Famille Clicquot

La famille Clicquot est une ancienne famille bourgeoise de Reims en Champagne.

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Elle a donné deux branches principales qui sont distinguées, l'une comme négociants et éleveurs de vin de Champagne qui est éteinte en 1805, l'autre comme facteurs d'orgues à Paris qui est subsistante.

Généalogie

Le premier auteur connu est Husson Clicquot, qui était marchand-tonnelier à Reims vers 1550. Son fils, Paul Clicquot, mort en 1601, fut aussi marchand-tonnelier à Reims. Son fils Antoine (I) Clicquot, qui lui succède comme maître tonnelier à Reims, a quatre fils, dont : Nicolas Clicquot qui s'établit a Paris et donne la dynastie des facteurs d'orgues, et Antoine II Clicquot, marchand tonneliers à Reims, qui est la souche des négociants en vin de Champagne.

Branche aînée subsistante Clicquot devenue en 1869 Clicquot de Mentque

Plaque mentionnant le colonel Clicquot de Mentque.

Antoine (I) Clicquot (1570-1635), est l' auteur de la branche aînée Clicquot.

Son fils aîné, Nicolas, mort avant 1672, est le père de Robert Clicquot (1644-1719), Maître-facteur d'orgue parisien, dont le fils Louis-Alexandre Clicquot (1680-1760) et le petit-fils, François-Henri Clicquot (1732-1790), sont, à leur tour, célèbres facteurs d'orgue à Paris. Charles Clicquot (1773-1857) épouse Pauline Martin de Mentque. Il obtient l'autorisation impériale d'ajouter le nom de son épouse à son patronyme. Il est colonel-directeur des Parcs de construction militaires, chevalier de Saint-Louis, commandeur de la Légion d'honneur. Il est l'auteur de la branche aînée subsistante Clicquot de Mentque[1].

En 1869 Louis-Henri Clicquot et son frère Charles-Eugène Clicquot obtinrent l'autorisation d'ajouter le nom de leur mère au leur et ainsi de s'appeler Clicquot de Mentque[2].

Branche cadette éteinte Clicquot-Ponsardin

Antoine (II) Clicquot, (né vers 1612) est le fils cadet d'Antoine (I) Clicquot ( 1570-1635). Il est l'auteur de la branche cadette des négociants en vin de Champagne qui compte, parmi ses descendants :

  • Guillaume Clicquot, né en 1708, procureur aux traites foraines de Reims, conseiller du roi.
  • Philippe Clicquot (1743-1819), banquier et propriétaire de vignes à Reims.
  • François Clicquot (1774-1805), négociant en champagne. Il épouse le , à Reims, Barbe Ponsardin 1777-1866) qui deviendra la célèbre Veuve Clicquot-Ponsardin. Leur fille unique :
  • Clémentine Clicquot (1799-1863) épouse Louis-Marie-Joseph, comte de Chevigné (1818-1877). Leur petite-fille, Marie-Clémentine de Chevigné (1818-1877), épouse Louis de Rochechouart, comte de Mortemart. Leur arrière-petite-fille, Anne de Rochechouart de Mortemart, épouse le , Emmanuel de Crussol, duc d'Uzès : elle deviendra la duchesse d'Uzès[3],[4].

La branche Clicquot-Ponsardin est éteinte depuis 1805.

La dynastie de facteurs d'orgue parisiens, les Clicquot

La dynastie de facteurs d'orgue (ou organiers) s'est établie à Paris aux XVIIe et XVIIIe siècles. Le membre fondateur est Nicolas, qui a pour gendre le facteur parisien Étienne Enocq. de son second mariage avec Antoinette Fuyard, il a un fils Robert Clicquot (1645-1719), qui lui succède comme facteur d'orgue, qui épouse à Reims le Marie Colbert (1652-1734), fille de Jean Colbert, maître écrivain à Reims, probablement un lointain parent du ministre Colbert.

Personnalités

  • Jean-Baptiste Simon Clicquot (Reims, - Paris, ), fils aîné du précédent, facteur d'orgues ordinaire du Roi. On ne sait quasiment rien de ses travaux, si ce n'est qu'en 1701 il travaille à l'orgue des Dominicaines de Poitiers.
  • François-Henri Clicquot (Paris, 1732 - Paris, 1790), fils de Louis-Alexandre et beau-frère d'Adrien Lépine, avait le titre de facteur d'orgues du roi. À la mort de son père, il reprend l'atelier familial en restaurant les instruments construits par ses ancêtres. Les travaux très importants effectués à Saint Gervais en 1758 constituent l’un de ses tout premiers chantiers. Il construit ensuite l’orgue monumental de Saint Sulpice (64 jeux) puis celui de Saint Nicolas-des-Champs et de l'église Saint Laurent. Sa renommée s'étend à la France entière (grand orgue de la cathédrale de Nantes). Les instruments qu’il construit sont réputés pour la splendeur de leur harmonie, la couleur de leurs jeux de flûte et la rondeur des batteries d'anches. Ils comptent parmi les plus beaux chefs-d'œuvre de l'« orgue classique français ». Son nom demeure encore aujourd'hui parmi les plus connus de la facture d’orgue grâce aux instruments de Souvigny (1782) et de la cathédrale Saint-Pierre de Poitiers (1790), son dernier chef-d’œuvre. En 1789 il commence une Théorie pratique de la facture d'orgue restée à l'état d'ébauche à cause de son décès le lundi de la Pentecôte, .

Instruments réalisés par les Clicquot

Orgue de l'église de Souvigny réalisé par François-Henri Clicquot en 1783.

Discographie

  • Guillaume-Gabriel Nivers, Œuvres vocales et instrumentales, par Louis Thiry avec Henri Ledroit et Michelle Ledroit, Solstice, 1985 sur l'orgue Louis-Alexandre Clicquot de l'église de Houdan.
  • Beauvarlet-Charpentier père et fils, Messe, Noëls, Hymne Veni Creator, marches, par Jean-Luc Perrot sur les orgues de l'église priorale de Souvigny, avec la Chapelle Saint-Jean Baptiste de Lyon (direction Jean-François Duchamp) et Gérard Hagopian (percussions).

Exemples sonores

Jean-Luc Perrot des extraits des Magnificat (1750) sur l’orgue Clicquot de Souvigny

Bibliographie

  • Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, tome 11, pages 104 à 105 Clicquot de Mentque
  • Norbert Dufourcq, Le Livre de l'Orgue Français, tome III, la Facture, 2e partie, Picard, (ISBN 2-7084-0031-2)
  • Claude Noisette de Crauzat, L'Orgue Français, Atlas, (ISBN 2-7312-0524-5)

Références

  1. Pierre-Marie Dioudonnat, Le Simili-Nobiliaire-Français, éd. Sédopols, 2012, p.217-218
  2. Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, tome 11, pages 104 à 105 Clicquot de Mentque.
  3. Diane de Maynard, La descendance de Madame Clicquot-Ponsardin, éd. Mayenne, Joseph Floch, 1975
  4. Souvenirs de la duchesse d'Uzès, née Mortemart, Plon, 1939

Articles connexes

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