Liste des bateaux dans Tintin

Cet article contient la liste de bateaux présents dans Les Aventures de Tintin.

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A

B

C

  • Cervin (cité dans Le Lotus bleu), bateau dont se sert Mitsuhirato pour transporter de l'opium à destination de Hambourg.
  • City of Doodlecastle (Les Cigares du pharaon édition noir et blanc), bateau de contrebande de « cacao » (opium, en réalité), dont la silhouette ressemble à celle d'un remorqueur qui est le prédécesseur du Sereno. On ne connaît pas le nom de son capitaine qui n'est pas Allan. On saura par Le Lotus bleu première version que le navire, qui appartient à Mitsuhirato, fournit Anvers.

D

E

G

  • Golden Oil (L'Étoile mystérieuse), pétrolier de la société homonyme qui ravitaille le Sirius à Akureyri.

H

  • Harika Maru (Le Lotus bleu), navire appartenant à Mitsuhirato et qui lui sert à transporter de l'opium (dans l'édition en noir et blanc, on apprend qu'il fournit Marseille, détail absent de l'édition en couleurs).

J

K

  • Kentucky Star (L'Étoile mystérieuse), navire aux ordres de Bohlwinkel qui tente de couler l’Aurore.
  • Karaboudjan (Le Crabe aux pinces d'or), cargo à bord duquel est emprisonné Tintin. Il est commandé par le capitaine Haddock mais c'est son « fidèle » Allan qui est le véritable maître à bord grâce à un stratagème consistant à maintenir le capitaine dans l'alcoolisme. Cela lui laisse le champ libre pour transporter de l'opium dans les cales du Karaboudjan. Le bateau est par la suite renommé Djebel Amilah, après un faux naufrage dans l'Atlantique. En hommage, un bateau également appelé Karaboudjan figure dans le tome 3 de "L'Arabe du Futur", de Riad Sattouf (p. 28-29).

L

  • Léopoldville 5 (identifié dans Tintin au Congo), vieux paquebot construit en 1928 à Hoboken par la société Cockerill et appartenant à la Compagnie maritime belge, transformé en 1937. En 1946, Hergé a reproduit la photo de ce Léopoldville transformé sans jamais le nommer dans son album en couleurs. Cette non-mention est sûrement un hommage, car à cette époque, le « Léo » n'existait plus. Il avait été torpillé par un sous-marin allemand en 1944, la veille de Noël, alors qu'il achevait sa traversée Southampton - Cherbourg avec à son bord plus de 2 000 soldats américains[1].
  • La Licorne (Le Secret de La Licorne - Le Trésor de Rackham le Rouge), trois-mâts commandé par l'ancêtre du capitaine, le chevalier François de Hadoque, au service de la flotte royale de Louis XIV. Après de multiples péripéties, François de Hadoque fait exploser son navire pour ne pas le laisser aux mains de pirates. Tintin et le capitaine organisent une expédition pour retrouver l'épave de La Licorne dans laquelle est censé se trouver le trésor de Rackham le Rouge. Son nom provient de sa figure de proue ornée d'une licorne. Les premiers dessins de La Licorne, paru dans le journal Le Soir à partir de étaient inspirés d'une maquette présentée dans le numéro de de la revue belge Wandelaer et Sur l'Eau[2]. La nécessité d'avoir une base plus solide pour le dessin amena Hergé a commander les plans de La Licorne à un ami d'enfance, Gérard Liger-Belair, maquettiste de profession. Lors d'un entretien dans le journal belge Le Jour du , Gérard Liger-Belair révélera que le nom de La Licorne est celui d'un navire de guerre de 3e rang à 50 canons appartenant à l'escadre de l'amiral français Anne Hilarion de Costentin de Tourville. Selon Liger-Belair, la vraie Licorne a été construite en 1690 et a fait naufrage en 1692 lors de la Bataille de la Hougue au large des côtes normandes. Cependant, il ne semble pas y avoir de vaisseau nommé La Licorne dans les annales de la Bataille de la Hougue. Liger-Belair pourrait faire allusion au Triomphant qui était orné d'une figure de proue représentant une licorne. De plus, le Triomphant a péri lors d'une explosion du stock de poudre, détail qui sera repris par Hergé dans Le Secret de La Licorne. Dans Le Monde d'Hergé, Benoît Peeters dira par ailleurs que l'essentiel de la décoration de La Licorne d'Hergé, à l'exception de la figure de proue, provient du vaisseau Le Brillant construit au Havre en 1690 par le maître-charpentier Salicon. Peeters mentionne également le vaisseau Soleil royal comme l'une des sources d'inspiration d'Hergé[3]. Hergé s'est inspiré du Soleil Royal dès le strip 23 pour la prépublication dans le Journal Le Soir. Au fil des mises au point de la maquette de Gérard Liger-Belair, le dessin sera enrichi, complété, débarrassé des incohérences. Pour la publication en album, le dessin d'Hergé est inspiré de la maquette de sorte que la version définitive est plus proche du Triomphant. Le Soleil Royal, vaisseau de premier rang, présente la particularité d'avoir un hippocampe issus de la mythologie grecque pour figure de proue et fait, lui, bien partie des vaisseaux naufragés de la Bataille de la Hougue où il sombrera à la suite d'un incendie au large de Cherbourg lors de cette bataille.
  • USS Los Angeles (CA-135) (Coke en stock), croiseur lourd de l’US Navy. Il vient en aide au Ramona, commandé par Haddock, qui est sur le point d'être torpillé par le sous-marin de Di Gorgonzola.

