Orvault

Orvault est une commune de l'Ouest de la France, située dans le département de la Loire-Atlantique, en région Pays de la Loire ; elle fait partie du Pays nantais en Bretagne historique.

Pour les articles ayant des titres homophones, voir Orveau et Orvaux.

Orvault

Chevet de l'église Saint-Léger.

Blason
Administration
Pays France
Région Pays de la Loire
Département Loire-Atlantique
Arrondissement Nantes
Intercommunalité Nantes Métropole
Maire
Mandat
Jean-Sébastien Guitton
2020-2026
Code postal 44700
Code commune 44114
Démographie
Gentilé Orvaltais
Population
municipale
26 924 hab. (2018 )
Densité 973 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 16′ 18″ nord, 1° 37′ 21″ ouest
Altitude Min. 7 m
Max. 74 m
Superficie 27,67 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Nantes
(banlieue)
Aire d'attraction Nantes
(commune du pôle principal)
Élections
Départementales Canton de Saint-Herblain-2
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
Orvault
Géolocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
Orvault
Géolocalisation sur la carte : France
Orvault
Géolocalisation sur la carte : France
Orvault
Liens
Site web http://www.orvault.fr/

    Commune rurale jusque dans les années 1950, elle connaît alors, sous l'influence de Nantes dont elle est limitrophe, une explosion démographique jusqu'à la fin des années 1970. Sa population s'est stabilisée depuis. Malgré la pression foncière, l'agriculture reste vivace sur la commune au début du XXIe siècle.

    Géographie

    Situation

    Situation de la commune d'Orvault dans le département de la Loire-Atlantique.

    Orvault est situé dans la vallée du Cens, à km au nord-ouest du centre de Nantes[1], à proximité du début de la voie express Nantes-Rennes.

    Les communes limitrophes sont Treillières, Nantes, Saint-Herblain, Sautron et Vigneux-de-Bretagne[2].

    Communes limitrophes d’Orvault
    Vigneux-de-Bretagne Treillières
    Sautron
    Saint-Herblain Nantes

    Géologie

    Le territoire de la commune fait partie du Massif armoricain. Non loin d'Orvault, au Sud-Ouest, s'étend le Sillon de Bretagne, qui est un accident géologique majeur, résultant du plissement hercynien[P 1].

    Le sous-sol de la commune est globalement composé de deux larges bandes d'axe Sud-Est – Nord-Ouest. Au sud, on trouve des micaschistes ; au Nord, du granite. Sur de larges zones, le sol est recouvert d'une couche pouvant atteindre environ un mètre d'épaisseur de sables et limons déplacés par l'action du vent. Ces dépôts, communs dans toute la région, datent de la dernière glaciation du Quaternaire. Lorsque cette couche superficielle n'est pas présente, c'est à cause de l'érosion. Par endroits, des dépôts de sables rouges et de graviers sont les témoignages du Pliocène, alors que la zone était recouverte par la mer. Le sol des vallons est composé de dépôts d’alluvions[P 1].

    Relief et hydrographie

    Le territoire d'Orvault est un plateau situé aux alentours de 60 mètres, culminant à 74 mètres[2], et marqué par le creusement de deux vallées par le Cens, affluent de l'Erdre, coulant d'Ouest en Est, et la Rousselière, ruisseau du Cens coulant du Nord vers le Sud[P 2]. L'altitude la plus basse de la commune est de m, dans le quartier du pont du Cens, à la limite avec Nantes[2].

    Orvault est située dans le bassin versant de la Loire. Le ruisseau de la Rousselière parcourt le Nord de la commune, où se trouve la totalité de son bassin versant. Celui-ci recèle plusieurs étangs. Le ruisseau se jette dans le Cens au Sud du bourg. Le Cens, affluent de l’Erdre, qui est affluent de la Loire, prend sa source à Vigneux-de-Bretagne, parcourt Sautron puis le sud d'Orvault, en direction de l'est avant le bourg, puis en direction du sud-est. Il mesure 23 km de longueur, a un très faible débit et est parfois à sec[P 3].

    Climat

    Orvault est soumise à un climat de type océanique[3] tempéré, les précipitations sont régulières et saisonnières. Les hivers et les étés sont généralement peu marqués, en raison de l'influence de la façade maritime[P 4]. Les données concernant le climat d'Orvault qui suivent sont extraites d'une source plaçant le site de relevé des données météorologiques aux coordonnées 47°09'N - 1°37'O[4], ce qui correspond à la position de l'aéroport Nantes Atlantique situé sur la commune de Bouguenais.

