Maximilien de Béthune (duc de Sully)

Maximilien de Béthune, duc de Sully, né à Rosny-sur-Seine le et mort à Villebon le , maréchal de France (1634) est un militaire protestant et un compagnon d'armes du roi Henri IV dont il devint l'un des principaux conseillers.

Pour les articles homonymes, voir Maximilien de Béthune et Sully.

Maximilien de Béthune

Maximilien de Béthune.
École française du XVIIe siècle, musée Condé, Chantilly.

Titre Duc de Sully
Autres titres Prince souverain d'Henrichemont et de Boisbelle
Baron puis marquis de Rosny
Marquis de Nogent-le-Rotrou
Comte de Moret et de Villebon
Vicomte de Meaux
Grade militaire Maréchal de France
Conflits Guerres de religion
Guerre franco-savoyarde
Faits d'armes Bataille de Coutras
Bataille d'Arques
Bataille d'Ivry
Siège d'Amiens
Siège de Charbonnières
Siège de Montmélian
Distinctions Pair de France
Autres fonctions Surintendant des finances (1598)
Grand maître de l'artillerie de France (1599)
Grand voyer de France (1599)
Gouverneur de la Bastille (1602)
Surintendant des fortifications
Biographie
Dynastie Maison de Béthune
Naissance
Château de Rosny-sur-Seine
(Royaume de France)
Décès
Château de Villebon
(Royaume de France)
Père François de Béthune
Mère Charlotte Dauvet
Conjoint Anne de Courtenay
Rachel de Cochefilet
Enfants Maximilien
François
Marguerite
Louise

Il portait les titres de baron (1578) puis marquis de Rosny (1601), baron (1602) puis duc et pair de Sully (1606), prince souverain d'Henrichemont et de Boisbelle (1605), marquis de Nogent-le-Rotrou (1624), comte de Moret et de Villebon (1624), et vicomte de Meaux (1627).

Compagnonnage avec le roi Henri III de Navarre

Maximilien de Béthune, duc de Sully.
École française, musée des beaux-arts de Blois, XVIe siècle.

Né le au château de Rosny-sur-Seine, il appartient à la branche cadette, peu fortunée et calviniste (les Béthune-Locres-Mareuil), d'une famille descendant des comtes souverains d'Artois, apparentée aux comtes de Flandres, les Béthune (voir plus bas la partie Généalogie[1]). Second fils de François de Béthune et de Charlotte Dauvet[2],[3], il devient l’héritier de la baronnie de Rosny à la mort de son frère aîné, Louis de Béthune, en 1578[4]. Son frère cadet était Philippe (1566-1649), marquis de Chabris, comte de Selles, baron de Chârost.

En 1572, élève au collège de Bourgogne, à Paris, il échappe au massacre de la Saint-Barthélemy, et devient le compagnon du roi Henri III de Navarre (futur roi Henri IV de France), qu'il suit dans toutes ses guerres. À ses côtés, il se distingue par son intrépidité. En 1576, il combat dans les armées protestantes en Hollande pour récupérer la vicomté de Gand dont il n'avait pu hériter de son parrain, son grand-cousin Maximilien de Melun d'Épinay, un catholique convaincu.

En 1583, au château de Bontin, le seigneur de Rosny épouse la princesse capétienne Anne de Courtenay-La Ferté-Loupière, dame de Bontin et de Beaulieu en Auvergne, une riche héritière. Des spéculations commerciales très heureuses, comme le commerce des chevaux pour l'armée, voire les dépouilles des villes prises par les protestants l’enrichissent en peu de temps. En 1580, il devient chambellan ordinaire, puis membre du Conseil de Navarre. Il est chargé des négociations avec le roi de France, Henri III, en vue de poursuivre une lutte commune contre la Ligue et les Guise.

