Étrigny

Étrigny est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire en région Bourgogne-Franche-Comté.

Cet article possède un paronyme, voir Étigny.

Étrigny

Le village vu depuis la roche d'Aujoux.
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Saône-et-Loire
Arrondissement Chalon-sur-Saône
Intercommunalité Communauté de communes entre Saône et Grosne
Maire
Mandat
Jean-Paul Guerriaud
2020-2026
Code postal 71240
Code commune 71193
Démographie
Gentilé Étrignalais
Population
municipale
473 hab. (2018 )
Densité 25 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 35′ 28″ nord, 4° 48′ 16″ est
Altitude Min. 189 m
Max. 500 m
Superficie 19,22 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Tournus
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Étrigny
Géolocalisation sur la carte : Saône-et-Loire
Étrigny
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Étrigny
Géolocalisation sur la carte : France
Étrigny
Liens
Site web mairie-etrigny.fr

    Géographie

    Le village est constitué du bourg et de plusieurs hameaux, ainsi que de nombreux écarts. Les hameaux principaux sont :

    • Étrigny même, le bourg ;
    • Champlieu et un peu plus loin Malo, à l'ouest (ils formaient une ancienne commune jusqu'en 1971) ;
    • Veneuze, à l'est. C'est le hameau le plus élevé ;
    • Tallant, au nord ;
    • Balleure, au sud.

    Le village est proche des villes de Chalon-sur-Saône au nord, et de Mâcon, au sud. Il fait partie du canton de Sennecey-le-Grand et de la paroisse catholique de Sennecey-le-Grand.

    De fait, le village, géologiquement, appartient au Mâconnais (derniers monts du Mâconnais : la Roche d'Aujoux surplombe le village). Cependant, par son histoire, le village est lié à la ville de Chalon-sur-Saône (plus proche), car elle faisait partie de l'ancien diocèse de Châlon.

    De plus, elle fait partie de l'arrondissement, et de l'actuel doyenné catholique de cette ville.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Étrigny est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (64,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (67,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (35,3 %), prairies (27 %), terres arables (23,9 %), zones agricoles hétérogènes (13,8 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Une tombe alaine, du peuple des Alains, du Ve siècle, a été retrouvée à Balleure.

    Blason de la maison de Saint-Julien.

    Famille noble originaire de Franche-Comté, la maison de Saint-Julien posséda à partir du XVe siècle le château de Balleure, propriété qu'elle conserva jusqu'au début du XVIIe siècle. L'un des plus célèbres représentants de cette maison noble fut Pierre de Saint-Julien de Balleure (1519-1593), célèbre historien bourguignon. La maison de Saint-Julien avait pour armes : « De gueules, à trois jumelles d'argent. ».

    En 1771 fut inaugurée la nouvelle église d'Étrigny, car l'ancienne devenait trop petite et vétuste.

    Le curé d'Étrigny (Philibert Genetet) fut élu en 1789 aux États généraux par le clergé du Chalonnais. Il est membre de la première Assemblée constituante.

    Étrigny fut chef-lieu de canton de 1790 à 1802.

    A Balleure et Tallant ont longtemps fonctionné des écoles de hameau (écoles construites en 1832)[8].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1989 2001 Gilbert Brethenet[9]   Agriculteur
    mars 2001 en cours Jean-Paul Guerriaud   Enseignant
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[11].

    En 2018, la commune comptait 473 habitants[Note 2], en augmentation de 4,65 % par rapport à 2013 (Saône-et-Loire : −0,73 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 0181 1361 2271 2841 3691 3751 3561 2941 295
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 1881 1761 1781 1941 1761 1081 025914901
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    891872799689638591546468458
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    422389371355352395434449471
    2018 - - - - - - - -
    473--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee à partir de 2006[13].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    La population qui avait tendance à baisser ré-augmente nettement depuis les années 1990.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Le lavoir et l'église du bourg.

    Le village est riche en constructions anciennes, que ce soit au bourg ou dans les hameaux.