    Climatologie de Bouguenais sur la période 1961 - 1990 :
    Températures moyennes
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 2,4 2,8 4 5,9 9 11,9 13,9 13,5 11,8 8,9 5,1 3 7,7
    Température moyenne (°C) 5,4 6,2 8,1 10,4 13,6 16,9 19,1 18,7 16,8 13,1 8,6 6 11,9
    Température maximale moyenne (°C) 8,4 9,6 12,2 14,9 18,2 21,9 24,4 24 21,8 17,3 12 9 16,1
    Record de froid (°C)
    date du record
    −13
    1985
    −15,6
    1956
    −7
    1965
    −2,6
    1973
    −0,9
    1979
    3,8
    1975
    6,1
    1975
    5,6
    1956
    2,8
    1952
    −3,3
    1997
    −6,8
    1993
    −10,2
    1962
    Record de chaleur (°C)
    date du record
    17,6
    1969
    21,4
    1960
    23,2
    1965
    27,5
    1949
    32
    1953
    36,8
    1952
    40,3
    /1949
    37,4
    1990
    34,3
    1961
    27
    1985
    21,1
    1955
    18,4
    1953
    Nombre de jours avec gel 9 7,6 5,3 1,1 0 0 0 0 0 0,2 2,6 9,7 35,5
    Précipitations (mm) 86,6 70,2 69,1 49,9 64,1 45 46,4 44,8 62,2 79,2 86,9 84,1 788,5
    Humidité relative (%) 88 84 80 77 78 76 75 76 80 86 88 89 81
    Source : Infoclimat, relevés 1961-1990[4]

    Lors de la canicule européenne de 2003, Orvault a été relativement moins exposée que les régions les plus touchées de France, comme l'indiquent les relevés de température de Météo France sur la période[5]

    Le tableau suivant permet de comparer la fréquence de phénomènes climatiques régnant à Orvault avec celles de quelques grandes villes françaises aux climats distincts et caractéristiques[4].

    Ville Ensoleillement
    (h/an)
    Pluie
    (mm/an)
    Neige
    (j/an)
    Orage
    (j/an)
    Brouillard
    (j/an)
    Médiane nationale 1 852835162550
    Bouguenais 1 95678951458
    Paris 1 66263712178
    Nice 2 7247331271
    Strasbourg 1 693665262851
    Brest 1 5301 21071276
    Bordeaux 2 03594433169

    Réseau routier

    La commune est bordée à l’Est par la RN137 (dite « route de Rennes »). Au Sud-Ouest, la RN165 (dite « route de Vannes ») prend naissance sur le territoire d'Orvault, au niveau du boulevard périphérique de Nantes. Celui-ci traverse le Sud-Est d'Orvault, qui est desservie par deux portes : la porte de Rennes (sortie 37), partiellement sur le territoire de la commune, et la porte d'Orvault (sortie 36). Entre ces deux portes, le flux routier est très dense, cet axe étant commun aux liaisons nationales Paris-Bretagne Sud et Rennes-Bordeaux, aux liaisons de l'aire urbaine nantaise[P 5], et même aux liaisons internes à la ville[P 6].

    Le bourg est traversé dans un axe sud-ouest/nord-est par la D 75 reliant Saint-Herblain à La Chapelle-sur-Erdre, et dans un axe nord-ouest/sud-est par la D 42 reliant Vigneux-de-Bretagne à Nantes. La fréquentation automobile y est jugée trop importante[P 5].

    Voies ferroviaires

    Aucune voie ferrée ne parcourt la commune.

    Transports en commun

    La communauté urbaine Nantes Métropole dispose d'un réseau de transports en commun géré par la Semitan. Deux des trois lignes du tramway nantais desservent la commune d'Orvault :

    • la ligne 2 : le terminus de la ligne est situé à Orvault ─ Grand Val, puis la ligne dessert la station Le Cardo avant d'entrer dans la commune de Nantes ;
    • la ligne 3 : elle dessert les quartiers « Beauséjour », « Plaisance » et « Petit Chantilly »[P 7].

    La commune est également desservie par 2 lignes Chronobus (C2 et C20) et par 6 lignes de bus (50, 59, 69, 79, 89 et 96) du réseau TAN[6].

    La commune est aussi desservie par des lignes du réseau régional Aléop : les lignes 300, 309, 310, 311, 322 et 324 desservent la station Le Cardo de la ligne 2, et les lignes 320, 322, 359 et 371 desservent le lycée Nicolas Appert et le centre d'Orvault pour la ligne 371[7].

    Le sud de la commune est bien pourvu en transports en commun. De l'aveu même de Nantes Métropole dans le plan local d'urbanisme de 2007, le Nord et l'Ouest sont plutôt insuffisamment desservis. Se pose notamment le problème de la desserte des hameaux et des villages. Le pendant de ces manques est un taux de motorisation des ménages plus élevé qu'il ne le faudrait[P 6].

    Urbanisme

    Typologie

    Orvault est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10]. Elle appartient à l'unité urbaine de Nantes, une agglomération intra-départementale regroupant 22 communes[11] et 645 324 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Nantes est la huitième plus importante de la France en termes de population, derrière celles de Paris, Lyon, Marseille-Aix-en-Provence, Lille (partie française), Toulouse, Bordeaux et Nice[12],[13].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nantes, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 116 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[14],[15].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (57,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (61,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (40,6 %), zones urbanisées (23,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (9,7 %), terres arables (8,8 %), prairies (8,1 %), forêts (6,7 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,7 %)[16].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[17].

    Morphologie urbaine

    Jusqu'à la Première Guerre mondiale, Orvault est une commune rurale. La propriété des terres est passée de l'aristocratie à la bourgeoisie au fil du temps, mais la structure des domaines reste celle de grandes propriétés. De l'Ancien Régime, Orvault conserve quelques traces architecturales, notamment des édifices religieux. Bien plus grande est la marque des aménagements et constructions des riches négociants et armateurs nantais, qui au XVIIIe siècle apportent à Orvault l'architecture des hôtels particuliers de Nantes[P 8]. Cet apport se poursuit au XIXe siècle, avec une architecture différente[P 9].

