Poitevin mulassier

Le Poitevin mulassier, également appelé trait mulassier ou Poitevin, est une race chevaline française rattachée au groupe des traits. Grand, calme, élégant et doté de crins ondulés en raison de son origine liée au cheval flamand, il peut porter des robes variées et originales, comme le souris, le noir et l'isabelle. Il tire son nom « mulassier » de la principale fonction d'origine des juments, leur aptitude à engendrer des mules poitevines aux qualités de force et de rusticité très appréciées, par croisement avec des baudets du Poitou. L'industrie mulassière fait les beaux jours du Poitevin mulassier du milieu du XIXe siècle jusqu'au milieu du XXe siècle.

Poitevin mulassier

Leonardo 11, Poitevin mulassier né en 1999
Région d’origine
Région Poitou, France
Caractéristiques
Morphologie Cheval de trait
Registre généalogique Stud-book français
Taille 1,60 m à 1,75 m
Poids 850 kg en moyenne pour les mâles[1]
Robe Toutes sont admises, sauf le pie
Tête Lourde et imposante
Pieds Larges, fanons fournis
Caractère Doux et calme
Statut FAO (conservation) En danger mais maintenue
Autre
Utilisation Production de mules, attelage, selle éventuellement

La race connaît une très importante régression avec la motorisation et la fin de la demande en mules après la Seconde Guerre mondiale, d'autant plus rapide que les juments donnent naissance à une mule à la place d'un poulain une année sur deux. Il s'agit actuellement d'une des races de trait françaises les plus menacées de disparition, en raison d'une importante consanguinité et de la faible rentabilité des animaux pour la production de viande. Plusieurs plans de sauvegarde visant à retrouver une diversité génétique ont été mis en place afin de la préserver. Le Poitevin mulassier est désormais destiné à l’attelage, au débardage, aux travaux urbains et à l'équithérapie, la nouvelle demande en mules poitevines devrait à terme lui permettre de retrouver sa fonction historique, lorsque les effectifs de la race seront stabilisés.

Histoire

Le marais poitevin, biotope historique du cheval Poitevin mulassier.

L'histoire du Poitevin mulassier est étroitement liée à celle du marais poitevin[2], d'où son surnom de « fils du vent marin, de la terre et des eaux »[3],[4]. La race est historiquement élevée près des marais de Luçon et de La Rochelle, ainsi qu'autour de Melle et de Niort[5]. Elle doit son physique à une longue sélection naturelle doublée d'une sélection humaine dans ce biotope humide particulier[6]. Bien qu'il soit décrit comme un cheval « de trait », cette qualification est impropre puisqu'il n'a pas été sélectionné historiquement pour la traction, et était peu prisé dans ce domaine[6].

Origine

La région poitevine héberge des chevaux dès la préhistoire, des restes datés du Mésolithique ayant été retrouvés près de Surgères et d’Échiré. La tradition dit la race originaire des Marais du bas Poitou, mais quelques passionnés lui revendiquent, en se basant sur la présence des robes souris et isabelle, propres aux chevaux primitifs, une origine commune avec le Tarpan « peint sur les parois de Lascaux », sans que cela soit confirmé par une étude scientifique rigoureusement menée[Note 1],[7]. D'autres chevaux sont probablement amenés par les Celtes migrant dans la région durant l'Antiquité, on retrouve leur trace au Xe siècle lorsqu'un prélat de Rome demande une jument de la région au comte de Poitiers. Il semblerait que ces animaux aient été, comme les mulets, parmi les montures favorites des magistrats et des ecclésiastiques médiévaux, et se soient vendus autour de Niort, de Saint-Maixent, de l'Auvergne, du Dauphiné, du Languedoc, et même en Espagne[8]. Peu de sources existent concernant la population équine de la région à ces époques, aussi est-elle mal définie[6] avant le XVIIe siècle[9].

L'assèchement des marais poitevins

La race prend forme lorsqu'à la demande du roi Henri IV de France, en 1599[3], Sully charge des ingénieurs hollandais et flamands dirigés par Humphrey Bradley[7] d'effectuer les travaux d’assèchement du marais poitevin[2]. Ils amènent avec eux leurs chevaux Frisons, Brabançons et Flamands, vieille race chevaline de travail particulièrement réputée au XIIIe siècle[10]. Les animaux, dont la taille ne dépasse pas 1,70 m pour un poids allant jusqu'à 1 200 kg[9], s’accouplent avec les juments autochtones[2],[11], ce croisement forme la souche de la race dite « Poitevine »[3],[8], un animal volumineux, lent et lymphatique[6], assez proche du cheval flamand de l'époque[12]. On suppose que ces animaux gardent leur type du fait de la proximité entre les polders hollandais et les marais poitevins[9].

