Ostende

Ostende (en néerlandais : Oostende /ˌoːstˈɛndə/) est une ville belge située en Région flamande, dans la province de Flandre-Occidentale. Elle a été construite autour du port d'Ostende sur la côte belge de la Mer du Nord et est parfois surnommée la « reine des plages » ou encore la « ville belge la plus britannique » en raison du nombre important de touristes britanniques qui la visitent. James Joyce lui même a déclaré avoir passé ses meilleures vacances d'été à Ostende (voir TLS, 11 juin 2021, p. 32).

Pour les articles homonymes, voir Ostende (homonymie).

Ostende
(nl) Oostende

La plage, la digue et la tour Europacentrum.

Héraldique

Drapeau
Administration
Pays Belgique
Région  Région flamande
Communauté  Communauté flamande
Province  Province de Flandre-Occidentale
Arrondissement Ostende
Bourgmestre Bart Tommelein (OpenVLD) (2019-24)
Majorité OpenVLD-N-VA-Groen-CD&V (2019-24)
Sièges
Stadslijst
OpenVLD
N-VA
Vlaams Belang
Groen
CD&V
41 (2019-24)
11
9
7
6
5
3
Section Code postal
Ostende
Stene
Zandvoorde
8400
8400
8400
Code INS 35013
Zone téléphonique 059
Démographie
Gentilé Ostendais, Ostendaise
Population
– Hommes
– Femmes
Densité
71 332 ()
48,94 %
51,06 %
1 891 hab./km2
Pyramide des âges
– 0–17 ans
– 18–64 ans
– 65 ans et +
()
15,50 %
59,00 %
25,50 %
Étrangers 5,02 % ()
Taux de chômage 10,88 % (octobre 2013)
Revenu annuel moyen 13 639 €/hab. (2011)
Géographie
Coordonnées 51° 14′ 00″ nord, 2° 56′ 00″ est
Superficie
– Surface agricole
– Bois
– Terrains bâtis
– Divers
37,72 km2 (2005)
33,47 %
0,00 %
61,53 %
4,99 %
Localisation

Situation de la ville dans son arrondissement et la province de Flandre-Occidentale
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Ostende
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Ostende
Liens
Site officiel www.oostende.be

    Toponymie

    À l'origine, il y avait une île (Terstreep) devant la côte belge, et Ostende en était le village le plus oriental (Oost signifie « est » en néerlandais ; ende est une ancienne forme de einde, extrémité, fin). À l'autre extrémité, il y avait Westende. Entre les deux villages, il y avait Middelkerke (middel signifie « milieu » en néerlandais et kerk signifie « église », soit « église au milieu » des deux villages).

    Histoire

    De la naissance d'Ostende nous ne savons rien.

    En 814, Gobrecht van Steenland aurait fait don de possessions à Ostende au monastère Saint-Bertin à Saint-Omer.
    En 1265, Marguerite de Constantinople, comtesse de Flandre, élève le village au rang de ville. Son emplacement se situait alors au nord de l'avenue Van Iseghem entre le Monument aux Marins et le Casino. À la fin du XIVe siècle, elle est tellement menacée par la mer qu'il faut la déplacer vers le sud à l'abri d'une digue.
    En 1447, sous Philippe le Bon, on construisit un port. La pêche au hareng constituait alors la principale activité de la ville. Ostende n'a pas qu'à souffrir de la mer : en 1489, elle est pillée par les troupes de Maximilien Ier d'Autriche.
    Au cours de la Guerre de Quatre-Vingts Ans, la ville était un bastion protestant. Pour protéger la ville sur son flanc est, les Gueux rasent une partie des dunes. La mer s'engouffra dans la brèche et creusa un chenal à l'origine de l'entrée actuelle du port.

    Siège d'Ostende par les Espagnols

    Le siège d'Ostende (1601-1604) par les Espagnols sous le commandement d'Ambrogio Spinola constitua la pire épreuve que la ville ait connue. Les Gueux sont contraints de rendre la ville complètement ruinée. Reconstruite, elle vit de la guerre de course. Au cours de la guerre de Succession d'Espagne, la ville est à nouveau assiégée, cette fois par une armée anglo-hollandaise sous les ordres du duc de Marlborough. La ville se rendit le .

