Église Saint-Roch de Paris

L’église Saint-Roch, située au 296 rue Saint-Honoré, dans le 1er arrondissement de Paris, a été bâtie entre 1653 et 1722 sur les plans initiaux de Jacques Le Mercier. Longue de 126 mètres, de style essentiellement baroque, c’est l'une des plus vastes de Paris. L'édifice est classé au titre des monuments historiques depuis le [1].

Pour les articles homonymes, voir Église Saint-Roch.

Église Saint-Roch
Présentation
Culte Catholique romain
Type Église paroissiale
Rattachement Archidiocèse de Paris
Début de la construction 1653
Style dominant Baroque
Protection  Classé MH (1914)
Site web http://www.paroissesaintroch.fr
Géographie
Pays France
Ville Paris
Coordonnées 48° 51′ 55″ nord, 2° 19′ 57″ est
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 1er arrondissement de Paris

Le parvis de l’église fut le théâtre de combats durant l’insurrection royaliste du 13 vendémiaire an IV (). Pillée à la Révolution, l’église a récupéré une partie de son patrimoine ainsi que de nombreuses œuvres d’art provenant d'autres églises parisiennes. Toujours en activité, elle est connue comme étant la « paroisse des artistes », par allusion à ceux qui y ont été inhumés ou dont on y a célébré les obsèques, mais également en référence à la riche collection d’œuvres d’art qui y est conservée et parce qu'elle est l'aumônerie des artistes du spectacle[2].

Histoire

Historique de la construction

Chapelle dédiée à sainte Suzanne.

En 1521, Jean Dinocheau, un commerçant parisien, fait bâtir une chapelle dédiée à sainte Suzanne dans le faubourg Saint-Honoré situé près de Paris.

En 1577, son neveu, Étienne Dinocheau, transforme la chapelle en une grande église et lui attribue le patron de saint Roch.

Alors que l'église Saint-Roch sert de succursale à l'église Saint-Germain-l'Auxerrois, pour les habitants du faubourg Saint-Honoré depuis une cinquantaine d'années, cette église devient église paroissiale en 1629. Le , une sentence archiépiscopale assigne à la paroisse Saint-Roch le terrain situé au nord du jardin des Tuileries, depuis le mur de Charles V jusqu'à la fortification de Charles IX.

La première pierre du nouvel édifice est posée par Louis XIV, accompagné par sa mère Anne d’Autriche, le . Dans la nouvelle église, on consacre une chapelle à sainte Suzanne, en souvenir de l’église précédente. Au-dessus de l’autel, se trouve une peinture murale de sainte Suzanne poursuivie par ses persécuteurs. Levant les yeux au ciel, elle implore l’aide de Dieu. Faute de financement, la construction est interrompue en 1660, seuls le transept et la dernière travée de la nef étant achevés.

En 1690, le chœur et le transept sont terminés mais ne sont protégés que par un plafond provisoire en bois. Le , le maréchal Sébastien Le Prestre de Vauban y marie sa fille Jeanne Françoise avec Louis Bernin, marquis de Valentinay, seigneur d'Ussé.

À partir de 1701, Jules Hardouin-Mansart entreprend l’ajout d’une chapelle dédiée à la Vierge se composant d'un vaisseau central elliptique entouré d'un déambulatoire, que Pierre Bullet achèvera après sa mort. Une nouvelle fois les travaux sont interrompus.

Ils reprennent en 1719, grâce à un don du banquier Law, qui finance la toiture et la façade de l’église.

Entre 1728 et 1736, Robert de Cotte ajoute une tour à droite du chœur.

En 1735, une tour de la façade est détruite. Robert de Cotte trace les plans pour une façade à deux étages, mais c'est probablement son fils Jules-Robert de Cotte qui la réalise en 1739. Le niveau inférieur est orné de colonnes doriques, le niveau supérieur de colonnes corinthiennes. La princesse de Conti, fille légitimée de Louis XIV, y est inhumée.