N

  • Normandie (identifié dans Tintin en Amérique et L'Oreille cassée édition en noir et blanc), le mythique transatlantique Normandie fut construit à Saint-Nazaire et lancé en . Soit près de trois ans après l'aventure aux États-Unis. Tintin voyage à son bord pour rentrer en Europe. Curieusement, aucune fumée ne s'échappe des trois cheminées du navire qui vogue en pleine mer. Dans la première version de L'Oreille cassée, il permet à Tintin de rejoindre l'Europe.

P

  • Pachacamac (Les Sept Boules de cristal - Le Temple du Soleil), cargo péruvien sur lequel est retenu prisonnier Tournesol. Il assure une liaison entre Callao et La Rochelle avec des cargaisons de bois et de guano.
  • Peary (L'Étoile mystérieuse), navire concurrent de l'Aurore dans sa course vers l'aérolithe. Il a la silhouette typique et élégante d'un yacht à vapeur des années 1900 à 1920 avec une étrave à guibre, des mâts ayant une forte quête arrière et une haute cheminée. Il est financé par une banque de Sao Rico dirigé par un certain Bohlwinkel. Dans la première version de l'album, il bat pavillon américain (Robert Peary était un explorateur polaire américain qui revendiqua la conquête du pôle Nord) et le financier qui l'a affrété, caricature de banquier new-yorkais, porte un nom à consonance juive, « Blumenstein ». Dans les éditions ultérieures de l'album, Hergé, pour se dédouaner d'accusations d'antisémitisme, remplacera le pavillon américain par le pavillon fantaisiste d'un État fictif (une étoile noire en croix de Saint André sur fond rouge). Le financier véreux qui commandite l'expédition change de nom : de Blumenstein il est renommé « Bolwhinkel »[4], mais use des mêmes procédés déloyaux, voire criminels.
  • Prince Baudouin (représenté et cité dans L'Île Noire (édition en noir et blanc) et identifié dans L'Île Noire (édition en couleurs)), bateau du nom du jeune prince, dont le nom est seulement lisible dans la première édition et effacé dans la seconde.