    En 1722, sous le régime autrichien, est fondée la Compagnie d'Ostende, qui obtint le monopole du commerce dans les Indes orientales et occidentales. Celle-ci se spécialisa dans l’importation d’épices et de denrées rares venant d’Extrême-Orient. L'opération fut un succès, mais, soumis aux pressions de l'Angleterre et des Provinces-Unies qui craignent que l'Autriche devienne une puissance maritime, l'empereur Charles VI suspendit l'octroi de la Compagnie en 1727 puis la supprime en 1729. Ostende se développe néanmoins autour de son port : un phare fut construit en 1771, suivi d'un premier bassin commercial en 1776.

    En 1781, grâce à l'initiative de l'empereur Joseph II, la ville devient un port franc. À la suite du blocus maritime imposé par l'Angleterre à la France, Ostende décline à nouveau sous le régime français. En , les Français repoussent à grand-peine un raid anglais. Conscient des faiblesses de la défense française, Napoléon, qui avait visité Ostende quatre fois, donne l'ordre de construire un « fort Impérial ». Commencés en 1811, les travaux ne sont terminés qu'en 1814, au moment où l'écroulement de l'empire rend le fort inutile.

    Au XVIIIe siècle est née en Angleterre la mode des bains de mer. En 1784, l'aubergiste anglais William Hesketh reçoit la permission de bâtir sur la Grande Plage (Groot Strand) d'Ostende un petit pavillon en bois où les baigneurs pouvaient venir s'acheter des rafraîchissements. C'est le modeste début d'une vocation balnéaire qui se confirma au XIXe siècle : les Anglais qui venaient visiter le site de la bataille de Waterloo s'arrêtaient volontiers à Ostende. Le consul d'Angleterre fit construire un des premiers bâtiments sur la digue, le Pavillon Anglais.

    Dès 1834, la famille royale manifesta son intérêt pour la station balnéaire : le roi Léopold Ier séjournait dans une maison de maître classique de la Langestraat. La reine Louise-Marie y meurt en 1850. La villégiature royale fait rapidement d'Ostende un endroit à la mode pour la noblesse et la haute bourgeoisie. En 1839, Ostende est reliée à la capitale par voie de chemin de fer et en 1846 on inaugure la malle Ostende-Douvres. L'architecte Henri Beyaert construit en 1850 le premier Casino-Kursaal[1] d'Ostende : le bâtiment était en bois car, comme tous les bâtiments de la digue, il devait pouvoir être démoli rapidement en cas de guerre.

    Digue d'Ostende à la Belle Époque

    En 1865, la ville d'Ostende est démilitarisée : une fois les fortifications démolies, la ville se développa rapidement. Ostende est la résidence d'été du roi Léopold II. Féru d'urbanisme, le roi marqua la ville de son empreinte. En 1905, d’importants travaux furent entrepris à Ostende, dont l’église Saints-Pierre-et-Paul, le théâtre, le bâtiment de la Poste, le pont Comte de Smet de Naeyer et les Galeries royales.

    Au cours de la Première Guerre mondiale, le , Ostende est le théâtre d'une opération britannique : la Royal Navy coule le croiseur HMS Vindictive dans le chenal afin d'entraver la circulation des sous-marins allemands basés à Bruges.

    Villa Yvonne

    Après l'avènement des congés payés en 1936, Ostende s'adapta au tourisme de masse et l'on vit fleurir les pensions bon marché pour les nouveaux estivants. En 1935, apparaissent les premières cabines ou installations de plage à Ostende. Ensuite vinrent les immeubles à appartements.

    Après la Seconde Guerre mondiale, le rythme des démolitions s'accélère, au point que ne subsistent à Ostende que de rarissimes exemples de villas de la Belle Époque sur la digue : la villa Maritza, classée en 1996, ou encore la villa Yvonne et la villa Simone de l'architecte Antoine Dujardin.

    Ostende bénéficie en 1956 de la construction de l'autoroute Bruxelles-Ostende, qui facilite un peu plus l'accès à la reine des plages.