En 1754, Jean-Baptiste Marduel fait construire par Étienne-Louis Boullée la chapelle dédiée au Calvaire, qui sera profondément remaniée au milieu du XIXe siècle. Il fait appel à quelques-uns des plus illustres artistes de son temps pour la décorer, parmi lesquels Étienne Maurice Falconet, Jean-Baptiste-Marie Pierre, Joseph-Marie Vien et Gabriel-François Doyen.

Abat-voix de la chaire par Simon Challe.

En 1756, Jean-Baptiste Pierre peint l'Assomption pour la coupole de la chapelle de la Vierge, et Falconet sculpte, au-dessus de l'arcade derrière l'autel de la Vierge, une gloire sur le modèle de celle de Saint-Pierre de Rome. Il place en dessous un groupe de l'Annonciation, aujourd’hui disparu, et installe, dans la chapelle du Calvaire, une rocaille avec un christ en croix, également disparue.

En 1758, Jean-Baptiste Marduel fait réaliser une chaire par Simon Challe[3], qui sera remaniée à deux reprises, et dont il ne reste de l’œuvre initiale que la partie supérieure, et un ensemble de peintures et de sculptures dans le transept.

En 1850, détruisant ainsi l'œuvre de Boullée, la chapelle du Calvaire est transformée en chapelle des Catéchismes, et en 1879 la tour située sur le flanc droit, fragilisée par le percement de l'avenue de l'Opéra, est détruite.

L'église Saint-Roch et l'histoire

Au temps de la Révolution française, cette église se trouvait au centre des combats, comme en témoigne la façade criblée d'impacts. Les groupes révolutionnaires, comme le Club des Jacobins ou celui des Feuillants, se rassemblaient à l’époque dans les cloîtres de la rue Saint-Honoré. C’est le long de cette rue que circulaient les véhicules qui menaient les condamnés de la Conciergerie à la place de la Concorde où ils étaient exécutés. À deux pas de là, au palais des Tuileries où siégeait la Convention, le général Napoléon Bonaparte mit fin à la rébellion royaliste.

Ce sont les confrontations de cette époque qui sont encore visibles. Plus grave encore, sont les dégâts commis à l’intérieur de l’église. Un pillage systématique mena à la disparition de nombreux objets et œuvres d’art. Parmi eux se trouvait le portrait d’un des fondateurs de l’église : Dinocheau qui avait longtemps été exposé dans l’une des chapelles. Ce tableau se trouve aujourd’hui à Santa Maria Maggiore dans le Piémont, où l’on prétend qu’il s’agit d’un certain Giovanni Paolo Feminis.[4]

Saint-Roch est ensuite consacré « Temple du Génie » par décret du 6 brumaire an VII () puis le l'église est saccagée, aux cris de « mort aux prêtres », par 5 000 manifestants protestant contre le refus par l'Église d'enterrer chrétiennement la comédienne Françoise Raucourt (ou la Raucourt).

Curés

  • Jean Rousse (1633 - 1659)
  • Jacques Coignet (1660 - 1668)
  • Louis Coignet (1668 - 1726)
  • Jacques Bence (1726 - 1738)
  • Aubin Brillon de Jouy (1738 - 1739)
  • Nicolas Louis Cheret (1739 - 1743)
  • Pierre Badoire (1743 - 1749)
  • Jean-Baptiste Marduel (1749 - 1787)[5]
  • Claude-Marie Marduel (1787 - 1790)[6]
  • Alexandre Legrand (1791 - 1793)[7]
  • Pas de curé de 1794 à 1802[8].
  • Claude-Marie Marduel (1802 - 1833)[9]
  • Nicolas-Théodore Olivier (1833-1841), nommé évêque d'Évreux (1841-1854)
  • Jean-Jacques Layet (1841 - 1843), nommé évêque d’Orléans
  • Charles Morel (1843 - 1848)
  • Pierre Louis Petetot (1848 - 1852)
  • Pierre Augustin Faudet (1852 - 1870)
  • Sébastien Émile Millault (1870 - 1896), il démissionne le .
  • Marie Prospère Adolphe de Bonfils (1898 - 1908) ; nommé évêque du Mans en 1908.
  • Marie Timothée Leclercq (1898 - 1908)
  • Jean Eugène Peuportier (1908 - 1921)
  • Henri Victor Couget (1921- 1941)
  • Charles Viennot (1941 - 1966)
  • Pierre Ghesquière (1966 - 1970)
  • Francis Connan (1970 - 1979)
  • Gérard de Seilligny (1979 - 1988)
  • Robert Perrelet (1988 - 1994)
  • Thierry de l’Épine (1994 - 2008)
  • Philippe Desgens (2008 - 2017)
  • Thierry Laurent (2017 - )

