Noursoultan Nazarbaïev

Noursoultan Äbichouly Nazarbaïev (en kazakh : Нұрсұлтан Әбішұлы Назарбаев / Nursultan Ábishuly Nazarbaev), né le à Chemolgan (République socialiste soviétique kazakhe), est un homme d'État kazakh.

Noursoultan Nazarbaïev
Нұрсұлтан Назарбаев
Nursultan Nazarbaev

Noursoultan Nazarbaïev en 2020.
Fonctions
Président de Nour-Otan
En fonction depuis le
(22 ans, 6 mois et 16 jours)
Prédécesseur Poste créé
Président de la République du Kazakhstan

(28 ans, 10 mois et 24 jours)
Élection
Réélection

3 avril 2011
26 avril 2015
Premier ministre Uzaqbay Qaramanov
Sergueï Terechtchenko
Akéjan Kajégueldine
Nourlan Balguimbayev
Kassym-Jomart Tokaïev
Imangali Tasmagambetov
Danial Akhmetov
Karim Massimov
Serik Akhmetov
Karim Massimov
Bakytjan Saguintaïev
Askar Mamine
Prédécesseur Lui-même
(président du Conseil suprême)
Successeur Kassym-Jomart Tokaïev
Président du Soviet suprême de la RSS kazakhe

(2 mois et 2 jours)
Président du Conseil Uzaqbay Qaramanov
Successeur Uzaqbay Qaramanov
Premier secrétaire du Parti communiste du Kazakhstan

(2 ans, 5 mois et 22 jours)
Prédécesseur Guennadi Kolbine
Successeur Serikbolsyn Äbdildine
Président du Conseil des ministres de la République socialiste soviétique kazakhe

(5 ans, 4 mois et 5 jours)
Président Salamay Mukashe
Zakash Kamaledinov
Vera Sidorova
Makhtay Sagdiyev
Prédécesseur Bayken Ashimov
Successeur Uzaqbay Qaramanov
Biographie
Nom de naissance Nursultan Äbishuly Nazarbayev
Date de naissance
Lieu de naissance Chemolgan (Union soviétique)
Nationalité kazakhe
Parti politique PCK (1962-1991)
Indépendant (1991-1999)
Otan (1999-2006)
Nour-Otan (depuis 2006)
Père Abish Nazarbaïev
Mère Alzhan Nazarbaïeva
Conjoint Sara Nazarbaïeva
Enfants Dariga Nazarbaïeva
Dinara Nazarbaïeva
Aliya Nazarbaïeva
Religion Islam sunnite


Président du Conseil des ministres de la RSS kazakhe
Président du Conseil suprême de la RSS kazakhe
Présidents de la République du Kazakhstan

Il devient président de la République du Kazakhstan en 1990. Accusé d'autoritarisme, il est largement élu à cinq reprises entre 1991 et 2015. Il démissionne de ses fonctions en 2019, après avoir passé près de 29 ans à la tête du pays. Il conserve cependant une influence en tant que président du parti au pouvoir et du Conseil de sécurité nationale.

Biographie

Jeunesse

Nazarbaïev est né à Chemolgan, une ville rurale près d'Alma-Ata, dans ce qui était alors la République socialiste soviétique kazakhe, une des républiques constitutives de l'Union soviétique[1]. Son père était un travailleur pauvre qui travaillait pour une famille aisée locale jusqu'à ce que les Soviétiques confisquent la ferme familiale dans les années 1930, lors de la politique de collectivisation de Staline[2]. Après cela, son père décida d'emmener sa famille dans les montagnes pour vivre une existence nomade[3].

Son père évita le service militaire obligatoire du fait d'un bras atrophié à la suite de l'extinction d'un feu[4]. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, la famille revint au village de Chemolgan, et Nazarbaïev commença à apprendre le russe[5]. Il réussit à l'école et fut envoyé en internat à Kaskelen[6].

Après avoir quitté l'école, il passa un an, aux frais du gouvernement, à l'usine d'acier Karaganda à Temirtau[7]. Il s'entraînait aussi dans une usine d'acier à Dniprodzerzhynsk, et se trouvait loin de Temirtau quand les émeutes sur les mauvaises conditions de travail se propagèrent dans la ville[7]. À 20 ans, il gagnait un bon salaire en fournissant un « travail lourd et dangereux » aux fourneaux[8].

Il rejoignit le Parti communiste en 1962, et devint rapidement un membre important de la Ligue de la jeunesse communiste[8] ainsi qu'un membre à plein temps du parti et commença à étudier à l'Institut polytechnique de Karaganda[9]. Il devint secrétaire du comité du Parti communiste du kombinat métallurgique de Karaganda en 1972, et, quatre ans plus tard, le deuxième secrétaire du Comité régional du parti à Karaganda[9].