Cependant, le traité de Nemours, signé en 1585, rapproche le roi de France des Guise aux dépens du roi de Navarre. En 1587, il combat à côté d'Henri de Navarre à Coutras, puis devant Paris, ensuite à Arques en 1589, puis à Ivry en 1590 où il est blessé. En 1591, alors qu'il se rend à Chartres pour appuyer Henri IV au siège de la ville, il est de nouveau blessé, par une balle qui lui traverse la gorge, en tombant dans une embuscade près de Mantes[5],[6],[7]. Devenu veuf, il épouse en 1592 Rachel de Cochefilet, fille de Jacques de Cochefilet seigneur de Vaucelas. Entretemps, le roi Henri III de France a été assassiné.

Ministre du roi Henri IV de France

En 1593, Sully conseille au nouveau roi de se convertir au catholicisme, afin de pacifier le royaume, mais refuse lui-même d’abjurer. Il négocie alors le ralliement de quelques chefs de la Ligue (marquis de Villars, duc de Guise, le cardinal de Bourbon). Lors du siège d'Amiens en 1597, il s'illustre de nouveau, à la tête de l’artillerie.

Henri IV comprend tardivement qu'il peut confier les finances du royaume à l'homme qui administre si bien ses propres affaires. Il le nomme en 1596 au Conseil des Finances puis, vers 1598, Surintendant des finances. Sully remet alors de l'ordre dans les comptes, en créant en 1601, une Chambre de justice destinée à lutter contre les malversations financières.

Sully a de brillants conseillers, comme l'économiste Barthélemy de Laffemas, qui développe les manufactures et l'artisanat, et donne un coup de pouce à l'industrie de la soie en France en faisant planter des millions de mûriers.

Maximilien de Béthune, portrait gravé par Jean-Baptiste Scotin.

Il fait rentrer un arriéré fiscal considérable, paie des dettes écrasantes (près de 30 millions de livres), suffit aux dépenses des guerres en Espagne et en Savoie, et à l'achat des places qui restent encore aux mains des chefs ligueurs.

En 1598, Sully fait annuler tous les anoblissements décrétés depuis 20 ans. Il supprime les petits offices de finances et judiciaires. Il crée de grands approvisionnements de guerre, lutte contre l'abus et les prodigalités et amasse un trésor (300 000 livres tournois par an, soit 4 millions d'euros actuels[8]) tout en diminuant les impôts. Il fait restituer au roi une partie du domaine royal qui avait été aliéné. L’arrivée en Europe des métaux précieux américains, depuis le début du siècle, a permis à Sully comme à ses prédécesseurs de bénéficier de rentrées fiscales, mais lui va équilibrer le budget et faire des économies. Il se fait nommer gouverneur de la Bastille en 1602, où il entrepose une partie du trésor royal qui s'élève à 12 millions de livres.

Aux environs du , durant la guerre franco-savoyarde, le roi Henri avait envoyé le duc de Sully visiter plusieurs citadelles qui étaient investies. Sully vint coucher à Bourg-en-Bresse, où il fut bien accueilli par Biron. Le jour de son départ pour Lyon, Sully reçut un avis qu'un groupe de 200 hommes ennemis venaient d'arriver dans un château proche du lieu où il devait passer la nuit. Sully demanda à Biron de lui donner une escorte jusqu'à Lyon. Biron donna comme escorte ses propres gardes qui accompagnèrent Sully jusque Villars où l'escorte le quitta.

« Je fis recharger mes mulets, fis encore environ quatre lieues, et ne m'arrêtai qu'à Vimy, où je me crus en sûreté. Le doute que j'avais, que Biron avait entrepris de me livrer au duc de Savoie, se changea alors en certitude. Trois heures après que je fus parti de Villars, les deux cents hommes vinrent fondre sur la maison où ils croyaient que j'étais, et parurent très fâchés d'avoir manqué leur coup[9]. »
Le 29 août, Sully est à pied d’œuvre lors du siège du château de Charbonnières en tant que grand maître de l'artillerie de France.

Il fut aussi gouverneur de Mantes et de Jargeau, gouverneur de Figeac, Capdenac et Cardaillac en Quercy, gouverneur du Poitou ; et Surintendant des Bâtiments en 1602-1621.

La paulette est instaurée en 1604, pour instituer l'hérédité des offices et augmenter les recettes de l'État.