Personnalités inhumées dans l'église

Du fait des multiples transformations architecturales et surtout du saccage de l'ossuaire durant la révolution française et la commune, peu de tombes ont subsisté[11],[12].

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XVIIe siècle

Plaque commémorant l'inhumation de Pierre Corneille dans cette église.

XVIIIe siècle

Nicolas Renard, Cénotaphe d’Henri de Lorraine, comte d’Harcourt (provenant du couvent des Feuillants).

XIXe siècle

On peut encore y voir les cénotaphes d'Henri de Lorraine-Harcourt, Pierre Corneille, André Le Nôtre, Catherine de Rougé du Plessis-Bellière, Marie-Thérèse Rodet Geoffrin, etc.

Enfin, ont été transportés de l'église des Jacobins-Saint-Honoré à Saint-Roch le beau mausolée de François de Créquy dessiné par Lebrun et réalisé par Antoine Coysevox ainsi que celui du peintre Pierre Mignard lorsque cette église fut occupée en 1791 par le Club des jacobins.

Description

Plan et organisation générale

Plan de l'église (nord en haut).

Le plan et les principes architecturaux initiaux de Saint-Roch s'inspirent de certains édifices établis par les jésuites tel celui de la maison professe de Rome dont la conception se voulait adaptée à la liturgie catholique réformée par le concile de Trente :

« une église en croix latine, à nef unique, cantonnée de chapelles communicantes et transept peu saillant, voutée en berceau, fenêtres hautes, coupole à la croisée, façade à deux ordres superposés de largeur inégale couronnée d'un fronton[14]. »

Ce modèle architectural avait été introduit en France dès le début du XVIIe siècle sous de multiples variantes avec, notamment à Paris, l'église aujourd'hui disparue des Feuillants (1600-1608), celle des carmes déchaussés (1613-1620), l'église Saint-Paul-Saint-Louis (1627-1641), autrefois professe des jésuites, le noviciat détruit des jésuites (1634) ainsi que la chapelle de la Sorbonne (1634)[14].

L'église est alignée selon un axe sud-nord dérogeant à la règle d'orientation ouest-est, avec une façade baroque reconstruite vers 1730 au sud et un chœur auquel ont été rajoutées successivement plusieurs chapelles alignées, dont celle de la Vierge, au nord. Cet édifice présente également une autre particularité, à savoir une absence de clocher résultant de travaux de démolition entrepris au XIXe siècle lors de l'aménagement du passage Saint-Roch[15].

Extérieur

Intérieur

Du nord au sud, l'édifice présente une série de chapelles ou d'éléments architecturaux, dont les principaux sont évoqués ci-dessous.

Chapelle du Calvaire

Chapelle du Calvaire.

La chapelle du Calvaire est bâtie en 1754, d'après le dessin de Falconet, à l'emplacement de l'ancien cimetière[16], tout au nord de l'église ; son axe principal est perpendiculaire à celui Nord-Sud de l'édifice. Elle est construite à l’initiative de Jean-Baptiste Marduel, curé de la paroisse de 1749 à 1789 ; il en confie la réalisation au jeune architecte Étienne-Louis Boullée qui redessine également les autels des transepts et leurs retables. Mais ce travail, profondément remanié lors de l'agrandissement de la chapelle en 1850, laisse ensuite place à une nouvelle décoration commandée par la ville de Paris.

