Oissel

Oissel est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.

Oissel

Le manoir de la Chapelle,  Classé MH (1946) pour son puits monumental.
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Seine-Maritime
Arrondissement Rouen
Intercommunalité Métropole Rouen Normandie
Maire
Mandat
Stéphane Barré
2020-2026
Code postal 76350
Code commune 76484
Démographie
Gentilé Osseliens
Population
municipale
12 102 hab. (2018 )
Densité 545 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 20′ 41″ nord, 1° 05′ 52″ est
Altitude Min. 2 m
Max. 128 m
Superficie 22,19 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Rouen
(banlieue)
Aire d'attraction Rouen
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Étienne-du-Rouvray
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Oissel
Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime
Oissel
Géolocalisation sur la carte : France
Oissel
Géolocalisation sur la carte : France
Oissel
Liens
Site web ville-oissel.fr

    Géographie

    Localisation

    La commune est située à 10 km au sud de Rouen, dans le centre de la Métropole Rouen Normandie, en bordure de la Seine.

    Communes limitrophes

    Voies de communication et transports

    Oissel est desservie par les bus des compagnies de transport TCAR et TAE.

    Les principales lignes de bus parcourant Oissel sont la ligne F3 ancien 10 (Fast3) et la ligne F.

    La ligne F3 relie Oissel au centre-ville de Rouen en 60 minutes environ avec un bus toutes les dix minutes en moyenne. Cette ligne est placée en correspondance avec la ligne de métro Technopôle en direction de Rouen.

    La ligne F relie le pôle multimodal d'Oissel jusqu'à la Z.I. l'Oison de la ville de Saint-Pierre-lès-Elbeuf, en 45 minutes environ avec une fréquence d'un bus toutes les 20 minutes. Elle passe par le centre commercial de Tourville-la-Rivière.

    Oissel dispose d'une gare TER du réseau TER Normandie placée en correspondance de la ligne de bus F3. Cette gare est située sur les lignes Paris-Le Havre et Rouen-Caen et propose des allers-retours à une fréquence élevée entre Rouen et Oissel.

    Hydrographie

    La commune est bordée par la Seine qui, au fil du temps, y a constitué plusieurs îles.

    L'île Mayeux et l'île aux Bœufs sont partagées entre la commune et Tourville-la-Rivière; elles sont classées en zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF)[1].

    Il en est de même pour les îles Durand et Sainte-Catherine[2].

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[5]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

    • Moyenne annuelle de température : 11,1 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,1 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 3,1 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 13,7 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 771 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,2 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Rouen-Boos », sur la commune de Boos, mise en service en 1968[9] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[10],[Note 3], où la température moyenne annuelle évolue de 10,1 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,5 °C pour 1981-2010[12], puis à 11 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Oissel est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[14],[15],[16]. Elle appartient à l'unité urbaine de Rouen, une agglomération inter-départementale regroupant 50 communes[17] et 467 575 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[18],[19].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rouen dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 317 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[20],[21].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (48,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (48,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (40,9 %), zones urbanisées (14,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (10,9 %), prairies (8,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (8 %), zones agricoles hétérogènes (6,6 %), eaux continentales[Note 6] (4,4 %), terres arables (2,4 %), mines, décharges et chantiers (2,3 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,4 %)[22].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes latinisées au IXe siècle Oscellus (Miracula Germani), au Xe et XIe siècle, Oscellum, Oizsel entre 1055 et 1066[24].

    Le nom du lieu appartient à toute une série bien connue de toponymes, tels qu'Oisseau, Ussel, Usseau, etc. qui sont issus du gaulois uxsello-[25] signifiant « haut » (cf. irlandais uasal, gallois uchel et breton uhel), ou encore « élevé »[26] et qui sert de qualificatif à une divinité païenne dans des inscriptions celto-latines :

    Deo Marti Ocello (Carlisle, Angleterre)
    Deo Uxello (Bibl. Nat. Bronze)
    Ocello Vellauno (Evans)
    Jovi optimo maximo uxellimo (Allemagne)[27]

    Peut-être un culte à sainte Catherine a-t-il remplacé un culte à une divinité païenne initiale au moment de la christianisation selon un processus bien connu par ailleurs ? En tout cas, dès le Moyen Âge, il est fait référence à une île d'Oissel dénommée Sainte-Catherine.