    Au XIXe siècle, le bourg d'Orvault est très réduit, compte une centaine d'habitants et une douzaine de maisons autour de l'église. Entouré de grandes propriétés foncières qui empêchent son développement, il ne s'étend qu'après 1968. La partie de bâti ancien dans la commune actuelle est donc très circonscrite[P 9].

    L'extension urbaine de Nantes atteint le territoire d'Orvault à partir de 1920. Le sud-est de la commune s'urbanise par à-coup, à l'occasion de la vente d'une demeure bourgeoise entourée de vastes terrains[P 9]. Le premier lotissement est exploité par l'homme d'affaires Alexandre Goupil, au Petit-Chantilly. Cette opération est un échec commercial, mais elle configure l'évolution urbaine qui suit, la rue Félix Vincent devenant un axe de développement. C'est le long de cette voie que les logements se construisent, dans une période où l'expansion urbaine n'est plus pensée au niveau de chaque commune, mais à celui l'agglomération nantaise tout entière. Avant la Seconde Guerre mondiale, l'exode rural draine vers Nantes de nombreux paysans. Ceux qui le peuvent achètent de petits jardins au Joli-Mai et au Petit-Chantilly. Après les bombardements sur Nantes, l'urgence de la reconstruction provoque l'urbanisation de ces jardins[P 10].

    L'urbanisation s'accélère à partir de 1962. Des quartiers de logements collectifs sont construits à Plaisance, au Bois-Saint-Louis, et près du parc de la Gaudinière. Ces immeubles sont construits près des grands axes de circulation : route de Vannes, route de Rennes. La limite urbaine entre Nantes et Orvault a dès lors disparu. Dans les années 1970, l'urbanisation gagne vers le nord : la Bugallière, le Bois-Raguenet sont lotis. L'extension du bourg survient dans les années 1980. La création du boulevard périphérique de Nantes crée une coupure urbaine[P 10].

    En 2007, le territoire d'Orvault, qui couvre 2 767 hectares garde une large portion rurale, avec une zone agricole de 1 040 hectares, qui échappe aux constructions isolées et bénéficie d'une mise en valeur par l'agriculture, et 710 hectares d'espaces naturels[P 11]. Les zones urbanisées, qui couvrent 28 % du territoire, sont réparties en quatre zones distinctes[P 12] :

    • la continuité urbaine de Nantes, divisée en deux parties (le Petit-Chantilly et la Mulonnière) par la vallée du Cens, structurée par de grands ensembles commerciaux, Orvault-Grand-Val et le Forum-d'Orvault ;
    • le Bourg-d'Orvault, récemment étendu en direction du nord-ouest ;
    • la Bugallière, entre la vallée du Cens et le périphérique ;
    • le Bois-Raguenet, entre le périphérique et la route de Rennes.

    Logement

    En 2009, l'Insee dénombrait dans la commune un total de 10 851 résidences reparties en 10 461 résidences principales, 47 résidences secondaires et 344 logements vacants. Toujours en 2009, 7 106 ménages étaient propriétaires de leur résidence principale, 3 282 en étaient locataires (dont 1 414 dans un logement HLM) et 73 y étaient logées gratuitement[18]. En 2008, la moitié des résidences avaient été construites depuis 1975[19].

    Évolution des résidences principales et secondaires depuis 1968[18]
    1968 1975 1982 1990 1999 2009
    Résidences principales
    3 786
    5 966
    7 426
    8 188
    9 127
    10 461
    Résidences secondaires
    51
    137
    73
    116
    83
    47
    Résidences vacantes
    94
    374
    198
    267
    276
    344

    Toponymie

    Le nom du village apparaît pour la première fois sous une forme bretonne Ormedo en 848-849[20], mais en fait, il pourrait s’agir d’un mot que le hasard aurait fait naître d’une erreur de transcription par un scribe.[style à revoir] Plus tard, il est mentionnée dans le Cartulaire du Ronceray à Angers, sous la forme Orsvaldum en 1028, ou encore Oisraldum dans un document de donation du comte Budic de Nantes et de son épouse Adoïc (ou Havoïse) à l'abbaye Sainte-Marie de la Charité à Angers. Elle est suivie par une mention latinisée de Aureis Vallibus vers 1050[21]. Puis, on trouve la forme Orsvaldum en 1123 dans une charte de Louis le Gros[22]. La graphie moderne Orvault apparaît dès 1287[23].