R

  • Ramona (Coke en stock), cargo commandé par Allan et appartenant au marquis Di Gorgonzola. Il transporte des africains noirs se rendant en pèlerinage à La Mecque. En réalité ceux-ci sont vendus comme esclaves. Il est ensuite dirigé par le capitaine Haddock après qu'Allan et ses hommes ont fui le bateau à la suite d'un incendie. Hergé s'est inspiré du cargo S.S. Égypte pour dessiner le Ramona[5]. Le S.S. Égypte est un vraquier belge, propulsé à la vapeur et construit en 1901 au chantier naval de Hoboken, en Belgique, par la société Cockerill John S. A. Ce navire était initialement baptisé S.S. Baron de Macar et portera ce nom jusqu'en 1910, date à laquelle il sera acquis par l'armateur Adolf Deppe de la Compagnie Nationale De Transports Maritimes basée à Anvers. Le S.S. Égypte a été torpillé le dans le Golfe de Gascogne près de Bordeaux. Aucun des 25 membres d'équipage ne survivra. Le navire était commandé par le capitaine J. Vernieuwe et appartenait au moment du nauvrage à Adolf Deppe[6].
  • S.S. Ranchi (Le Lotus bleu), paquebot portant le nom d'une ville d'Inde, à bord duquel embarque Tintin pour quitter Shanghai à destination de Bombay.
  • Ranpura (Le Lotus bleu), paquebot que prend Tintin pour quitter Shanghai et rentrer en Belgique par Hong Kong, Singapour, Colombo, Bombay, Aden, Port-Saïd, Malte, Marseille, Gibraltar, Southampton… C'est le même que dans l'édition en couleurs mais il est baptisé du nom d'une autre ville du nord de l'Inde.

S

  • Saturne (cité dans Le Lotus bleu), bateau dont se sert Mitsuhirato pour transporter de l'opium à destination de Liverpool.
  • Sereno (Les Cigares du pharaon), yacht commandé par Allan Thompson servant à faire de la contrebande.
  • Sirius, il y a deux bateaux qui ont porté ce nom dans Les Aventures de Tintin et Milou :
  1. visible dans L'Étoile mystérieuse et Le Trésor de Rackham le Rouge et cité dans Le Secret de la Licorne, chalutier appartenant au capitaine Chester, rencontré en Islande ; Chester le prête ensuite à Haddock lorsque celui-ci part à la recherche du trésor de Rackham le Rouge ;
  2. dans Le Secret de la Licorne, mythique navire dont une représentation est accrochée au mur du salon du capitaine Haddock, près du portrait de son ancêtre.

Le Sirius du Capitaine Chester est inspiré d'un chalutier armé à Ostende, le O.88 John. Ce chalutier, construit en 1938 par le chantier naval Boel et Fils à Tamise, appartenait à la Compagnie des pêcheries à vapeur[7].

  • Speedol Star (Tintin au pays de l'or noir), bateau appartenant à la société Speedol, qui part pour le Khemed, avec à son bord Tintin et les Dupondt.
  • Shéhérazade (Coke en stock), paquebot de luxe appartenant au milliardaire Di Gorgonzola (Rastapopoulos) sur lequel sont recueillis Tintin et ses amis.

T

  1. « Et ça, hein ? C'est sans doute la figure de proue du Titanic ! » clame Haddock à l'intention de Tournesol dans Le Trésor de Rackham le Rouge ;
  2. Dans Tintin au pays de l'or noir, les Dupondt s'embarquent habillés en marins conventionnels. Leur bonnet porte le nom du Titanic.