En tant que bureaucrate, Nazarbaïev s'occupait des documents légaux, des problèmes juridiques, et de régler les conflits industriels, ainsi que de rencontrer les travailleurs pour résoudre les problèmes individuels[9]. Il écrivit plus tard que l'« allocation centrale de investissement du capital et de la distribution des fonds » signifiait que l'infrastructure était pauvre, que les travailleurs étaient démoralisés et surchargés de travail, et que leurs objectifs étaient irréalisables. Il vit les problèmes de l'usine comme un microcosme des problèmes de l'Union soviétique dans son ensemble[10].

Arrivée au pouvoir

Nazarbaiev (deuxième en partant de la gauche) à la signature du protocole d'Almaty en décembre 1991.

En 1984, Nazarbaïev devint le Premier ministre de la RSS kazakhe (président du Conseil des ministres), travaillant ainsi pour Dinmoukhammed Kounaïev, le premier secrétaire du parti communiste du Kazakhstan[11]. Nazarbaïev critiqua Askar Konaïev, directeur de l'Académie des Sciences, à la 16e session du parti communiste du Kazakhstan en janvier 1986 car il ne réformait pas son département. Dinmukhamed Konaïev, patron de Nazarbaïev et frère d'Askar, se sentit trahi. Il se rendit alors à Moscou et exigea le renvoi de Nazarbaïev tandis que les soutiens de ce dernier faisaient campagne pour le départ de Konaïev et la promotion de celui-ci.

Finalement, Konaïev est évincé en 1985 et remplacé par un Russe, Gennady Kolbin (en), qui, en dépit de sa fonction, a peu de pouvoir au Kazakhstan. Cette situation cause de larges manifestations, connues sous le nom de Jeltoqsan. Nazarbaïev devint chef du parti communiste le [11] — second Kazakh (après Konaïev) à exercer cette fonction. Il fut président du Soviet suprême du 22 février au .

En dépit du fait qu'il venait d'être nommé dirigeant du Kazakhstan, Nazarbaïev était suffisamment proche de Mikhaïl Gorbatchev pour être le second choix de Gorbatchev à la fonction de vice président de l'Union soviétique en 1990. Cependant, Nazarbaïev refusa[12]. Le 24 avril 1990, Nazarbaïev devint premier président du Kazakhstan par le Soviet suprême. Il soutint le président russe Boris Eltsine lors de la tentative de coup d’État de 1991 mené par le Comité d’État sur l'état d'urgence[13].

Président de la République

Nazarbaïev participe aux importantes conférences et forums du monde, tel que les réunions de l'Assemblée générale des Nations unies, le Sommet sur la sécurité nucléaire, ou le Forum économique mondial de Davos. Il fait du Kazakhstan le pays d'accueil de nombreux événements internationaux : le sommet de l'OSCE d'Astana en décembre 2010[14], la 38e session du Conseil ministériel de l'OCI en juin 2011 et les réunions P5+1 Almaty 1 & Almaty 2 sur les discussions portant sur le programme nucléaire avec l'Iran. Nazarbaïev a aussi lancé une série de forums qui concentre l'attention de la Communauté internationale, en particulier le Forum économique d'Astana (en), le Congrès des chefs des religions mondiales et traditionnelles, le Forum eurasien des médias, les sessions du Conseil des investisseurs étrangers, etc[15].

Il sollicite des bienfaiteurs étrangers désireux de nouer des liens économiques avec le Kazakhstan. Parmi ceux-ci, l'émirat du Qatar, dans le golfe Persique, finance la construction d'une mosquée pour 7 000 fidèles (l'islam est la religion dominante au Kazakhstan, même si l'État est officiellement laïque). Il fait également venir des sommités mondiales, comme l'architecte japonais Kishō Kurokawa, décédé depuis, qui a dessiné le plan d'ensemble d'Astana.

Transition (1990-1991)

Il est président de la République depuis le .

Première partie (1991-1995)

Il renomme l'ancien Comité de défense de l’État en ministère de la défense et nomme Sagadat Nurmagambetov (en) à la fonction de ministre le . Le Conseil suprême, sous la présidence de Serikbolsyn Äbdildine, commença à débattre sur un projet constitutionnel en juin 1992. La Constitution créait un fort pouvoir exécutif soumis à un contrôle limité[16].

Les partis politiques d'opposition Ezat, Jeltoqsan et le Parti républicain manifestèrent à Almaty du 10 au 17 juin en appelant à la formation d'un gouvernement de coalition et à la démission du gouvernement du Premier ministre Sergueï Terechtchenko et du Conseil suprême. Les forces de sécurité kazakhes mirent fin aux protestations le 18 juin 1992. Le Parlement du Kazakhstan, composé de députés communistes, et qui n’avait pas encore fait l'objet d'une élection législative après l’indépendance, adopta la Constitution le [16].

Extension du mandat

En avril 1995, un référendum fut organisé pour étendre la durée de son mandat jusqu'au 1er décembre 2000. La proposition fut acceptée avec 95,5 % des voix.

