Édouard Martin (syndicaliste)

Édouard Martin, né le 15 juin 1963 à El Padul en Espagne, est un homme politique et ancien syndicaliste français de la CFDT. Il est connu pour sa défense des sidérurgistes lorrains, notamment lors de la fermeture des derniers hauts-fourneaux d’ArcelorMittal. Il est élu député européen lors des élections européennes de 2014, sous les couleurs du Parti socialiste (PS) avant de rejoindre Génération.s en 2018. Il a siégé au sein du groupe de l'Alliance progressiste des socialistes et démocrates au Parlement européen.

Fonctions
Édouard Martin
Édouard Martin en 2014.
Député européen
1^er juillet 2014 – 1^er juillet 2019 (5 ans)
Élection	25 mai 2014
Circonscription	Est
Législature	8^e
Groupe politique	S&D
Biographie
Nom de naissance	Eduardo Martín Benitez
Date de naissance	15 juin 1963
Lieu de naissance	El Padul (Espagne)
Nationalité	Française
Parti politique	PS (jusqu'en 2018) Génération.s (depuis 2018)
Profession	Ouvrier sidérurgiste

Biographie

José Bové, Sandrine Bélier eurodéputés EÉLV au Parlement européen et Édouard Martin. Manifestation des ouvriers d’ArcelorMittal le 6 février 2013 à Strasbourg .

Édouard Martin et Catherine Trautmann au Parlement européen de Strasbourg le 4 mai 2014.

Origines et formation

Né Eduardo Martín Benitez en Espagne, il grandit en Andalousie avec ses cinq frères et sœurs. Son père est journalier. Sa famille émigre en Lorraine en 1971, à la recherche d’un travail à l’usine Sacilor de Gandrange.

En 1981, Édouard Martin est titulaire d’un CAP d’électromécanicien. La même année, le 31 octobre 1981, il est embauché à la Sollac à Florange.

Carrière et engagements

En 1989, Édouard Martin est élu délégué du personnel CFDT de l’usine ArcelorMittal, fonction qu'il occupe jusqu'en 1993. Il prend la tête de la lutte contre la fermeture des hauts-fourneaux de Florange en 2009[1]^,[2]. Il occupe par ailleurs le siège de membre du comité d'entreprise européen d'ArcelorMittal de 2006 à 2013.

Le 17 décembre 2013, Édouard Martin est désigné tête de liste PS aux élections européennes de 2014 à la place de Catherine Trautmann dans le Grand Est[3], cette dernière occupant la seconde place sur la liste. Son engagement politique suscite la réserve de plusieurs syndicats[4]. Il est élu le 25 mai et entrera en fonction le 1^er juillet 2014. En novembre 2014, à la suite de l'annonce de quelques nouveaux emplois à Florange, il évoque « un signal plutôt positif » en dépit des réserves d'autres élus du PS[5].

Après la victoire de Benoît Hamon à la primaire citoyenne de 2017, il est chargé du pôle « emploi industriel, reconversion » dans le cadre de sa campagne présidentielle[6].

En octobre 2018, il officialise sa rupture avec le Parti socialiste en devenant le porte-parole de la délégation du parlement européen de Génération.s[7]. Lors d'un discours au Cirque d'Hiver le 6 décembre 2018, il annonce vouloir participer aux prochaines élections européennes sous la bannière de ce dernier parti.

Lors des élections européennes du 26 mai 2019, il se présente en dernière position sur la liste citoyenne du Printemps européen de Génération.s dirigée par Benoît Hamon. Il avait annoncé dès son élection qu'il ne solliciterait pas de second mandat et s'est remis en quête d'un emploi[8].

Postérité

Édouard Martin a inspiré le personnage de syndicaliste joué par Vincent Lindon dans le film En guerre de Stéphane Brizé[9].

Bibliographie

Ne lâchons rien, Le Cherche midi, 2013, 123 p. (ISBN 978-2-7491-3204-4 et 2-7491-3204-5)

Notes et références

Anne-Sophie Lechevallier, « Florange. Edouard Martin, celui que tout le monde écoute », Paris Match,‎ 16 octobre 2012 (lire en ligne, consulté le 18 octobre 2018).
Aymeric Robert, « Une trempe d’acier », Libération.fr,‎ 16 mars 2012 (lire en ligne, consulté le 18 octobre 2018).
« Baptême du feu politique amer pour Edouard Martin », Capital.fr,‎ 18 décembre 2013 (lire en ligne, consulté le 18 octobre 2018).
« Candidature d’Edouard Martin, les syndicats très réservés », L'Humanité,‎ 18 décembre 2013 (lire en ligne, consulté le 18 octobre 2018).
« PS : la machine à transformer les ouvriers en tristes "technos" », Marianne,‎ 24 novembre 2014 (lire en ligne, consulté le 18 octobre 2018).
« Hamon forme une nouvelle « gouvernance » de sa campagne, avec Peillon et Montebourg », Le Point,‎ 26 février 2017 (lire en ligne, consulté le 18 octobre 2018).
« Délégation Européenne Génération.s », sur Le Figaro (consulté le 13 décembre 2018).
Le Point magazine, « Édouard Martin, le syndicaliste devenu eurodéputé, retourne à la vie civile « la tête haute » », sur Le Point, 19 mai 2019 (consulté le 7 octobre 2019)
SensCritique, « Comment passe-t-on des chemises arrachées des cadres d'@airfrance à un film comme #EnGuerre ? Voici le profil SC de Stéphane Brizé », sur twitter.com, 2018t09:04 (consulté le 6 novembre 2019)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Notices d'autorité :
Ressource relative à la vie publique :
- Parlement européen
Édouard Martin, interview par Bastien Bonnefous, Thomas Wieder, « Édouard Martin : Je n’ai aucune leçon à recevoir », Le Monde, 18 décembre 2013

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[1] Anne-Sophie Lechevallier, « Florange. Edouard Martin, celui que tout le monde écoute », Paris Match,‎ 16 octobre 2012 (lire en ligne, consulté le 18 octobre 2018).

[2] Aymeric Robert, « Une trempe d’acier », Libération.fr,‎ 16 mars 2012 (lire en ligne, consulté le 18 octobre 2018).

[3] « Baptême du feu politique amer pour Edouard Martin », Capital.fr,‎ 18 décembre 2013 (lire en ligne, consulté le 18 octobre 2018).

[4] « Candidature d’Edouard Martin, les syndicats très réservés », L'Humanité,‎ 18 décembre 2013 (lire en ligne, consulté le 18 octobre 2018).

[5] « PS : la machine à transformer les ouvriers en tristes "technos" », Marianne,‎ 24 novembre 2014 (lire en ligne, consulté le 18 octobre 2018).

[6] « Hamon forme une nouvelle « gouvernance » de sa campagne, avec Peillon et Montebourg », Le Point,‎ 26 février 2017 (lire en ligne, consulté le 18 octobre 2018).

[7] « Délégation Européenne Génération.s », sur Le Figaro (consulté le 13 décembre 2018).

[8] Le Point magazine, « Édouard Martin, le syndicaliste devenu eurodéputé, retourne à la vie civile « la tête haute » », sur Le Point, 19 mai 2019 (consulté le 7 octobre 2019)

[9] SensCritique, « Comment passe-t-on des chemises arrachées des cadres d'@airfrance à un film comme #EnGuerre ? Voici le profil SC de Stéphane Brizé », sur twitter.com, 2018t09:04 (consulté le 6 novembre 2019)