« La race chevaline mulassière du Poitou porte le cachet dans toutes ses fibres, dans toutes ses formes [...] de l'influence d'un sol bas et humide. »

 Eugène Ayrault[13]

Premiers croisements et sélection

À la fin du XVIIIe siècle, l'administration des haras tente d'imposer des croisements avec des étalons légers normands et anglais afin de fournir la cavalerie. Malgré les incitations financières[7], les éleveurs paysans protestent car les juments issues de croisements avec le Pur Sang sont sans valeur pour produire des mules[14]. La race tend à s'alléger avec ces croisements, mais aussi avec les modifications de son biotope[9]. La sélection porte sur un animal résistant aux conditions humides de la région. Le cheval Poitevin acquiert d'énormes sabots, très particuliers parmi les races équines, et un caractère calme. Certains documents récents laissent entendre qu'il était employé à l'attelage, sa grande force étant un atout pour le travail en terrain boueux. Il aurait réalisé divers travaux agricoles ou de débardage au besoin[8],[4]. Pour Lætitia Bataille ainsi que d'autres spécialistes, ces animaux n'étaient pas mis au travail, en particulier à l'attelage puisqu'ils n'étaient pas caudectomisés. L'industrie mulassière se serait donc mise en place rapidement[6]. De plus, les documents du XIXe siècle attestent d'un fort emploi de la traction bovine (et non hippomobile) dans les marais.

Industrie mulassière

Illustration d'un étalon mulassier dans l'encyclopédie pratique de l'agriculteur, publiée par Firmin-Didot et Cie, tome 5, 1877.

Les juments poitevines sont utilisées pour faire naître de grandes mules rustiques par croisement avec des baudets du Poitou, les fameuses mules poitevines. Mules et mulets étant des hybrides stériles, de tels animaux ne peuvent naître que par croisement entre un âne et une jument[15]. L'industrie mulassière du Poitou est fréquemment combattue par l'administration des haras, dont le but est d'obtenir des chevaux aptes à remonter les troupes françaises. C'est pourquoi au XVIIIe siècle, les haras interdisent officiellement de faire naître des mules avec des juments de plus d'1,20 m, et menacent ensuite de faire castrer tous les baudets de la région[14]. En 1823, le préfet des Deux-Sèvres, dans sa volonté de lutter contre l'industrie mulassière, demande que le haras de Saint-Maixent n'héberge plus que des chevaux de demi-sang, les étalons mulassiers étant impropres à l'amélioration et à la production du cheval de cavalerie[16].

Le vétérinaire Eugène Ayrault (1867) affirme à son époque que les départements de la Vendée et surtout celui des Deux-Sèvres font naître le plus grand nombre de chevaux mulassiers[17]. Dans ce dernier, le nombre de poulinières mulassières est estimé à 23 000, pour un effectif total estimé à 50 000[13]. L'hippologue Eugène Gayot signale la « race poitevine mulassière » comme un « groupe d'animaux dont la principale destination est d'entretenir la poulinière vouée à la production du mulet », ajoutant qu'« autrefois cette race ne portait que le nom de poitevine »[18]. Beaucoup de juments de races diverses produisent des mulets à l'époque, mais toujours d'après Gayot, aucune n'est reconnue plus apte que « la grosse et lourde jument des marais du Poitou »[18]. Cette préférence est vraisemblablement due au fait que les juments poitevines lèguent à leur muleton une conformation charpentée[19].

Si elle n'est pas la seule race de jument destinée à faire naître des mulets, la production des Poitevines mulassières est réputée « dans le monde entier »[20],[21]. Les mules sont très demandées aux États-Unis de la fin du XIXe siècle à 1914[15], l'élevage commence à décliner dans les années 1920[22]. C'est dans le département des Deux-Sèvres, particulièrement l'arrondissement de Melle, près de Luçon ainsi qu'à Saint-Maixent, que se concentre l'élevage mulassier[23] dans des lieux nommés « ateliers »[15]. Un atelier est relativement coûteux : au milieu du XIXe siècle, seuls les quatre neuvièmes des juments mises au baudet finissent par mettre bas. Il faut nourrir seize juments pour avoir, chaque année, trois mules et trois mulets, élever tous les ans une mulassière et mettre deux juments au cheval pour entretenir le cheptel[24],[23].

Diffusion historique

Les poulains et pouliches mulassières se vendent sur les foires de Marans, Nuaillé, Surgères, Rochefort, Pont-l'Abbé et Saujon[5]. En 1867, 50 000 juments mulassières ou croisées sont recensées[25], au début du XXe siècle, le berceau d'élevage compte plusieurs dizaines de milliers de ces animaux[26], mais cette même époque voit l'amorce du déclin[25]. Les poulains poitevins mâles, qui ne peuvent servir à l'industrie mulassière, sont réputés « mous » et donc de moindre valeur par rapport aux principales races de traction du XIXe siècle comme le Percheron. Certains commerçants du Berry et de la Beauce achètent de jeunes poulains poitevins à la robe grise, et les nourrissent en abondance afin de les rendre plus énergiques, avant de les revendre à l'âge de quatre ans comme étant des Percherons[27]. Ces animaux se retrouvent dans des régions aussi éloignées que la Saintonge, l'Yonne, le Nivernais et le Gâtinais[27].