Le , à la suite d'une proposition faite par le président Nazarbaïev en 1994, la capitale fut déplacée d'Almaty à Astana[17].

Deuxième mandat (1999-2006)

Statue de Noursoultan Nazarbayev.

En janvier 1999, il fut réélu avec 81 % des suffrages. La même année, il fonde le parti politique Nour-Otan qui contrôle intégralement la chambre basse du Parlement[18] (bien qu'il existe certains députés sans parti, il n'y a aucune opposition).

Nazarbaïev nomme Altynbek Sarsenbaïev (en), qui était à l’époque à la fois ministre de la culture, de l’information et de la concorde, au poste de secrétaire du Conseil de sécurité kazakhe, remplaçant Marat Tajine, le . Ce dernier devient le président du Conseil national de sécurité (en) et remplace Alnur Musaïev. Musaïev devient, quant à lui, le président de la garde présidentielle[19].

En décembre 2012, Nazarbaïev établit une stratégie nationale à long terme : la stratégie Kazakhstan 2050 (en).

Troisième mandat (2006-2011)

Le , de nouvelles élections présidentielles (en) se sont tenues et le président Nazarbaïev fut réélu avec 91,15 % des voix (sur un total de 6 871 571 électeurs) selon la Commission électorale centrale du Kazakhstan. Cette estimation fut critiquée par l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe et d'autres organisations de surveillance électorale car elle ne répondait pas aux standards internationaux des élections démocratiques[20]. Nazarbaïev a prêté serment le pour un mandat de sept ans.

Le , le Parlement du Kazakhstan adopta un amendement (en) qui autorise Nazarbaïev à se présenter autant de fois qu'il le souhaite. Cet amendement s'applique spécifiquement et uniquement à Nazarbaïev. La disposition originale de la Constitution, qui disposait qu'un candidat ne peut se faire réélire que deux fois, reste applicable à tous les futurs présidents du Kazakhstan[21].

En 2010, le Kazakhstan prend la présidence de l'OSCE pour une année[22].

Il se fait accorder le titre de « chef de la nation » par la Chambre basse du Parlement le 12 mai 2010[23], un statut renforçant le culte de la personnalité, son immunité et ses prérogatives après plus de vingt ans à la tête de l'État kazakh. Une statue à son effigie est même inaugurée en plein centre d'Ankara en juin 2010[24] pour symboliser les liens entre la Turquie et le Kazakhstan. La constitution a également été réformée pour rappeler une « vérité », le président est l'auteur de l’hymne national. L'empreinte de sa main apparaît sur tous les billets de banque. Elle figure aussi dans un moule en or installé au sommet d'une tour de la capitale, Astana[25].

En 2009, l'ancien ministre britannique Jonathan Aitken publia une biographie du président titré Nazarbayev and the Making of Kazakhstan. Le livre adopte généralement un positionnement positif vis-à-vis de Nazarbaïev, affirmant dans l'introduction qu'il est le principal responsable du succès du Kazakhstan moderne[26].

Quatrième mandat (2011-2015)

Le , le président fut réélu pour un quatrième mandat avec 95,55 % des suffrages. Avant cela, le Parlement avait proposé de prolonger son mandat jusqu'en 2020[27]. Au mois de juillet 2011, il a été admis à l'hôpital universitaire de Hambourg-Eppendorf sans que son admission et les motifs de celle-ci soient communiqués officiellement[28].

En décembre 2011, les émeutes de Mangystau de 2011, furent décrites par la BBC comme le plus important mouvement d'opposition au pouvoir[29]. Le 16 décembre 2011, les manifestations dans la ville pétrolière de Zhanaozen dégénérèrent le jour de la fête de l'indépendance du pays. Quinze personnes furent tuées par les forces de sécurité et une centaine fut blessée. Les protestations se sont rapidement propagées aux autres villes puis se sont évanouies. Les procès qui ont suivi mirent au jour des abus et la torture pratiquée sur les détenus[29].

Le président Noursoultan Nazarbaïev reçu le titre national d'homme de l'année en 2012. En matière de politique d’État, le titre fut aussi accordée au président russe Vladimir Poutine et au président biélorusse Alexandre Loukachenko. Ils ont été récompensés pour la création de la Communauté économique eurasiatique et l'union douanière[30].

Le 25 février, le président Nazarbaïev annonce que de nouvelles élections présidentielles se dérouleront le [31].

Cinquième mandat (2015-2019)

Une élection présidentielle se déroule le 26 avril 2015. Le lendemain, la commission électorale centrale annonce qu'il est réélu avec 97,7 % des voix[32]. Le taux de participation était de 95,22 %[32]. Selon le rapport préliminaire et le rapport de la mission d'observation des élections de l'OSCE, celles-ci se sont déroulées dans le calme en dépit des restrictions médiatiques, du manque de transparence dans le financement des partis et du nombre limité de candidats de l'opposition[31].

