Pierre Fourier

Saint Pierre Fourier[1], né le [note 1] à Mirecourt[2],[3],[4]dans les Vosges, en Lorraine et mort le à Gray (alors en Franche-Comté Espagnole), est un prêtre catholique et religieux augustin Lorrain.

Pour les articles homonymes, voir Fourier et Saint Pierre.

Ne doit pas être confondu avec Pierre Fourrier.

Pierre Fourier

Saint Pierre Fourier (église San Pietro in Vincoli)
Saint
Naissance
Mirecourt, Lorraine (France)
Décès   (75 ans)
Gray
Nationalité Lorraine
Ordre religieux Augustins
Vénéré à Mattaincourt, Lorraine
Béatification  Rome
par Benoît XIII
Canonisation 27 mai 1897
par Léon XIII
Vénéré par Lorrains, et chanoines augustins
Fête 9 décembre

Ses biographes le considèrent, d'une part comme l'un des pionniers de la Réforme catholique, dans le sillage du Concile de Trente, d'autre part comme un pionnier en matière d'éducation (promotion de l'enseignement des filles et de la méthode pédagogique dite « simultanée »).

À l'instar du graveur Jacques Callot et de la princesse de Phalsbourg, il est également considéré comme un grand patriote lorrain.

Béatifié le par le pape Benoît XIII et canonisé le par le pape Léon XIII[5], Liturgiquement il est commémoré le 9 décembre[6].

Le pionnier de la Réforme catholique

Deux périodes historiques contrastées chevauchent la vie de Pierre Fourier : la période brillante et féconde des règnes des ducs de Lorraine Charles III (1545 à 1608) et de son fils Henri II (1608 à 1624) d'une part ; et une période d'atroces misères qui s'installent pendant la Guerre de Trente Ans d'autre part, avec l'occupation des duchés par la France (1633-1697) et ses alliés (1635, année tragique des Suédois). Une telle chute des sommets vers les bas-fonds a sans doute inspiré la gravité dramatique qui traverse sa vie et son œuvre.

Les années de son existence (dernières décennies du XVIe siècle et premières du XVIIe siècle) sont celles d'une mutation profonde du monde occidental : celle de l'expansion de l'humanisme, de la diffusion du livre, celle aussi du passage d'une société terrienne à une société urbanisée, d'une économie rurale à une économie d'affaires.

« Par sa large culture, sa pastorale fervente, la hardiesse de ses initiatives, par l'ampleur et la qualité de ses écrits, saint Pierre Fournier s'impose comme un témoin privilégié de la Réforme catholique[7] »

Deux sources majeures l'ont inspiré : Le Concile de Trente et l'enseignement de l'Université jésuite de Pont-à-Mousson. Au cours de ces années de transition, il sait tirer des conséquences pratiques remarquables dans de nombreux domaines. D'où son intérêt pour l'école et la culture, pour la promotion de la femme dans différents secteurs d'activité, pour le développement du crédit, pour une politique fondée non plus seulement sur des dynasties, mais sur des principes moraux et le respect scrupuleux de la Loi.

Jeunesse dans la Lorraine tridentine

Maison natale à Mirecourt.

Fils de Demenge Fourier, marchand drapier (son père est maître de la frairie des drapiers de 1579 à 1581[8]) et d'Anne Nacquard, il voit le jour au lendemain du Concile de Trente, alors que se lève en occident le renouveau spirituel de la Réforme catholique. Le duc Charles III de Lorraine, jeune souverain d'une terre de forte catholicité, accueille et applique sans difficulté les décrets conciliaires à la différence de la France qui demeure toujours réservée vis-à-vis des décisions romaines, du fait de ses positions gallicanes. En 1572 est fondée l'université de Pont-à-Mousson qui est confiée aux jésuites. Son cousin Jean Fourier, membre de la compagnie, en sera le recteur

En 1578, à l'âge de 14 ans, Pierre Fourier entre au collège jésuite de Pont-à-Mousson où il poursuit pendant six ans des études de grammaire et de rhétorique. Son cousin Jean Fourier (1559-1636) y est professeur à la faculté de théologie avant de devenir recteur de l'université[9]. Il sera nommé en 1600 recteur du collège de Chambéry dans le Duché de Savoie. Il sera choisi comme directeur spirituel par François de Sales et le guidera dans sa préparation à l'épiscopat (1602) puis le poussera à publier l'Introduction à la vie dévote en 1608. Il sera encore présent en 1622 lors de l'agonie du prélat.