    Lors de l'inondation causée par la mer du Nord en 1953, les Pays-Bas sont les plus durement touchés, mais la Belgique n'est pas en reste. C'est à Ostende que le désastre est le plus important. Dans la nuit du au , la tempête s'attaque à la digue-promenade qui résiste initialement relativement bien à l'assaut des vagues, mais la mer s'engouffre dans la ville, lorsque les bassins du port débordèrent. Le niveau de l'eau atteint la côte + 7,07 mètres, c'est-à-dire 20 centimètres au-dessus des quais. La tempête provoque d'importants dégâts matériels dans le centre inondé et cause la mort de huit personnes[réf. nécessaire].

    La ville d'Ostende est jumelée avec Monaco en 1958. L'Avenue d'Ostende est la célèbre montée qui relie le port de Monaco à Monte-Carlo et au casino.

    En 1970, Ostende fusionne avec les communes de Stene et Zandvoorde.

    Héraldique

    La ville possède des armoiries qui lui ont été octroyées le 5 septembre 1819, les tenants ont été ajoutés en 1838. Ces armes ont été encore augmentées en 1956 et la même composition a été accordée le 3 juillet 1974.

    Selon la légende, Ostende reçoit comme armoiries une clé en 1267 de Margarethe de Byzance, qui était mariée au comte de Flandre et qui accordait les droits de la ville à cette époque. Saint-Pierre était le saint patron de la nouvelle ville. La ville utilisait sur ses plus anciens sceaux, connus entre 1309 et 1523, l’image de Saint-Pierre tenant deux clés croisées et une petite église. Les contre-seings ne montraient que son bras, tenant deux clés. Des armoiries ont parfois été utilisées avec trois clés, probablement un symbole pour Saint-Pierre et les trois portes de la ville à l’époque.

    La première utilisation des armes actuelles remonte à une image figurant dans un rouleau d'armes de la fin du XVIe siècle. Sur une carte armoriale de la Flandre de 1616, les armoiries sont également représentées. La position des clés, vers la gauche ou la droite, change légèrement au cours de ces années.

    Les armoiries actuelles avec toutes les clés tournées vers la droite apparaissent sur les contre-seings de la ville à partir de 1682 et d’autres sceaux.

    Le chevron provient des armoiries du chevalier du haut Moyen Âge Wouterman van Gent, shérif / gouverneur de la région de Woutermansambacht de la région de Franc de Bruges à laquelle appartenait à l'origine la paroisse d'Ostende. Ses armoiries étaient encore utilisées par le Woutermansambacht au XVIe siècle. La raison par laquelle à la fin du XVIe siècle, les clés ont été soudainement combinées avec les armes de la région à laquelle la ville appartenait 400 ans plus tôt, n'a pas été trouvée.

    La couronne n'a été ajoutée qu'en 1819, ce qui était courant pour les villes représentées dans le gouvernement provincial de l'époque. Le triton et la sirène ont été ajoutés en 1838. Un triton n’a été utilisé historiquement qu’une fois sur un sceau de 1517. Il n'y a pas d'images disponibles de ce sceau, seulement une description. On ne sait donc pas si le sceau a effectivement été utilisé et si le triton a été perçu comme un tenant commun. En 1838, la sirène a été ajoutée pour la symétrie et n’a pas de signification historique. Le triton et la sirène indiquent l'importance de la ville en tant que port et ville de pêcheurs.

    En 1951 la ville reçoit la Croix de guerre 1940-1945, elle est ajoutée aux armoiries en 1956, ainsi que d'autres attributs relatifs à la voile et à la pêche.

    Les armoiries sont restées inchangées après les ajouts de 1971, mais en 1995, le Conseil héraldique flamand a proposé à la ville de remplacer la couronne par une couronne murale afin d'indiquer le statut de la ville. La ville, cependant, a voulu garder la couronne maintenant historique de 1819.
    Blasonnement : D'or au chevron de sable accompagné de trois clefs du même, celles du chef affrontées et celle de la pointe contournée. L'écu sommé d'une couronne d'or à cinq fleurons. Tenants: A dextre un triton au naturel, tenant de la dextre une épée d'argent à la garde d'or; A sénestre à une sirène également au naturel, tenant de la sénestre un miroir d'or. Le tout placé sur une mer d'azur et décoré de la croix de guerre 1940-1945 avec palme. une ancre d'or issant de la pointe de l'écu à une chaine d'argent placée sous un filet au naturel, entourant un trident et une jetée de pêche posés en sautoir, le tout d'or.
    Source du blasonnement : Heraldy of the World[2].