Démission

Il annonce le 19 mars 2019 sa démission, qui est effective le lendemain[33]. Il est remplacé par le président du Sénat, Kassym-Jomart Tokaïev, qui doit assurer la fonction de façon intérimaire jusqu'à la prochaine élection[34]. Il reste cependant à vie à la tête du Conseil de sécurité du Kazakhstan et continue à diriger le parti au pouvoir Nour Otan[35]. Grâce à une modification de la Constitution en 2010 et à une loi votée en 2018, il dispose du statut de « Elbasy » (chef de la nation), ce qui lui garantit l’immunité judiciaire et un rôle important[33],[36].

Il est présenté comme le dernier dirigeant de l'ère soviétique à quitter le pouvoir[37].

Après la présidence

La première décision de son successeur, qui est approuvée par le Parlement, est de donner à la capitale, jusque-là dénommée Astana, son propre prénom, Noursoultan[38]. Il fait aussi installer sa fille Dariga Nazarbaïeva à la présidence du Sénat (fonction qui assure la présidence du pays en cas de vacance du pouvoir) ou encore son neveu Samat Abich comme premier vice-président du Comité de sécurité nationale (KNB). Cette situation lui permet de garder en réalité en main les principaux leviers de pouvoir, alors que son successeur Kassym-Jomart Tokaïev possède une influence politique limitée par rapport à lui[39].

Le 2 mai 2020, Dariga Nazarbaïeva est remplacée par Mäulen Äşimbaev[40]. C'est la première fois que le président du Sénat est limogé par décret présidentiel[41].

Le 18 juin 2020, il est annoncé qu'il a été contaminé par la Covid-19[42].

Actions

Politique étrangère

Nazarbaiev et Vladimir Poutine à Moscou en 2012.
Nazarbaiev au Congrès du Nour-Otan sur la lutte anti-terrorisme et les désastres épidémiques et environnementaux en 2009[43].

Noursoultan Nazarbaïev réussit à garder de bons rapports avec la Russie, la Chine et les États-Unis. Semion Bagdassarov, expert de l'Asie centrale, indique qu’il « a d'excellentes relations avec les États-Unis et a démarré beaucoup de grands projets avec la Chine, sans avoir aucun problème important avec la Russie »[44].

En dépit de l'appartenance du Kazakhstan à l'organisation de la Conférence islamique (aujourd'hui Organisation de la coopération islamique), le pays, sous la présidence de Nazarbaïev, est en bons termes avec Israël. Les relations diplomatiques sont établies en 1992 et le président Nazarbaïev se rend en Israël en 1995 et 2000[45]. En 2005, le commerce bilatéral entre les deux pays s'élève à 724 millions de dollars[réf. nécessaire].

Environnement

Dans son autobiographie de 1998, Nazarbaïev écrivit que « la disparition de la mer d'Aral, du fait de son ampleur, est l'un des plus importants désastres écologiques de la planète aujourd'hui. Il n'est pas exagéré de la mettre au même niveau que la destruction de la forêt amazonienne »[46]. Il appela l'Ouzbékistan, le Turkménistan, le Tadjikistan, et le Kirghizistan, ainsi que le monde entier à fournir plus d'effort afin de réduire les dommages environnementaux faits sous l'ère soviétique[47].

Nucléaire

Nazarbaïev est un acteur planétaire sur les questions de non-prolifération nucléaire et en matière de sécurité. Le Kazakhstan hérita de l'Union soviétique du quatrième stock d'armes nucléaires au monde. Dans les quatre ans suivant son indépendance, le pays démantela l'ensemble de ses stocks et ne détient désormais aucune arme nucléaire[48].

Le président Obama reconnaît le rôle de Nazarbaïev lors d'une rencontre bilatérale du sommet sur le nucléaire de 2012 à Séoul[49]. Nazarbaïev veut faire du Kazakhstan un exemple pour les autres États pour l'amélioration de leur sécurité en abandonnant les programmes nucléaires militaires et leurs stocks[50].

Durant l'ère soviétique, plus de 500 essais militaires d'armes nucléaires ont été menés par les scientifiques dans la région kazakhe, le plus souvent au polygone nucléaire de Semipalatinsk, causant des maladies liées au radiation et des problèmes à la naissance[51]. Avec la disparition de l'Union soviétique, Nazarbaïev ferma le site[52]. Il déclara avoir encouragé le mouvement anti-nucléaire d'Olzhas Suleimenov (en) au Kazakhstan, et répondait toujours aux objectifs du groupe[53]. Dans le cadre du projet Saphir (en), les gouvernements kazakhe et américain travaillèrent ensemble pour démanteler les anciennes armes soviétiques du pays. Les Américains acceptèrent de donner 800 millions de dollars (en) dans le transport et les coûts de compensation[54].