Aujourd'hui on accède à cette chapelle, soit par une porte donnant sur la rue Saint-Roch, soit à partir du déambulatoire de la chapelle de la Vierge par un couloir contournant la chapelle de l'Adoration. La nef de la chapelle est orientée ouest-est à angle droit avec celui de l'église et comporte, à l'est, un chœur dédié à la Vierge et, sur son côté nord, trois niches latérales abritant respectivement un Crucifiement de Jehan Du Seigneur, l'autel creusé dans un massif de rochers dominé par un christ en croix de Michel Anguier et une Mise au tombeau de Louis Pierre Deseine (1819)[16].

Chapelle de la Communion

Chapelle de la Communion

Construite sur des fonds provenant des libéralités de Law, cette chapelle dite de la Communion est achevée en 1717[16]. Elle est solennellement bénite le par Mgr Jean Félix Henri de Fumel, évêque de Lodève, au cours d'une grand-messe pontificale à laquelle assistèrent de nombreux prélats. Celui-ci fit son sermon dans la nouvelle chaire, œuvre de Simon Challe [17]. La chapelle de la Communion se dresse sur l'axe nord-sud de l'église en prolongement de la chapelle de la Vierge sous forme d'une niche ouverte du déambulatoire entourant cette dernière. Baignant dans une semi-obscurité voulue, n'étant éclairée que par deux vitraux, elle possède une ornementation religieuse originale, à savoir un crucifix solaire, une Arche d'alliance (XIXe siècle) et deux chandeliers à 7 branches en relation avec le mobilier du Temple à Jérusalem[18]. Les deux vitraux représentent, à gauche, saint Denys l'Aréopagite, et à droite Mgr Affre, archevêque de Paris de 1840 à 1848 et mort sur les barricades cette année-là[19].

Chapelle de la Vierge

Chapelle de la Vierge.

La chapelle de la Vierge prolonge le chœur vers le nord. Cet édifice supplémentaire dessiné par Jules Hardouin-Mansart et construit en 1709 sur des fonds recueillis par loterie[16] se présente sous la forme d’un ellipsoïde de taille respectable dont le grand axe est orienté ouest-est, c'est-à-dire à angle droit avec l’axe principal de l’église.

Cette chapelle, mélangeant à la fois les styles baroque et classique, comprend plusieurs éléments remarquables. Elle possède notamment une coupole dont la voûte supporte une Assomption peinte entre 1749 et 1756 par le premier peintre du duc d’Orléans, Jean-Baptiste Marie Pierre, et restaurée en 1932[16].

Son autel où se trouvait autrefois une Annonciation d’Étienne Maurice Falconet, œuvre disparue sous la Révolution, est surmonté depuis 1805 de la Nativité du Val-de-Grâce (1665) du sculpteur Michel Anguier. Au-dessus, figure une imposante Gloire divine de Falconet dont les rayons et nuages, parsemés de têtes d'angelots, descendent sur la Sainte Famille. Cet ensemble est complété par deux autres œuvres, le Saint Jérôme de Lambert-Sigisbert Adam (1752) et une Sainte Barbe anonyme (c.1700), de part et d'autre de l'autel[18].

Chœur

De nombreuses personnes ont été inhumées dans cette église, notamment au XVIIIe siècle. Le clergé avait son caveau sous le chœur avec une entrée protégée par une dalle de marbre noir. Cette dalle, toujours visible, comporte une inscription funéraire ainsi que divers sigles à caractère apotropaïque : tête de mort, torches inversées, etc.[20]. Parmi les personnes civiles inhumées ici, figurent les sculpteurs François et Michel Anguier, le poète Pierre Corneille, l'architecte de jardins André Le Nôtre, l'amiral René Duguay-Trouin, Diderot, l'abbé de l'Épée[20]

La statue de Saint Roch (1946) qui se trouve dans le chœur est une œuvre du sculpteur Louis-Aimé Lejeune.