    Le nom d'Orvault se réfèrerait à la fertilité de sa vallée, et signifierait « vallée d'or »[P 8], comme le montre la forme latinisée mentionnée vers 1050. Il s'agirait d’un composé basé sur deux éléments : l’ancien adjectif féminin pluriel oires « d'or, doré » et vaus « vaux », pluriel de val « vallée », le terme val étant souvent féminin en toponymie[24],[25]. Albert Dauzat compare avec les nombreux autres Orvaux, Orveau, Orival ayant le même sens[26]. Cependant, les formes les plus anciennes semblent s'opposer à cette explication, notamment à cause de la présence d'un [d]. Dans ce cas Orvault en tant que « val doré » pourrait être la réinterprétation d'un toponyme antérieur.[réf. nécessaire]

    Histoire

    Antiquité

    Des traces d'occupation du Néolithique ont été découvertes au lieu-dit le Mail-le champ du bas. Non loin de là, au lieu-dit du Mail-la Patache, des vestiges ont permis d'attester la présence d'un site de fabrication de céramique, en activité à l'âge du fer et pendant la période gallo-romaine. Le territoire sur lequel se trouve la commune actuelle était traversé par une voie romaine reliant Blain à Nantes[P 8].

    Moyen Âge

    La première église, fondée par des disciples d'Hermeland d'Indre (saint Hermeland, ou saint Herblain), date de la fin du VIIIe siècle. Elle est placée sous la protection de l'évêque d'Autun, saint Léger. La première mention de la paroisse, en 848-849, la présente sous le nom d'Ormedo[F 1].

    Dans le système féodal, le territoire fait partie jusqu'à la Révolution du comté et de la sénéchaussée de Nantes. En 851, la région passe sous contrôle breton, faisant partie du royaume puis du duché de Bretagne.

    Les premiers seigneurs du lieu sont les membres de la famille du Pé, demeurant au Plessis[F 1]. En 1360, Alain Bourigan du Pé épouse Alix de La Lande, dame d'honneur de l'épouse de Louis Ier de Naples, Marie de Blois, duchesse d'Anjou et reine de Sicile[27]. Le fils d'Alain et Alix, Jean, est seigneur d'Orvault[F 1].

    De cette période, la Maison forte de la Salle/les pâtures est la seule bâtisse à être parvenue à subsister en partie au XXIe siècle[P 8].

    De la Renaissance à la Révolution

    En 1532, à la suite de l'union de la Bretagne à la France, Orvault est intégrée au royaume de France.

    XIXe siècle

    Orvault est un village rural, son bourg est constitué d'une trentaine de maisons. L'activité agricole est dominée par le battage, la culture du lin et du blé noir[M 1]

    Depuis le XXe siècle

    L'urbanisation de la commune commence dans les années 1920[M 1].

    Lors de la Seconde Guerre mondiale, Orvault se situait dans la zone occupée par l'armée allemande. Après l'exécution de Karl Hotz, deux membres du commando de résistants, Gilbert Brustlein et Marcel Bourdarias, trouvent refuge au Petit-Chantilly, dans une des planques utilisées par Marcel Paul pour stocker du matériel de guerre pour la Résistance[28].

    À la suite des bombardements des 16 et 23 septembre 1943 ayant frappé Nantes, Orvault accueille 5 000 réfugiés[M 1].

    L'urbanisation s'accélère dans les années 1960[M 1], la commune dépasse les vingt mille habitants en 1975, multipliant sa population par dix en cinquante ans.

    En février et , la commune est marquée par l'affaire de la disparition de la famille Troadec.

    Politique et administration

    Orvault se situe dans la première circonscription de la Loire-Atlantique, dans l'arrondissement de Nantes, et fait partie de la région des Pays de la Loire. La ville est le chef-lieu du canton qui porte son nom, et qui englobe également Sautron[29].

    Tendances politiques et résultats

    Le décompte des votes du 1er tour de l'élection présidentielle 2007 a révélé à Orvault un taux d'abstention de 12,89 %[30], inférieur au taux national (16,03 %)[31]. Les électeurs orvaltais ont principalement voté pour S. Royal (31,71 %), N. Sarkozy (29,83 %), F. Bayrou (22,87 %) et J.-M. Le Pen (4,83 %)[30]. Mme Royal obtient 6 % de plus qu'au niveau national, M. Sarkozy 1 % de moins (respectivement 25,87 % et 31,18 %)[31]. Au second tour, avec une abstention (13,42 %) toujours inférieure à celle du pays entier, Orvault vote majoritairement pour Mme Royal (52,96 %), devant M. Sarkozy (47,04 %)[30], résultat très différent de celui de l'ensemble du pays (respectivement 46,94 % et 53,06 %)[31].

    Le député d'Orvault (1re circonscription) est M. François de Rugy (Les Verts) qui, lors des élections législatives de 2007, avec 51,57 % arrive devant son opposant, M. Jean-Pierre Le Ridant (Union pour un mouvement populaire, 48,43 %) en ce qui concerne les votes orvaltais au second tour. Au premier tour, M. de Rugy avait obtenu à Orvault 34,17 %, M. Le Ridant 43,42 % et Mme Valérie Lorin (UDF-Mouvement démocrate) 8,92 %, aucun autre candidat ne dépassant les 2,5 %. L'abstention a été respectivement de 34,42 % et 34,14 %[32].

    En 2008, l'élection municipale a vu la liste « Orvault 2008 », conduite par M. Joseph Parpaillon, obtenir la majorité absolue dès le 1er tour (52,21 %), ce qui lui octroie 27 sièges au conseil municipal, devant « Orvault c'est vous » conduite par M. François de Rugy (47,79 %, 8 sièges). L'abstention atteint 34,65 %. M. Parpaillon est par la suite élu maire par le conseil municipal[33].