Ancien type

La race évolue très peu jusque dans les années 1840, après quoi les croisements tendent à voir émerger des animaux métissés sous l'influence conjointe des haras, recherchant des chevaux de cavalerie, et des éleveurs eux-mêmes qui cherchent à augmenter la production mulassière[28].

Descriptions historiques

Jacques Bujault, cultivateur de Chaloue près de Melle, dresse du Poitevin le portrait peu flatteur que voici[18] :

« La jument mulassière a la patte large, l'enfergeure courte[18], le talon bien sorti, beaucoup de poil au talon, l'os de la jambe gros, le jarret large et bas, la cuisse charnue, les hanches larges, le corps court, les flancs relevés, la côte longue, le ventre abattu, le devant bien ouvert, un petit ensellée, haute de quatre pieds 9 pouces à la chaîne. Il faut donc une bête forte, trapue, écrasée. C'est la capacité du coffre, la largeur du bassin qui fait la belle mule. Une jument de 6 pouces produit une mule de 8 à 11. On voit que la race mulassière est lourde, lente et sans aucun agrément, propre tout au plus à traîner un fardeau. Cette bête est affreuse et lymphatique ; elle donne des mules superbes et d'une condition énergique. Imaginez une barrique, qui a le ventre gros, montée sur quatre soliveaux ; c'est la mulassière. Elle ne doit être bonne qu'à faire des mules. Il y en a qui veulent une jument bien figurée, c'est une sottise. D'autres achètent des juments à deux fins pour les vendre aux gens de cavalerie, de diligence, si elles ne prennent du baudet; mauvaise manière de se monter, bonne façon de se ruiner. La bête qui a le corps long ou l'échine de goret ne prend guère du baudet. La grande jument, celle qui est haute sur jambes ou qui a le corps mince, la côte courte, ou qui est efflanquée, tout ça ne vaut rien... »

 Jacques Bujault, La connaissance générale du cheval[29]

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Eugène Ayrault en fournit une description plus récente :

« La race poitevine mulassière est originaire des marais de la Vendée [...] Baignant dans l'humidité, le pied était large, les membres garnis de crins longs et touffus; mais par-dessous, les os étaient gros et les tendons larges et forts. La tête est longue et aussi les oreilles; la crinière épaisse, les poils abondants; l'encolure est forte, le garrot bien sorti; le rein est un peu bas; la croupe est large et allongée; les fesses et les cuisses sont bien musclées, les jarrets forts, le ventre très-développé; la poitrine est ample. La robe la plus générale était noire ou bai-brun. »

 Eugène Ayrault, La connaissance générale du cheval[29]

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Pour Eugène Gayot, la jument Poitevine mulassière est « lourde, commune, molle et de taille moyenne »[30]. Les éleveurs la recherchent avec de gros membres, beaucoup de crins[31], une croupe forte, et ils privilégient la robe noire[5].

Croisements et raréfaction de l'ancien type

Anglo-poitevin dans La connaissance générale du cheval d'Eugène Gayot, 1861.

Ayrault ajoute que la race a été croisée, au début du XIXe siècle, avec des Percherons. De 1860 à 1867, d'autres croisements ont lieu avec des étalons Bourbouriens introduits dans la région. Enfin, la même époque voit des croisements avec le Breton, une pratique soutenue par André Sanson et dénoncée par d'autres hippologues[7]. De plus, les éleveurs de la région croisent leurs animaux et produisent des mules avec des juments bretonnes[5], donnant au Poitevin mulassier une tête plus carrée, une encolure et des oreilles plus courtes[32],[33]. La robe grise devient plus fréquente, le corps s'allonge et perd en poids ; les membres s'étirent et diminuent en largeur[34].

En 1861, M. Maurice Pineau dit à ce sujet que « l'ancienne mulassière du Poitou s'en va », et se demande si « le véritable étalon mulassier existe encore »[35]. La « grosse juments mulassière » se fait rare du fait de l'allègement général de la race par croisements, mais aussi de pratiques d'élevage et de sélection inadaptées[14]. D'autre part, les assèchements des marais continuent à influencer la race, l'« ancien type » du trait mulassier, né et élevé dans le Marais, est en voie de disparition dans les années 1850 en raison de croisements avec des chevaux Pur-sang et demi-sang dans les haras de Saint-Maixent et de La Roche-sur-Yon ; d'où est né l'anglo-poitevin. Ce demi-sang est destiné au carrossage et aux armes[18]. Les juments mulassières réputées dérivent finalement d'un mélange entre chevaux bretons des plaines et vieille souche poitevine[14]. Une distinction perdure entre la « véritable » jument poitevine et les animaux très métissés, la variété souche du pays, préférée des paysans, parvient à perdurer et forme la base retenue pour la création du stud-book de la race[28].