Nazarbaïev encouragea l'Assemblée générale des Nations unies à faire du 29 août la journée mondiale contre les essais nucléaires. Dans son article, il a proposé un nouveau traité de non-prolifération qui garantirait des obligations claires de la part des gouvernements signataires et définirait les sanctions en cas de défaillance dans l'exécution des dispositions de l'accord[55]. Il signa le traité créant la zone exempte d'armes nucléaires en Asie centrale le [56].

Iran

Dans un discours donné le lors du 15e anniversaire de l'indépendance kazakhe, Nazarbaïev déclara son souhait de rejoindre l'Iran pour soutenir l'adoption d'une monnaie unique pour tous les États d'Asie centrale et tenta de promouvoir l'idée avec le président iranien Mahmoud Ahmadinejad. Le président kazakhe critiqua aussi l'Iran en le qualifiant d’État soutenant le terrorisme. Le ministre kazakhe des Affaires étrangères, lors d'une déclaration du 19 décembre, déclara que ses propos n'étaient pas « ce qu'il voulait dire » et que son commentaire était une « erreur »[57].

Rôle des femmes en politique

En 2011, Nazarbaïev demanda à son gouvernement d'ouvrir plus d'opportunité aux femmes tant en matière politique et dans le gouvernement. Il déclara au premier Congrès des femmes : « je donne au gouvernement l'instruction, ainsi qu'à l'administration présidentielle et à la Commission des affaires des femmes, aux dirigeant du parti Nour Otan, de former un plan concret effectif dès 2016 pour promouvoir le rôle des femmes dans la prise de décisions »[58].

Religion

Le président a soutenu l'organisation d'un forum des religions mondiales et traditionnelles dans la capitale du Kazakhstan, Astana[59].

Durant l'ère soviétique, Nazarbaïev adopta un point de vue anti-religieux[60], mais il a mis en avant son héritage musulman en faisant le pèlerinage du hajj[60] et en soutenant les rénovations des mosquées[61].

Sous la présidence de Nazarbaïev, le Kazakhstan est devenu multiculturel afin de retenir, d'attirer et d'intégrer les talents des divers groupes ethniques au sein de ses citoyens, ainsi que les nations qui développent des liens de coopération avec le pays, pour coordonner les ressources humaines dans le cadre de la participation au marché économique mondial. Les principes utilisés au Kazakhstan font que le pays est parfois surnommé le « Singapour des Steppes »[62].

Cependant, en 2012 Nazarbaïev proposa une loi, qui fut adoptée par le Parlement, qui impose de strictes restrictions sur les pratiques religieuses. Les groupes religieux devaient se ré-enregistrer sous peine d'être déclarés illégaux et de fermer[63]. L'initiative fut justifiée comme une tentative de réduire l'extrémisme. Cependant, avec cette loi, de nombreux groupes religieux étaient considérés comme implicitement illégaux. Afin de pouvoir exister au niveau local, un groupe religieux doit compter 50 membres, au niveau régional 500 membres, et au niveau national plus de 5 000 membres. D'après les estimations, deux tiers des groupes religieux existants devront fermer[64].

Critiques

Allégations de corruption

En 2004, Transparency International classa le Kazakhstan à la 122e place (avec d'autres nations) dans son classement des 146 pays par niveau de corruption. La note du Kazakhstan, sur 10, 10 étant la meilleure note, fut de 2,2 (tous les scores au-dessous de trois indiquent une corruption généralisée)[65]. Le président déclara la guerre à la corruption et ordonna l'adoption de « 10 étapes contre la corruption »[66] pour combattre la corruption à tous les niveaux de la société et de l’État. Certaines ONG ont accusé le gouvernement de Nazarbaïev de ne pas participer aux efforts anti-corruption. La famille Nazarbaïev elle-même fut impliquée dans une série d'enquêtes des gouvernements occidentaux en matière de blanchiment d'argent, corruption, et assassinats. Parmi celles-ci se trouve le Kazakhgate au terme de laquelle aucun membre de la famille Nazarbaïev ne fut reconnu coupable[67].

Un ancien ministre du gouvernement Nazarbaïev, Zamanbek K. Nurkadilov, a déclaré que Nazarbaïev devait répondre aux allégations selon lesquelles des fonctionnaires kazakhs avaient perçu des millions de dollars de pots-de-vin de la part des sociétés pétrolières américaines dans les années 1990[68].

Nazarbaïev est considéré comme un des derniers oligarques des États d'Asie centrale post-Union soviétique[69]. Il aurait transféré au moins 1 milliard de dollars de revenus du pétrole sur ses comptes en banque privés dans d'autres pays et sa famille contrôle d'autres entreprises clefs au Kazakhstan[69].

Pratiques dictatoriales

Nazarbaïev fait l'objet de critiques de la part des médias, lesquels le qualifient de « dictateur »[70]. Il assume notamment ce titre, ayant lui-même qualifié le régime politique du Kazakhstan de « dictature éclairée »[32].