Autre Père jésuite, Louis Richeome - surnommé le « Cicéron français » - marque profondément Pierre Fourier avec sa conception optimiste de la nature humaine qui rejoint l'enseignement du Concile de Trente et annonce l'humanisme dévot[10].

En 1582, Pierre Fourier, âgé de 15 ans, perd sa mère. Son père se remarie avec Michelle Guérin, ancienne nourrice de la princesse Christine de Lorraine, fille aînée du duc Charles III et de Claude de France. La princesse, qui épouse en 1587 le grand-duc Ferdinand Ier de Toscane, confie à l'époux de sa nourrice une partie de la gestion de ses biens. Demenge Fourier est anobli en 1591.

Université de Pont-à-Mousson fondée en 1572

En 1585, Pierre Fourier, qui a 20 ans, entre chez les Chanoines réguliers de saint Augustin, à Chaumousey près d’Épinal. Ordonné prêtre à Trèves, dont relève l'évêché de Toul, le , il célèbre sa première messe à l'abbaye de Chaumousey le . Il revient ensuite à l'Université de Pont-à-Mousson où il accomplit pendant sept ans des études de théologie et de droit, au contact du légiste Pierre Grégoire fondateur de l'«École doctrinale de Droit Public de Pont-à-Mousson». Il est formé à la théologie de Saint Thomas actualisée par le dominicain Cajetan.

La Lorraine connaît à cette époque une période faste marquée par le déclin du régime féodal et l'affermissement de l'autorité de l'État : mise en place d'une magistrature, centralisation du pouvoir ducal, institution des états-généraux. De profondes nouveautés économiques voient également le jour : montée du crédit et du commerce d'exportation, instauration d'une économie dirigée qui préfigure le colbertisme Français. Il revient à l'abbaye de Chaumousey en 1595 et administre la paroisse du village qui dépend de l'abbaye jusqu'en 1597.

On lui confie en 1623 la réforme de son ordre, les chanoines réguliers de saint Augustin, ordre tombé dans un certain laxisme. À de nombreuses reprises entre et , Pierre Fourier séjourne à l'abbaye de Domèvre-sur-Vezouze. Il institue la Congrégation de Notre-Sauveur dont il devient le supérieur pour le duché de Lorraine en 1632.

Curé de Mattaincourt

En 1597, il devient curé de Mattaincourt[note 2],[8] (Vosges) , paroisse où résident de nombreux foyers protestants[note 3],[11] et considéré par les autorités catholiques comme un village « déchristianisé », dont il reste le curé jusqu'à sa mort en 1640.
Il associe son ministère rural à de grands projets apostoliques comme l'institution de la Congrégation Notre-Dame, la réforme des chanoines réguliers et la création d'un enseignement élémentaire, que ses biographes tiennent pour ses titres de gloire essentiels [12].