En 1599, il est nommé grand maître de l'artillerie de France et grand voyer de France, il contrôle alors toutes les voies de communication. Les routes principales sont retracées, remblayées, pavées et rendues carrossables.

En prévision des besoins en constructions et de la marine, il fait planter des milliers d'ormes au bord des routes (les fameux ormes de Sully). Dans le même objectif, Colbert fera planter quarante ans plus tard des dizaines de milliers de chênes pour la marine et la flotte française.

Mais il est opposé au développement de colonies outre-mer, qu'il juge trop couteuses. Ainsi, à propos de la Nouvelle-France au Canada, il écrit en au président Pierre Jeannin, l'un des protecteurs de Samuel de Champlain : "...la conservation et possession de telles conquêtes [des établissements français en Amérique], comme trop éloignées de nous et par conséquent disproportionnées au naturel et à la cervelle des Français ». « Je reconnais, à mon grand regret, n'avoir ni la persévérance ni la prévoyance requise pour telles choses »...« les choses qui demeurent séparées de notre corps par des terres ou des mers étrangères ne nous seront jamais qu'à grand charge et à peu d'utilité » [10] (Denis Vaugeois, historien et éditeur canadien aux éditions des éditions du Septentrion, revue CAP-AUX-DIAMANTS, No 92 15).

Il encourage surtout l'agriculture[11] (c'est l'époque d'Olivier de Serres) en répétant une phrase devenue célèbre :

« Labourage et pâturage sont les deux mamelles dont la France est alimentée, les vraies mines et trésors du Pérou[12] ». Dans ce but, il proclame la liberté du commerce des grains, et abolit un grand nombre de péages qui sont autant de barrières entre les provinces, il ouvre de grandes voies de communication, et il fait creuser plusieurs canaux, notamment le canal de Briare qui relie la Seine à la Loire, commencé en 1604 et terminé en 1642[13] (il était capitaine des Canaux de France).

Il va pousser les paysans à produire plus que nécessaire afin de vendre aux autres pays. Pour cela, il décide d'augmenter la surface cultivée en faisant assécher des marais. Afin de les protéger du fisc, il interdit la saisie des instruments de labour et accorde aux paysans une remise sur les arriérés de la taille. Il va aussi faire cesser la dévastation des forêts, étendre la culture de la vigne…

Comme Surintendant des fortifications il fait établir un arsenal et fortifie les frontières. En 1606, il est nommé duc et pair de Sully et acquiert, la même année, le château de Montrond, le rénove entièrement pour en faire la plus forte place du Berry.

C'est le , alors qu'il est souffrant, que le roi, désireux de lui rendre visite à son domicile de l'Arsenal, est assassiné en chemin, rue de la Ferronnerie, par Ravaillac[14].

Mise à l'écart

Mémoires, édition originale de 1639.

Il était devenu impopulaire, même parmi les protestants, et auprès des paysans qu'il avait dû accabler d'impôts pour faire face aux dépenses en vue de la guerre contre l'Espagne.

Après l'assassinat d'Henri IV en 1610, il est nommé membre du Conseil de régence et prépare le budget de 1611. En complet désaccord avec la régente Marie de Médicis, il démissionne de ses charges de Surintendant des finances et de gouverneur de la Bastille (1611) ; il conserve cependant le gouvernement du Poitou. En 1616, il abandonne la majeure partie de ces fonctions et vivra désormais loin de la cour, d'abord sur ses terres de Sully puis surtout en Quercy, tantôt à Figeac et plus précisément à Capdenac-le-Haut tantôt sur sa seigneurie de Montricoux, à quelques lieues de Montauban. Il se consacre à la rédaction de ses mémoires, mais reste très actif sur le plan politique et religieux. Son fils cadet François de Béthune, comte d'Orval à Nogent-le-Béthune, est le gouverneur de Figeac, place de sûreté calviniste.

Ce dernier épouse Jacqueline de Caumont, fille du marquis de la Force, qui commande la défense militaire de Montauban en 1621.

Cette même année, il intervient en conciliateur et intercède en modérateur dans les luttes entre les protestants français et la royauté, après les 96 jours du siège de Montauban par Louis XIII, en 1627-1628, lors du siège de La Rochelle et avant la reddition de Montauban. Proche du réseau diplomatique de Richelieu, il est nommé maréchal de France en 1634.