V

  • Valmy (cité dans Les Sept Boules de cristal), cargo commandé par le capitaine Chester. Il fréquente le port de La Rochelle.
  • Vilhelmina (cité dans L'Étoile mystérieuse), navire qui signale que tout va bien à bord quand Tintin enquête sur le prétendu naufrage du Vilnaranda.
  • Villafranca di Verona (cité dans L'Étoile mystérieuse), navire qui signale que tout va bien à bord quand Tintin enquête sur le prétendu naufrage du Vilnaranda.
  • Villang…[8] (cité dans L'Étoile mystérieuse), navire qui signale que tout va bien à bord quand Tintin enquête sur le prétendu naufrage du Vilnaranda.
  • Villaverde (cité dans L'Étoile mystérieuse), navire qui signale que tout va bien à bord quand Tintin enquête sur le prétendu naufrage du Vilnaranda.
  • Ville de Lyon, on suppose qu'il y a deux bateaux portant ce nom[9] :
  1. dans L'Oreille cassée, paquebot transatlantique assurant la liaison entre l'Europe et le San Theodoros ;
  2. cité dans L'Étoile mystérieuse, navire qui signale que tout va bien à bord quand Tintin enquête sur le prétendu naufrage du Vilnaranda.
  • Ville de Nantes (cité dans L'Étoile mystérieuse), navire qui signale que tout va bien à bord quand Tintin enquête sur le prétendu naufrage du Vilnaranda.
  • Ville de Rouen (cité dans L'Étoile mystérieuse et Le Lotus bleu édition en noir et blanc), navire qui signale que tout va bien à bord quand Tintin enquête sur le prétendu naufrage du Vilnaranda, dans la première édition du Lotus bleu, il fait partie de la flotte de Mitsuhirato.
  • Ville de St-Nazaire (cité dans L'Étoile mystérieuse), navire qui signale que tout va bien à bord quand Tintin enquête sur le prétendu naufrage du Vilnaranda.
  • Ville de Toulon (cité dans L'Étoile mystérieuse), navire qui signale que tout va bien à bord quand Tintin enquête sur le prétendu naufrage du Vilnaranda.
  • Vilnaranda (cité dans L'Étoile mystérieuse), faux bateau en difficulté imaginé par l'armateur du Peary pour inciter l'Aurore à se dérouter et la distancer dans la recherche de l'aérolithe.

W

Autres bateaux apparaissant dans les albums

Notes et références

  1. Yves Horeau, Tintin, Haddock et les bateaux, Bruxelles, Moulinsart, , 57 p. (ISBN 978-2-930284-19-4 et 2-930-28419-6, OCLC 300142584, notice BnF no FRBNF43429945, lire en ligne), p. 27
  2. Daniel Couvreur (commentaires), Hergé, Frédéric Soumois (commentaires) et Philippe Goddin (recherches documentaires), Les vrais secrets de La Licorne, Bruxelles, Moulinsart, , 127 p. (ISBN 978-2-87424-118-5 et 2-874-24118-0, OCLC 752650774)
  3. Benoît Peeters et Jens Peder Agger (conception et coordination), Le monde d'Herge, Tournai, Casterman, , 318 p. (ISBN 978-2-203-23124-5 et 2-203-23124-6, OCLC 10965616), p. 116
  4. Blumenstein - Livres-interdits.fr, 13 octobre 2017
  5. Benoît Peeters et Jens Peder Agger (conception et coordination), Le monde d'Herge, Tournai, Casterman, , 318 p. (ISBN 978-2-203-23124-5 et 2-203-23124-6, OCLC 10965616), p. 157.
  6. Wreck Site, Base de données des épaves « Baron de Macar SS (1901~1910) Egypte SS (+1917) »
  7. Yves Horeau, Tintin, Haddock et les bateaux, Bruxelles, Moulinsart, , 57 p. (ISBN 978-2-930284-19-4 et 2-930-28419-6, OCLC 300142584, notice BnF no FRBNF43429945, lire en ligne)
  8. Nom peut-être incomplet.
  9. On suppose qu'il y a deux bateaux portant ce même nom, car dans L'Oreille cassée le premier Ville de Lyon brûle.

Bibliographie

  • Yves Horeau, Philippe Godin, Jean-Claude Chemin, Jean Piquemal et Yveline Yvernogeau, Tintin, Haddock et les Bateaux, Belgique, editions Moulinsart, , 58 p. (ISBN 2-930284-19-6)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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