Création du stud-book

Le stud-book du trait poitevin « mulassier » est créé par la société centrale d'agriculture des Deux-Sèvres le 26 juin 1884[36], avec une section chevaline et une section asine[37]. Paru le 31 décembre 1885[36], il permet de fixer les critères de la race et de mettre fin à la politique de croisement en favorisant la « race pure ». Il marque également la fin des interventions de l’État contre l'industrie mulassière, bien que des primes soient versés pour encourager les éleveurs[28]. En 1902, un syndicat d'élevage des races mulassières du Poitou est fondé, mais les éleveurs se montrent réfractaires à la publicité, aussi disparaît-il. Le 6 août 1912, un arrêté ministériel soutient officiellement l'industrie mulassière, ce qui se concrétise par l'achat d'étalons mulassiers dans les haras nationaux et l'octroi de primes aux meilleurs étalons reproducteurs[38].

Remanié de nombreuses fois, le stud-book est fermé en 1922 après l’inscription de 424 étalons, pour permettre une sélection en race pure davantage basée sur la conformation et la couleur de robe des chevaux que sur leurs aptitudes au travail[28]. En 1923, l'association des éleveurs des races mulassières du Poitou est fondée[26] et en 1937, le déclin de l'élevage pousse les éleveurs à se regrouper et s’organiser pour obtenir le soutien de l'état, via des primes et des subventions[28].

Déclin

Au milieu du XXe siècle, l'industrie mulassière s’effondre avec le développement de la motorisation[26]. En 1922, les poulains mulassiers sont devenus difficiles à vendre[25]. L'élevage de la race n'ayant plus d’intérêt économique, les effectifs diminuent drastiquement. Une autre cause de déclin réside dans la naissance des mules une année sur deux, ce qui ne permet pas de perpétuer la race poitevine en faisant naître des poulains, et cause une disparition « deux fois plus rapide » que pour d'autres races de trait[4],[26]. En 1945, la sélection de la race est orientée vers la production de viande, seul débouché économique restant aux éleveurs[28], et la conformation de la race se modifie très légèrement pour devenir « plus près de terre ». Le Poitevin demeurant peu rentable pour l'hippophagie, les éleveurs d'animaux à viande préfèrent investir dans des cheptels de Comtois et Bretons, à la croissance rapide et au rendement important[25].

En 1950, il ne reste plus que 600 juments et 50 étalons mulassiers en activité[25]. La diffusion du tracteur agricole et la concurrence de l'élevage bovin laitier n'arrangent pas la situation du Poitevin[25]. L'absence de promotion pour la race et le protectionnisme aggravent la situation[39]. Entre les années 1970 et 1990, le cheptel de Poitevins varie de 250 à 300 animaux, et vingt nouveaux chevaux en moyenne entrent dans le stud-book chaque année[40]. Au début des années 1990, les effectifs sont tombés au plus bas[41],[7].

Sauvegarde

La race ne doit sa survie qu'à un petit groupe de passionnés regroupés en association, et à l'aide des Haras nationaux[4],[26]. Une étude génétique révèle en 1994 que la totalité de la population a pour ancêtre commun un étalon nommé Québec, né en 1960, dans la ferme de Gustave Baussay. Un important risque de consanguinité existe, c'est pourquoi un plan d'accouplement géré par l'UPRA est proposé en 1998[11]. Des accouplements avec des chevaux Frisons et des traits belges sont suggérés afin d'augmenter la diversité génétique, tout en faisant appel à des races morphologiquement et historiquement proches du Poitevin mulassier[26]. L’État distribue des primes d'approbation aux meilleurs étalons de plus de trois ans, la prime de conservation est plus importante pour le Poitevin mulassier que pour les autres races de trait du fait de la menace d'extinction[42]. En 1997, le Poutevin mulassier fait partie des races de chevaux dont les éleveurs peuvent bénéficier de la « Prime aux races menacées d'abandon » (PRME), d'un montant de 100 à 150 €[43].

La race retrouve une très légère popularité au début du XXIe siècle[26]. Une centaine d'élevages la perpétuent[15], l'association comptant environ 300 adhérents pour 83 étalons et 189 juments[26]. En 2006, le Poitevin est néanmoins toujours considéré comme la race chevaline française la plus menacée, avec moins de 100 naissances par an[4], et les effectifs accusent une légère baisse[44]. L'élevage s'effectue presque essentiellement en race pure pour permettre au cheptel de se reconstituer[11]. Une autre étude génétique menée en 2008 en partenariat avec l'INRA considère la race comme « en voie de disparition », ainsi que quatre autres races françaises. Elle suggère son placement en conservation prioritaire, afin de maintenir au maximum la diversité génétique des effectifs[45].