Il meurt au château de Villebon (Eure-et-Loir) le . Son tombeau est à Nogent-le-Rotrou dont il avait acquis la seigneurie vers 1610[15]. En 1999 ses cendres et celles de son épouse ont été transférées dans la chapelle du château de Sully-sur-Loire, en présence du pasteur de l'Église réformée d'Orléans.

Possessions

Gentilhomme sans grands biens à ses débuts, Sully accumula une grande fortune, foncière et féodale notamment, gérée avec rigueur[16],[17],[18],[19],[20]. Les fiefs familiaux étaient peu nombreux (Rosny ; il échoue à hériter la vicomté de Gand de son parrain et cousin Maximilien de Melun : cf. Melun-Epinay-branche de Gand ; Bontin venu de sa 1re femme). Les biens cités ci-après (liste non exhaustive !) n'ont pas tous été possédés en même temps, beaucoup ayant fait l'objet de transactions (achats/ventes ou échanges) avec le prince de Condé (son cousin éloigné, les deux descendaient de Jean Ier de Béthune-Locres marié à Jeanne de Coucy-Meaux et Condé) :

- à Paris et environs : la place des Tournelles vers la couture Ste-Catherine de Paris (sur l'ex-hôtel des Tournelles démoli), par don d'Henri IV, et son hôtel rue St-Antoine ; sa maison de Fontainebleau ; la vicomté de Meaux ; la baronnie puis marquisat de Rosny, avec les châtellenies de Montcharmes et de (La) Villeneuve-en-Chevrie ; le comté de Moret-sur-Loing (revendu en 1603 à Zamet qui le cède dès 1604 à Jacqueline de Bueil, favorite d'Henri IV) ; le comté de Dourdan ;

- en Picardie : Breteuil, La Faloise et Francastel, Conty, La Godine à Launoy, Muret ;

- Sully-sur-Loire, aux confins de l'Orléanais, du Berry, du Gâtinais et de la Puisaye, est le siège de son duché-pairie érigé en  ; il achète en outre de nombreux biens berrichons qui furent en partie aux anciens seigneurs de Sully ou de Charenton, dont il descendait : La Chapelle d'Angillon et les Aix, Presly, Ennordres, Moulin-Frou, Saint-Gondon et Sennely, Boisbelle-Henrichemont, Baugy et Pouligny, Étréchy, Les Essarts, Chanteloup, Chaumoux, Solérieux ; (aux confins du Bourbonnais) Orval, Bruère, Saint-Amand-Montrond, Epineuil, Culan, Le Chastelet, Beauchezal, La Perche, La Roche-Guillebault ; (aux confins de la Marche et du Poitou) La Prune-au-Pot ; et Laas entre Orléans et Pithiviers ;

- en Chartrain, Thymerais et confins du Perche : Villebon, Nogent-le-Rotrou alias Orval ou Nogent-le-Béthune, (Courville acheté par son fils cadet François d'Orval en 1629), Rémalard, St-Pierre-la-Bruyère, Champrond, les Yys, Lalu-Bellouis, Montigny, St-Lubin-les-Cinq-Fonts, Vitray et le fief de l’Orme ; et il reçoit les revenus de l'abbaye de Coulombs (comme ceux du Jard, de St-Benoît, de Loroy, de l'Absie en Poitou, du Lieu-Dieu en Jard) ;

- en Quercy : comté de Montricoux, baronnie de Caussade.

Statue de Maximilien de Béthune, duc de Sully, devant le palais Bourbon, à Paris.