Déambulatoire et transept

Nefs

Simon Challe réalise la chaire de Saint-Roch entre 1752 et 1758. Cette œuvre baroque n’a conservé intact que l’abat-voix, immense draperie tournoyante, soulevée par la Vérité tenant une trompette et soulevant le voile de l’Erreur[21]. Les cariatides, représentant les quatre vertus cardinales, qui soutiennent la cuve sont plus récentes : elles ne datent que de 1942 et sont de Gabriel Rispal[22]. Elles remplacent quatre statues d'évangélistes en plâtre conçues avant 1814 par Guillaume Boichot[23]. En revanche, la base Palissy les attribue à Constant Delaperche[24] (auteur, en 1823, des bas-reliefs en bois doré) et l'ensemble est classé au titre objet le 1905/02/20. Il apparait toutefois que le groupe sculpté classé ne corresponde plus à celui visible de nos jours montré dans le cliché ci-dessous.

Chapelle des Fonts baptismaux

Les deux peintures murales de 1853 sont de Théodore Chassériau (1819-1856).

À gauche, Saint-Philippe, l’un des premiers diacres de la communauté chrétienne, baptise par immersion le ministre de la reine d’Éthiopie qui lui a demandé le baptême.

À droite, Saint-François-Xavier (1506-1552), missionnaire jésuite, baptise par aspersion ceux qu’il a conduits à Jésus-Christ en Inde et au Japon. Il fut l’un des premiers compagnons de Saint-Ignace de Loyola en 1534, à Montmartre.

Chapelle Saint-Jean-Baptiste

Cette chapelle possède une sculpture en marbre, « Le baptême de Jésus », œuvre de Jean-Baptiste I Lemoyne (1681-1731) et de son neveu Jean-Baptiste II Lemoyne. Ce groupe provient de l'ancienne église Saint-Jean en Grève détruite entre 1797 et 1800 et fut donné à l'église sous la Restauration[25].

Les grandes orgues

Les grandes orgues.

Elles sont l'œuvre de la Louis-Alexandre Clicquot, famille Clicquot, restaurée par Cavaillé-Coll[réf. souhaitée][26]. Elles sont composées de quatre claviers manuels et pédalier, cinquante trois jeux (traction mécanique des claviers et des jeux), et deux mille huit cent trente deux tuyaux.

L'orgue initial, dont le buffet est le seul vestige, fut construit en 1752 par Louis-Alexandre Clicquot, remanié par son fils le célèbre François-Henri Clicquot en 1769, détérioré à la Révolution et reconstitué par Pierre-François Dallery, son successeur, en 1826.

Un modèle en tout point semblable se trouve à Pézenas, dans la collégiale Saint-Jean.

Un titulaire célèbre fut Claude-Bénigne Balbastre[27] dont le jeu étincelant attirait de telles foules que l'archevêque de Paris dut lui interdire d'interpréter ses noëls variés à Saint-Roch pendant le temps de l'Avent. Louis James Alfred Lefébure-Wely y fut organiste de 1831 (il succédait à son père, Isaac-François Lefébure-Wely) à 1846.

La titulaire actuelle est Françoise Levechin.

L'association « Les Heures musicales de Saint-Roch » donne régulièrement des concerts et favorise la création d'œuvres contemporaines.

L'orgue de chœur

Orgue de chœur.

Cet instrument est l'œuvre du facteur d'orgue Cavaillé-Coll, en 1865. Il a été modifié par Mutin en 1913. L'instrument se compose de 12 jeux, répartis sur 2 claviers et un pédalier. Les transmissions des jeux et des notes sont mécaniques. Le buffet est classé monument historique.