Il a également fait l'objet d'un « classement des dictateurs du monde » dans lequel il a occupé la première place[71].

Igor Vinyavsky (en), directeur d'un journal kazakh indépendant, le qualifie de « dictateur raté ». Selon Viniyavsky, Nazarbaïev serait en déclin[72]. Il avait été arrêté après que son journal a suivi un mouvement de grève au sein des compagnies pétrolières de Janaozen. La répression qui a suivi fit plus d'une centaine de morts. Il ne s'agit d'ailleurs pas des seules victimes du régime Nazarbaïev : de nombreux dissidents au régime sont morts dans des conditions troubles.[citation nécessaire]

Famille

Noursoultan Nazarbaïev aurait pour ancêtre à la huitième génération le guerrier Karasaj, qui aurait, dans les années 1640 à 1680, accompli des actes héroïques dans la guerre avec Dzhungars[73]. Son grand-père était bey.

Il est marié à Sara Alpysovna Nazarbaïeva, une ingénieur économiste. Elle dirige le Fonds international de charité pour l'enfance. Ils ont trois filles :

  • Dariga : docteur en sciences politiques, présidente du Sénat depuis 2019. Elle a été mariée à Rakhat Aliev jusqu'à leur divorce en 2007[74].
    • Nurali Aliev (en), son fils aîné, est président de la société TransTelekom (en) depuis le [75].
    • Son fils Aisoultan Aliev est marié à Alima Boranbayeva, fille de Kayrat Boranbayev, dirigeant de la compagnie spécialisée dans l’énergie KazRosGas[76].
  • Dinara qui dirige la Fondation pour l'éducation. Elle est une actionnaire importante de la Halyk Bank. Il s'agit de la femme la plus riche du Kazakhstan. Le magazine Forbes estime sa fortune personnelle à 1,3 milliard de dollars (938e dans le monde, et 4e au Kazakhstan). Elle est mariée à Timur Kulibaev[77].
  • Aliya gère l'entreprise de construction Elitstroy.

Sa famille inclut Kairat Satybaldy, son neveu, qui est venu habiter chez lui après la mort du plus jeune frère de Noursoultan[76]. Il a été nommé secrétaire du parti Nour-Otan. Il a officiellement changé son nom de famille au milieu des années 1990[78],[79].

Il a aussi un frère Bolat Nazarbayev, marié à Maira Nazarbaïeva avec qui il a eu deux fils, dont Daniyal Nazarbayev. Ce dernier est marié depuis 2015 à Nooryana Najwa, fille de Najib Razak, Premier ministre de Malaisie de 2009 à 2018[80].

Famille de Noursoultan Nazarbaïev.

Distinctions

Noursoultan Nazarbaïev voue un culte à sa personnalité au kazakhstan, et a décidé que l'anniversaire d'Astana, aujourd'hui renommé en son nom Noursoultan, tombait en même temps que le sien, le 6 juillet, et en a fait un jour férié[81].

Affichant ouvertement son ego-centrisme, il collectionne les distinctions et les décorations étrangères, et en fait un point de négociation obligatoire avant de pouvoir obtenir des contrats pétroliers avec les réserves de pétrole du Kazakhstan[81].