En 2015, les nouvelles naissances ont baissé de moitié par rapport à 2007. Les éleveurs souffrent du désengagement de l'état et du relèvement de la TVA[46].

Description de la race

Étalon Poitevin Mulassier gris au trot lors du concours Modèles et Allures de la race au Salon international de l'agriculture 2012, Paris, France.

C’est un cheval élégant au corps longiligne et cylindrique, plus allongé que les races de trait françaises. Il mesure entre 1,60 m et 1,75 m[47],[48], les mâles étant généralement plus imposants (1,68 m en moyenne) que les femelles (1,60 m en moyenne)[26],[7]. Le cheval Poitevin a dans ses fibres l’influence du terroir de son berceau d’origine où la terre est une argile marine lourde, riche en sels minéraux, ce qui lui a permis de développer une importante ossature[3],[6]. Sa croissance est tardive puisque ce cheval n'atteint sa maturité que vers 6 ou 7 ans[49]. Il se distingue aussi des huit autres races de trait françaises par son côté typé très prononcé[26].

Tête

Sa tête, au profil convexe[26], est très forte et plutôt longue, pourvue de ganaches écartées et d'arcades zygomatiques saillantes[50], mais assez expressive[49]. Ses oreilles sont trapues, épaisses et longues[49].

Avant-main

L'encolure, chargée d'une abondante crinière, est plutôt longue[50], les épaules longues et obliques[50] ne manquent pas de puissance[pas clair][49]. La poitrine est large et profonde. Le garrot bien sorti mène à un dos souvent long aux côtes longues, large et bien attaché sur le rein qui l'est aussi[50].

Arrière-main

Mulassier poitevin vu de dos au salon international de l'agriculture de Paris en 2011.

L'arrière-main est forte[49] et se caractérise par des hanches écartées, une croupe large et parfois avalée, une cuisse musclée et bien descendue[50].

Membres et crins

Les membres sont bien développés, puissants[49], avec des articulations larges[50], et très fournis en fanons : les poils recouvrant l'avant du pied sont nommés des moustaches dans la région poitevine[19]. Ses crins et sa queue sont longs, fournis et épais[49],[1], le poil abondant est parfois frisé ou en pinceaux aux genoux et aux jarrets[50]. Les marais durs en été et gorgés d’eau en hiver lui ont permis de développer de larges sabots lui apportant un énorme avantage dans les environnements humides[3].

Robe

Le Poitevin mulassier peut présenter une grande variété de robes, ce qui fait partie de sa richesse et de son originalité[51]. Ces robes sont le fruit de nombreuses influences sur la race[19].

Il a la particularité d'être le seul cheval de trait à pouvoir être isabelle[49],[51], robe qui comme le souris provient très certainement des chevaux espagnols ayant eux-mêmes contribué à la formation du cheval flamand durant l'occupation des Flandres[19]. Les robes les plus recherchées sont le noir cap de maure et le noir pangaré[49], vraisemblablement issues de l'influence des chevaux flamands et Frisons[19]. Au niveau des standards de la race, toutes les robes sont admises, sauf le pie[51]. Il est également fréquent de voir des sujets gris, bais et rouans (une robe vraisemblablement léguée par les chevaux Brabançon chez qui elle est fréquente[19]), alezans et aubères[26], ces deux dernières robes étant un héritages des croisements effectués avec le cheval Breton[19].

Tempérament

C’est un cheval doux, calme[49], paisible[52], robuste et tempéré[26]. Son tempérament plutôt lymphatique l'a rendu historiquement peu recherché au travail, ses allures sont lentes même s'il ne manque pas de force[pas clair][53]. Il apprécie le contact de l’homme[49], les particuliers et les professionnels trouvent donc en lui un partenaire de qualité[51]. Au travail, le Poitevin mulassier montre une grande intelligence. Il est volontaire et à l'écoute même s'il peut parfois se montrer entêté. L'effort prolongé reste son point faible, le Poitevin manquant d’endurance[49]. De nombreux utilisateurs assurent qu'un travail régulier permet de combler cette lacune[réf. nécessaire].

Sélection et promotion

Logo de l'association nationale des races mulassières du Poitou.

Le stud-book de la race Poitevine est géré à Niort[42]. Ce cheval est l'objet d'un plan de sauvegarde zoologique, dont le but est à terme de relancer la production de mules[44]. Le plan de sauvegarde de la race, comprenant des croisements avec le Boulonnais à titre expérimental[44], est suivi par 70 % des éleveurs. Ce n'est qu'une fois la diversité génétique rétablie qu'une sélection plus drastique pourra se faire. Les dernières techniques pour améliorer la reproduction ont été mises en place et sont toujours à l'étude : insémination artificielle, suivi par échographie, étude sur la nourriture. Le Poitevin n'est pas encore tiré d'affaire.