I. Grand-Orgue
56 notes
II. Récit expressif
56 notes
Pédale
32 notes

Bourdon 16
Flûte harmonique 8
Montre 8
Prestant 4

Flûte traversière 8
Gambe 8
Voie céleste 8
Flûte octaviante 4
Nazard 2 2/3
Trompette 8
Basson-hautbois 8

Bourdon 16

Accessoires :

  • Accouplement : Récit/GO en 8' et 16'
  • Tirasses GO et récit
  • Trémolo
  • Appel d'anches du récit

Tableaux et vitraux

L'église conserve un ensemble de tableaux de peintres des XVIIe siècle , XVIIIe siècle et XIXe siècle ainsi que de nombreux vitraux du XIXe siècle.

Saint Denis l'aréopagyte, évêque d'Athènes.
  • Vitraux
    • «La Crucifixion», carton de Louis Steinheil (1875) dans la chapelle de la Compassion ;
    • «Saint Jean-Baptiste» (fin du XIXe siècle) ;
    • «La Mort de saint Joseph», ateliers Lorin (vers 1880) dans la chapelle du Calvaire ;
    • « Saint Denis l'aréopagyte ».

La paroisse des artistes

La paroisse saint-Roch est connue comme étant la « paroisse des artistes » parce qu'elle est l'aumônerie des artistes du spectacle[2] et par allusion à tous ceux dont on y a célébré les obsèques, notamment Michael Lonsdale[38], Claude Brasseur[39], Stéphane Audran[40], Pierre Bellemare[41] et Annie Girardot [42].

Bibliographie

  • Jean-Pierre Babelon, L'Église Saint-Roch à Paris, Éditions Laurens, 1972.
  • Jean-Pierre Babelon, Église Saint-Roch ou la Grâce divine en action, Éditions Le Jardin des Livres, 2007, (ISBN 9782914569521).
  • Collectif, Églises de Paris, Éditions Massin, 2010, (ISBN 9782707206831).
  • Collectif, Vie et Histoire du Premier arrondissement, Éditions Hervas, 1990.