  • Détenteur en tant que curé de Mattaincourt des droits de moyenne et basse justice, il exerce les pouvoirs de seigneur justicier. (Voir section ci-dessous : “ Les fonctions administratives ”)
  • Le même privilège de juridiction lui permet de faire montre d'un grand dévouement pour les pauvres. En ce siècle tourmenté (guerre de Trente Ans, famine), il prône la solidarité envers les plus démunis ; il crée un système d'entraide comparable de nos jours au Secours catholique qu'il appelle une petite dévotionnette[13] (équipe de cinq à six laïques qui collectent des vivres et les distribuent), et il met en place une soupe populaire.
  • Pour éviter aux artisans en difficulté d’avoir à emprunter de l’argent aux usuriers, il fonde une caisse mutuelle : la bourse Saint-Epvre qui prête sans gage et sans intérêt
  • Il œuvre pour la promotion de la santé (nourriture saine, salubrité des locaux, pureté de l'eau consommée) et participe activement à la lutte contre la Grande Peste de 1631-1632 en édictant des règles et des pratiques qui enrayent la progression du mal. À des religieuses qui lui conseillent alors de quitter sa paroisse pour préserver sa vie, il répond : « Mes bonnes sœurs, si vous saviez ce que c'est d'être curé, c'est-à-dire pasteur des peuples, père, mère, capitaine, garde, guide, sentinelle, médecin, avocat, procureur, intermédiaire, nourricier, exemple, miroir, tout à tous, vous vous garderiez bien de désirer que je m'absente de ma paroisse durant cette saison. »[14]

La pastorale éducative et la méthode « simultanée »

Alix Le Clerc

Le concile de Trente rappelle le rôle de la catéchèse, mais aussi celui de la culture profane dans l'évolution spirituelle du chrétien. Pierre Fourier écrit aux religieuses de Mirecourt en 1619 :« Gagner une seule âme dans vos écoles..., est plus que de créer un monde »[15],[note 4].

Pour satisfaire au besoin d'instruction des filles, il fonde avec de jeunes bourgeoises de la ville et avec la romarimontaine Alix Le Clerc, une association qui devient la Congrégation Notre-Dame en 1628 (appelée parfois également la congrégation Saint-Augustin) et qui se destine à l’éducation gratuite des filles. La première école ouvre non loin de Mattaincourt, à Poussay, où se tient un chapitre de dames nobles, en 1598. Tolérant, il demande aux religieuses d'accueillir à l'école les petites protestantes et insiste dans une de ses lettres pour que rien ne soit fait qui « puisse troubler leur foi »[8].

Cette nouvelle congrégation du fait de son attachement exclusif à l'enseignement des filles (adjonction d'un quatrième vœu « de l'instruction » aux trois vœux traditionnels des ordres religieux) marque une date dans l'histoire de l'éducation et dans les progrès des principes pédagogiques l'enseignement (Recueil de Pierre Fourier , Les vrayes constitution de la congrégation Notre-Dame, publiées neuf ans après sa mort, en 1649) :

L'enseignement est distribué à des groupes d'élèves au même niveau de formation. L'école est divisée en « classes » et chacune de celle-ci en plusieurs « ordres » Chaque ordre dirigé par une maîtresse comprend quinze à vingt écolières. Usant chacune du même manuel, toutes apprenaient à lire en même temps.
Cette méthode neuve, rationnelle et efficace trouvera sa pleine application avec la diffusion du livre « à bon marché » qui intervient à la fin du siècle[16].

On lui doit l'invention du tableau noir et son introduction dans les classes[17].

Fonctions administratives

Outre ses fonctions de curé de Mattaincourt, Pierre Fourier assurait des fonctions administratives.

En effet, les coutumes lorraines de l'époque attribuaient des fonctions municipales au curé de la paroisse. Chaque année, le dimanche avant la Saint-Jean, il présidait une assemblée où étaient élus le maître d'école, le marguillier qui gérait les biens de l'église, un échevin et un lieutenant de justice. Par délégation du duc de Lorraine, il rend la basse et la moyenne justice (selon que l'amende est inférieure ou supérieure à 10 sols[18]).

