NGC 1300

NGC 1300 est une galaxie spirale barrée de grand style[8] située dans la constellation de l'Éridan à environ 72 millions d'années-lumière de la Voie lactée. Elle a été découverte par l'astronome britannique John Herschel en 1835[6].

NGC 1300

La galaxie spirale barrée NGC 1300
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Éridan
Ascension droite (α) 03h 19m 41,1s[1]
Déclinaison (δ) −19° 24 41
Magnitude apparente (V) 10,4 [2]
11,1 dans la Bande B [2]
Brillance de surface 13,91 mag/am2 [3]
Dimensions apparentes (V) 6,2 × 4,1 [2]
Décalage vers le rouge +0,005260 ± 0,000013[1]
Angle de position 106°[2]

Localisation dans la constellation : Éridan

Astrométrie
Vitesse radiale 1 577 ± 4 km/s [4]
Distance 22,0 ± 1,6 Mpc (71,8 millions d'a.l.) [5]
Caractéristiques physiques
Type d'objet Galaxie spirale barrée
Type de galaxie SB(rs)bc[1] SBbc[2] SB(rs)b?[6]
Dimensions 130 000 a.l.[7]
Découverte
Découvreur(s) John Herschel [6]
Date 11 décembre 1835 [6]
Désignation(s) PGC 12412
ESO 547-31
MCG -3-9-18
UGCA 66
IRAS 03174-1935 [2]
Liste des galaxies spirales barrées

NGC 1300 a été utilisé par Gérard de Vaucouleurs comme une galaxie de type morphologique SB(s)b dans son atlas des galaxies[9],[10].

La classe de luminosité de NGC 1300 est II-III et elle présente une large raie HI[1].

De nombreuses mesures non basées sur le décalage vers le rouge (redshift) donnent une distance de 14,993 ± 4,298 Mpc (48,9 millions d'a.l.) [11], ce qui est légèrement à l'extérieur des distances calculées en employant la valeur du décalage [5].

La photographie captée par le télescope spatial Hubble

NGC 1300 par le télescope spatial Hubble.

L'image à gauche a été réalisée à l'aide de photographies prises par le télescope spatial Hubble en . C'est l'une des images les plus grandes réalisées à ce jour, car elle mesure 4 pieds sur 8 pieds (1,22 m par 2,44 m)[12]. Les photos ont été prises à travers quatre filtres par l'imageur ACS (Advanced Camera for Surveys) installé sur le télescope : un filtre violet centré sur 435 nm, un filtre vert-jaune de 555 nm, un filtre infrarouge de 814 nm et le filtre H-alpha de 658 nm pour capter la lumière de l'hydrogène[13].
La haute résolution des photos prises par Hubble permet de voir une multitude de détails, dont certains n'avaient jamais été observés, dans les bras, le disque, le bulbe et le noyau de la galaxie. On peut y voir des supergéantes bleues et rouges, des amas d'étoiles et des régions rosâtres de formation d'étoiles[12].
Au centre de la galaxie, le noyau de NGC 1300 présente une extraordinaire et distincte structure d'une « galaxie spirale de grand style ». Cette spirale s'étend sur environ 3000 années-lumière[12]. Seules les galaxies munies d'une longue barre centrale semblent avoir un disque interne présentant une structure spirale, une spirale dans une spirale. Des modèles montrent que le gaz dans la barre peut être canalisé vers le centre, prendre la forme d'une spirale et éventuellement nourrir un trou noir. Cependant, NGC 1300 ne présente pas de noyau actif soit parce qu'il n'y a pas de trou noir ou que peu de matière tombe dans le trou noir qui s'y trouve[12].

Un disque entourant le noyau

Grâce aux observation du télescope spatial Hubble, on a détecté un disque de formation d'étoiles autour du noyau de NGC 1300. La taille de son demi-grand axe est est estimée à 400 pc (~1305 années-lumière)[14].

Trou noir supermassif

Selon une étude réalisée auprès de 76 galaxies par Alister Graham, le bulbe central de NGC 1300 renfermerait un trou noir supermassif dont la masse est estimée à 7,3+6,9
−3,5
x 107 [15].

Groupe de NGC 1300

NGC 1300 est la galaxie la plus grosse et la plus brillante d'un groupe de galaxies qui porte son nom. Le groupe de NGC 1300 compte au moins 4 galaxies. Les trois autres galaxies du groupe sont NGC 1297, PGC 12680 et ESO 549-5[16]. Le groupe de NGC 1300 fait partie de l'amas de l'Éridan[17].

Notes et références

  1. (en) « NASA/IPAC Extragalactic Database », Resultats pour NGC 1300 (consulté le )
  2. « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke» sur le site ProfWeb, NGC 1300 à 1399 »
  3. La brillance de surface (S) se calcule à partir de la magnitude apparente (m) et de la surface de la galaxie selon l'équation
  4. On obtient la vitesse de récession d'une galaxie à l'aide de l'équation v = z×c, où z est le décalage vers le rouge (redshift) et c la vitesse de la lumière. L'incertitude relative de la vitesse Δv/v est égale à celle de z étant donné la grande précision de c.
  5. On obtient la distance qui nous sépare d'une galaxie à l'aide de la loi de Hubble : v = Hod, où Ho est la constante de Hubble (70±5 (km/s)/Mpc) . L'incertitude relative Δd/d sur la distance est égale à la somme des incertitudes relatives de la vitesse et de Ho.
  6. (en) « Site du professeur C. Seligman » (consulté le )
  7. On obtient le diamètre d'une galaxie par le produit de la distance qui nous en sépare et de l'angle, exprimé en radian, de sa plus grande dimension.
  8. P. Grosbø et H. Dottori, « Star formation in grand-design, spiral galaxies », Astronomy & Astrophysics, vol. 542, , p. 22 pages (DOI 10.1051/0004-6361/201118099, lire en ligne)
  9. Atlas des galaxies de Vaucouleurs sur le site du professeur Seligman, NGC 1300
  10. (en) « The Galaxy Morphology Website, NGC 1300 » (consulté le )
  11. « Your NED Search Results », sur ned.ipac.caltech.edu (consulté le )
  12. (en) « Barred Spiral Galaxy NGC 1300 » (consulté le )
  13. (en) « Technical facts about the image of NGC 1300 » (consulté le )
  14. S. Comerón, J. H. Knapen, J. E. Beckman, E. Laurikainen, H. Salo, I. Martínez-Valpuesta et R. J. Buta, « AINUR: Atlas of Images of NUclear Rings », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 402#4, , p. 2462-2490 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2009.16057.x, Bibcode 2010MNRAS.402.2462C, lire en ligne [PDF])
  15. Alister W. Graham, « Populating the galaxy velocity dispersion – supermassive black hole mass diagram: A catalogue of (Mbh, σ) values », Publications of the Astronomical Society of Australia, vol. 25#4, , p. 167-175, table 1 page 174 (DOI 10.1088/1009-9271/5/4/002, Bibcode 2005ChJAA...5..347A, lire en ligne)
  16. A.M. Garcia, « General study of group membership. II - Determination of nearby groups », Astronomy and Astrophysics Supplement Series, vol. 100 #1, , p. 47-90 (Bibcode 1993A&AS..100...47G)
  17. « Richard Powell, «Les amas du Fourneau et de l'Éridan» »

Articles connexes

Liens externes

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