Mostar

Mostar (en cyrillique : Мостар) est une ville de Bosnie-Herzégovine située dans le canton d'Herzégovine-Neretva et dans la fédération de Bosnie-et-Herzégovine. Selon les premiers résultats du recensement bosnien de 2013, la ville intra muros compte 65 286 habitants et sa zone métropolitaine, appelée Grad Mostar, 113 169[1].

Mostar
Мостар

Héraldique

Drapeau

Vue générale du vieux Mostar
Administration
Pays Bosnie-Herzégovine
Entité Fédération de Bosnie-et-Herzégovine
Canton  Herzégovine-Neretva
Ville Mostar
Code postal 88 000
Démographie
Population 105 797 hab. (2013)
Géographie
Coordonnées 43° 20′ 36″ nord, 17° 48′ 29″ est
Altitude 110 m
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bosnie-Herzégovine
Mostar
Géolocalisation sur la carte : Bosnie-Herzégovine
Mostar

    Municipalité de Mostar
    Administration
    Maire Mario Kordić (HDZ-BiH)
    Démographie
    Population 113 169 hab. (2013)
    Densité 96 hab./km2
    Géographie
    Superficie 117 500 ha = 1 175 km2
    Liens
    Site web Site officiel

      Mostar est le centre administratif du canton de Herzégovine-Neretva. Depuis 2005, le « Quartier du Vieux pont de la vieille ville de Mostar » est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO[2].

      Géographie

      La ville de Mostar est située à une centaine de kilomètres au sud de Sarajevo, à environ 40 km de la frontière entre la Bosnie-Herzégovine et la Croatie et à 50 km de la mer Adriatique. La ville se trouve sur les bords du fleuve Neretva, entre les hauteurs du Hum et les pentes du mont Velež (en) (1969 m).

      Dans la proximité de ce mont existe aussi la petite ville de Nevesinje.

      Le mont Velež

      Velež (Bosnia and Herzegovina)

      Climat

      Mostar jouit d'un climat tempéré chaud, avec une température moyenne annuelle de 15,1 °C ; juillet est le mois le plus chaud de l'année, avec une moyenne de 25,1 °C. Le mois le plus froid est janvier avec une moyenne de 5,3 °C[3]. La moyenne des précipitations annuelles est de 1 461 mm/m2, avec les précipitations mensuelles les plus faibles en juillet et les plus élevées en décembre[3].

      MoisJanvFévMarsAvrMaiJuinJuilAoûtSeptOctNovDécAnnée
      Températures maximales moyennes (°C)[3] 8,5 11,2 15,1 18,6 23,3 27,4 31,5 31,1 27,2 21,1 14,1 9,9
      Températures moyennes (°C)[3] 5,3 7,4 10,4 13,5 18,0 21,6 25,1 24,8 21,2 16,2 10,5 6,9

      15,1

      Températures minimales moyennes (°C)[3] 2,2 3,6 5,7 8,4 12,4 15,9 18,7 18,5 15,3 11,3 6,9 3,9
      Précipitations moyennes (mm)[3] 157 146 126 122 89 76 49 63 96 138 197 202

      1461

      Histoire

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      Stari Most, le Vieux Pont de Mostar.

      Antiquité et Moyen Âge

      Le site révèle une occupation humaine dès la Préhistoire, comme en témoignent les enceintes fortifiées et les nécropoles.

      Les Romains, ayant conscience des possibilités stratégiques et commerciales de ce passage, s'y établissent. On retrouve de ce fait les vestiges enfouis de la ville romaine sous la ville actuelle. À la fin de l'Antiquité des basiliques chrétiennes y sont édifiées et cette présence chrétienne sera permanente et active encore au Moyen Âge.

      Périodes ottomane et austro-hongroise

      Avec la conquête ottomane en 1470, Mostar devient un centre administratif, chef-lieu du sandjak d’Herzégovine et siège d’un kadiluk (district avec un juge régional). Ce n'est qu'en 1474 que le nom de Mostar apparaît pour la première fois dans un document en référence aux gardiens du pont, les mostari. Ce pont antique, qui se trouvait sur la route commerciale entre l’Adriatique et les riches régions minières du centre de la Bosnie, permet à la bourgade de s'étendre sur la rive droite de la Neretva.[réf. nécessaire].

