre 1939/1945 : la vie quotidienne sous l’Occupation, Lyon : Horvath, 1993. 264 pages. (ISBN 2-7171-0838-6), p. 41
  4. Il refusa le grade de général de division en 1804.
  5. Courrier de Paris 22 avril http://www.memoireetactualite.org/presse
  6. Léonce Krebs : Campagnes dans les Alpes pendant la Révolution, d'après les archives des états-majors français et austro-sarde page 81
  7. Les fastes de la gloire: ou, Les braves recommandés a la Postérité Volume 2 Par Louis François L'Héritier page 108
  8. Victoires, conquêtes, désastres, revers et guerres civiles Volume 26 Par Charles-Nicolas Beauvais page 32
  9. Histoire de l'infanterie en France de Victor Louis Jean François Belhomme Vol 5 page 151
  10. http://chtimiste.com/regiments/ligne1-50.htm
  11. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007

Voir aussi

Articles connexes

Losange de manche modèle 1945 d'Officier
  • Armée et histoire militaire françaises
  • Portail du Premier Empire
  • Portail de la Première Guerre mondiale
  • Portail de la Seconde Guerre mondiale
  • Portail de Dijon
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