    C'est de cet endroit que les Vikings seraient partis pour lancer leurs raids dans la vallée de la Seine. Apparemment, ils vont eux-mêmes rebaptiser l'île d'Oissel en Thorholmr « île de Thor » qu'on retrouve par exemple dans un titre de Robert le Magnifique en 1030 sous la forme latinisée Torhulmus, mais contrairement à celui de l'île de Korholmr (Petit et Grand-Couronne), son nom norrois va disparaitre, remplacé définitivement par Sainte-Catherine.

    Il n'est pas certain que le nom de Thor (Þórr) fasse référence au dieu, en effet l'île d'Oissel est située juste en face de Tourville-la-Rivière (Tor villam 996 - 1026) qui s'explique bien plutôt par un nom de personnage Þórr (Thor), fréquemment attesté comme anthroponyme dans l'onomastique norroise. Ce genre de relation entre deux lieux contigus se retrouve à plusieurs reprises dans la toponymie normande.

    Histoire

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    Situé en bord de Seine, au pied d'un plateau couvert de forêt riche en gibier, le site d'Oissel est occupé dès la préhistoire. Gaulois et Gallo-romains y ont laissé des voies de communication et un temple, au lieu-dit la Mare-du-Puits.

    Des sarcophages mérovingiens furent également mis au jour.

    Les Vikings y créèrent une forteresse qu'ils utilisèrent comme base pour leurs raids vers Rouen et Paris. En automne 858 elle est assiégée par les troupes du roi Charles II le Chauve.

    En 1082, Guillaume le Conquérant, duc de Normandie et roi d'Angleterre, y réunit un concile de hauts dignitaires de l'Église en présence de barons anglo-normands au sujet d'un différend sur la peine de mort entre l'archevêque de Rouen et l'abbé de Saint-Wandrille. Fief royal, Richard Cœur de Lion y installa un rendez-vous de chasse où séjourna Philippe le Bel en 1312. Ce manoir, profondément modifié au cours des siècles, est aujourd'hui la mairie.

    Vers 1250, le roi Louis IX (Saint-Louis) créa la sergenterie d'Oissel en la paroisse de Saint-Martin en la vicomté de Rouen. Elle comprenait dès son origine la glèbe de la franche sergenterie de bois fieffés et héréditaire en la forêt du Rouvray, des fiefs tenus en perpétuel héritage de divers fiefs de haubert et du fief de la chapelle Saint-Bonnet.

    Parmi les sergents de la garde du roi en la forêt du Rouvray, qui devaient rendre foi et hommage au roi, puis faire aveu de leurs avoirs, on trouve les noms de Hue Bécourt (aveu du ), Jehan Leprevost (aveu du ), Guernet Lynant et Jacques Lynant, ce dernier vendant et transmettant à fin d’héritage l’ensemble de la Sergenterie le à Jehan Vauquelin (aveu du ), Jacques Vauquelin en hérita (aveu du ). Puis se succède la longue lignée des Duhaze, avec Robin Duhaze qui en hérita par sa mère Anne Vauquelin (aveu du ), jusqu'à Antoine Duhaze (aveu du ), et Jean Thomas Duhaze. La sergenterie fut supprimée vers 1764.

    La chapelle Saint-Bonnet, qui fit partie en tout temps de la sergenterie, porta différents noms : ferme de la Chapelle, manoir de la Chapelle, ferme à Dupont au début du XXe siècle. Elle a été acquise par les Papeteries de La Chapelle en 1929 et dotée alors d'un château. Le colombier à pied et le puits à colonnes (bien que ce dernier fût déplacé à plusieurs reprises) sont parvenus relativement intacts depuis le XVIe siècle.

    En 1639, lors de la révolte des va-nu-pieds contre les impôts et la famine, c'est à Oissel que les troupes envoyées par le roi furent hébergées. L'épidémie de peste de 1649-1650 dévasta la commune, une nouvelle épidémie de choléra en 1832 fit de nombreuses victimes.

    Après la guerre franco-allemande de 1870, les Prussiens s'installèrent en 1871 dans la ville et incendièrent en partie la mairie.

    La Première Guerre mondiale fit de nombreux ravages puisque 20 % de la population adulte fut décimée[réf. nécessaire]. En , un commando allemand fut chargé de faire sauter les ponts d'Oissel. Il fut arrêté in extremis à Sotteville-sous-le-Val.