Alliances et descendance

Maximilien de Béthune se marie deux fois[21],[1] :

en 1583, avec Anne de Courtenay-La Ferté-Loupière-Bontin, dame de Bontin et Beaulieu en Auvergne (1564-1589), à l'église Saint-Eustache de Paris, dont :

en 1592, à Mantes, avec Rachel de Cochefilet (1562-1659), veuve de François Hurault de Cheverny de Vibraye seigneur de Châteaupers, fille de Jacques de Cochefilet et Marie de L'Arbaleste de La Borde-le-Vicomte (des vicomtes de Melun-après les Melun), cousine germaine de Charlotte de l'Arbaleste (écrivaine et femme de Philippe du Plessis-Mornay), dont :

Généalogie

- Son quadrisaïeul Robert IX de Béthune (fils de Jean II de Béthune, né vers 1359 et mort en 1415 à Azincourt, et d'Isabeau, fille de Robert VII d'Estouteville), seigneur d'Havrincourt et des Hauts-Bois d'Havrincourt, Baye, Mareuil-en-Brie, Congy et Toulon (Vert-Toulon ?), vicomte d'Ostel, épouse en 1450 Michelle, fille de Guillaume d'Estouteville de Torcy, dame d'Oudeauville/d'Ondeauville en Boulonnais, Novion en Ponthieu et Caumartin,

Robert IX et Michelle d'Estouteville ont pour fils :

- Robert X (mort en 1511 ; vicomte d'Ostel), et son frère – Jean III de Béthune, mort en 1512, le trisaïeul de Maximilien, x vers 1480 Jeanne d'Anglure d'Etoges, fille de Marc-Antoine Saladin d'Anglure et Jeanne de Neuchâtel-Montaigu vicomtesse de Bligny,

  • Jean III et Robert X ont pour sœur Catherine, x 1o Aubert de Margival, et 2o Jean du Pin ;

Jean III et Jeanne d'Anglure sont parents de :

- Son bisaïeul Alpin de Béthune, mort vers 1546, x 1509 Jeanne, fille de Jean-Baptiste Jouvenel des Ursins, mort en 1544 ; (onomastique : saint Alpin de Châlons est réputé né à Baye : château de Baye),

  • → parmi les frères et sœurs d'Alpin : - Ogier de Congy, archidiacre du Mans et de Châlons ; - Marguerite, x 2o Jean de Lastours ; Isabeau, abbesse de N-D d'Andecy ; - Jacqueline, x 1514 Christophe du Chastelet puis Jean du Chastelet) ;
  • et - Robert vicomte d'Ostel et de Chavignon, mort en 1525, père entre autres enfants du ~ vicomte Georges (père lui-même de la vicomtesse Anne-Françoise, morte en 1627, femme de Ferry Ier de Choiseul-Praslin, mort en 1569 à Jarnac : d'où la suite des vicomtes d'Ostel), de ~ Gabrielle abbesse de Fervaques, et de ~ Jean[25],[26], sire en partie de Mareuil, ancien chevalier de Malte, père de Judith de Béthune (qui rassemble en la seigneurie de Mareuil par acquisition sur la branche d'Ogier vue ci-dessous et marie 2o en 1598 Claude de Nargonne : parents de Charles de Nargonne de Mareuil, père lui-même de Françoise de Nargonne duchesse d'Angoulême) ;

Alpin et Jeanne de Jouvenel sont parents de :

- Son aïeul paternel Jean IV de Béthune, mort en 1554,

  • Jean IV a deux frères : - Antoine de Mareuil, sans postérité de Françoise Ysoré, mariée en 1535 ; et - Ogier de Congy, auteur de la branche des sires de Mareuil — jusqu'en 1607, date de la cession aux Nargonne rencontrés ci-dessus — et de Congy : père de ~ Florestan de Congy [père entre autres enfants de : ~~ Léonidas de Congy, mort vers 1640 ; Cyrus, mort en 1611 en duel ; ~~ Anne, dame de Congy, x Louis des Marins de Montgenost et de Villeneuve : leur fille Antoinette des Marins marie en 1636 François d'Anglure de Bourlémont, d'où Anne d'Anglure de Congy et de Villeneuve, femme en 1656 de Louis du Bellay/du Bellet de Chevigny (Chevigny ?) ; ~~ Marie x Philippe de Harlay-Césy, ex-mari de Jacqueline de Bueil : Postérité ; et ~~ Lucrèce de Béthune, x Armand-Léon de Durfort-Boissières de Born], de ~ Guy de Mareuil (x Françoise de Courtenay-Bontin, sœur d'Anne, la 1re femme du ministre duc de Sully), et de ~ Cléophile de Béthune (morte en 1621, x 1o Etienne-Saladin sire d'Anglure : postérité, et 2o son cousin Henri d'Anglure) ;