Depuis 1627, un édit du duc Charles IV obligeait tout individu entrant dans une ville du duché à être en possession d'un certificat attestant qu'il était indemne d'infection contagieuse et en particulier de la peste. Dans la correspondance de Pierre Fourier, on retrouve un certificat qu'il rédige le  : « Je soussigné Curé et Chef de justice à Mattaincourt en Lorraine sous l'autorité de son Altesse, atteste à tous qu'il appartiendra que ce jourd'hui quinzième septembre mil six cent trente et un, Jean Mailfer, fils de Hugues Mailfer, natif de Châlons-en-Champagne, est sorti dudit Mattaincourt, qui y a séjourné dix sept semaines ou environ, au quel lieu Dieu grâce, n'y a aucun danger de peste ni d'autres maladies contagieuses. En foi de quoi j'ai signé les présentes et y apposé le cachet de notre justice. Faict audit Mattaincourt les an et jour que dessus[19] »

Outre son action durant l'épidémie de peste, il impose un rationnement du blé lors de la disette de 1626, selon le principe chacun selon ses besoins et non pas en fonction de sa fortune[8].

L'exil

Statue en bois polychrome du XVIIIe siècle à l'église abbatiale de Moyenmoutier (Vosges)

Alors que Louis XIII et le cardinal de Richelieu essaient d’annexer le duché de Lorraine, sa fidélité à son souverain, le duc de Lorraine et de Bar Charles IV, lui vaut d’être expulsé en 1636 par le redoutable prélat. Il trouve refuge à Gray en Franche-Comté, alors possession espagnole. Il a alors 71 ans.

À son arrivée, il ne trouva pour logement qu'un réduit de 2,90 × 2,70 m et 2,42 m de haut, dans une vieille bâtisse carrée, ayant seulement trois fenêtres pour l'éclairage et une vieille cheminée (datant de 1338) pour se chauffer[20]. L'accès au logement se fait par un tour avec escalier, construit dans un cylindre en bois pouvant être tourné de façon à masquer la porte d'entrée : c'est de ce système, et non pas de la bâtisse carrée, que vient l'appellation « le tour Saint-Pierre-Fourier » donnée au lieu.

Même dans l'adversité, il reste un patriote lorrain[note 5],[21]très attaché à la famille ducale[note 6],[22]. Depuis trois ans à Gray, dans une lettre adressée à la duchesse Nicole, il l'assure de sa fidélité et de son attachement à la famille ducale en ces termes : « comme très humbles et très fidèles et très obéissants sujets, portent en tout temps à leurs bons princes, et encore à leurs bonnes princesses. C'est le cœur des lorrains[23] ».

Il meurt quatre ans plus tard à l'âge de 75 ans.

Il est un lointain parent d'Adolphe Fourier de Bacourt, diplomate actif au XIXe siècle, proche du prince de Talleyrand et de la duchesse de Dino.

Vénération

Pierre Fourier est l'archétype du patriote lorrain. Ses portraits (vitraux, statues...) sont le plus souvent auréolés de sa devise, qu'il a reprise à saint Ambroise[24] : Obesse nemini, omnibus prodesse (ne nuire à personne, être utile à tous).

Aujourd'hui certains établissements scolaires portent son nom, par exemple à Mirecourt, Paris dans le 12e arrondissement[25], à Lunéville en Lorraine et à Gray. Une statue le représentant (œuvre du sculpteur français Louis Noël) orne l'un des piliers entourant l'autel surplombant la tombe de l'apôtre Saint Pierre au centre de la basilique Saint-Pierre de Rome.

Saint François de Sales, évêque de Genève, grand prédicateur qui sera lui aussi canonisé puis proclamé docteur de l'Eglise disait n'avoir qu'un seul regret : ne pas avoir pu rencontrer Pierre Fourier.[réf. nécessaire]

Enfin, la Fondation Pierre Fourier-Alix le Clerc est une fondation française reconnue d'utilité publique.