    Administration municipale

    La mairie

    Orvault compte 35 élus au conseil municipal, le maire M. Joseph Parpaillon est entouré de dix adjoints[M 2].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
        Éon de La Guidoire    
        M. Dumoulin    
    1804 1807 M. Abraham    
    1807 1824 Louis de Boussineau    
    1824   M. Charles-Louis-Florimond Poictevin de La Rochette    
      1830 Félix Rolland    
    1830 1840 Julien Guillet de La Brosse    
    1840 1848 Jean-Marie Marais 1791-1871   raffineur à Nantes
    1848 1882 Louis de la Brosse père    
    1882 1900 Louis de la Brosse fils    
    1900 1910 Alfred de la Brosse    
    1910   Félix Rolland    
      1941 Jules Hardy    
    1941 1945 Clément Granger    
    1945 1947 Thomas Kergrohen    
    1947 1952 Gilbert de la Brosse Divers droite  
    1952 1967 Hubert de la Brosse Divers droite  
    1967 1974 Marcel Deniau Divers droite  
    1974 1977 Michel Baudry Divers droite  
    mars 1977 mars 1983 Maurice Poujade PS  
    mars 1983 mars 2001 André Louisy UDF conseiller général (canton d'Orvault, 1982-1998, Député suppléant de Joseph-Henri Maujoüan du Gasset (1978-1986) et de Monique Papon (1988-1997)
    mars 2001 juillet 2020 Joseph Parpaillon[Note 3] UMP-UDI cadre administratif et financier, conseiller général (canton d'Orvault, depuis 2004)
    juillet 2020 En cours Jean-Sébastien Guitton DVG Docteur vétérinaire
    Les données manquantes sont à compléter.

    Intercommunalité

    Orvault fait partie de Nantes Métropole. La ville y est représentée par le maire et quatre élus communautaires[34].

    Fiscalité

    Taux et produits des impôts locaux à Orvault en 2011[35]
    TaxeTaux appliqué (part communale)Recettes dégagées en €
    Taxe d'habitation (TH)25,58 %8 016 000
    Taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB)19,00 %5 760 000
    Taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB)53,63 %88 000

    Sécurité, instances judiciaire et administrative

    La commune dépend de la cour d'appel de Rennes, du tribunal de grande instance et d'instance ainsi que du tribunal de commerce et du conseil de prud'hommes de Nantes[36]. Elle dépend également de la cour administrative d'appel de Nantes[37].

    En 2007, un établissement pénitentiaire pour mineurs de 60 places est construit sur la commune, entre le quartier du Bois Raguenet et la route de Rennes.

    Budget

    Évolution de l'endettement (en milliers d’€)[38]
    Évolution des dépenses d’équipement (en milliers d’€)[39]

    Politique environnementale

    La municipalité a créé en 2008, dans le cadre des actions de l'Agenda 21, le « Conseil de développement durable ». Constitué de 25 membres, il a pour mission suivre la mise en œuvre des actions de l'Agenda 21, et la recherche d'actions à mener pour favoriser le développement durable[M 3]. Plusieurs actions sont menées, dans le domaine de l'économie d'énergie, dans le cadre de sensibilisations[M 4], etc.

    Nantes Métropole, gestionnaire de la collecte et du tri des déchets, mène une politique globale de l'environnement sur l'agglomération, qui apparaît notamment dans le Plan local d'urbanisme[P 13].

    Jumelages

    Localisation d'Orvault, Tredegar et Heusweiler.

    Orvault est jumelée avec[40],[M 5] :

    Depuis 1991, les relations internationales de la mairie avec les villes jumelles Tredegar et Heusweiler sont prises en charge par une association, le Comité de jumelage d'Orvault[M 5]. En , le Tredegar Orpheus Male voice choir vient se produire à Nantes, et des Orvaltais nouent des relations personnelles avec ces chanteurs gallois. Très vite, en 1979, un accord de jumelage est signé[M 6]. Dès 1982, la mairie d'Orvault émet le souhait de conclure un jumelage avec une ville allemande. Des Orvaltais ayant découvert Heusweiler par hasard. Les premiers échanges ont lieu en 1987. En 1998, à l'occasion du 10e anniversaire du jumelage, un wagonnet de mine en provenance de la cité allemande a été placé à Orvault, près de la place d'Heusweiler[M 7].

    La ville a formalisé également des relations d'amitiés avec[40],[M 8] :

    Population et société

    Démographie

    Selon le classement établi par l'Insee, Orvault fait partie de l'aire urbaine, de l'unité urbaine, de la zone d'emploi et du bassin de vie de Nantes[41]. Toujours selon l'Insee, en 2010, la répartition de la population sur le territoire de la commune était considérée comme « dense » : 63 % des habitants résidaient dans des zones « denses », 32 % dans des zones « intermédiaires » et 6 % dans des zones « peu denses »[42].