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Ostende
    Mer du Nord Bredene
    Mer du Nord Oudenburg
    Middelkerke - Gistel

    Environnement

    L'environnement marin a été fortement modifié par la pêche au chalut (qui a notamment fait disparaitre les anciens bancs d'huitres sauvages autrefois présents tout le long des côtes de la France à la Norvège[3]), et l'environnement terrestre a été considérablement anthropisé.

    La qualité de l'air varie beaucoup selon la direction des vents. Des mesures quotidiennes faites à Ostende dans l'air, de à , des taux de plomb, zinc, cadmium, baryum, vanadium, nickel, manganèse, cuivre, chrome et fer ont montré que le vent d'est et sud-est amenait l'air le plus pollué, alors qu'un vent de nord-ouest apportait l'air le plus propre à la ville et à la côte belge[4]. le trafic maritime semble assez éloigné de la côte pour que ses effets sur l'air se fassent moins sentir qu'à proximité des grands ports plus au nord ou au sud.

    Démographie

    Elle comptait, au , 71 781 habitants (35 199 hommes et 36 582 femmes), soit une densité de 1 903,00 habitants/km2[5] pour une superficie de 37,72 km2.

    Climat

    • La période hivernale est fraiche (ne pas confondre avec froide) car la température de l'eau est souvent supérieure à la température de l'air. Elle garde plus facilement de douceur alors que les plaines, sans présence d'eau, la température est plus basse. Le mois le plus froid est janvier.
    • La période estivale est douce (ne pas confondre avec chaude ou tiède[pas clair]) car la température de l'eau est souvent inférieur à la température de l'air (dans l'après-midi et en début de soirée). Elle garde moins facilement de douceur alors qu'en plaines, la température va plus vite grimper. Le mois le plus chaud est aout.
    • Concernant les intersaisons (automne et printemps), ils sont particuliers :
      • Au printemps, en temps normal, les températures doivent grimper assez vite jusqu'en été mais à Ostende c'est différent car nous sommes en bord de mer et sa températures dégagent des gaz qui font baisser légèrement la température de l'air car tout l'hiver, la mer a stocké le froid. En résumé, la température grimpe moins vite que les villes les plus éloignées de la mer.
      • En automne les températures font le contraire, elles chutent jusqu'en hiver ; c'est ce qu'il se passe mais elles prennent leur temps car toute la douceur qu'a subi l'été a été stockée dans la mer donc au moment ou les températures commencent à baisser (et cela tout au long de l'automne), la mer dégagent des gaz faisant légèrement remonter la température de l'air. c'est le mois de novembre qui subit tout de même la plus grande chute (4 à 5 degrés en moins par rapport au mois d'octobre). En résumé, la température à Ostende baisse moins vite que les villes qui sont plus éloignées de la mer car, en plaines, sans la présence de la mer, la température chute plus vite.
    • les précipitations sont abondantes toute l'année grâce au climat océanique. La moyenne annuelle de précipitations est de 654 mm, le mois le plus arrosé est aout (71 mm) et le moins arrosé est avril (36 mm).

    D'ici quelques décennies, la ville pourrait être fortement menacée par la montée du niveau de la mer.[6]

    Économie

    • L'entreprise japonaise Daikin a implanté son siège européen et une usine à Ostende en 1993.
    • Le port d'Ostende est resté un port de pêche et d'arrivée de produits de la mer. Il est encore utilisé par des paquebots de passagers et cargos-mixtes.
    • La Société nationale des chemins de fer belges (SNCB) possède à Ostende des ateliers d'entretien où ont été restaurés, en 1984-1986, des wagons-lits de la Compagnie des wagons-lits.

    Culture et patrimoine

    Le Musée des beaux-arts

    Ancien PMMK construit par Gaston Eysselinck, actuel Mu.Zee, Romestraat 11, Ostende

    Inauguré en 2009, le Kunstmuseum aan Zee, en abrégé Mu.Zee, est un musée né de la fusion de deux musées existants : le Museum voor Schone Kunsten (Musée des Beaux-Arts) d’Ostende et le Provinciaal Museum voor Moderne Kunst (PMMK). Sur 14 000 m2, il présente au visiteur un éventail de l’art belge de 1830 à nos jours avec notamment des œuvres de James Ensor, Willy Finch, Léon Spilliaert, Constant Permeke, Jean Brusselmans, Marie-Antoinette Marcotte ou encore Paul Delvaux.