    Lors de la Seconde Guerre mondiale, de 1940 à 1944, les Allemands s'installèrent à nouveau à Oissel pour défendre le nœud ferroviaire stratégique entre la Normandie et Paris. 43 bombardements alliés en 5 ans firent des dégâts considérables : 249 immeubles furent détruits, 1475 autres endommagés. Au cours de ces trois conflits, les Osseliens montrèrent un esprit de résistance et de solidarité rare comme Édouard Turgis, Paul Henri Mongis et Émile Billoquet, trois noms inscrits à jamais dans la mémoire d'Oissel.

    Le 71e régiment du génie, basé à Oissel, est dissous en 1997.

    Depuis , Oissel est le lieu d'implantation d'un Centre de rétention administrative (CRA) habilité à accueillir des familles (19 lits), en vue de l'instruction administrative de leur retour dans leur pays d'origine. Les étrangers en situation irrégulière qui y sont retenus entre deux et trente-deux jours viennent de toutes les régions de France, et principalement des régions limitrophes de la Normandie. Cette implantation a donné lieu à des protestations et manifestations du RESF. Une manifestation de protestation a eu lieu le devant l'École nationale de police d'Oissel, site où est implanté le centre de rétention.

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    La commune se trouve dans l'arrondissement de Rouen du département de la Seine-Maritime. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1988 de la troisième circonscription de la Seine-Maritime.

    Elle faisait partie de 1793 à 1801 du canton d'Elbeuf, année où elle intègre le canton de Grand-Couronne. En 1903, elle est rattachée au Sotteville puis, en 1982, au canton de Saint-Étienne-du-Rouvray[34]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est désormais incluse dans le canton de Saint-Étienne-du-Rouvray.

    Intercommunalité

    La commune était membre de l'agglomération de Rouen, une communauté d'agglomération créée le et qui succédait au SIVOM de l'agglomération rouennaise est créée en 1974.

    Le , celle-ci a fusionné avec l'Agglo d'Elbeuf et les communautés de communes de Seine-Austreberthe et du Trait-Yainville afin de former la Communauté d'agglomération Rouen-Elbeuf-Austreberthe (CREA), qui s'est transformée en 2015 en Métropole Rouen-Normandie, dont la commune est toujours membre.

    Liste des maires

    Liste des maires depuis 1800[35]
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1800 1807 Michel Horcholle    
    1807 1813 Jean Duteurtre    
    1813 1816 Nicolas Boimard    
    1816 1819 Amable Fosse    
    1819 1829 Pierre-Nicolas Ruel    
    1829 1839 Antoine Potel    
    1839 1843 François Déhais    
    1843 1848 Pierre Turgis    
    1848 1860 Louis Ruel    
    1860 1867 Antoine-Nicolas Potel    
    1867 1885 Edouard Turgis (1815-1885)   Filateur à Elbeuf
    1885 1892 Alexandre Potel    
    1892 1907 Félix Déhais    
    1907 1908 Gustave Dantan    
    1908 1912 Désiré Fenot    
    1912 1919 Eugène Plantrou   Industriel
    1919 1929 Gustave Boimard    
    1929 1944 Maurice Gautier[36] PCF
    puis PUP[37]
    Menuisier aux chemins de fer de l’État, Syndicaliste unitaire
    Député de Seine-Inférieure (1924 → 1928)
    Conseiller général de Sotteville-lès-Rouen (1928 → 1932)
    24 août 1944 20 décembre 1969 Marcel Billard
    (1901-1969)
       
    1970 mars 1977 Adrien Corvaisier    
    mars 1977 1982 Pierre Toutain[38] PCF Instituteur, militant syndical, militant pacifiste
    1982 mars 2014 Thierry Foucaud[39] PCF Opérateur en produits chimiques
    Sénateur de Seine-Maritime (1998 →2018)
    Vice-Président du Sénat (2011 → 2017)
    Conseiller régional de Haute-Normandie[Quand ?]
    Vice-président de la CA de Rouen[Quand ?]
    mars 2014[40] En cours
    (au 10 août 2020)
    Stéphane Barré PCF Ancien champion d’aviron
    Conseiller départemental de Saint-Étienne-du-Rouvray (2017[41] →)
    Réélu pour le mandat 2020-2026[42]