      À partir du XVe siècle, Mostar se développe lors des quatre siècles suivants, sous la tutelle de l'Empire. Au XVe siècle, les archives mentionnent une place forte à l'endroit où l'on passait d'un bord à l'autre de la Neretva par un pont suspendu. Ce pont, qui a donné son nom à la ville, favorise le développement du transport et l'essor du commerce. Dès 1475, un premier quartier musulman (dit mahala), avec mosquées et bains, s'établit au bord de la rivière, au nord du lieu de passage. Le noyau du bourg musulman se forme de part et d'autre du pont de pierre construit en 1566 sous le gouvernement de Mehmed-bey Karađoz.

      Le pont de Mostar sur un timbre-poste austro-hongrois de Bosnie-Herzégovine, 1906.

      Mostar est le chef-lieu d'une province ottomane de premier rang de 1833 à 1851 (eyalet d'Herzégovine) et de 1875 à 1877 (vilayet d'Herzégovine).

      En 1878, Mostar, ainsi que le reste de la Bosnie-Herzégovine, passe sous administration austro-hongroise en Bosnie-Herzégovine et connaît un nouvel essor économique et urbain. Le chemin de fer de la Neretva (de), construit entre 1888 et 1892, relie Mostar à Sarajevo et Dubrovnik.

      Période yougoslave

      Après 1918, la ville fait partie du nouveau Royaume des Serbes, des Croates et des Slovènes, la future Yougoslavie.

      La ville, exceptionnelle par l'ensemble de ses habitations et monuments était célèbre pour sa douceur de vivre. Jusqu'à l'époque contemporaine, la ville avait conservé son caractère tout en étant un lieu de production artisanale et un important centre d'échanges commerciaux. Même si, comme partout en Europe, des immeubles souvent hors-échelle y ont été construits pendant les années 1960, dans l'ensemble, la vieille ville avait conservé son cachet médiéval.

      Mostar pendant la guerre de Bosnie

      Le pont réparé à l'été 2009.

      Mostar a considérablement souffert de la guerre de Bosnie-Herzégovine (1992-1995). Trois camps s'y sont affrontés : tandis que les Serbes tenaient les hauteurs, les Croates avaient parqué les Bosniaques (Slaves musulmans) dans le ghetto de la vieille ville, sur la rive est de la Neretva. Le , un obus croate abat le Stari Most, le « vieux pont » ottoman, symbole de la ville.

      Capitale de l'Herzégovine, la ville était un centre industriel, notamment avec le constructeur aéronautique SOKO et le complexe industriel de production d’aluminium Aluminij, ainsi qu'un centre commercial actif (textile, tabac, produits alimentaires) et un site touristique très fréquenté en raison de son architecture orientale ottomane et de ses nombreuses mosquées.

      Dès le printemps 1992, la ville et sa région sont touchées par plusieurs offensives militaires menées par l’armée populaire yougoslave (JNA) et les troupes paramilitaires des Serbes de Bosnie. Ni préparée ni organisée militairement, ayant observé de loin la guerre en Croatie, la population bosniaque applique la politique pacifiste dictée par Alija Izetbegović. Cette passivité entraînera une prise des montagnes environnantes et d’une partie de l’est de la ville par les troupes serbes. La totalité des ponts enjambant la rivière Neretva sont détruits à l’exception du vieux pont. Dans la zone industrielle, l’équipement de l’usine du constructeur aéronautique SOKO est déménagée en Serbie, l’aéroport et le complexe de l’usine d’aluminium Aluminij sont détruits.

      La reprise de la ville, de la vallée de la Neretva et de ses environs est effectuée par les troupes du conseil de défense croate (HVO) et des forces armées croates (HOS) lors de l’opération Aubes de juin, du 7 au .