    Le Mercator

    Le Mercator est un trois-mâts. Il fut un navire-école des officiers de la marine marchande belge de 1932 à 1960. Ce navire a notamment ramené le corps du Père Damien en Belgique.

    Aujourd’hui, le Mercator, conservé dans son état d’origine, est un musée nautique qui abrite une série d’objets exotiques rapportés des croisières.

    Le bateau-musée Amandine

    Intérieur de l'Amandine

    Le O.129 Amandine, construit en 1961, est un chalutier de 36 mètres qui a « bourlingué » dans les mers islandaises jusqu'en 1995 avec son équipage de courageux pêcheurs. Après quatre jours de navigation, l’Amandine, son capitaine et ses hommes ramassaient dans leurs filets (dans ces eaux islandaises alors les plus riches au monde en poissons) jusqu’à 10 tonnes de poissons par jour (pour une campagne de pêche d'environ trois semaines). Le poisson était vidé sur place et placé dans des cales avec de la glace afin qu'il reste frais.

    Les conditions étaient parfois très rudes et le repos bien mérité après 18 heures de travail acharné. On peut découvrir tout cela en visitant l’Amandine au quai des Pêcheurs. Ce bateau, devenu musée, offre une approche pédagogique de la vie d’un chalutier.

    Le musée De Plate

    Le musée De Plate est consacré à l’histoire et aux coutumes locales ostendaises ainsi qu’à la pêche et à la navigation (plate signifie « plie » en dialecte ostendais). Il occupe la maison de maître du XVIIIe siècle située au Langestraat 69, qui est la première résidence royale d’Ostende. Le premier étage renferme la chambre mortuaire de Louise d'Orléans, première reine des Belges, décédée en .

    Le domaine de Raversyde

    En 1902, le roi Léopold II, séduit par le caractère champêtre de l'endroit, acquit le noyau du futur domaine royal de Raversyde. Il y fit construire par l'architecte norvégien Ivar A. Knudsen un « chalet norvégien », dont l'existence est éphémère : pendant la Première Guerre mondiale, il est démoli par les Allemands. Après la mort de Léopold II en 1909, le roi Albert Ier et sa famille séjournèrent fréquemment à Raversyde. En 1913 il y accueillit l'archiduc François-Ferdinand d'Autriche et son épouse, qui seront assassinés à Sarajevo en 1914. En 1930, son fils le Prince Charles est à son tour séduit par le site et acheta plusieurs parcelles. Cependant, l'ancien domaine royal de Raversyde de Léopold II restait la propriété de la Donation royale. Le prince Charles en obtint l'usufruit et y habita jusqu'en 1940. Pendant la Deuxième Guerre mondiale, le domaine fut à nouveau fortifié par les Allemands. En 1949 le prince Charles conclut un accord avec la Donation royale à propos du domaine de Raversyde, où il vint s'y établir définitivement après avoir exercé la régence. En 1981, il vend le domaine à l'État belge. Repris en charge par la province de Flandre Occidentale, le domaine fut ouvert au public en 1992. Le domaine Raversyde est divisé en trois parties :

    Intérieur d’une maison médiévale reconstituée à Walraversijde
    • Walraversijde : Il s’agit d’un site archéologique qui a fait l’objet de fouilles depuis 1992 : on y a retrouvé les vestiges d’une vingtaine de maisons d’un village datant du XIIIe au XVe siècle. Quatre maisons médiévales ont été reconstituées.
    • Memoriaal Prins Karel : C’est la propriété dans laquelle le prince Charles a vécu à partir de 1950. On y trouve sa maison, ses collections et ses peintures. Dans la salle flamande, on retrace la vie du prince Charles dans une exposition biographique.
    • Atlantikwall (musée du mur de l'Atlantique) : C’est un ensemble de fortifications côtières des deux guerres mondiales – la batterie Aachen (1915) et la batterie Saltzwedel neu (1941), qui est incorporée au Mur de l'Atlantique – comprenant plus de 60 constructions et deux kilomètres de souterrains.