L'association nationale des races mulassières du Poitou gère le baudet du Poitou, la mule poitevine et le Poitevin mulassier, elle est reconnue par le ministère de l’agriculture. Elle a pour but de veiller à la sélection des animaux, de définir les orientations des races et les objectifs de sélection, de tenir les stud-books et de promouvoir ces races[54]. Le mondial de la race, en réalité une compétition régionale, a lieu chaque année dans sa région d'origine[26].

Utilisations

Cheval trait poitevin monté.

Si sa fonction originelle était la production mulassière, les poulains mulassiers mâles, qui ne peuvent se reproduire pour donner des mules, n'étaient pas tués jadis comme certains écrivains du XIXe siècle le disent, mais vendus, à l'âge de deux ans, aux foires d'été en Vendée et aux foires de Saint-Maixent en hiver, aux marchands de chevaux du Berry, de la Beauce, du Perche et du Midi. Dans ces différents pays, ils étaient employés aux travaux agricoles jusqu'à cinq et six ans, puis versés dans le commerce. À Paris, ils tractaient les omnibus ; les plus lourds servaient au gros trait. L'artillerie fit en Berry des remontes avec les Poitevins[34]. Il existe au début du XXIe siècle une nouvelle demande en mulets de loisir, qui ne peut être honorée par les juments poitevines en attendant la reconstitution d'une jumenterie suffisante[41].

Le Poitevin mulassier est aujourd'hui recherché pour l’attelage[3] de loisir ou de compétition[26], par exemple la traction de roulottes[41]. En 2010, Paria est arrivé première au championnat régional d'attelage de Poitou-Charente, et Rodin Richardière a participé à la finale SHF des jeunes chevaux d’attelage à Compiègne[7].

Cheval poitevin attelé lors du concours Trait d'avenir attelage dans l'épreuve de maniabilité - Salon international de l'agriculture 2013, Paris, France

Son élégance et ses allures sont appréciées[52], en particulier dans le tourisme pour les visites en attelage. C'est aussi un atout pour le spectacle équestre, comme le prouve l'étalon Queros du Magnou[7]. Il peut être monté[3] grâce à sa morphologie plus allongée que d'autres races de trait, ce qui le rend plus confortable[7], aidé en cela par son tempérament calme et sécurisant[52]. Polyvalent, il est utilisé pour le débardage léger et les travaux agricoles dans les vignes[52]. L'entretien des zones naturelles humides est notable : le conseil général d’Ille-et-Vilaine a acquis en 1994 un troupeau pour entretenir ses marais, après plusieurs essais avec d'autres races[7]. Son emploi dans l'équithérapie est lui aussi notable[52] : Yves Decavèle a formé un équipage de Poitevins qui travaille activement avec des personnes en difficulté dans l'association Handi Cheval, il est également le meneur de l'équipe des Hardi mareyeurs, qui a remporté plusieurs victoires sur la route du Poisson[55]. Enfin, la race présente de bonnes qualités maternelles et laitières[53].

Plus anecdotiquement, le Poitevin est employé au cinéma[56], monté pour la surveillance à cheval des forêts à Melun[49], attelé pour les travaux urbains à Poitiers et à Niort[7], et pour le ramassage des déchets par exemple sur l'île de Ré[57]. La production de viande a été ces quarante dernières années l'un des seuls critères économiques motivant la poursuite de la race, même si sa conformation charpentée et sa croissance lente ne l'y prédisposent guère[53].

Diffusion de l'élevage

Le Poitevin mulassier est considéré comme une race locale en danger d'extinction, faisant l'objet de mesures de protection[58]. Par ailleurs, l'ouvrage Equine Science (4e édition de 2012) le classe parmi les races de chevaux de trait peu connues au niveau international[59]. À faibles effectifs, en 2011, le Poitevin mulassier a enregistré 71 nouvelles naissances. 227 juments ont été saillies dont 171 pour la race, 33 étalons sont en activité ainsi que 80 éleveurs, ce qui témoigne d'une baisse par rapport à l'année précédente[60].

Année 2000 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Nombre de poulinages en France[60]. 83 90 86 90 113 83 95 71

La majorité des élevages se trouvent dans le berceau de la race qui comprend toute la Vendée (en particulier Fontenay-le-Comte et Luçon), les Deux-Sèvres (en particulier près de Melle), la Vienne et en particulier Civray, une partie de la Charente près de Ruffec, et de la Charente-Maritime avec Saint-Jean-d'Angély et Marans. Ces régions correspondent aux haras nationaux de Saintes et de la Vendée[6],[44]. Quelques-uns sont établis en Maine-et-Loire[61], les autres régions comptent d'un à sept éleveurs. L’extension maximale du berceau de race comprenait jadis les communes de Thouars et Loudun au Nord, et celles de Montmorillon et Confolens à l'Est[25], mais il a fortement diminué[62].