      S’installe ensuite un calme précaire dans la ville qui est submergée par les réfugiés bosniaques chassés de l’est de la Bosnie tombée sous contrôle serbe. Cette arrivée a pour conséquence une modification de la population de la ville et de l’équilibre entre Croates et Bosniaques. De nombreuses personnes spéculent alors sur un accord secret entre le président de la République de Croatie, Franjo Tuđman, et le président de la République de Serbie, Slobodan Milošević, sur un partage de la Bosnie-Herzégovine au détriment des Bosniaques. Il est rapporté que Slobodan Milošević désirait obtenir toutes les terres de l'est et de l'ouest de la Bosnie alors que Franjo Tuđman souhaitait s'assurer le contrôle des régions à majorité croate. La politique de la Croatie et de Franjo Tuđman pour la Bosnie-Herzégovine n'a jamais été transparente ; certains pensent que Franjo Tuđman souhaitait agrandir les frontières de la Croatie en Bosnie-Herzégovine. La création de l’Armée de la République de Bosnie et d'Herzégovine entraîne alors d’importantes défections de combattants bosniaques dans les troupes du HVO et du HOS. Ceux-ci partent avec les armes dont ils ont été dotés lorsqu’ils combattaient sous commandement croate, et ils prennent le contrôle de la partie orientale de la ville où ils étaient majoritaires. En 1993, les ultra-nationalistes croates, qui étaient à ce moment convaincus de la défaite des Bosniaques et qui pensaient partager la Bosnie-Herzégovine avec leurs ennemis serbes, créent la République d'Herceg-Bosna. Mais la résistance des troupes gouvernementales est considérable. Alors que le ravitaillement est régulièrement coupé, que l'État-major bosniaque donne la priorité à la défense du nord et du centre du pays, les forces bosniaques tiennent et repoussent toutes les attaques[réf. nécessaire].

      Panorama de Mostar.
      La vieille ville.

      Le conflit entre les Bosniaques et les Croates finit par tourner au désavantage des ultra-nationalistes croates d'Herceg-Bosna lorsque l'armée de Bosnie-Herzégovine prend le contrôle du nord de la Bosnie et de la Bosnie centrale, encerclant la population croate dans les villes de Novi Travnik, Vitez, Busovača, Kiseljak, Kreševo ou encore Žepče. Les troupes bosniaques, après la prise de la Bosnie centrale aux troupes croates du HVO, entament une percée vers le sud, prenant le contrôle d'une partie de l'Herzégovine, de Konjic, Jablanica et les parties septentrionales et orientales de la ville de Mostar lors de l'opération Neretva 93 et font leur jonction avec les unités situées à l’est de Mostar[réf. nécessaire].

      La suite des événements est caractérisée par des affrontements comparables à une guerre de tranchées entre le Conseil de défense croate (HVO) et les forces bosniaques de l’Armée de la République de Bosnie et d'Herzégovine (ARBiH), le long de la ligne de démarcation située en centre-ville, le long du Bulevar narodne revolucije (boulevard de la révolution populaire). Durant cette période, les minorités des deux parties de la ville sont la cible de représailles et doivent quitter leurs habitations lors des périodes d’accalmie pour rejoindre les parties de la ville où ils étaient majoritaires. Ceci provoqua une homogénéisation de la partie croate et bosniaque de la ville[réf. nécessaire].

      Le sommet des affrontements entre Croates et Bosniaques est atteint le , lorsque les forces croates détruisent le vieux pont de Mostar en le dynamitant afin de prévenir toute tentative bosniaque de s'emparer de la partie occidentale de la ville contrôlée par les forces croates. Cette action est condamnée par la communauté internationale et provoque la consternation chez un certain nombre d’habitants croates de la ville attachés au symbole de leur ville. L'opération Neretva 93 est arrêtée par les autorités bosniaques après qu'elles ont reçu des informations sur les incidents contre des civils et des prisonniers de guerre croate. Plus tard, des équipes mixtes croates et bosniaques, avec l’aide d’une entreprise turque, ont reconstruit à l’identique le pont et son quartier. Le nouveau pont est inauguré le en présence de nombreuses personnalités[réf. nécessaire].

      Les accords de Washington, conclus sous le patronage de la nouvelle administration américaine du président Bill Clinton, mettent fin aux affrontements entre Croates et Bosniaques. Une période d’accalmie s’installe mais les tensions et les rancœurs persistent encore pendant de longs mois. Elles renaissaient sporadiquement lors de la construction d’édifices religieux ; ainsi, la hauteur du clocher d’une église et l’installation d’une croix sur la montagne surplombant la ville côté croate ont provoqué des manifestations côté bosniaque. Des affrontements ont également été signalés lors de rencontres de football, comme celle opposant la Croatie à la Turquie, en quart de finale du championnat d'Europe de football 2008 en Autriche[réf. nécessaire].