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[43],[Note 4]

    En 2018, la commune comptait 26 924 habitants[Note 5], en augmentation de 8,03 % par rapport à 2013 (Loire-Atlantique : +6,31 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 8161 6591 9201 9521 8451 9832 0732 1422 173
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    2 1302 1632 1962 1252 1181 9842 0101 9601 870
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 8281 8321 8751 8852 2442 7322 9243 6813 238
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    6 59213 51020 23923 24523 11523 55024 21824 55625 931
    2018 - - - - - - - -
    26 924--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[44] puis Insee à partir de 2006[45].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    Les données suivantes concernent l'année 2013. La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (27,6 %) est en effet supérieur au taux national (22,6 %) et au taux départemental (22,5 %)[46],[47],[48]. À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (52,1 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %)[46],[47],[48].

    Pyramide des âges à Orvault en 2013 en pourcentage[46]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,4 
    90 ans ou +
    1,3 
    7,9 
    75 à 89 ans
    9,7 
    17,0 
    60 à 74 ans
    18,7 
    20,1 
    45 à 59 ans
    21,3 
    17,6 
    30 à 44 ans
    17,4 
    18,2 
    15 à 29 ans
    15,4 
    18,8 
    0 à 14 ans
    16,3 
    Pyramide des âges de la Loire-Atlantique en 2013 en pourcentage[47]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,4 
    90 ans ou +
    1,3 
    5,8 
    75 à 89 ans
    9,1 
    13,5 
    60 à 74 ans
    14,6 
    19,6 
    45 à 59 ans
    19,2 
    20,8 
    30 à 44 ans
    19,6 
    19,4 
    15 à 29 ans
    17,7 
    20,5 
    0 à 14 ans
    18,5 

    Équipements

    La commune s'est dotée en 2006 de l'Odyssée, bâtiment comprenant une salle de spectacle[49] et une salle de réception[50], chacune d'une capacité de 500 places, permettant d'accueillir des spectacles, des conférences ou des évènements festifs. En outre, les Orvaltais peuvent accéder à une école municipale de musique, au théâtre de la Gobinière[P 14], à un réseau de lecture publique composé d'une médiathèque, Ormédo, et deux bibliothèques municipales[51], ainsi qu'à une bibliothèque associative[52].

    Enseignement

    La commune dépend de l'académie de Nantes.

    Au , Orvault compte huit groupes scolaires, dont une école privée. Chaque établissement propose une école maternelle et une école élémentaire. Ces établissements ont pour nom Vieux-Chêne, Pont-Marchand, Bois-Saint-Louis, La Salentine, Bois-Raguenet, La Ferrière, Émile-Gibier et Saint-Joseph (privé)[M 9].

    La ville héberge également deux établissements d'enseignement secondaire : le collège Jean-Rostand et le lycée Nicolas-Appert[M 10].

    Manifestations culturelles et festivités

    Une saison culturelle est programmée dans les salles du théâtre de la Gobinière et de l'Odyssée[M 11].

    Santé

    Le centre hospitalier le plus proche, l'hôpital Guillaume-et-René-Laennec, se situe à Saint-Herblain[53]. Le plan local d'urbanisme de 2007 relève que, selon les chiffres de l'inventaire communal de 1998 de l'Insee, Orvault était convenablement dotée en dentistes, infirmiers, médecins généralistes et pharmacies, relativement à sa taille[P 15].

    Équipements

    Le complexe sportif de la Bugallière comporte un gymnase, un mur d'escalade intérieur, un terrain de football synthétique, un plateau multisports et deux salles de musculation. À La Cholière, le complexe sportif Roger-Piccaud dispose d'une piscine, de trois terrains de football dont un synthétique, de sept courts de tennis dont quatre couverts, d'une aire de tir à l'arc, d'une piste d'athlétisme et d'un espace roller, et a à disposition le gymnase du lycée Nicolas Appert, rénové en 2015. À La Ferrière, on trouve un gymnase, une salle multi-activités, une salle spécialisée en gymnastique et un plateau sportif extérieur. À La Frébaudière, sont accessibles : une salle polyvalente, une salle omnisports, deux courts de tennis extérieurs, un terrain de basket extérieur et un skate-park. L'espace sportif de La Mulonnière présente deux courts de tennis extérieurs et un mini terrain de football engazonné. Autour du gymnase du Bois-Raguenet sont situés deux courts de tennis extérieurs synthétiques aspect terre battue, un mini terrain de football extérieur, un gymnase et un espace roller. Deux salles de sports se trouvent au Petit-Chantilly, ainsi qu'un terrain de pétanque. Le stade de Gagné comprend trois terrains de football, dont un synthétique[M 12],[P 16].

    Dans le parc du château de la Tour, un parcours d'orientation est aménagé depuis 2003. Doté de 20 circuits balisés, il permet la pratique de la course d'orientation[M 12].

    Manifestations sportives

    La vie sportive de la ville est animée par 36 associations[M 13]. La mairie gère un réseau d'ateliers de pratique du sport pour les enfants âgés de 5 à 7 ans, réseau appelé École municipale des sports[M 14]. Depuis 1999, la ville accueille aussi le Tournoi mini mondial Orvault sport de football qui réunit 120 équipes de catégories U11 locales, régionales et internationales[54].

    Médias

    La presse écrite locale est dominée par le groupe Ouest-France et ses éditions Ouest-France et Presse-Océan. Limitrophe de Nantes, Orvault bénéficie de la même offre de radio et télévision que celle de Nantes.

