Anne Joseph Théodore Peyssard

Anne-Joseph Théodore Peyssard, né le à Besançon (Doubs) et mort le dans le 7e arrondissement de Paris, est un officier général français, appartenant à une ancienne famille originaire de Savoie, qui subsiste aujourd'hui sous la forme "de Passorio Peyssard"[1].

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Anne-Joseph Théodore Peyssard
Naissance
à Besançon
Décès
7e arrondissement de Paris
Origine France
Arme infanterie
Grade Général de division
Commandement 27e régiment d'infanterie
Distinctions Grand officier de la Légion d'honneur
Hommages obsèques en l'église de Saint-Thomas-d’Aquin

Biographie

Fils de Philibert Alexis et de Augustine Marie Thérèse Gay (ou Guex famille noble d'extraction savoyarde), et frère du colonel Charles Grégoire Léonard Peyssard, il est admis le à l'école spéciale militaire de Saint-Cyr au sein de la 5e promotion (1822-1824)[2]. Il est promu sous-lieutenant le et placé le de la même année au 27e régiment d'infanterie de ligne qu'il commandera 24 ans plus tard. Il participe avec ce régiment aux campagnes en Espagne de 1826, 1827 et 1828 et à l'expédition de Morée en 1829.

Lieutenant le , il rejoint à sa demande le 2e bataillon d'infanterie légère d'Afrique le .
Il se distingue sous les ordres du général Trézel durant l'expédition de Bougie où il va être cité 4 fois à l'ordre de l'armée, notamment à l'occasion des combats du , où il pénètre le premier dans le marabout de Gouraya.
Dans cette dernière action, il s'empare, à la tête de son peloton, d'une position escarpée défendue par de nombreux tirailleurs kabyles.
Il en est récompensé le par sa promotion comme chevalier de la légion d'honneur.
Nommé capitaine le , ill exerce le commandement de la place de Bougie et est à nouveau cité dans les combats du 25 et .
Capitaine adjudant-major au 3e bataillon d'infanterie légère d'Afrique en 1839, il va se distinguer une nouvelle fois au mois d'octobre durant l'expédition des Portes de Fer.
Le , il est détaché pour commander le bataillon de tirailleurs indigènes de Constantine.
Promu chef de bataillon le au 62e régiment d'infanterie de ligne, il prend le commandement du 3e bataillon d'infanterie légère d'Afrique.
Il reçoit les insignes d'officier de la légion d'honneur le .
En 1843, le commandant Peyssard participe activement aux opérations conduites par le général Achille Baraguey d'Hilliers dans les montagnes de Kabylie et se fait remarquer dans les engagements qui se déroulèrent en février contre Zerdayas et en avril dans la région de Collo.
Il se distingue encore dans la razzia exécutée le contre les Medjedjas par le colonel Bathélemy, commandant le cercle de Philippeville. En 1844, il dirige les travaux d'établissement du village d'El-Arrouch, sur la route de Philippeville à Constantine et participe directement à rendre de grands services à la colonisation algérienne.

Lieutenant-colonel, il sert successivement entre 1845 et 1847 au 61e de ligne, au 33e puis au 17e ; il fut détaché de ce dernier corps le et quitta l'Afrique[3], où il était depuis quinze ans, pour commander l'école secondaire de tir de Grenoble jusqu'à la suppression de cette école le .

Nommé colonel commandant le 27e de ligne[4] le .
Il est promu commandeur de la légion d'honneur le .

Inscrit à la liste de général de brigade le , il est appelé, le suivant, à remplir les fonctions de directeur du personnel[5] au ministère de la guerre, dans lesquelles il servira durant 7 ans. Général de division[6] le , grand officier de la légion d'honneur le , il est nommé en qualité de membre du comité de l'infanterie et fut chargé de l'inspection générale du 15e et du 24e arrondissement.

À l'occasion de ses obsèques le en l'église Saint-Thomas-d'Aquin (Paris)[7], pas moins de trois maréchaux de France assitent à la cérémonie (comte Vaillant, Magnan, Comte Regnaud de Saint-Jean d'Angély) et le général Trochu prononce l'éloge funèbre.
La dépouille mortelle du général Peyssard a été inhumée au cimetière du Montparnasse.

Décorations

Intitulés


Notes

  1. Modification du patronyme "Peyssard" en "de Passorio Peyssard" par jugement du tribunal civil de Nantes de juin 1912[réf. nécessaire]
  2. Historique de la 5e promotion 1822-24 École Spéciale militaire de St. Cyr - page 2 - http://www.saint-cyr.org/fichiers/promotions-eteintes/1822-1824-5e-promotion-sans-nom-.pdf
  3. Lettres personnalités militaires françaises ayant trait à la conquête. L'Algérie sous le Second Empire ; pièce 44 - http://www.argusdubibliophile.com/bibliotheque-algerienne.htm
  4. D'un Empire à l'autre. Les Pellions : cavaliers et marins au service de la France - 1809-1868 de Jean Leduc - page 307 - https://books.google.fr/books?id=EttBwhYB2vgC&pg=PA307&lpg=PA307&dq=colonel+peyssard&source=bl&ots=P9s7IgtnmA&sig=6GVXFDIdvBl-rNaK9E5maTMedhQ&hl=fr&sa=X&ei=g73fUt-rJ82M0wXFpoHwCA&ved=0CD0Q6AEwBA#v=onepage&q=colonel%20peyssard&f=false
  5. Almanach national 1850 page 122 - http://www.geneanet.org/archives/ouvrages/index.php?action=detail&livre_id=304553&page=122&book_type=livre&search_type=livre&name=PEYSSARD&start=14&tk=3b0ccdc688f3890e
  6. La revue savoisienne 1926/07 (année 67, no 2) à 1926/12. Note : Redressement - http://www.geneanet.org/archives/ouvrages/index.php?action=detail&livre_id=352388&page=29&book_type=revue&search_type=ouvrages&name=PEYSSARD&tk=89c0381b23a44a3e
  7. Courrier de Paris 22 avril http://www.memoireetactualite.org/presse/73COURDALPES/PDF/1861/73COURDALPES-18610424-P-0003.pdf

Sources


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