      Mostar depuis la guerre

      La maison Čardak.

      Mostar-Ouest (essentiellement quartiers modernes et depuis 1995 à majorité croate et catholique) et Mostar-Est (principalement quartiers plus anciens à majorité bosniaque et musulmane), séparés par le Bulevar narodne revolucije pendant la guerre ont été réunifiés en une seule municipalité, qui est ainsi devenue la capitale du Canton de Herzégovine-Neretva. La Neretva traverse le quartier oriental de la ville.

      Le Stari Most, le « vieux pont », a été reconstruit à l'identique en 2004 avec de nombreuses pierres d'origine (notamment pour le revêtement du pont), et selon la technique ottomane d'époque. Il accueille comme par le passé le traditionnel championnat de plongeon dont le local est la maisonnette Čardak située à la sortie occidentale du Vieux Pont.

      Les immeubles, lieux de la guérilla urbaine ; Mostar, une ville qui porte encore les stigmates de la guerre, août 2006.

      Mostar-Ortijes : ce camp de la SFOR situé à côté de l'actuel aéroport abritait les éléments des armées (Allemagne, France, Italie, Espagne, Maroc) qui composaient un élément vital dans la sécurisation de la ville.

      De nombreuses maisons restent à reconstruire dans la ville, mais le centre historique renaît de ses cendres rapidement grâce à de nombreux donateurs. L'attrait et le charme du centre de Mostar ont ainsi pu être préservés malgré tout.

      Localités

      Localisation de la municipalité de Mostar en Bosnie-Herzégovine.

      Le territoire de la ville de Mostar compte 60 localités :

      Démographie

      Évolution historique de la population dans la ville intra muros

      Évolution démographique
      1948 1953 1961 1971 1981 1991 2013
      --35 28447 80263 42775 865[4]65 286[1]
      Évolution de la population

      Répartition de la population par nationalités dans la ville intra muros (1991)

      En 1991, sur un total de 75 865 habitants, la population se répartissait de la manière suivante[5] :

      Nationalité Nombre %
      Musulmans 25 929 34,17
      Croates 21 795 28,72
      Serbes 14 142 18,64
      Yougoslaves 11 555 15,23
      Inconnus/Autres 2 444 3,22

      Évolution historique de la population dans la ville

      Évolution démographique
      1961 1971 1981 1991 2013
      72 45389 580110 377126 628105 797

      Répartition de la population par nationalités dans toute l'agglomération (1991)

      En 1991, sur un total de 126 628 habitants, et en 2013, sur un total de 105 797 habitants, la population se répartissait de la manière suivante[6],[7]:

      Nationalité Nombre 1991 % en 1991 Nombre en 2013 % en 2013
      Musulmans 43 856 34,63 46 752 44,19
      Croates 43 037 33,98 51 216 48,41
      Serbes 23 846 18,83 4 421 4,18
      Yougoslaves 12 768 10,08 0 0,00
      Inconnus/Autres 3 121 2,46 3 408 3,22

      Politique

      Ljubo Bešlić, membre de l'Union démocratique croate de Bosnie et Herzégovine (HDZ-BiH), est le maire de la ville[8].

      Culture

      La vieille ville de Mostar

      Mostar abrite les centres culturels suivants :

      • Centre Culturel de Mostar (en), qui organise depuis 1999 (?) le "Festival Estival de Mostar" (Mostar Summer Festival, Mostarski Ljetni Festival)
      • Centre Culturel Jeunesse ''Abraševic'' (en) (OKC Abrašević, depuis 2003)
      • Salle de concert ''Pavarotti-Mostar'' (en)
      • World Music Centre (Mostar) (en)
      • Archives de l'Herzégovine (aujourd'hui Archives cantonales)
      • Bibliothèque municipale Herceg Stjepan Kosače
      • Gradska biblioteka Luka
      • Musée de l'Herzégovine (en) depuis 1950
      • Musée du Vieux Pont (en) depuis 2006
      • Théâtre National de Mostar (en) depuis 1951
      • Théâtre populaire de Mostar
      • Théâtre National Croate de Mostar (en) depuis 1994, HNK-Mostar
      • Théâtre de Marionnettes de Mostar (en) depuis 1952
      • Théâtre de la Jeunesse de Mostar (en) depuis 1974
      • Maison Aleksa Šantić
      • Maison Muslibegović
      • Résidence Croate "Herceg Stjepan Kosača" (en) depuis 1959

      L'évènement culturel le plus connu est l'Été de Mostar avec notamment un récital de poésies anciennes d'Aleksa Šantić.