La race est présentée au public à l'Asinerie nationale de la Tillauderie, une ferme expérimentale de Dampierre-sur-Boutonne, en Charente-Maritime[26]. Elle est également visible au haras national de Saintes[63]. Chaque année, elle se rencontre au salon de l'agriculture et au salon du cheval de Paris[26]. Une dizaine de chevaux poitevins s'exportent par an, surtout en Allemagne, en Suède et en Suisse, mais également aux États-Unis à raison de deux ou trois étalons reproducteurs. Les Américains sont entrés dans une démarche de sauvegarde de la race et achètent des animaux d'élevage, à l'inverse des européens qui recherchent des chevaux de loisir[64], ainsi un élevage s'est-il créé dans ce pays. Un autre existe en Suède[7].

Dans la culture

Allain Bougrain-Dubourg est séduit par un équipage de Poitevins mulassiers isabelle lors d'une rencontre à Boulogne-sur-Mer, durant la route du poisson. Il raconte sa passion pour cette race et pour les hommes qui l'élèvent dans un ouvrage[65].

Notes et références

Note

  1. L'origine préhistorique est invoquée pour de très nombreuses races, en l'absence de recherches scientifiques dans ce domaine, elles restent sujettes à caution, de nombreuses théories invoquant le « cheval de Solutré », le cheval de Przewalski et le Tarpan sont désormais invalidées.

références

  1. Bataille 2008, p. 177
  2. « Historique de la race Poitevin », sur Association du Cheval Poitevin (consulté le )
  3. « Fiche du Poitevin Mulassier », sur Haras Nationaux (consulté le )
  4. Dal'Secco 2006, p. 30
  5. Bixio 1844, p. 396
  6. Bataille 2008, p. 176
  7. « Trait Poitevin Mulassier », Races mulassières du Poitou (consulté le )
  8. Collectif 2002, p. 123
  9. Biteau 1997, p. 14
  10. Mavré 2004, p. 40
  11. Dal'Secco 2006, p. 31
  12. Bixio 1844, p. 395-396
  13. Ayrault 1867, p. Chap. "Type et origine de la race chevaline mulassière du Poitou"
  14. Biteau 1997, p. 15
  15. Mavré 2004, p. 28
  16. Ayrault 1867, p. Chap. "Modifications, dégénérescence"
  17. Ayrault 1867, p. Chap. "Topographie, agriculture"
  18. Moll et Gayot 1861, p. 559
  19. Bataille 2008, p. 178
  20. Gayot 1860, p. 67
  21. Rousseaux 2011, p. Présentation éditeur
  22. Biteau 1997, p. 2
  23. Gayot 1860, p. 68
  24. Moll et Gayot 1861, p. 563
  25. Biteau 1997, p. 18
  26. Collectif 2002, p. 125
  27. Joigneaux 1863, p. 533
  28. Biteau 1997, p. 16
  29. Moll et Gayot 1861, p. 560
  30. Gayot 1860, p. 69
  31. Gayot 1860, p. 70
  32. Moll et Gayot 1861, p. 561
  33. Gayot 1860, p. 71
  34. Moll et Gayot 1861, p. 562
  35. Gayot 1861, p. 440
  36. Mavré 2004, p. 44
  37. « Les 125 ans des stud-books des races mulassières du Poitou », sur chevalmag.com (consulté le )
  38. Biteau 1997, p. 16; 23
  39. Biteau 1997, p. 19
  40. Biteau 1997, p. 20
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  45. (en) Grégoire Leroy, Lucille Callède, Etienne Verrier, Jean-Claude Mériaux, Anne Ricard, Coralie Danchin-Burge, Xavier Rognon, « Genetic diversity of a large set of horse breeds raised in France assessed by microsatellite polymorphism », Genetics Selection Evolution, no 41 (5), (lire en ligne, consulté le )
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  47. « Caractéristiques de la race », sur Association du Cheval Poitevin (consulté le )
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  50. Patrick Falcone, « Règlement du stud book du trait poitevin mulassier », les Haras nationaux, (consulté le )
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  56. Françoise Racic-Hamitouche et Sophie Ribaud, Cheval et équitation, Éditions Artemis, 2007, (ISBN 2844164684 et 9782844164681), p. 252
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  58. (en) Rupak Khadka, « Global Horse Population with respect to Breeds and Risk Status », Uppsala, Faculty of Veterinary Medicine and Animal Science - Department of Animal Breeding and Genetics, , p. 60 ; 65.
  59. (en) Rick Parker, Equine Science, Cengage Learning, , 4e éd., 608  p. (ISBN 1-111-13877-X), p. 63.
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  62. Biteau 1997, p. 21-22
  63. Jean-Paul Labourdette, Charente Maritime 2009, Petit futé, 2009, (ISBN 2746923173 et 9782746923171), p. 296
  64. Nathalie Pilley-Mirande, « Les traits français dans le monde », Cheval Magazine, no 371, , p. 62-65
  65. Bougrain-Dubourg et Deschamps 2003, p. présentation éditeur