    La demeure de James Ensor

    La demeure du peintre a été restaurée en musée. Dans son salon-atelier d’origine, on retrouve de nombreux objets et meubles qui apparaissent dans ses tableaux. Le rez-de-chaussée appartenait à sa tante qui y tenait un magasin de souvenirs, que vous pouvez observer dans la vitrine et sur tout cet étage.

    Vue panoramique

    Vue panoramique prise depuis la jetée

    Église Saints-Pierre-et-Paul

    Église Saints-Pierre-et-Paul: le mausolée de la reine Louise-Marie

    Œuvre de l'architecte Louis de la Censerie, cette église dédiée aux saints Pierre (apôtre) et Paul (de Tarse) est un édifice de style néo-gothique, qui remplace l’ancienne église Saint-Pierre, détruite par un incendie en 1896, et dont il ne subsiste qu’une tour populairement appelée Peperbusse (la « Poivrière »). Elle possède de remarquables vitraux contemporains de Michiel Martens. Derrière l'église une chapelle abrite le mausolée de Louise-Marie, première reine des Belges, décédée à Ostende en 1850. Le mausolée est l'œuvre de Charles-Auguste Fraikin

    Onze-Lieve-Vrouw-ter-Duinenkerk

    L'église Onze-Lieve-Vrouw-ter-Duinen (Notre-Dame des Dunes) à Mariakerke est une église médiévale maintes fois reconstruite et restaurée. Elle possède un intéressant mobilier rococo. Le peintre James Ensor repose dans le cimetière qui entoure l'édifice.

    Fort Napoléon

    Dans les dunes à l’est du chenal du port se trouve le Fort Napoléon, construit sous le règne de Napoléon Ier de 1811 à 1814 par des prisonniers de guerre espagnols afin de se protéger des attaques anglaises[7]. Ostende et la Belgique faisant partie de l'empire de France

    Le casino d'Ostende

    Casino-Kursaal d’Ostende.

    La ville d’Ostende abrite le plus grand casino de Belgique. Le Casino-Kursaal, construit en 1953 par l’architecte Léon Stynen, n’est pas seulement une salle de jeux mais également un lieu culturel. Complètement rénové, il dispose d’un auditorium/salle de concerts de 2 200 places. L'entrée est surmontée d'une œuvre en bronze du sculpteur expressionniste Oscar Jespers, Les Quatre Éléments.

    Autres

    Palais de justice à Ostende (1938) par les architectes Ostendais S. Smis et M. Van Coillie. En style « classiciste moderne » dans le genre de la gare de Bruges de J. Van Kriekinge (1936).

    Le Bal du Rat mort

    Annonce du Bal du Rat mort

    Le Bal du Rat mort est un bal masqué et costumé qui constitue le point d’orgue du carnaval d’Ostende et qui a été organisé pour la première fois au Casino-Kursaal le à l’initiative d’une bande de joyeux membres du Cercle Cœcilia, parmi lesquels James Ensor. Le lendemain du bal a lieu le kloeffenworp (« jet de sabots » en néerlandais) : du balcon du Feest- en cultuurpaleis sur la Wapenplein, on jette à la foule des bonbons en forme de sabots.

    Paulusfeesten

    Au mois d’aout, le quartier autour de l'église Saints-Pierre-et-Paul est pendant une semaine le lieu de concerts et d’animations qui attirent chaque année un public plus nombreux. Les Paulusfeesten existent depuis 1972.

    Ostende à l'ancre (Oostende Voor Anker)

    Ce festival de navigation et du patrimoine maritime rassemble chaque année le dernier weekend de mai de vieux gréements et d'autres bateaux de différents pays.

    Transport

    Station Raversijde du tramway de la côte belge, à Ostende

    Ostende est desservie par :

    Sport

    Grâce à ses rouleaux, la plage de neuf kilomètres est devenue un lieu de surf très fréquenté. Au niveau du football, le KV Ostende évolue en Jupiler Pro League au stade du Albertparkstadion situé à Ostende. en plus du football, Ostende évolue également en Division 1, dans un autre sport, en Basket-ball, le BC Telenet Oostende, club très réputé compte 13 titres de champion et 11 coupes, il évolue actuellement au Sleuyter Arena Les clubs cités évoluent au plus haut niveau de leur sport, soit en division 1.