    Cultes

    Les églises Saint-Léger et Sainte-Bernadette sont dédiées à la pratique de la religion catholique. Le territoire de la commune fait intégralement partie de la paroisse Sainte-Bernadette-et-Saint-Léger d'Orvault, dans la zone pastorale Nantes-Nord, qui dépend du diocèse de Nantes (province ecclésiastique de Rennes)[55].

    Économie

    Revenus de la population et fiscalité

    En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 33 209 , ce qui plaçait Orvault au 8 885e rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 ménages en métropole[56].

    Emploi

    En 2009, les Orvaltais ayant entre 15 et 64 ans étaient 15 892. Les actifs ayant un emploi représentaient 64,6 % de cette population, les retraités en représentaient 10,9 %, les chômeurs 5,7 %, tandis que 6,5 % des habitants d'Orvault étaient considérés comme « autres inactifs ». Enfin la population estudiantine représentait 12,3 % de la population de la commune[57].

    La même année l'Insee recense un taux de chômage de 7,9 % pour la commune[57] contre 9,5 % pour le département[58].

    Répartition des emplois par domaine d'activité en 2009[57],[58]
    Agriculture Industrie Construction Commerce, transport,
    services
    Administration, santé,
    enseignement, social
    Orvault 0,5 % 12,2 % 5,6 % 59,4 % 22,2 %
    Moyenne départementale 2,7 % 14,4 % 7,5 % 46,4 % 29,0 %
    Répartition des emplois par catégories socioprofessionnelles en 2009[57],[58]
    Agriculteurs Artisans, commerçants,
    chefs d'entreprise
    Cadres, professions
    intellectuelles
    Professions
    intermédiaires
    Employés Ouvriers
    Orvault 0,2 % 4,0 % 19,7 % 29,0 % 31,0 % 16,1 %
    Moyenne départementale 1,7 % 5,4 % 15,6 % 26,3 % 27,6 % 23,4 %

    Entreprises et commerces

    Orvault présente plusieurs espaces économiques spécialisés[P 17] :

    • l'ensemble route de Vannes/ZAC du Forum d’Orvault/zone Espérance-le Croisy/les Antons regroupe des activités commerciales et de services à l’échelle de l’agglomération ;
    • le Cardo-la Conraie est pôle commercial d’échelle intercommunale, plus récent que le précédent, marqué par la présence d'un hypermarché d'un grand distributeur national ; le site est desservi par la ligne 2 du tramway ;
    • la ZAC de la Pentecôte, destinée à l’artisanat, les PME et PMI ;
    • la ZAC du Mail, sur la route départementale à l'Est du bourg, a une destination tertiaire et généraliste ;
    • la ZAC du Bois Cesbron, près de la porte d'Orvault du périphérique, accueille des entreprises et commerces, et également des équipements publics, à l'image de la salle de spectacles « L’Odyssée » ;
    • la ZAC de la Jalière, le long de la route de Rennes, est destinée à l’accueil d’activités tertiaire.

    Le centre de tri du courrier de Nantes se trouve à Orvault (Nantes Orvault CTC).

    Agriculture

    En 2004, l'agriculture en toujours considérée comme dynamique dans la commune. Son activité occupe 35 % de l’espace communal, dans un espace concentré au nord. Toujours en 2004, environ 1 000 hectares sont mis en valeur, dont 880 hectares par des exploitations basées sur la commune, et qui bénéficie de la présence d'une coopérative d'utilisation de matériel agricole (CUMA). Le territoire rural de la ville ne comporte quasiment aucune friche, signe du dynamisme agricole. En 2004, l'activité laitière est dominante. La commune compte 15 exploitations, qui font travailler 27 chefs d'exploitation (dont la moyenne d'âge est assez basse, 40 ans). Le secteur agricole est menacé par la pression foncière due à l'accroissement urbain de la métropole nantaise[P 18].

    Culture locale et patrimoine

    Le groupe Nantais Tri Yann évoque la ville tout au long de sa chanson La Ville que j'ai tant aimée[59]. En 1970, Jean Chocun, Jean-Paul Corbineau et Jean-Louis Jossic (Tri Yann, les trois Jean) sont très actifs au sein du Cercle celtique d'Orvault[60].

    La ville comporte aussi un bagad[61].

    Patrimoine civil

    La construction la plus ancienne se trouve au niveau du pont de la Magodière. Il s'agit des vestiges d'une voie datant du néolithique, remise en état à l'époque gallo-romaine. De la période « romaine » subsiste également une borne milliaire, sur laquelle a été scellée une croix chrétienne. Cet assemblage est appelé la « Galoche de Gargantua »[F 1].

    Le château de La Tour a été construit au XIIe siècle, puis modifié aux XIVe et XVIe siècles. Il est rebâti après 1900 par le vicomte de Sécillon dans un style néogothique. Fait de granit, son aspect est fortement marqué par cette reconstruction du XXe siècle. La chapelle du château est construite au début du XVe siècle pour le prévôt de Nantes René Péro et son épouse Jehanne Pastourel[F 2]. Ceux-ci figurent sur un vitrail du chevet de l'édifice, façonné au XVIe siècle, qui présente deux scènes : le Calvaire et la Déposition de la Croix[F 3]. Ce vitrail est inscrit au titre objet des monuments historiques en 1988[62].

