Split

Split se place au deuxième rang des villes les plus peuplées de Croatie et est le siège du comitat de Split-Dalmatie. Au recensement de 2011, le comitat comptait 454 798 habitants[4], la municipalité 178 102 habitants[5], dont 96,23 % de Croates[6] et la ville seule comptait 167 121 habitants[1].

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Split

Héraldique

Drapeau

Split et le Palais de Dioclétien vus du nord.
Administration
Pays Croatie
Comitat Split-Dalmatie
Maire
Mandat
Ivica Puljak
2021.
Code postal 21000
Indicatif téléphonique international +(385)
Indicatif téléphonique local (0) 21
Démographie
Population 167 121 hab. (2011[1])
Densité 2 653 hab./km2
Population de l'agglomération 454 798 hab. (2011[2])
Population municipalité 178 102 hab. (2011[3])
Géographie
Coordonnées 43° 30′ 00″ nord, 16° 26′ 00″ est
Altitude m
Superficie 6 300 ha = 63 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Europe
Split
Géolocalisation sur la carte : Croatie
Split
Géolocalisation sur la carte : Croatie
Split
Liens
www.split.hr www.split.hr

    La ville de Split s'est établie à l'intérieur, puis autour de l'immense palais de l'empereur romain Dioclétien, construit entre 294 et 305, qui s'étendait sur une surface de 39 000 m2. L'empereur était originaire de la ville de Salone (située sur les hauteurs de Split). En 1420, Split fut intégrée dans la république de Venise, jusqu'à sa disparition en 1797. La ville est aujourd'hui inscrite sur la liste du patrimoine mondial par l'UNESCO.

    C'est un grand port industriel et touristique de la côte dalmate.

    Toponymie

    En grec ancien : Ασπάλαθος, Aspálathos, latin : Spalatum, italien : Spalato.

    Histoire

    Domination romaine

    Gravure du front de mer de Split avec les vestiges du Palais de Dioclétien. Robert Adam, 1764.
    Vue des murailles de Split vers 1764, gravé par l'architecte écossais Robert Adam.
    Photographie de 1910 de Split.

    Cette ville présente la singularité d'avoir été construite à l'intérieur, puis autour, du palais de Dioclétien.

    Cet empereur romain — d'origine dalmate — se fait construire un immense palais sur sa côte natale, de 294 à 305. Il y passe sa retraite (voir Tétrarchie). Ce palais, outre les bâtiments résidentiels, comprend thermes, bibliothèque, temple dédié à Jupiter, caserne abritant une garde, et est cerné de remparts. Le tout occupe une surface de 215 m sur 180, soit 3,87 ha. Le front de mer est encore constitué de l'enceinte du palais. Sur ce front de mer, s'ouvre encore la porte maritime, qui dans l'Antiquité, permettait aux navires d'accoster directement.

    Au Moyen Âge

    Après la chute de l'Empire romain d'Occident, Split reste rattachée à l'Empire byzantin. En 576, elle est incluse dans le ressort de l'Exarchat de Ravenne.

    Au Haut Moyen Âge, le palais se transforme en ville lorsque les habitants de la cité romaine voisine de Salone (capitale de la province romaine de Dalmatie) s'y réfugient (en 615). Ils établissent de hautes maisons dans ou contre les remparts, ou encore en s'appuyant sur les monuments antiques. Le mausolée de Dioclétien est transformé en cathédrale dédiée à Saint Domnius ou Duje, patron protecteur de la ville. En 650, le temple de Jupiter devient un baptistère.

    • Conciles de Split (925, 928, 1060) (en)

    Assaillie par les Sclavènes « Païens », la ville est sauvée en 998 par une expédition navale du doge de Venise Pierre Orséol et devient le siège d'un duché de Dalmatie. Soixante dix ans plus tard, en 1069, elle fait partie des acquis territoriaux du roi Pierre Casimir de Croatie, qui bénéficie de l'affaiblissement de Byzance par les conquêtes normande puis seldjouque .

    Domination vénitienne

    L’indépendance de fait dont elle put bénéficier du XIIe au XIVe siècle, a permis à « Spalate » de se développer et de connaître un remarquable essor économique. En 1420, elle est conquise de nouveau par la République de Venise, qui réussit à contrôler l’essentiel des relations commerciales et économiques sur l’Adriatique. La menace des invasions turques l'oblige à la construction d’imposants remparts au XVIIe siècle. La présence de l’autorité vénitienne a bien souvent été liée à une période de développement économique et urbain. Le centre historique de Split comporte de nombreuses habitations de style vénitien (palais du recteur, hôtel de ville, tour vénitienne). La domination vénitienne prit fin en 1797.