    Parmi les richesses patrimoniales de la commune figurent :

    • L'église, qui date du XVIIIe siècle et qui est placée sous le vocable de saint Jean-Baptiste. Elle est décorée dans les goûts de Saint-Pierre de Chalon-sur-Saône et est très colorée à l'intérieur (tons rouges), et possède de nombreuses statues. Elle a été construite en remplacement de l'ancienne, qui était vétuste. Sa décoration est du style baroque tardif. Elle est inspirée de l'église Sant'Andrea della Valle de Rome (à part pour le clocher qui remplace le dôme romain). Elle possède deux grosses cloches du XIXe siècle qui sonnent les heures, les angélus, et toutes les cérémonies (glas, messe, sonnerie du baptême, etc.) ; la plus imposante, qui pèse une tonne et a été fondue en 1898 par Charles Baudouin à Marseille, se nomme Claudine-Antoinette[14]. Nouveau coq installé au sommet du clocher le , ouvrage d'art réalisé par l'abbé Rose.[15]
    • Plan d'eau.
    • Le château de Balleure.
    • La chapelle Saint-Roch de Tallant, qui fut bénite en 1658[16] (restaurée en 1992).
    • Plusieurs fontaines et lavoirs (fontaine à coupole à Balleure, fontaine de Veneuse au fronton orné d'une jarre renversée, etc.).
    • Des calvaires.
    • La « table ronde », rocher ainsi dénommé en raison de sa forme particulière.
    • Un panorama particulièrement digne d'intérêt en haut de la roche d'Aujoux (s'y trouve une plaque commémorative de la Résistance).
    • Notre-Dame des Champs (statue de la Vierge à l'Enfant située sur un promontoire rocheux et regardant les champs, entre Étrigny et Tallant).
    • L'ancienne mairie (avec école maternelle).
    • Plusieurs maisons bourgeoises et/ou fermes importantes.
    • L'église paroissiale de Champlieu.

    Personnalités liées à la commune

    • André Dussollier (né en 1946), acteur français, a habité plusieurs années à Étrigny, où son père était percepteur.
    • Ivan Avoscan (1928-2012), sculpteur, habitait et travaillait à Étrigny[17].
    • Pierre de Saint-Julien de Balleure (1519-1593), historien bourguignon qui naquit au château de Balleure.
    • Philibert Genetet (1727-1797), prêtre né à Saint-Côme (aujourd'hui quartier de Chalon-sur-Saône), qui fut curé d'Étrigny et fut élu le pour être député du clergé aux États-Généraux par le bailliage de Chalon.

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • André Jeannet, Les fontaines d'Étrigny, article en deux parties paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » : n° 15 d' (pp. 15-18) et n° 17 de (pp. 9-11).

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Alain Dessertenne, Les écoles de hameaux en Saône-et-Loire, revue « Images de Saône-et-Loire » n° 145 de mars 2006, pages 14 à 18.
    9. geneawiki
    10. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    11. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    13. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    14. Source : page consacrée aux cloches de l'église d'Étrigny mise en ligne sur Le blog de l'abbé Tof tenu par le père Christophe Lagrange, prêtre du diocèse d'Autun et membre de la Société française de campanologie (page consultable à l'adresse : http://www.cloches71.com/etrigny.html).
    15. Brochure de présentation de l'église Saint-Jean-Baptiste d'Étrigny éditée par la pastorale des réalités du tourisme et des loisirs du diocèse d'Autun (PRTL 71).
    16. « Saint Roch à Tallant (Étrigny) », article de Louis-Marie Renaud paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 75 (automne 1988), pages 12 et 13.
    17. « Ivan Avoscan, n'est plus, il avait sculpté la Fontaine Place Saint Vincent », sur vivre-a-chalon.com,  : « Ivan Avoscan, avait installé son atelier à Balleure, hameau de la commune d'Etrigny, dans le canton de Sennecey le Grand. ».
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