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Étude

  • Benoît Biteau, Contribution, sur le plan de la génétique, à la sauvegarde et à la relance du cheval de trait mulassier, École nationale d'ingénieurs des travaux agricoles de Bordeaux (mémoire), (lire en ligne)

Ouvrages anciens

  • Bixio, « Race poitevine mulassière », dans Maison rustique du XIXe siècle, , 395-396 p. 
  • Louis Moll et Eugène Nicolas Gayot, La connaissance générale du cheval : études de zootechnie pratique, avec un atlas de 160 pages et de 103 figures, Didot, , 722 p. (lire en ligne). 
  • Pierre Joigneaux, « Chevaux de la Vendée et du Poitou », dans Le livre de la ferme et des maisons de campagne, Masson, (lire en ligne)
  • Eugène Ayrault, De l'industrie mulassière en Poitou ou étude de la race chevaline mulassière, de l'âne, du baudet et du mulet, Niort, Clouzot, , 200 p.
  • Léon Sausseau, L’Âne, les chevaux mulassiers et la mule du Poitou, vol. 1 de Les spécialités zootechniques du Poitou, Librairie des Sciences Agricoles, , 342 p.

Ouvrages spécialisés

  • Éric Rousseaux, Le Baudet du Poitou et le cheval de trait poitevin : les acteurs d'une industrie mulassière autrefois réputée dans le monde entier, Geste, , 141 p. (ISBN 2912756839 et 9782845610156)
  • Allain Bougrain-Dubourg et Philippe Deschamps, Le Trait Poitevin, Castor&Pollux, , 54 p. (ISBN 2912756839 et 9782912756831)
  • Éric Rousseaux, Le baudet du Poitou, le trait poitevin mulassier et la mule poitevine: les acteurs d'une industrie mulassière autrefois réputée dans le monde entier, Geste éd., , 241 p. (ISBN 2845618506 et 9782845618503)

Ouvrages généralistes

  • [Bongianni 1988] (en) Maurizio Bongianni (trad. de l'italien par Ardèle Dejey), « Poitevin », dans Simon & Schuster's guide to horses & ponies of the world, New-York, Simon & Schuster, Inc., , 255 p. (ISBN 0-671-66068-3 et 9780671660680, OCLC 16755485, lire en ligne), p. 94. 
  • L'encyclopédie du cheval et du poney [CEDEROM] : Le guide interactif complet du cheval et de l'équitation, Mediamix, 1998
  • Équitation, la passion du cheval, Éditions Atlas,
  • Les chevaux, Gründ, , 735 p. (ISBN 9782700010855)
  • Collectif, Chevaux et poneys, Éditions Artemis, , 127 p. (ISBN 2844163386 et 9782844163387, lire en ligne). 
  • Marcel Mavré, Attelages et attelées : un siècle d'utilisation du cheval de trait, France Agricole Éditions, , 223 p. (ISBN 978-2-85557-115-7, lire en ligne). 
  • Emmanuelle Dal'Secco, Les chevaux de trait, Éditions Artemis, , 119 p. (ISBN 9782844164599, lire en ligne), p. 30-31. 
  • Isabelle Bernard, Myriam Corn, Pierre Miriski et Françoise Racic, Les races de chevaux et de poneys, Éditions Artemis, , 127 p. (ISBN 9782844163387, lire en ligne). 
  • Lætitia Bataille, Races équines de France, France Agricole Éditions, , 286 p. (ISBN 9782855571546, lire en ligne), p. 155-156. 
  • [Bataille et Tsaag Valren 2017] Lætitia Bataille et Amélie Tsaag Valren, Races équines de France, Éditions France Agricole, , 2e éd. (1re éd. 2008), 304  p. (ISBN 2-85557-481-1)

Articles

  • Eugène Gayot, « L'industrie mulassière en Poitou », Journal d'agriculture pratique, Librairie agricole de la maison rustique, vol. 2, (lire en ligne)
  • Eugène Gayot, « De la fécondité chez la jument livrée à la production du mulet », Journal d'agriculture pratique, vol. 25, no 2, (lire en ligne)
  • Clémence Fugain, « Le trait poitevin, un nounours attachant », Cheval Magazine, no 465, , p. 48-51
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