Henri Deplante

Henri François Deplante, né le dans le 3e arrondissement de Lyon et mort le dans le 16e arrondissement de Paris[1], est un aviateur et ingénieur français et un officier dans les Forces françaises libres.

Biographie

Avant-guerre

Major de l'École centrale Paris en 1929, il rencontre Marcel Dassault en 1930 après avoir lu dans le journal « Les Ailes » une annonce de la société Marcel Bloch, pour un poste de dessinateur des premiers avions métalliques. Deux ans plus tard, en 1932, son jeune frère Paul Deplante est à son tour engagé par Bloch. Henri Deplante réalise en 7 mois le trimoteur postal Bloch MB.61 puis étudie l’avion sanitaire Bloch MB.81 et l'avion de combat Bloch MB.174[2]. Il est co-fondateur de Bordeaux-Aéronautique, en 1939, avec André Curvale et Claude de Cambronne.

Seconde Guerre mondiale

Il se replie, après l’Armistice du 22 juin 1940, à Bordeaux, puis à Châteauroux et Cannes.

En 1942, les Italiens autorisent le vol du premier bimoteur postal et en septembre, des Allemands de la Lufthansa viennent faire des offres de service. Il répond favorablement aux Allemands, visite les usines de la zone occupée qui travaillent pour la Luftwaffe: celle de Amiot de Colombes, pour Junkers, celle de la Société nationale des constructions aéronautiques du Nord des Mureaux, pour Messerschmitt, celle d'Émile Dewoitine et de la Société industrielle pour l'aéronautique de Châtillon qui produit la nacelle motrice du Focke-Wulf Fw 190 et celle de René Hanriot de Bourges qui fabrique le bimoteur Siebel 204[3].

Après l’invasion de la zone libre en 1942, il quitte la France par l’Espagne où il fut emprisonné plusieurs mois au camp de Miranda de Ebro[2], avec d'autres Français, avant de pouvoir partir en Angleterre s'engager dans les Forces françaises libres. Il rejoint les SAS[2] en Angleterre puis dans les camps d’Écosse et est formé comme lieutenant au 2e régiment de chasseurs parachutistes du colonel Bourgoin. Dans la nuit du 5 au , il est parachuté[2] avec huit hommes sur Guéhenno dans le Morbihan, pour y fixer les troupes allemandes. À la demande du commandant Bourgoin, il quitte le Maquis de Saint-Marcel pour monter la base Grog dans les environs de Guern, récupérer les parachutistes rescapés du maquis de Duault, encadrer et armer les maquisards avec des parachutages en prévision des combats de la Libération en juin, juillet et . En décembre 1944, avec son escadron de Jeep du 2e régiment de chasseurs parachutistes (2e RCP), il part pour la Belgique[2], où les Allemands reprennent l’offensive dans les Ardennes : c'est l'opération Franklin.

Après-guerre

En mars 1945, il est démobilisé et rejoint la SNCASO[2] comme directeur technique et réalise les premiers chasseurs à réaction : Triton, Espadon et Vautour ainsi que le SNCASO SO.30 Bretagne de transport. De 1949 à 1981, Il travaille pour le bureau d’études de Marcel Dassault, fait équipe avec Jean Cabrière et travaille sur l'Ouragan, les Falcon, le Mercure jusqu’au Mirage 2000[4],[5].

Décorations

Voir aussi

Œuvres

  • Henri Deplante, La liberté tombée du ciel, Paris, Editions Ramsay, , 250 p. (ISBN 2-85956-015-7).
  • Les Compagnons du clair de lune.
  • La conquête du ciel.

Notes et références

  1. Archives de Lyon 3e, acte de naissance no 1642, année 1907 (avec mention marginale de décès).
  2. Georges Balsa (stagiaire) et Françoise de Ruffray, ARCHIVES DE LA DÉFENSE. Témoignages Oraux de l’Armée de l’Air. ÉTAT DES FONDS : SOUS-SÉRIE AI 8 ZP, Vincennes, Service historique de la Défense, (lire en ligne).
  3. L'aviation sous Vichy d'après Henri Deplante, Livres de guerre.
  4. Henri Deplante, Dassault Aviation.
  5. Henri Deplante, France libre.

Bibliographie

  • Bernard Marck, Dictionnaire universel de l'aviation, Paris, Tallandier, , 1129 p. (ISBN 2-84734-060-2), p. 303-304.
  • Georges Balsa (stagiaire) et Françoise de Ruffray, ARCHIVES DE LA DÉFENSE. Témoignages Oraux de l’Armée de l’Air. ÉTAT DES FONDS : SOUS-SÉRIE AI 8 ZP, Vincennes, Service historique de la Défense, (lire en ligne).
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