Jean IV vend Baye en 1534 à François de Clèves duc de Nevers, et épouse 1o 1529 Anne de Melun dame de Rosny et de Villeneuve, fille d'Hugues de Melun d'Épinoy vicomte de Gand, d'où :

- Son père François de Béthune (vers 1532-1575),

  • → Ses sœurs : - Marie, x Jean Raguier d'Esternay ; - Jeanne de Mareuil, x Gabriel de Torcy de Vendy, fils de Jean et d'Antoinette de Lespinasse ;

François épouse 1o 1557 Charlotte Dauvet, fille de Robert[3], parlementaire, président à la Chambre des Comptes, et d'Anne Briçonnet petite-fille du cardinal Guillaume : d'où Maximilien Ier de Béthune duc de Sully,

Salle Sully au ministère de l'Agriculture

Le ministère de l'Agriculture siège à l'hôtel de Villeroy (7e arrondissement de Paris).

La grande salle de réunion du deuxième étage :

  • plafond 9 mètres de haut, recouvert, comme une partie des murs, de caissons en bois sculpté, réalisés en 1887,
  • trois fresques monumentales, datées de 1898 et 1901, dues au peintre Paul Sinibaldi, élève de Cabanel, représentant le Commerce, l’Industrie, et l’Agriculture, "symbolisée par cette jeune semeuse en jupe brune et corsage blanc avançant dans un champ labouré par deux paires de bœufs blancs",
  • cheminée avec deux sculptures néo-classiques, "deux jeunes femmes vêtues de savants drapés, allégories du commerce et de l’agriculture, installées dans deux niches surmontées d’un fronton triangulaire"[11]