Bibliographie

  • Jean Bedel, La vie du très-révérend père Pierre Fourier dit vulgairement le père de Mataincour, réformateur et général des Chanoines réguliers de la Congrégation de Nostre Sauveur. Et instituteur des religieuses de la Congrégation de Nostre Dame, Paris: Sébastien Piquet, 1645 ; Pont-à-Mousson: Jean Guilleré, 1656 (2e éd.) ; Toul: J. Laurent et J.-F. Laurent, 1674 (3e éd.)
  • Abrégé de la vie, des vertus et des miracles du bienheureux Pierre Fourier, Nancy: Pierre Antoine, 1731 (avec un portrait)
  • Jules Rogie, Histoire du B. Pierre Fourier, Verdun: Ch. Laurent, 1887-1888, 3 vol.
  • Saint Pierre Fourrier, Correspondance, 1598 - 1640. 1986 Presses Universitaires de Nancy, 1986 - 1991. 5 volumes in 4° reliés toile bleue de l'éditeur, jaquettes illustrées, CX, 500 ; 660 ; 652 ; 602 et 197 pages, tables et index.
  • Cédric Andriot, "Le récit de miracle au XVIIe siècle, autour de la béatification de Pierre Fourier", dans Annales de l'Est, n° spécial, 2012.
  • Cédric Andriot, "Les territoires évêchois vus par Pierre Fourier", dans CRULH, Metz, n°49, 2013.
  • Cédric Andriot, "Les enfants uniques de Pierre Fourier. La dispute des clercs réguliers et des chanoines de Latran", dans Annales de l'Est, n° spécial, 2013.
  • Cédric Andriot, "La correspondance comme enjeu mémoriel. Le cas de Pierre Fourier", dans P. Martin, La correspondance. Le mythe de l'individu dévoilé?, Louvain, Presses Universitaires de Louvain, 2014.
  • Cédric Andriot, "Pierre Fourier et les cavaliers de l'Apocalypse", dans B. Forclaz et P. Martin, Religion et piété au défi de la guerre de Trente ans, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2015.
  • Édouard de Bazelaire, Le bienheureux Pierre Fourier, curé, réformateur d'ordre et fondateur, Clermont-Ferrand, La librairie catholique, 1853 (2e édition)

« La Pastorale, l'Éducation, l'Europe Chrétienne », Textes de Saint Pierre Fourier, choisis et commentés par René Tavenaux[26].

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Notes

  1. La date du 30 novembre 1565 est habituellement retenue, mais certains auteurs estiment plus probable sa naissance en 1564 (voir Sœur Hélène Derréal, préface du tome 1, préface page XI, note 6).
  2. En fait, Pierre Fourier n'est pas le curé de Mattaincourt, il en est le vicaire perpétuel ; la cure relève des chanoines d'Haussonville et leur collégiale est « curé primitif » de Mattaincourt. Pierre Fourier ne reçoit donc que « la portion congrue », c'est-à-dire le casuel et une modeste pension qu'il utilise pour les œuvres de la paroisse. Hélène Derréal, op. cit. p. 116.
  3. On trouve même l'expression « la petite Genève » de Mattaincourt. Il semble que cette expression est due à un des premiers biographes de Saint Pierre Fourier (J. Bedel, La vie du très révérend Père Pierre Fourier... Mirecourt, 1869, p. 59) pour embellir les mérites de Pierre Fourier ; en fait, aucune archive ne retrouve l'existence de protestant à Mattaincourt lorsque Pierre Fourier prend ses fonctions.
  4. Pierre Fourier voulait ouvrir, selon ses termes « des écoles publiques » ; ce fut un échec en ce qui concernait les garçons, mais il parvint à son but pour les filles grâce à l'aide d'Alix Leclerc.
  5. Depuis l'accession de Charles IV au trône de Lorraine et l'arrivée de Richelieu auprès de Louis XIII en 1624, il existe une opposition très nette en ce qui concerne la conception de l'État entre ces deux hommes. Charles IV est le champion de la cause catholique : il considère que le religion prime sur l'état et c'est cette pensée qui prévaut dans l'empire, alors que Richelieu place l'état au-dessus de tout et en particulier de la religion. La conception de Charles IV est partagée par l'ensemble des lorrains.
  6. Dominique (Demenge en Lorraine), le père de Pierre Fourier, un an après la mort de son épouse Anne Nacquard, se marie en 1583 avec Michelle Guérin ; celle-ci avait été la nourrice de Christine de Lorraine, la fille de Charles III. Demenge devient alors officier de la chambre de la famille ducale et contrôleur des biens de la grande duchesse de Toscane, Christine de Lorraine ; il est anobli ainsi que sa descendance en 1591. Mgr Fourier-Bonnard, op. cit. p. 21.