Décorations

Honneurs

Sources

Références

  1. Nazarbaïev 1998, p. 11.
  2. Nazarbaïev 1998, p. 16.
  3. Nazarbaïev 1998, p. 20.
  4. Nazarbaïev 1998, p. 21.
  5. Nazarbaïev 1998, p. 22.
  6. Nazarbaïev 1998, p. 23.
  7. Nazarbaïev 1998, p. 24.
  8. Nazarbaïev 1998, p. 26.
  9. Nazarbaïev 1998, p. 27.
  10. Nazarbaïev 1998, p. 28.
  11. Cummings 2002, p. 59-61.
  12. USSR - Britannica.
  13. Nazarbaïev 1998, p. 73.
  14. Sommet de 2010.
  15. Office of the President.
  16. Dawisha et Parrott 1994, p. 317-318.
  17. « Astana — Official site of the President of the Republic of Kazakhstan », sur akorda.kz (consulté le ).
  18. « Noursoultan Nazarbayev : la reconstruction sur les ruines de l'empire ».
  19. (en) Robert D'A. Henderson, Brassey's International Intelligence Yearbook : 2003 Edition, Brassey's, , 395 p. (ISBN 978-1-57488-550-7, lire en ligne), p. 272.
  20. Office for Democratic Institutions and Human Rights – Elections.
  21. Holley 2007.
  22. Le Kazakhstan à la tête de l’OSCE. Le pays prend le relais de la Grèce. Pour la première fois un pays musulman dirige l'OSCE. Le Kazakhstan veut faire de la « sécurité » la priorité de l'organisation.
  23. Le Figaro - 12 mai 2010.
  24. .
  25. Le Point no 2029 du jeudi 4 août 2011 : « Les nouveaux monstres », p. 51.
  26. (en) Jonathan Aitken, Nazarbayev and the Making of Kazakhstan : From Communism to Capitalism, Londres, Continuum, , 1-4 p. (ISBN 978-1-4411-5381-4).
  27. Ian Hamel, « L'étrange nomination d'un Kazakh à la tête de l'ONU à Genève », sur Le Point (consulté le )
  28. (en) « Kazakhstan's President Nazarbayev Reportedly in German Hospital », sur eurasianet.org (consulté le ).
  29. « Abuse claims swamp Kazakh oil riot trial », BBC, (lire en ligne, consulté le ).
  30. « Nazarbayev received Man of the Year award », tengrinews.kz English, (lire en ligne, consulté le ).
  31. Jonker 2015.
  32. Vitkine 2015.
  33. « Kazakhstan : démission du président Noursoultan Nazaraïev après près de trente ans au pouvoir », sur Le Monde.fr (consulté le )
  34. « Kazakhstan's President Nursultan Nazarbayev resigns », Vestnik Kavkaza, (consulté le ).
  35. (ru) « Nazarbaïev conserve le poste de chef du Conseil de sécurité du Kazakhstan », Interfax, (lire en ligne, consulté le ).
  36. Le Figaro avec AFP, « Le président kazakh démissionne après près de 30 ans au pouvoir », Le Figaro, (lire en ligne , consulté le ).
  37. « The last of the Soviet-era bosses makes his exit in Kazakhstan », Vestnik Kavkaza, (consulté le ).
  38. « Le Kazakhstan renomme la capitale «Noursoultan», du prénom de l’ex-président Nazarbaïev », sur Libération.fr (consulté le )
  39. Régis Genté, « Présidentielle en trompe-l'œil au Kazakhstan », Le Figaro, 8-9 juin 2019, p. 10.
  40. (en) Bruce Pannier, « What's Behind The Ouster Of Nazarbaev's Powerful Daughter In Kazakhstan? », sur RadioFreeEurope/RadioLiberty, rferl (consulté le ).
  41. « Chamboulement. Au Kazakhstan, l’héritière de la dynastie Nazarbaev limogée », sur Courrier international, (consulté le ).
  42. « Le dirigeant historique du Kazakhstan, Nazarbaïev, contaminé par le coronavirus », sur lexpress.fr, (consulté le ).
  43. ProQuest, proquest.umi.com.
  44. Semion Bagdassarov, journal Argoumenti i Fakty cité par Emmanuel Grynszpan, Le Figaro, 20 mars 2019
  45. Content, web.archive.org.
  46. Nazarbaïev 1998, p. 42.
  47. Nazarbaïev 1998, p. 41.
  48. « NTI Kazakhstan Profile », Nuclear Threat Initiative (NTI).
  49. Remarque des présidents Obama et Nazarbaïev.
  50. « NAZARBAYEV: A model for curtailing nuclear proliferation », Washington Times.
  51. Nazarbaïev 1998, p. 141.
  52. Nazarbaïev 1998, p. 143.
  53. Nazarbaïev 1998, p. 142.
  54. Nazarbaïev 1998, p. 150.
  55. « Right time for building global nuclear security », Chicago Tribune, 11 avril 2010.
  56. « Remarks by President Nursultan Nazarbayev at the International Conference Titled « From a Nuclear Test Ban to a Nuclear Weapon-Free World » ».
  57. « Kazakhstan dismisses alleged anti-Iran comments from president », web.archive.org.
  58. « Kazakh president calls for more women in politics », rian.ru.
  59. « Congress of World Religions – About Congress of leaders of world and traditional religions », religions-congress.org, 15 octobre 2007.
  60. Ideology and National Identity in Post-Communist Foreign Policies, Rick Fawn, p. 147.
  61. « Moscow's Largest Mosque to Undergo Extension » « Copie archivée » (version du 4 février 2009 sur l'Internet Archive).
  62. Peter Preston, « How Nursultan became the most loved man on Earth », The Guardian, (lire en ligne).
  63. (en) « Kazakhstan : Religion Law Restricting Faith in the Name of Tackling Extremism? », sur Eurasianet (consulté le ).
  64. Peter Leonard, « Kazakhstan: Restrictive Religion Law Blow To Minority Groups », Huffington Post.
  65. 3006681 TI Report Cover.
  66. « КонтиненТ: казахстан: политика, общество », continent.kz.
  67. « New York Merchant Bank Pleads Guilty to FCPA Violation; Bank Chairman Pleads Guilty to Failing to Disclose Control of Foreign Bank Account », Department of Justice, 6 août 2010.
  68. Andrew E. Kramer, « Ex-Kazakh Official Who Made a Threat Found Slain », New York Times, (lire en ligne, consulté le ).
  69. Sergei Guriev, Andrei Rachinsky, « The Evolution of Personal Wealth in the Former Soviet Union and Central and Eastern Europe » [PDF], www.wider.unu.edu, United Nations University – World Institute for Development Economics Research, (consulté le ).
  70. Diffalah 2014.
  71. Verner 2015.
  72. Favre 2012.
  73. Сапаралы Б.Т. Тұңғыш Президенттің балалық шағы. — Алматы: Қағанат, 2011. — С. 40, 43, 109-112. — 240 с. — (ISBN 9965-430-81-0).
  74. « La chute de Rakhat Aliev ».
  75. (en) « Rupaper.com / Domain For Sale », sur rupaper.com / Domain For Sale (consulté le ).
  76. (en) « Kazakhstan : Nazarbayev Clan Set to Grow », sur Eurasianet (consulté le ).
  77. Forbes, 2011.
  78. (en) « Kazakh President's Nephew Named Ruling Party Secretary », sur Spero News (consulté le ).
  79. (en) RFE/RL, « Kazakh President's Nephew Gets Key Post », sur rferl.org, Radio Free Europe / Radio Liberty, (consulté le ).
  80. (en) « Malaysian PM Najib to solemnise daughter's marriage to Kazakhstan President's nephew », sur The Straits Times,
  81. https://www.ouest-france.fr/monde/kazakhstan-les-caprices-de-tsar-de-nazarbaiev-3362922
  82. https://president.az/articles/23244
  83. http://www.pravo.by/document/?guid=12551&p0=P31500250&p1=1
  84. « Nursultan Nazarbayev awarded the Order of Friendship of the People's Republic of China — Official site of the President of the Republic of Kazakhstan », sur Akorda.kz (consulté le ).
  85. https://narodne-novine.nn.hr/clanci/sluzbeni/2001_08_74_1270.html
  86. (es) https://www.boe.es/buscar/doc.php?id=BOE-A-2017-7271
  87. « President of the Latvian Republic Valdis Zatlers Pays His First Official Visit to Kazakhstan at President Nursultan Nazarbayev’ s Invitation — Official site of the President of the Republic of Kazakhstan », sur Akorda.kz (consulté le )
  88. https://www.lrp.lt/lt/prezidento_veikla/apdovanojimai/apdovanojimai_256/p40.html
  89. (en) « Visite officielle du Premier ministre Jean-Claude Juncker au Kazakhstan », sur Gouvernement Luxembourg (consulté le ).
  90. https://www.legimonaco.mc/Dataweb/jourmon.nsf/9bf97b0da6308cfdc12568c40037f873/ea640f36575810b7c1257bf90051e392!OpenDocument
  91. (ru) http://www.akorda.kz/ru/events/akorda_news/meetings_and_receptions/vstrecha-s-prezidentom-respubliki-serbiya-aleksandrom-vuchichem#/upload/anounces/c48805676c2b2cb9fd632d254bfc96db.JPG
  92. (en) http://www.slovak-republic.org/symbols/honours/