      Une des plus anciennes compétitions de plongeons traditionnels depuis le Vieux Pont a lieu le dernier week-end du mois de juillet.

      Sports

      La ville compte deux principaux clubs de football : le Velež Mostar et le Zrinjski Mostar.

      Éducation

      Gimnazija Mostar, 1898-1902. (Photo 2014)

      En 1893, la ville comptait 18 petites écoles élémentaires. Après une décision de la même année, un lycée a été construit, qui a été achevé en deux phases de construction de 1898 à 1902. Dans ce lycée, 650 élèves reçoivent un enseignement bilingue. Il existe également un United World College (UWC) avec 165 élèves dans le même complexe scolaire, Collège du Monde Uni à Mostar[9]

      Économie

      • La ville abrite une importante usine d'aluminium[10].
      • L'opérateur de télécommunication HT est basé à Mostar

      Tourisme

      Le fleuve Neretva

      La ville de Mostar est l'une des principales villes touristiques de Bosnie-Herzégovine ; la cité proprement dite et ses alentours abritent de nombreuses curiosités.

      • Architecture de Mostar (en)

      Nature

      • le parc naturel de Ruište, avec les monts Prenj (où pousse le Lys Bosniaque) ;
      • la réserve naturelle de Diva Grabovica ;
      • le Plateau (Blato), colline qui domine la ville, dans sa partie occidentale.

      Monuments

      La vieille ville de Mostar, notamment avec le vieux pont (Stari most) et ses monuments des XVe au XIXe siècle, est inscrite dans son ensemble sur la liste des monuments nationaux de Bosnie-Herzégovine[11] ; le quartier du vieux pont figure par ailleurs sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO[2].

      Parmi les monuments plus particulièrement protégés, il convient de citer :

      Galerie

      Blagaj

      L'ensemble naturel et architectural du village de Blagaj est inscrit sur la liste des monuments nationaux de Bosnie-Herzégovine[29] et est proposé par le pays pour une inscription sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO[30].

      La tekke de Blagaj (maison de derviche) a inspiré Meša Selimović pour son livre Le Derviche et la Mort.

      Vie quotidienne

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      La vieille ville de Mostar.

      Pacifiquement, malgré les tensions issues des années noires, la population se remet progressivement du traumatisme de la guerre (1992-1995) selon les nouvelles modalités. Les maisons et immeubles sont restaurés au rythme du programme de reconstruction de l'Union européenne. De nombreux mostariens se réinstallent à l'ouest ou à l'est du « Bulevar » en fonction de leur appartenance à la communauté bosniaque ou croate. Les échanges entre les deux parties de la ville restent toujours très importants malgré la tendance de chacune des communautés de s'inspirer, soit du voisin croate, soit des vallées centrales de la Bosnie. La population a été démobilisée avec soulagement à l'arrivée de la SFOR représentée sur place par un détachement des Forces armées espagnoles et les différents chefs militaires ont poursuivi leur carrière sur le terrain économique ou politique.

      La communauté serbe a quasiment en totalité pris le chemin de l'exil, vers la République serbe de Bosnie ou vers l'étranger. Des réfugiés (croates et bosniaques) originaires de toutes les régions de Bosnie-Herzégovine s'y sont installés après la guerre, et Mostar reste un foyer dynamique au point de vue culturel et économique.

      La ville voit se multiplier les boutiques de vêtements, de meubles, de musique ou de hi-fi à prix modérés. En raison de la non-adhésion à l'OMC, les prix restent relativement bas pour la clientèle locale et attractive pour les pays limitrophes, ce qui permet une reprise économique (notamment du secteur du BTP) se répercutant sur tout l'arrière-pays d'Herzégovine, les villages devenant en quelques années des villes-champignons. Les exilés (principalement d'Allemagne et d'Autriche) représentent un potentiel important d'investissement dans la région, et l'économie est soutenue par la stabilité du mark convertible, monnaie de la Bosnie-Herzégovine indexée sur l'Euro. Le secteur informel est important et reste un facteur de dynamisme économique malgré tout.