Télévision

Notes et références

  1. « Maison de Béthune : Sully, p. 8 », sur Racines & Histoire
  2. fille de Robert Dauvet, seigneur de Rieux, président de la chambre des comptes, et d'Anne Briçonnet.
  3. « Famille Dauvet, p. 4 et 5 », sur Racines & Histoire
  4. V. Bourselet et H. Clérisse, Mantes et son arrondissement, 1933, p. 334.
  5. Louis Dussieux, Étude biographique sur Sully, (1re éd. 1893) (lire en ligne).
  6. Nicolas Le Roux, « La vraie gloire ne s’acquiert que par les armes. Sully, la noblesse et la guerre. », Albineana, Cahiers d'Aubigné, no 26 « Sully, le Ministre et le mécène. Actes du colloque international des 23 et 24 novembre 2012. Réunis par Cécile Huchard, Marie-Dominique Legrand et Gilbert Schrenck, sous la direction de Cécile Huchard, Marie-Dominique Legrand et Gilbert Schrenck. », (DOI 10.3406/albin.2014.1516, lire en ligne, consulté le ).
  7. Maximilien de Béthune duc de Sully, Mémoires de Maximilien de Béthune, duc de Sully, principal ministre d'Henri le Grand, Desoer, (lire en ligne).
  8. Jean-François Solnon, « Henri IV : le roi de cœur », émission Secrets d'histoire, 14 août 2012.
  9. Mémoires du Duc de Sully, Volume 3 page 51 et suivantes Par Maximilien de Béthune duc de Sully.
  10. Vaugeois, Denis, « Un formidable tandem  : champlain et Dupont-Gravé – Cap-aux-Diamants », sur Érudit, Cap-aux-Diamants : la revue d’histoire du Québec, (ISSN 1923-0923, consulté le ), p. 10–15.
  11. http://agriculture.gouv.fr/avec-sully-labourage-paturage-et-vif-essor-de-lagriculture
  12. Les Œconomies royales de Sully, p. 257.
  13. « Sully, un ministre entre Colbert et Quesnay », Laissons Faire, no 8, janvier 2014, pp. 38-41.
  14. « Ravaillac assassine Henri IV », sur herodote.net (consulté le ).
  15. Le Tombeau de Sully Ministre des Finances ; Sully et Nogent le Rotrou.
  16. « Chapitre Ier : Évolution chronologique », sur La fortune de Sully, par Isabelle Aristide, Comité pour l’histoire économique et financière de la France, OpenEditionBooks, 1990 et 2014
  17. « Chapitre II : La composition de la fortune de Sully », sur La fortune de Sully, par Isabelle Aristide, Comité pour l’histoire économique et financière de la France, OpenEditionBooks, 1990 et 2014
  18. « Chapitre Ier : Le dessein territorial de Sully, le duché-pairie de Sully-sur-Loire et les terres berrichonnes », sur La fortune de Sully, par Isabelle Aristide, Comité pour l’histoire économique et financière de la France, OpenEditionBooks, 1990 et 2014
  19. « Index : tous noms de lieux et de personnages », sur La fortune de Sully, par Isabelle Aristide, Comité pour l’histoire économique et financière de la France, OpenEditionBooks, 1990 et 2014
  20. « Illustrations », sur La fortune de Sully, par Isabelle Aristide, Comité pour l’histoire économique et financière de la France, OpenEditionBooks, 1990 et 2014
  21. Bernard Barbiche, Ségolène de Dainville-Barbiche: Sully. L'homme et ses fidèles, Fayard, 1997.
  22. « Ducs de Sully (Béthune) », sur MedLands
  23. Baptisée au temple d'Ablon: Loyse fille de mre Maximilien de Bétune marquis de Rosny et de Rachel Cochefillet sa femme nasquit le 16 de juing audit an 1602 fut baptisée le XXIXe septembre ensuivant et présentée par mr gabriel de poulignac sr de St Germain assisté de dame Loyse de Coligny princesse d’Orenge. Cf. Copie de fragments des registres de l’État Civil des Protestants détruits par l’incendie du Palais de Justice de Paris, en 1871, d’après la transcription faite par le comte Jules Delaborde, transmise à la Société de l’Histoire du Protestantisme Français et publié dans le Bulletin historique et littéraire, Volume 21, Agence centrale de la Société, 1872, p. 225 (voir en ligne)
  24. Généastar : Ascendants de Maximilien De Béthune.
  25. « Le retable de l'église de Mareuil-en-Brie, par Louis Courajod, p. 267-269 », sur Revue de Champagne et de Brie, t. IV, 1878
  26. « Seigneurs d'Hostel, p. 229 », sur Histoire généalogique et chronologique de la Maison royale de France, t. IV, par les Pères Anselme, Ange et Simplicien, et Honoré Caille du Fourny, par la Compagnie des Libraires, Paris, 1728
  27. AlloCine, « Les Aventures du jeune Voltaire » (consulté le )

Voir aussi

Sources manuscrites

Économies royales, 1775

Les papiers personnels de Maximilien de Béthune sont conservés aux Archives nationales sous la cote 120AP (Archives nationales).

Sources imprimées

Bibliographie

  • Maximilien de Béthune, duc de Sully, Pair, Mareschal & Grand-Maistre de l'Artillerie de France, Sur-Intendant des Finances & Ministre d'Estat, dans Charles Perrault, Les Hommes illustres qui ont paru en France pendant ce siècle, chez Antoine Dezallier, 1700, tome 2, p. 25-26 (lire en ligne)