    Le château de la Morlière est un manoir du XVIIIe siècle, inscrit au titre des monuments historiques en 2011[63].

    Le château de la Gobinière a été bâti en 1872. Ses commanditaires sont des propriétaires dans l'industrie nantaise de la tannerie. En 1923, le domaine est cédé à une première congrégation catholique (les sœurs dominicaines contemplatives), qui laissent en 1951 la place à une seconde, les « sœurs de la Retraite ». Le diocèse de Nantes vend le château à la ville d'Orvault en 1976[F 4], alors que le maire est Michel Baudry. Le château est entouré d'un parc, baptisé aujourd'hui parc Michel-Baudry. Une salle de spectacle municipale, le « théâtre de la Gobinière », a été installée dans ses communs.

    En 2006, la ville a inauguré L'Odyssée, une salle de spectacle conçue par l'architecte Michel Pacteau. Celui-ci a intégré le bâtiment dans le cadre du parc du Bois-Cesbron. L'intérieur de la salle est inspiré du théâtre élisabéthain : le public est installé en cercle, et la scène s'ouvre sur trois côtés[64]. En 2013, L'Odyssée bénéficie d'une extension technique, et une nouvelle salle est ouverte à proximité, La Canopée[65].

    Patrimoine religieux

    L'église Saint-Léger construite dans le bourg, à la fin du XIXe siècle par l'architecte François Bougoüin, est l'église paroissiale.

    La chapelle du château de La Tour date du XVe siècle. Un de ses vitraux est inscrit au titre « objet » des monuments historiques[F 5]. Une autre chapelle, datant de 1857, est consacrée à Notre-Dame des Anges, dont une statuette datant de 1436 est placée au-dessus de l'autel. Cette statuette avait été installée à la création de la chapelle d'origine, à la place de laquelle l'édifice actuel a été construit[F 6].

    L'architecte Henri Gelée conçoit en 1877 un calvaire, baptisé « le Grand calvaire ». Y est incluse une chapelle dont le toit est une terrasse à balustrade, où une croix est dressée. Pour accéder à cette terrasse, deux escaliers monumentaux latéraux forment deux arches[F 4].

    Zones protégées

    Orvault n'est concernée par aucune zone Natura 2000.

    Une zone de préemption, située le long de la vallée du Cens et dans le secteur du Château de la Tour, a été définie lors du conseil municipal du , et lors de délibérations du conseil général de la Loire-Atlantique du et du [P 19].

    La vallée du Cens est également protégée par une ZNIEFF depuis 1984[66]. Il s'agit de la seule zone de la commune d'Orvault bénéficiant d'une protection de ce type[67]. La vallée présente une végétation qui a conservé une certaine diversité, malgré les aménagements progressifs. La flore est en partie composée de plusieurs plantes rares. Un mammifère insectivore inhabituel dans la région est également présent sur le site, de même que des odonates variées, parfois rares, dont une protégée au niveau national[68].

    Parcs et espaces verts

    Le parc du Bois-de-l'Avenir est situé près du bourg, au confluent du Cens et de la Rousselière. Cet espace vert couvrant environ deux hectares a été aménagé en 2000. Le nombre d'arbres plantés correspond au nombre de naissances orvaltaises cette année-là. Chacun des arbres (plus de 250 au total) est référencé par son nom en botanique et par celui d'un enfant. Trente espèces d'arbre sont représentées dans le parc, qui abrite également une sculpture métallique de Serge Sagan[M 15].

    Autour du château de la Gobinière s'étend un parc, baptisé parc Michel-Baudry (celui-ci, en 1976, alors qu'il est maire d'Orvault, décide l'achat de la propriété par la ville). Cet espace vert couvre sept hectares[M 15].

    On retrouve aussi un parc au Bois Raguenet qui occupe le centre de ce quartier.

    Héraldique

    De sable à la bande d'argent coticée d'or, au filet ondé d'argent brochant en pointe et au comble d'or.

    Le champ, la bande et les cotices sont des armes des sires d'Orvault, issus des Quatre-Barbes. Le filet ondé évoque la rivière le Cens. Le comble est une surbrisure. Blason conçu par l'héraldiste Michel Pressensé (délibération municipale du ).

    Devise

    La commune n'est pas dotée d'une devise.

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Bibliographie

     : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article..

    • Jean-Luc Flohic (dir.) et Gilbert Payan, Le Patrimoine des communes de la Loire-Atlantique, vol. 2, Charenton-le-Pont, Flohic éditions, coll. « Le Patrimoine des communes de France », , 1383 p. (ISBN 2-84234-040-X), p. 845-855.
    • Collectif, Une communauté rurale aux portes de la ville : Orvault au XXe siècle, Orvault, Culture loisir Orvault, , 202 p. (ISBN 978-2-908289-59-6 et 2-908289-59-8).

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Réélu en 2008 et 2014.
    4. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

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    2. PLU, p. 87.
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    11. PLU, p. 32.
    12. PLU, p. 33 et 34.
    13. PLU, p. 128 et 129.
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    15. PLU, p. 74.
    16. PLU, p. 76 et 77.
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    18. PLU, p. 63.
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    • Autres références
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