Bibliographie

  • (en) Noursoultan Nazarbaïev, Nursultan Nazarbayev : My Life, My Times and My Future..., Pilkington Press, (ISBN 1-899044-19-1).
  • (en) Sally N. Cummings, Power and change in Central Asia, Psychology Press, (ISBN 978-0-415-25585-1, lire en ligne).
  • (en) Karen Dawisha et Bruce Parrott, Russia and the new states of Eurasia: the politics of upheaval, Cambridge University Press, (ISBN 978-0-521-45895-5, lire en ligne).
  • Benoît Vitkine, « Nazarbaïev réélu président du Kazakhstan avec 97,5 % des voix », Le Monde, (lire en ligne).
  • (en) Cornelia Jonker (dir. et chef de mission), Statement of Preliminary Findings and Conclusions, OSCE, (lire en ligne).
  • (en) « Union of Soviet Socialist Republics », sur Encyclopædia Britannica.
  • (en) David Holley, « Kazakhstan lifts term limits on long-ruling leader », Los Angeles Times, (lire en ligne).
  • « Le président kazakh « chef de la nation » », Le Figaro, (lire en ligne).
  • (en) « International Recognition », Office of the President.
  • Sarah Diffalah, « Hollande au pays du dictateur Nazarbaïev », Le Nouvel Obs, (lire en ligne).
  • Robin Verner, « Classement des dictateurs : Nazarbaïev reprend la première place », Slate, (lire en ligne).
  • Benoît Vitkine, « Élection présidentielle sans concurrence au Kazakhstan », Le Monde, (lire en ligne).
  • Alexis Favre, « Nazarbaïev est un dictateur classique raté », Le Temps, (lire en ligne).

Compléments

Articles connexes

Liens externes

  • Portail de la politique
  • Portail du Kazakhstan
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.