Références

  1. Le nom étant parfois écrit Fourrier.
  2. dans la maison sise au no 5 de l'actuelle rue saint Pierre Fourier
  3. La chapelle du Bon Père Fourier à Fenneviller (54)
  4. L'oratoire au Bon Père Pierre Fourier à Petitmont (54)
  5. Jean-Pierre Snyers, À la rencontre de saint Pierre Fourier dans les Vosges. Éditions Hovine, 1er trimestre 2001. (ISBN 2-87414-413-4)
  6. Nominis : Saint Pierre Fourier
  7. René Tavenaux op. cit.
  8. Hélène Derréal, Une source pour l'étude du renouveau religieux du XVIIe siècle : la correspondance de saint Pierre Fourier. In Les Réformes en Lorraine (1520-1620), sous la direction de Louis Châtellier. Presses Universitaires de Nancy, 1986. (ISBN 2-86480-240-6). pp. 113-124.
  9. Saint Pierre Fourier en son temps. Études réunies par René Taveneaux. Presses Universitaires de Nancy, 1992. Page 24. (ISBN 2-86480-604-5)
  10. Henri Brémond: «Histoire littéraire du sentiment religieux en France », Tome I l'humanisme dévot, Paris 1967, p. 18-67
  11. Odile Jurbert, La Réforme en Lorraine du sud au XVIe siècle. In Les Réformes en Lorraine (1520-1620), sous la direction de Louis Châtellier. Presses Universitaires de Nancy, 1986. (ISBN 2-86480-240-6). pp. 57-83.
  12. Réné Tévenaux op. cit.
  13. Pierre Fourier, Sa Correspondance 1598-1640 recueillie par Sœur Hélène Derréal. Presses Universitaires de Nancy 1989, tome 3, page 391
  14. Revue Magnificat, décembre 2015, page 135
  15. Cité dans Saint Pierre Fourier en son temps. Études réunies par René Taveneaux. Presses Universitaires de Nancy, 1992. Page 10. (ISBN 2-86480-604-5)
  16. Alix de Rohan-Chabot, Les écoles de campagne en Lorraine au XVIIIe siècle, Paris 1967 p. 38 et suiv.
  17. Jean Vartier, Histoire de la Lorraine, p. 11, Éditions France-Empire, mai 1994, (ISBN 2-7048-0741-8)
  18. Marie Claire Tihon, Saint Pierre Fourier, Les éditions du Cerf, 1997, page 55. (ISBN 978-2-204-05827-8)
  19. Pierre Fourier, Sa Correspondance 1598-1640 recueillie par Sœur Hélène Derréal. Presses Universitaires de Nancy 1989, tome 3, page 418
  20. la presse grayloise du 29 mai 1897
  21. Michel Pernot, Epinal au XVIIe siècle : le premier apogée de la ville et les malheurs de la guerre. In Épinal du château à la préfecture. Annales de l’Est, société d’émulation des Vosges, page 75 – 3e trimestre 2000.
  22. Mgr Fourier-Bonnard, Saint Pierre Fourier : Être utile à tous, ne nuire à personne. Librairie de l'Œuvre St-Charles, Bruges, 1935, 3e édition (1re parution en 1897).
  23. Pierre Fourier, Sa Correspondance 1598-1640 recueillie par Sœur Hélène Derréal. Presses Universitaires de Nancy 1989, tome 4, page 576
  24. Saint Pierre Fourier en son temps. Études réunies par René Taveneaux. Presses Universitaires de Nancy, 1992. Page 22. (ISBN 2-86480-604-5)
  25. « Site de l'établissement » (consulté le )
  26. Paris Édit° Messene 1995 225 p. (ISBN 2-911043-01-4)
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