Travaux historiques

  • Isabelle Aristide-Hastir, La fortune de Sully, Paris, Comité pour l'histoire économique et financière de la France, coll. « Histoire économique et financière de la France. Série Études générales », , XXV-497 p. (ISBN 2-11-086695-0, présentation en ligne, lire en ligne).
  • Laurent Avezou (préf. Bernard Barbiche), Sully à travers l'histoire : les avatars d'un mythe politique, Paris, École des chartes, coll. « Mémoires et documents de l'École des chartes » (no 58), , VII-554 p. (ISBN 2-900791-39-1, présentation en ligne).
  • Laurent Avezou, « Sully / Richelieu. Deux mythes en parallèle », Hypothèses, Paris, Publications de la Sorbonne, , p. 41-48 (ISSN 1298-6216, lire en ligne).
  • Laurent Avezou, « Du retour aux sources à la nostalgie du bon vieux temps : Sully dans les arts de Louis XVI à Louis-Philippe », Bibliothèque de l'École des chartes, Paris / Genève, Librairie Droz, no 163, , p. 51-78 (lire en ligne).
  • Jean-Pierre Babelon (dir.), Sully tel qu'en lui-même : journée d'études tenue à Sully-sur-Loire le 23 octobre 1999, Paris, Comité pour l'histoire économique et financière de la France, coll. « Histoire économique et financière de la France. Série Animation de la recherche », , 79 p. (ISBN 2-11-094615-6, présentation en ligne).
  • Bernard Barbiche, Sully, Paris, Albin Michel, coll. « L'Aventure humaine », , 249 p. (ISBN 2-226-00610-9, présentation en ligne).
  • Bernard Barbiche et Ségolène de Dainville-Barbiche, Sully : l'homme et ses fidèles, Paris, Fayard, , 698 p. (ISBN 2-213-59829-0, présentation en ligne).
  • Véronique Larcade, « Les Vies parallèles de Maximilien de Béthune, duc de Sully, et de Jean-Louis Nogaret de La Valette, duc d'Épernon, ou réussir en politique à l'aube du XVIIe siècle », XVIIe siècle : bulletin de la Société d'étude du XVIIe siècle, Paris, Presses universitaires de France, no 204 (51e année, no 3), , p. 419-448 (lire en ligne).
  • (es) Germán A. de la Reza, La invención de la paz. De la República cristiana del duque de Sully a la Sociedad de naciones de Simón Bolívar, Siglo XXI Editores, México, 2009 (170 p.). (ISBN 978-607-03-0054-7)
  • Albineana, Cahiers d'Aubigné, 2014, no 26, numéro thématique consacré à Sully, le Ministre et le mécène. Actes du colloque international des 23 et  :
    • Marie-Madeleine Fragonard, « Splendeurs et misères de Sully vu par Aubigné », p. 17-41 (lire en ligne)
    • Nadine Kuperty-Tsur, « Sully dans les “Mémoires” de Charlotte Duplessis-Mornay », p. 43-64 (lire en ligne)
    • Tatiana Debaggi-Baranova, « Le duc de Sully et les libelles : construction d’une posture publique », p. 65-79 (lire en ligne)
    • Laurent Avezou, « Les métamorphoses de Sully, de l’anti-héros au grand homme, XVIIe-XVIIIe siècle », p. 81-95 (lire en ligne)
    • Estelle Leutrat, « Nonobstant les eclipses / Et les brouillards du temps, le soleil touiours luit”. Le portrait gravé de Sully par Jacob Matham (1612) », p. 97-115 (lire en ligne)
    • Isabelle Aristide, « La pensée économique de Sully », p. 117-133 (lire en ligne)
    • Katia Béguin, « Sully, une conception des finances et de la dette publique », p. 135-151 (lire en ligne)
    • Nicolas Le Roux, « La vraie gloire ne s’acquiert que par les armes. Sully, la noblesse et la guerre », p. 153-170 (lire en ligne)
    • David Buisseret, « Aspects de l’ambassade de Sully en Angleterre, 1603 », p. 171-180 (lire en ligne)
    • Jean-Raymond Fanlo, « Les fictions du « Grand Dessein » d’Henri IV chez Sully et chez Agrippa d’Aubigné », p. 181-192 (lire en ligne)
    • Hugues Daussy, « Sully et les assemblées politiques huguenotes », p. 193-205 (lire en ligne)
    • Jean-Pierre Babelon, « Philippe de Béthune, frère de Sully. Le constructeur et l’amateur d’art », p. 207-213 (lire en ligne)
    • Bernard Barbiche, « La bibliothèque de Sully à Villebon », p. 217-227 (lire en ligne)
    • Mathilde Bernard, « Je me contenteray de dire : écriture factuelle et tentation littéraire dans les Œconomies royales », p. 265-279 (lire en ligne)

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