    Club Sport Fondé en Ligue Stade
    Clubs masculins
    BC Telenet Oostende Basket-ball 1970 Ethias League Sleuyter Arena
    KV Ostende Football 1905 Pro League Albertparkstadion
    West-Vlaanderen Tribes Football américain 1989 Division 1 terrain 23 Schorre
    Clubs féminins
    Hermes Volley Oostende volley-ball 1955 Division d'honneur Mr. V. Arena

    Personnalités liées à Ostende

    Artistes

    De Oostendse Visser, James Ensor, 1900, collection Navigo - Musée National de la pêche

    Sportifs

    Autres

    Dans la culture populaire

    Littérature

    Musique

    • Entre 1981 et 1982, le chanteur américain de soul, Marvin Gaye y a séjourné afin de se retirer du stress et des turbulences de sa vie de star. Il y produit l'album Midnight Love avec son hit Sexual Healing. Le clip vidéo de Sexual Healing fut tourné au casino royal d'Ostende[8] ; Marvin Gaye arrive pour la première fois à Ostende le 14 février 1981. Il y vient à l'invitation de Freddy Cousaert, un hôtelier Ostendais, passionné de musique et en parallèle organisateur d'événements culturels et manager. C'est ce dernier qui prend en charge l'hébergement et les frais courants et quotidiens de l'artiste pendant les 18 mois de son séjour. C'est aussi durant ce séjour que Marvin Gaye se voit proposer des contrats par de nouvelles maison de disques, étant à cette période en cours de séparation avec sa maison de disque de toujours, Motown. Etant aussi en cours de divorce avec sa deuxième femme et redevable d'une dette colossale au FISC américain, il accepte en 1982, de signer avec la maison de disque CBS Records, qui lui avance sa dette américaine de 1'500'000 de dollars. Ainsi que la somme de 600'000 dollars pour lui-même. Marvin Gaye quitte la Belgique en passant par l'Allemagne, pour finaliser aux Etats Unis, les enregistrements de ce qui restera son dernier album et l'un de ses plus grand succès.
    • Jacques Brel a chanté L'Ostendaise (J'arrive, 1968) ;
    • Jean-Roger Caussimon et Léo Ferré ont chanté Comme à Ostende, écrite par le premier ;
    • Alain Bashung a chanté À Ostende (Chatterton, 1994) ;
    • Arno a chanté Oostende bonsoir (Santeboutique, 2019).

    Cinéma

    La plage et l'estacade - vue panoramique.

    Galerie d'images

    Notes et références

    1. Le mot allemand Kursaal désigne une salle de fêtes dans une station thermale
    2. (en) « Oostende », sur heraldry-wiki.com, Heraldy of the World (consulté le ).
    3. E. Leloup, L. Van Meel, P. Polk, R. Halewyck R et H. Gryson, Recherches sur l'ostréiculture dans le bassin de chasse d'ostende en 1961 (rapport d'étude), Ministère de l'Agriculture, Commission TWOZ, , 58 p. (lire en ligne [PDF]).
    4. (en) Jan G. Kretzschmar et Guido Cosemans, « A five year survey of some heavy metal levels in air at the Belgian North Sea coast », Atmospheric Environment (1967), vol. 13, no 2, , p. 267-277 (DOI 10.1016/0004-6981(79)90169-0, résumé, lire en ligne).
    5. « Chiffre global de la population par commune » [PDF], sur ibz.rrn.fgov.be, Service public fédéral intérieur (consulté le ).
    6. Clément Di Roma, « La Belgique, à la merci de la montée des eaux, tarde à agir », Reporterre, (lire en ligne, consulté le ).
    7. « Ontdek met het ganse gezin dit prachtig stukje Vlaams erfgoed verscholen in de Oostende duinen - Fort Napoleon », sur www.fort-napoleon.be.
    8. « Marvin Gaye à Ostende ... », RTBF, 5 mars 2014.
    9. http://cultuur.oostende.be/product/91/default.aspx?_vs=0_N&id=2324

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