Notes et références

  1. Notice no PA00085798, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. L’aumônerie des artistes du spectacle, sur le site de l'Église catholique à Paris.
  3. Voir Correspondance littéraire, 1er décembre 1758.
  4. Selon le Dr Karl Kempkes, cf : https://art-crime.blogspot.com/search/label/santa%20maria%20maggiore?m=0 (en anglais).
  5. Contrairement à l'inscription de la plaque apposée dans l'église, Jean-Baptiste Marduel est décédé en mars 1787 comme l'annonce la Presse de l'époque (Journal de Paris, 1787, n°81, jeudi 22 mars 1787, p. 352 (Consulter en ligne sur Google Books.)
  6. Claude-Marie Marduel a bien pris la succession de son oncle dès 1787 et non pas en 1789 comme indiqué sur la plaque commémorative. Voir par exemple Almanach royal pour 1788, p.103. Consulter en ligne sur Gallica.. Il doit renoncer à sa charge après son refus de jurer sa soumission à la Constitution civile du clergé.
  7. Alexandre Legrand, prêtre de la communauté de Saint-Roch, originaire du diocèse d'Amiens, est élu, à 49 ans, le 6 février 1791, curé de St Roch par l'assemblée du district de Paris réunie à Notre-Dame, avec 512 voix sur 557 votants. Il est intronisé le 13 février 1791. O. Delarc, L'Église de Paris pendant la Révolution, 1789-1801, Paris, Desclées de Brouwer, 1893, t. 1, p. 356-357 ; 420-421. Voir archive.org.. Condamné pour incivisme, il est emprisonné aux Carmes le 1 nivôse an II [31 décembre 1793] dont il sort, libéré, le 27 vendémiaire an III [18 octobre 1794] (E. Charavay, Assemblée électorale de Paris. Procès-verbaux de l'élection du procureur-syndic, de l'évêque, des curés,..., 18 novembre 1790-21 juin 1791, Paris, Quantin, 1890, p. 490. Voir sur archive.org.
  8. L'église est fermée au culte en 1794, rouverte en 1795. Fermée à nouveau en 1796 à la suite de nombreuses dégradations, elle est réconciliée en 1797. Le culte y est célébré mais la paroisse n'a pas de curé. Chanoine Pisani, « Les paroisses de Paris pendant la Révolution, Saint-Roch. » , La Croix, 30 avril 1914, p. 3. Voir en ligne sur Gallica.
  9. Claude-Marie Marduel est réintégré dans ses fonctions de curé de Saint-Roch (devenue la seule paroisse du IIe arrondissement) par un décret apostolique du 9 floréal an X [29 avril 1802] de Mgr de Belloy, nouvel archevêque de Paris. O. Delarc, L'Église, op. cit., t. 3, p. 433-434. Consulter en ligne sur archive.org
  10. Plaque apposée en 1857 (Le Dimanche, revue de la Semaine, 22 novembre 1857, p.7. Voir en ligne sur Gallica
  11. Philipp Blom, A Wicked Company. The Forgotten Radicalism of the European Enlightenment, New York, Basic Books, (ISBN 978-0-465-01453-8), p. XII, 302
  12. « Église Saint-Roch (Paris) », sur tombes-sépultures.com,
  13. voir ici
  14. Claude Mignot, Daniel Rabreau (dir.), Temps modernes XVe – XVIIIe siècles, Histoire de l'Art Flammarion, Paris 2005, 2007, (ISBN 2080116029), broché, p. 380
  15. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, Éditions de minuit, 1997, (ISBN 2707310549) (édition complète), t. 2, p. 480
  16. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Éditions de minuit, Paris, 1997, (ISBN 2707310549), édition complète, t. 2, p. 433
  17. Gazette de Cologne,
  18. Patrimoine-histoire.fr
  19. Revue d'archéologie moderne et générale, no 3, p. 32, [lire en ligne]
  20. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, Les Éditions de Minuit, 1972, 1985, 1991, 1997, etc. (1re éd. 1960), 1 476 p., 2 vol.  [détail des éditions] (ISBN 2-7073-1054-9, OCLC 466966117), t. 2, p. 433
  21. D'après le site paristoric
  22. D'après le site patrimoine-histoire
  23. Lucien Michaux, « Église de Saint-Roch », in Paul Chéron (dir.), Inventaire général des richesses d'art de la France. Paris : monuments religieux, t. II, Paris, Plon, 1888, p. 147-148.
  24. Base Palissy
  25. Base Pallisy
  26. L'article sur Cavaillé-Coll lui attribue la paternité de cette construction.
  27. Mentionné dans le Journal de Paris, 18 juin 1777 (no 169), p. 1.
  28. « L'Innocence », notice sur la base Palissy
  29. « La Force », notice sur la base Palissy
  30. « La Sagesse », notice sur la base Palissy
  31. « La Charité », notice sur la base Palissy
  32. « La Religion », notice sur la base Palissy
  33. « L'Extrême-onction », notice sur la base Palissy
  34. « Les Funérailles », notice sur la base Palissy
  35. « Les Saintes Femmes au sépulcre », notice sur la base Palissy
  36. « La Résurrection », notice sur la base Palissy
  37. « La Loi divine », notice sur la base Palissy
  38. À l’église Saint-Roch de Paris, un dernier adieu à Michael Lonsdale, Marie-Valentine Chaudon, La Croix, 1er octobre 2020.
  39. Claude Brasseur : dernier hommage à l’église Saint-Roch, France 3, 30 décembre 2020.
  40. Stéphane Audran : un dernier hommage à l'église Saint-Roch à Paris, France Info, 3 avril 2018.
  41. Les images des obsèques de Pierre Bellemare à l'église Saint-Roch à Paris, Lucie Hennequin, Huffpost avec AFP, 25 mai 2018.
  42. Dernier hommage à Annie Girardot, L'Express, 4 mars 2011.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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