    Au XIXe siècle

    De 1805 à 1813, Split est, comme toute la Dalmatie, gouvernée par la France et Napoléon au sein des Provinces illyriennes. Les souvenirs de la présence française de Split aujourd'hui sont la première rue moderne de la ville qui s'appelle toujours Marmontova du nom du Maréchal Marmont, administrateur des provinces illyriennes, et le sommet de Marjan au nom de Telegrin (à l'époque un télégraphe optique français y était installé). À la suite du congrès de Vienne (1815), Split et la Dalmatie intègrent l'Empire d'Autriche puis l'Autriche-Hongrie après le Compromis austro-hongrois de 1867 (Ausgleich) et jusqu'au traité de Saint-Germain-en-Laye du . Split demeure dans la partie autrichienne (Cisleithanie) de la nouvelle Autriche-Hongrie tout en conservant ses particularismes linguistiques. Ainsi, aux cultures vénitienne et slave, s'ajoute progressivement un substrat germanophone. Les Dalmates jonglent entre le croate, l'italien et l'allemand. Si Trieste devient le principal port de Cisleithanie  Autriche  et Rijeka (Fiume) le principal port de Transleithanie  Hongrie  le port de Split demeure un fort ancrage pour la marine de guerre austro-hongroise. La ville (au nom bilingue de SPLJET - SPALATO) est chef-lieu du district de même nom, l'un des 13 Bezirkshauptmannschaften en Dalmatie[7]. Le nom vénitien (italien) seul est officiellement utilisé avant 1867[8].

    Au XXe siècle

    Lors de la chute de l'Autriche-Hongrie, avec la fondation du Royaume des Serbes, des Croates et des Slovènes, Split se retrouve dans la Dalmatie « yougoslave » (plus vaste), contrairement à Zadar (Zara) qui domine la Dalmatie italienne (plus petite et morcelée). La culture croate reprend ses droits face à une élite qui continue de cultiver les influences autrichiennes et vénitiennes.

    Split aujourd'hui

    La ville est inscrite au patrimoine mondial de l'humanité pour son palais de Dioclétien, mais aussi pour la cathédrale Saint-Domnius.

    Musées

    Dans la vieille ville on trouve :

    • le musée de la ville de Split, Muzej grada ;
    • la galerie Emanuel Vidović Emanuel Vidović (en), (1870–1953) ;
    • le musée ethnographique.

    Au nord de la vieille ville, le musée des Beaux-arts de Split (en). Au nord-ouest, le musée archéologique de Split (en)et la galerie Ivan Meštrović, sculpteur croate élève de Rodin, ainsi qu'un cloître aménagé par le sculpteur.

    La ville est la seule ville hôte de Ultra Europe (en), festival de musique électronique se déroulant chaque année, depuis 2013, dans le Stade de Poljud pendant 3 jours.

    Galerie de photos

    Sports

    • Hajduk Split, l'un des plus grands clubs de football yougoslave puis croate.
    • KK Split, club de basket-ball qui écrivit les plus belles pages de son histoire européenne sous le nom de Jugosplatika Split dans les années 1980-90.

    Jumelages

    La ville de Split est jumelée avec[9] :

    Personnages célèbres de Split

    Localités

    La municipalité de Split compte huit localités :

    • Donje Sitno
    • Gornje Sitno
    • Kamen
    • Slatine

    Notes et références

    1. Recensement 2011 sur dzs.hr, Crostat - Bureau central de statistiques, « Population in major settlements »
    2. Recensement 2011 sur dzs.hr, Crostat - Bureau central de statistiques, « Population in major towns and municipalities »
    3. Recensement 2011 sur dzs.hr, Crostat - Bureau central de statistiques, « Population in major towns and municipalities »
    4. Recensement 2011 sur dzs.hr, Crostat - Bureau central de statistiques, « Population by age and sex, by settlements »
    5. 2011 sur dzs.hr, Crostat - Bureau central de statistiques, « Population in major towns and municipalities »
    6. Recensement 2011 sur dzs.hr, Crostat - Bureau central de statistiques, « Population in major towns and municipalities »
    7. Die postalischen Abstempelungen auf den österreichischen Postwertzeichen-Ausgaben 1867, 1883 und 1890, Wilhelm KLEIN, 1967
    8. Handbook of Austria and Lombardy-Venetia Cancellations on the Postage Stamp Issues 1850-1864, by Edwin MUELLER, 1961.
    9. Gradovi prijatelji Splita

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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