    Jumelages

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[44],[Note 7]

    En 2018, la commune comptait 12 102 habitants[Note 8], en augmentation de 5,19 % par rapport à 2013 (Seine-Maritime : +0,1 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    2 3402 3802 5842 7943 1133 1923 2013 6073 482
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    3 5893 6854 1814 2113 9514 0154 0803 9483 855
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    4 2804 4754 7125 7466 3047 5607 5017 2289 284
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    9 9629 94910 50111 71211 44411 05311 55811 39511 647
    2018 - - - - - - - -
    12 102--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[34] puis Insee à partir de 2006[45].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Santé

    • L'hôpital d'Oissel est l'un des établissements de soins du CHU de Rouen.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Malgré les destructions des guerres et la modernisation nécessaire, la ville d’Oissel a conservé de nombreuses traces de son passé. C’est d’abord en centre ville l’urbanisation qui vit le jour autour des filatures. Il est ainsi possible de retrouver les lotissements ouvriers nés autour des usines, les maisons des contremaîtres, des ingénieurs et des industriels. Il reste aussi trace des fermes ; si deux seulement sont encore en activité, les autres ont souvent été transformées en logements.

    L’église d’Oissel, dédiée à saint Martin, fut fondée à l’époque mérovingienne. Mais le bâtiment fréquenté aujourd’hui par les fidèles ou par les passionnés de musique est une construction débutée au XVIe siècle, agrandie et achevée en 1871 (Jacques-Eugène Barthélémy architecte).

    Vers 1250, le roi Louis IX (Saint-Louis) créa la sergenterie d’Oissel en la paroisse de Saint-Martin en la vicomté de Rouen. La sergenterie fut supprimée vers 1764. La chapelle Saint-Bonnet, qui fit partie en tout temps du fief de la sergenterie porta au fil du temps différents noms : ferme de la Chapelle, manoir de la Chapelle  Inscrit MH (1946)[46], ferme à Dupont au début du XXe siècle. Elle a été acquise par les Papeteries de La Chapelle (aujourd'hui Otor) en 1929. Elle a été dotée d’un château d’époque relativement récente. Mais le miracle est que le colombier à pied et le puits à colonnes (bien que ce dernier fût déplacé à plusieurs reprises) sont parvenus jusqu'à nous en restant relativement intacts depuis le XVIe siècle.

    Château de la marquise.

    Le château des Roches, lieu-dit Le Catelier, résidence de la famille Hély d'Oissel, qui abrita Raoul Grimoin-Sanson est une belle construction du XIXe siècle sur l'emplacement d’un château datant de Louis XIII dont il ne reste que le logement du directeur du Centre de formation Jean-L’Herminier. Dans le parc, on voit une chapelle néo-classique, bâtie par Raoul Grimoin-Sanson au début du XXe siècle pour les besoins de son film, Le Comte de Griolet. Dans le parc municipal peuvent être découverts le château de la marquise de Frondeville[47], dit aussi de la Perreuse, bâtisse du XVIIIe siècle, le pavillon Dambray de style Louis XVI, et la ferme normande.

    Au Cercle des Loisirs, dans l’ancienne filature Dantan, peuvent être vus la machine à vapeur qui actionnait les métiers, le four l’alimentant en vapeur et la dynamo produisant l’électricité. (Machine Sabrou - 1920).

    Enfin, on trouve le vestige rare d'une maison de fer[48] dans celle située avenue du Général-de-Gaulle[49]. Son inscription au titre des monuments historiques remonte à l'arrêté du . Son dernier usage semble avoir été celui d'un garage de réparation à l'enseigne marque SIMCA.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Les armes de la commune d'Oissel se blasonnent ainsi :
    parti au 1) d’argent à la cornue du même remplie à moitié de gueules, au 2) d’azur à la gerbe d’or ; sur le tout au chef de gueules chargé d’un léopard d’or armé et lampassé d’azur.[50]

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    6. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    7. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. ZNIEFF 230030831 - Les îles aux Bœufs et Mayeux sur le site de l’INPN..
    2. ZNIEFF 230030833 - Les îles Durand et Sainte-Catherine sur le site de l’INPN..
    3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    5. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    6. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    7. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    8. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    9. « Station météofrance Rouen-Boos - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    10. « Orthodromie entre Oissel et Boos », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
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