      Les jeunes sont contraints de faire face à un chômage toujours élevé, et l'éloignement des centres universitaires de pointe (Sarajevo, Split, Zagreb) les conduit souvent à quitter la région, qui, n'ayant pas suffisamment d'emplois qualifiés à leur offrir, subit alors une fuite des cerveaux.

      La richesse du patrimoine de la ville, la proximité de sites touristiques comme Medjugorje (lieu de pèlerinage catholique), le village de Blagaj (lieu de pèlerinage musulman), la nécropole bogomile de Radimlja et le musée de la résistance de Jablanica font de Mostar le centre d'une région attractive, profitant aussi de l'essor touristique de la côte adriatique de Croatie proche.

      Capitale régionale en plein mouvement qui se modernise rapidement, Mostar est une ville dynamique ouverte sur le monde.

      Transports

      La ville est reliée par le train à la côte croate et à Sarajevo.

      L'aéroport, très longtemps strictement militaire, s'ouvre, notamment au printemps 2014, aux vols réguliers, dont par exemple les vols bi-hebdomadaires de Mistral Air vers Rome[31] et vers Coni[32], et surtout les vols de BH Airlines (ou B&H Airlines, BH signifiant Bosnie-et-Herzégovine)[33].

      Quelques personnages célèbres

      Images de l'histoire de Mostar

      Notes et références

      1. (sr + en) « Census of population - Preliminary results by municipalities and settlements in the Federation of Bosnia and Herzégovine » [PDF], sur http://fzs.ba, Institut de statistiques de la Fédération de Bosnie-et-Herzégovine (consulté le )
      2. (fr) « Quartier du Vieux pont de la vieille ville de Mostar », sur http://whc.unesco.org, l'UNESCO (consulté le )
      3. « Climat : Mostar », sur http://fr.climate-data.org (consulté le )
      4. (bs) « Population 1961-1991 », sur http://pop-stat.mashke.org (consulté le )
      5. (bs + hr + sr) « Composition nationale de la population - Résultats de la République par municipalités et localités », Bulletin statistique, Sarajevo, Publication de l'Institut national de statistique de Bosnie-Herzégovine, no 234, .
      6. (bs + hr + sr) « Recensement par communautés locales (1991) » [PDF], sur http://www.fzs.ba, Bosnie-Herzégovine - Fédération de Bosnie-et-Herzégovine - Institut fédéral de statistiques (consulté le )
      7. (en) « Population par communes en 2013 », sur https://www.popis.gov.ba (consulté le )
      8. (hr) « Gradonačelnik Grada Mostara », sur http://www.mostar.ba, Site de la ville de Mostar (consulté le )
      9. « UWC Mostar - Educating for a sustainable future », sur uwcmostar.ba (consulté le )
      10. « Aluminij d.d. Mostar », Aluminij d.d. Mostar (consulté le )
      11. (en) « Mostar », sur http://kons.gov.ba (consulté le )
      12. (en) « Karađoz-beg mosque in Mostar », sur http://kons.gov.ba (consulté le )
      13. (en) « Tabačica džamija », sur http://kons.gov.ba (consulté le )
      14. (bs) « Koski Mehmed-pašina džamija i medresa », sur http://kons.gov.ba (consulté le )
      15. (bs) « Roznamedži Ibrahim-efendije džamija », sur http://kons.gov.ba (consulté le )
      16. (en) « Kujundžiluk čarsija », sur http://kons.gov.ba (consulté le )
      17. (en) « Kriva ćuprija », sur http://kons.gov.ba (consulté le )
      18. (en) « Ćose Jahja hodžina džamija », sur http://kons.gov.ba (consulté le )
      19. (bs) « Sahat kula », sur http://kons.gov.ba (consulté le )
      20. (en) « Residential complex of the Muslibegović family », sur http://kons.gov.ba (consulté le )
      21. (bs) « Stambeni kompleks Biščevića-Lakšića », sur http://kons.gov.ba (consulté le )
      22. (en) « Česma na Musali », sur http://kons.gov.ba (consulté le )
      23. (en) « Gimnazija », sur http://kons.gov.ba (consulté le )
      24. (en) « Gradsko kupatilo (Banja) », sur http://kons.gov.ba (consulté le )
      25. (en) « Muzička škola », sur http://kons.gov.ba (consulté le )
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